Texte 21 : Nedelko & Lissandro ~ Déclaration
Genre : Romance/Blessures
Époque : Printemps 3002
Protagonistes : Nedelko Selem et Lissandro Obale
Lien avec : L'Œil de Teikono (l'histoire principale)
Note : J'ai eu envie d'écrire ce texte qui raconte comment ces deux profs (ils n'enseignaient pas encore à cette époque) qu'on peut apercevoir dès le chapitre 2 de la BD, en sont venus à se déclarer leur amour ^^
Donc voilà xD
La chanson en média est celle que j'ai écouté en dessinant le petit croquis que vous verrez à la fin, je trouve le refrain très beau ^_^
Ah et petite anecdote : le physique de ces personnages est une petite référence/clin d'œil à l'une des séries préférées de mon enfance : Winx club ^^ pour les connaisseurs, je me suis inspiré du design de Palladium pour celui de Nedelko et du professeur Avalon pour Lissandro. C'est un moyen de rendre un petit hommage à cette série qui a une place toute spéciale dans mon cœur ❤️
Sur ce, bonne lecture ! :D
* * *
Dès l'ouverture des portes pour le début des heures de visites, Nedelko déboula en trombe dans l'infirmerie où reposait son binôme.
Lissandro était allongé dans un lit, Le bras droit et le torse recouverts de bandages. Il tourna la tête en direction de la porte où se tenait un Nedelko au teint blafard, échevelé et dont la nervosité était palpable.
– Lis' ! Je me suis tellement inquiété ! s'écria ce dernier en se précipitant à son chevet.
Les cernes noires sous ses yeux en témoignaient. Il avait visiblement passé la nuit à pleurer plus qu'à dormir ; en tous cas c'était ce qui se lisait sur son visage rouge et bouffi. Il faisait un peu peur à voir en fait, et pourtant, même comme ça, il le trouvait beau.
Lissandro sourit et leva son bras valide pour essuyer de son pouce les coins des yeux encore humides de son ami.
– Je vais bien, le rassura-t-il, ne t'inquiète pas...
La voix calme et profonde si particulière du Combattant acheva Nedelko qui senti une nouvelle fois les larmes lui monter à la gorge.
– J'ai eu... tellement peur... tu avais... tu étais... et puis tout ce sang... j'ai cru... articula-t-il avec difficulté, le visage tordu par la douleur.
L'infirme posa sa main gauche sur la sienne et lui adressa un sourire rassurant.
– Ce sont des choses qui arrivent... on ne fait pas un métier sans risque.
Une larme roula sur la joue du jeune Combattant. Lissandro la laissa couler, mais serra sa main tremblante un peu plus fort.
– Nedelko... la médecin m'a dit que j'avais été touché en plein cœur. Si tu n'avais pas réagi comme tu as dû le faire, je ne serais plus de ce monde. Je te dois la vie.
Nedelko senti les larmes lui brûler les paupières. Il ferma les yeux, incapable de répondre. Les images défilaient sans cesse devant lui. Il revoyait la scène en boucle. Lissandro et lui échangeant un regard entendu, le moment où ils s'étaient séparés pour éviter le coup qui arrivait sur eux et le piège qu'ils ne pouvaient esquiver, la lame de métal qu'ils avaient déviés de l'otage au dernier moment et qui avait choisi une autre cible, Lissandro.
Le Combattant avait instantanément perdu connaissance et Nedelko avait vu avec horreur son partenaire et homme qu'il aimait en secret, se vider de son sang sur la terre froide de l'Oregon.
Sans réfléchir, il s'était jeté sur lui et avait appliqué sur sa plaie le gel de secours des Combattants, capable de stopper les hémorragies les plus graves. Malgré cela, la nature de sa blessure ne lui laissait qu'une infime chance de survie, il le savait.
Les mains pleines du sang de son partenaire, il avait attendu devant le bloc opératoire, jusqu'à ce que ses autres amis viennent le chercher pour l'emmener de force prendre une douche et dormir un peu. Il s'était lavé mais n'avait pas fermé l'œil de la nuit.
Quand enfin, au petit matin, on était venu le prévenir que son binôme s'en était miraculeusement sorti, il avait bondi et attendu l'heure des visites à l'infirmerie en tournant en rond comme un fauve en cage.
Et là, assis au bord du lit de son meilleur ami, en voyant son teint plus pâle et ses traits tirés, mais bien vivant, il n'avait plus qu'une seule chose en tête :
– Lissandro... je ne veux pas avoir de regrets.
Lissandro paru surpris, mais ne dit rien. Sans réfléchir, Nedelko glissa sa main sur le visage de son partenaire pour caresser tendrement sa joue. Il senti son ami frissonner à son contact. Le regard perdu dans le sien, il semblait comme l'inviter à poursuivre.
La fatigue, le stress, la terreur et l'inquiétude avaient eu raison des dernières barrières que s'imposait Nedelko. Doucement, naturellement, il se pencha vers le jeune homme et l'embrassa avec une tendre passion. Lissandro lui rendit son baiser avec fougue, comme s'il avait attendu ça toute sa vie et qu'il pouvait enfin respirer. Un souffle, le souffle d'une nouvelle vie.
Lorsque Nedelko s'écarta, le visage de Lissandro était rayonnant et lui même avait prit une teinte pivoine.
– Si tu savais comme j'ai attendu ce moment... lui confia Lissandro, noyé dans les yeux de son compagnon.
Le jeune homme écarquilla les yeux, étonné.
– Tu étais...
– Je savais.
Nedelko manqua de s'étouffer de surprise.
– Tu savais que je t'aimais ? Et toi aussi tu... pourquoi tu n'as rien dit ?
Lissandro leva une nouvelle fois son bras valide vers le visage de son partenaire. Cette fois, il le dévorait du regard en caressant tendrement ses lèvres de son pouce.
– Tu semblais avoir besoin de temps. Je ne voulais pas te brusquer.
Nedelko n'en croyait pas ses oreilles. Cela faisait des années qu'ils se connaissaient, qu'ils travaillaient ensemble et plusieurs mois déjà qu'il avait réalisé ses propres sentiments à l'égard de son partenaire, mais jamais il n'aurait osé espérer...
– Je te tendais la perche, mais tu n'as jamais eu suffisamment confiance en toi pour le comprendre, alors j'attendais simplement le bon moment pour être direct avec toi. Dans l'idéal, je voulais que ça vienne de toi, parce que j'aurais été sûr qu'alors ça irait pour toi. D'une certaine manière, frôler la mort lors de cette mission est la meilleure chose qui me soit arrivée...
Le rouquin resta bouche bée devant la déclaration de son ami. Dans ses yeux, il lisait enfin ce qu'il n'avait jamais osé y voir. Il y lisait toute l'étendue de son amour.
Il n'y avait rien à y répondre, Nedelko se pencha une nouvelle fois et mêlant son souffle au sien, l'embrassa avec toute une passion qui ne peut se traduire avec des mots.
* * *
Nedelko sentit une main le secouer doucement. Il s'extirpa avec difficulté du sommeil qui l'avait emporté. Son épaule était endolorie et la circulation de son bras gauche était coupée. Il cligna difficilement des yeux et réalisa que Lissandro dormait, lové au creux de ses bras, sa tête posée sur son avant bras. Depuis combien de temps était-il là ?
Avec la sensation de se trouver dans une boite de coton, il se tourna vers la personne qui l'avait vraisemblablement réveillé. Une infirmière. Elle devait avoir l'âge de sa mère et le regardait avec bienveillance mais lui indiquait silencieusement de la suivre hors de la pièce.
Précautionneusement, Nedelko retira son bras gauche de sous la nuque de son partenaire. Il retint une grimace d'inconfort en sentant les fourmillements du sang qui se remettait à circuler dans son corps mais parvint à s'extirper sans perturber le sommeil de son amant.
Il avait dormi dans une position des plus inconfortable, le flanc sur le bord du lit, mais tout contre Lissandro. Cela valait bien quelques douleurs musculaires.
Il déposa un tendre baiser sur son front et quitta la pièce à pas de loups.
L'infirmière referma la porte derrière le jeune homme et se tourna vers lui, chaleureuse.
– Les visites ne sont pas tout à fait terminées, mais vous êtes le partenaire de monsieur Obale, n'est-ce pas ?
Nedelko approuva.
– Alors vous devez vous reposer, lui intima-t-elle, si vous êtes trop épuisé pour rejoindre vos appartements, il y a des lits disponibles ici.
– Non, c'est très gentil à vous mais ça va aller, je vais y aller. Je reviendrai...
– Vous ne reviendrez pas voir votre ami avant 48 heures ! le coupa-t-elle.
– Pardon ?
L'infirmière s'était approchée de lui et prenant son visage entre ses mains, elle l'examina rapidement. Nedelko se senti réellement comme un petit garçon qu'on allait gronder.
– Votre mission était éprouvante et vous n'avez visiblement pas dormi depuis que vous êtes rentrés. Vous allez tomber raide mort, si ça continue ! Alors je vous ordonne d'aller dormir et vous reposer, vous avez besoin d'au moins vingt heures de sommeil ininterrompu ! Après ça, il vous faudra manger et ensuite dormir encore un peu. En tous cas, interdiction de faire trop d'efforts pendant deux jours !
Elle se radoucit.
– Mais vous pouvez toujours rester là, seulement je ne veux pas vous voir au chevet de Lissandro Obale. Vous avez besoin de reprendre des force et vous ne l'aiderez pas en vous achevant.
Nedelko aurait voulu protester, mais l'accumulation des derniers événements lui retombaient dessus et il était bien forcé d'admettre qu'elle avait raison. Il jeta les armes.
– Je vais rentrer, fit-il.
– Sage décision. Faites attention à vous, vous voulez que quelqu'un vous accompagne ?
Le jeune homme refusa poliment.
– Ne vous inquiétez pas, je dirai à votre petit ami que vous n'avez pas le droit de revenir avant deux jours, lui dit-elle d'une voix douce.
Nedelko hocha la tête poliment et sorti de l'infirmerie, laissant ses jambes le guider jusqu'à son appartement, où il s'écroula sur son lit. Le jeune Combattant perdit instantanément connaissance et dormi pendant plus de vingt heures.
* * *
Lissandro était assis sur son lit à l'infirmerie en train de lire, quarante-sept heures après le départ de Nedelko, lorsque ce dernier refit son apparition.
– Ned' ? s'étonna-t-il, ravi. Qu'est-ce que tu fais là ?
Il éteignit l'écran holographique de son roman et accueilli avec joie son compagnon qui se penchait pour déposer un baiser sur ses lèvres.
– Tu ne n'avait pas l'interdiction de me voir avant quarante-huit heures ? s'enquit-il avec malice.
Il le dévorait du regard. Il était si beau. Nedelko semblait avoir retrouvé presque toute son énergies et il rayonnait.
– Eh bien j'ai eu cette injection il y a quarante-huit heures, maintenant... lui chuchota-t-il au creux de l'oreille en l'enlaçant.
– Ça fait quarante-sept heures et 15 minutes, lui appris Lissandro en souriant.
Nedelko se redressa, surpris.
– Tu as compté les heures ?
L'infirme leva un sourcil malicieux.
– J'ai compté les quarts d'heures...
Le Combattant n'en revenait pas.
– À ce point ?
– Tu m'as manqué... soupira-t-il en l'attirant contre lui.
Nedelko avait l'impression que des milliers de minuscules ailes douces comme des plumes battaient dans tous les sens au creux de son ventre à chaque contact avec le beau brun.
Il bascula à ses côtés, prenant bien soin d'éviter de toucher ses blessures, et l'enlaça avec force.
Lorsque Lissandro l'embrassa fiévreusement, le jeune homme songea que ce n'était que le premier d'une vie entière de bonheur.
Ils avaient toute la vie.
Dehors, le printemps chantait ses premières heures.
* * *
« Il déposa un tendre baiser sur son front et quitta la pièce à pas de loup. »
* * *
« Written in the stars, a million miles away... »
— Written in the stars, Tinie Tempah ft. Eric Turner
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