Contexte : Les parents de Mégane (personnage secondaire de la saison 2) se sont connus à la fac. Elle était étudiante et il était prof. Très attirés l'un par l'autre, ils se sont retrouvés des années plus tard, et on fondé leur famille. Mais les années passées à devoir résister l'un à l'autre n'ont pas été faciles à vivre, d'autant plus qu'Alice luttait contre un cancer à cette époque...

Les extraits que je proposerai dans cette section seront liés à cette période quelque peu difficile pour ces deux tourtereaux.
(Une illustration bonus se trouve en bas de page ;) )

~ Extrait 1 ~

Il se tourna vers elle, sans réussir à masquer son étonnement.

– Tu as un don avec les enfants, on dirait !

– Ah bon ? Vous trouvez ?

Tristan esquissa un sourire du coin des lèvres.

– Il faudra que tu me dises quel est ton secret !

Son ton était léger, amusé et pourtant elle sentit une infime pointe de... regret derrière le timbre de sa voix. Alice releva enfin la tête et planta ses yeux dans les siens.

– Mon secret ?

– Ça fait des années que mes enfants ne me font plus de câlins, ils sont « trop grands » pour ça... avoua-t-il, et ils ne sont pas très tactiles avec les étrangers d'habitude, pourtant ils se sont immédiatement collés à toi ; je n'avais jamais vu ça !

Alice détourna le regard, gênée par l'amertume qu'elle percevait dans sa voix.

– Ce n'est pas vous, tenta-t-elle de se justifier, je... les enfants ce n'est vraiment pas mon truc, mais c'est vrai que ceux que je côtoie me font beaucoup de câlins...

– Comment ça se fait ?

Son regard se voila.

– Je ne sais pas... répondit-t-elle, on dit toujours que les enfants sont des éponges, alors peut-être parce que c'est moi qui en ait besoin...

Tristan retint une envie soudaine de la prendre dans ses bras.
Sa main s'était levée dans la direction de la jeune fille par réflexe et il fit mine de se gratter la tête afin de se donner une contenance.

Mais Alice avait détournée le regard et, perdue dans ses pensées, ne s'était rendue compte de rien.

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~ Extrait 2 ~

La douleur s'insinuait doucement dans son épaule et remontait jusqu'à sa nuque, perfide. Douloureusement familière, une morsure de serpent. Elle retint une grimace ; ne rien laisser paraître devenait de plus en plus compliqué.

– Ça va ? Tu es toute pâle...

Il avait l'air inquiet.

– Oui oui, menti-t-elle, donc vous disiez... ?

Un énième spasme de douleur secoua son épaule et la jeune fille grimaça malgré elle.
Malgré le regard de plus en plus inquisiteur de son professeur, elle se borna à ignorer son corps qui souffrait le martyre. Alice agrippa son épaule, dans l'espoir vain de taire ne serait-ce qu'un peu la douleur. Malheureusement, elle ne pouvait ignorer sa souffrance et celle-ci devenait omniprésente.

Voyant qu'il ne parviendrait pas à la raisonner, Tristan poussa un soupir et poursuivit à contrecœur, le regard toujours dardé sur elle.

Ce qui devait arriver arriva, Alice s'effondra soudainement.
Tristan avait beau s'y attendre, les joues de l'étudiante s'étant décolorées de seconde en seconde, il parvint tout juste à la rattraper.

Recroquevillée sur elle-même, le visage tordu par la douleur, la jeune fille agrippait son épaule à s'en arracher la clavicule tandis que des larmes ruisselaient sur ses joues.

– Ok... gémis-t-elle dans un souffle, j'ai peut-être un peu mal...

Agenouillé face à elle, Tristan regardait son étudiante, perdu. Les mains sur ses bras pour l'empêcher de tomber, tout ce qu'il pouvait faire ne servirait à rien. Jamais le sentiment d'impuissance ne l'avait frappé aussi fort...

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