Partie 6

J'ai donc suivi Andy jusqu'en haut du bâtiment. Au dernier étage des escaliers, il n'y avait rien.

-Tu comptes faire quoi là? Ai-je demandé.

Il leva la tête et regarda en direction d'une trappe qui était au plafond. C'est la trappe du toit. Je l'ai regardé et il m'a sourit avec un air dangereux. Aventureux. Pour atteindre la trappe, il fallait réussir à monter sur une échelle dont le dernier barreau était à environ un mètre et demi du sol.

-Comment on va faire?

Il me montra la clé.

-Où est-ce que tu l'as prise? Ai-je dis en riant.
-A l'endroit où elle était.

Il me regardait en souriant et me demandait avec ses yeux si j'étais partante. J'avoue que j'ai hésité.

-Allé! Personne ne va remarquer notre absence, et on va pas rester longtemps. Me dis pas que t'as peur?

-Moi, peur? Ai-je dit en riant. Fais moi la courte échelle.

J'ai tendu ma main pour qu'il me donne la clé et il me l'a donné en souriant. Je me suis avancée vers l'échelle et quand il s'est baissé j'ai mis mon pied sur sa main pour qu'il me fasse la courte échelle histoire de pouvoir monter. Arrivée en haut j'ai pris la clé et j'ai ouvert la trappe. Je l'ai poussé de toutes mes forces pour qu'elle s'ouvre et je suis passée sur le toit. Une fois en haut, j'étais un peu essoufflée de cette escalade.

-T'es morte ou quoi? Fit Andy en se foutant de ma gueule.
-Ta gueule connard!

Il s'approcha de moi avec les bras grand ouvert comme pour m'attraper. Je me suis mise à courir, et il m'a couru après. Cette course s'est arrêtée lorsque nous étions vraiment crevés.

-Putain faut que j'arrête de fumer, ai-je dis en me plaignant.

Andy rit et s'assit à côté de moi. Je m'étais mise à même le sol contre le mur d'un de ces grands ventilos qu'on trouve souvent sur les toits. Andy sorti un paquet de clope de sa poche, à l'intérieur, il y avait deux cigarettes et un briquet. Il en pris une et me passa l'autre. Il alluma sa clope et me passa le briquet pour que je fasse la même chose.

-Tu sais, je t'aime bien, dit-il.
-Arrête je vais rougir, ai-je dis avec ironie.
-Non, sérieux. T'es la seule personne avec qui je m'entends bien ici.
-Tu croies qu'on est amis ou quoi? Ai-je dit en riant.
-On ne l'est pas?

Il avait demandé ça avec un ton tellement sérieux que je me suis arrêtée de sourire. Je l'ai regardé quelques secondes, il avait la tête baissé, comme si ce que j'avais dis ne l'avait pas fait rire du tout.

-Je... J'rigole c'est bon. Moi aussi je t'aime bien, t'es pas comme tous ces casses-couilles.
-Ah bon, tu m'aimes bien?

Le son de sa voix avait encore changé. Je l'ai regardé et il avait une tête qui m'énervais. Il avait ce sourire en coin et ce regard qui veut dire "je t'ai bien eu". Bluffeur.

-T'es sérieux avec tes phases là?!
-T'as pas répondu, dit-il toujours en souriant, tu m'aimes bien?
-Non je t'aime pas!
-La petite menteuse, dit-il d'un ton moqueur. Je croyais qu'on avait dit pas de ça entre nous.
-La ferme!

Puis il s'approcha un peu plus de moi.

-Tu m'aimes?

La distance entre nous était trop petite. C'est vrai qu'il me faisait de l'effet. Attendez, vous auriez été ma à place ça vous aurait fait la même chose. Comment résister à un mec aussi... Les mots que j'ai envie d'utiliser n'ont pas le droit de l'être, même à l'intérieur de ma tête. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite, mais plus les secondes passaient, plus il attendait ma réponse et plus son visage se rapprochait du miens.

-Qu'est-ce que tu racontes? Ai-je répliqué avec une voix des plus mielleuse et sereine. Pourquoi je ferais ça? Saches que je n'aime personne, de cette façon en tout cas.
-Ah ouais? Dit-il en souriant d'autant plus. Tu pourrais m'aimer d'une autre façon alors.
-A quelle façon tu penses? Ai-je dis en souriant un peu plus moi aussi.

Il s'approcha un peu plus de moi et mis sa bouche au niveau de mon oreille.

-Je suis sûr que tu le sais déjà...

Quand il m'a chuchoté ça, tout mon corps a frissonné. Je me suis mise à rire.

-Arrêtons ces conneries, j'ai la flemme de jouer à ça.
-De quel jeu tu parles?
-Arrête ça, sinon je me casse.
-Oh la la, qu'est-ce qu'on est susceptible.

QUOI? Susceptible?? Moi???
Je l'ai attrapé par les épaules, renversé sur le sol et je suis montée sur lui pour le bloquer. Cette position était très explicite, mais honnêtement, qu'est-ce que j'en ai à foutre?
Andy ne s'y attendait pas. Il était bouche bée et me regardait avec de grands yeux.

-Tu sais que c'est pas la meilleure des choses à faire pour une fille, dit-il en se reprenant.
-Quoi, tu paniques? Ai-je dis en me moquant de lui.
-Tu peux faire ce que tu veux, je contrôle parfaitement la situation.

J'ai ri. Qu'est-ce qu'il peut être con quand il s'y met. J'avais envie de relever le défi. Je me suis penché à son oreille et j'ai frôlé sa peau avec ma bouche, en descendant le long de son cou. Il a commencé à déposé ses mains sur ma taille et a descendre petit à petit sur mes hanches. Il s'est arrêté à se niveau là. Il a remonté ses mains vers le haut de mon jean ; il touchait ma peau du bout de ses doigts. Je l'ai regardé dans les yeux. Il me regardait aussi. Nous nous fixions, puis d'un coup, il m'attrapa et me retourna de sorte à ce qu'on échange de position. Maintenant que c'était moi qui était bloquée, tout changeait. L'enfoiré, il a profité d'un moment d'inattention pour inversé les rôles. Il aime jouer. Il approcha son visage du miens et se mis à sourire. Qu'est-ce qu'il avait bien pu voir dans mes yeux qui l'amusait autant? Il se pencha à mon cou et il donna la première attaque réelle. Il se mis à m'embrasser dans le cou. Ce jeu commençait enfin à devenir dangereux. Pendant qu'il essayait de gagner, j'ai mis ma main dans ses cheveux, comme pour en demander plus. Il était au dessus de moi, entre mes jambes. J'en ai levé une pour l'enrouler autour de sa taille. Il en a profiter pour poser sa main sur ma cuisse. Il me regarda de nouveau. Il avait un air sérieux, pas sérieux comme grave, mais un sérieux adapté à la situation présente. Puis, il se mis à reprendre ce sourire qui lui est propre.

-T'as chaud? Me demanda t-il.

-De nous deux c'est toi qui est le plus essoufflé, ai-je répliquer.

-Match nul alors?

-Match nul, ai-je dis en riant.

Il s'est relevé et moi aussi. On a regardé la vue depuis le toit.

-Donc on est amis? Demanda-t-il.

-Ouais, on peut dire qu'on est pote.

-"Pote".

Après ça, nous sommes redescendus. Andy avait "des trucs à faire" alors il est parti de son côté, et moi j'avais besoin d'une clope pour me changer les idées si vous voyez ce que je veux dire. J'ai beau eu faire la maligne, cette attraction qu'il provoque chez moi je l'ai beaucoup trop senti, j'avais besoin de décompresser. Jee suis partie voir les infirmiers et mon petit chouchou était là.

-Salut Alex, ai-je dis en m'appuyant sur l'encadrement de la porte.
-Salut Izzy, ça va?
-Ça peut aller et toi?
-Ça va, ça va. Tu veux aller fumer?
-S'il te plaît.
-Avec plaisir.

Il a prit mon paquet et nous sommes descendus.

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