Partie 4
Je suis ensuite retournée dans ma chambre. Qu'est-ce que j'étais censé faire maintenant? Je me suis laissée tomber sur mon lit. C'est donc à ça que ma vie va ressembler maintenant? Je me fais chier ici...
La journée allait bientôt se terminer. Je ne serais pas dire quelle heure il était, on m'avait confisquer mon téléphone à la minute où j'ai franchis la porte d'entrée. Qu'est-ce que j'en avais besoin... Pour décompresser... Un joint.
J'avais subtilisé une clope de mon paquet pendant que je faisais les yeux doux à l'autre infirmier là. Alex, c'est ça? Après avoir tant insister pour connaître son nom, je ne m'en souvenais même plus.
J'ai pris la clope, j'ai pris le pochon que j'avais soigneusement caché dans ma valise ainsi que la feuille slim qui ne se trouvait pas très loin entre deux vêtements. J'ai effrité la substance qui se trouvait dans le pochon, puis je l'ai mélangé au tabac de ma cigarette. J'ai mis le mélange dans la feuille et j'ai collé la feuille.
J'ai ouvert la fenêtre. L'architecture de ce bâtiment était, sans mentir, très belle. Même si je détestais déjà cette endroit, j'aimais beaucoup le fait que la plupart des murs extérieur ne soient fait que des fenêtres. Ça laisse entrer la lumière. Après la fenêtre il y avait une sorte de mini terrasse. Bien évidement on n'avait pas le droit de passer par la fenêtre comme je venais de le faire ; cette "mini terrasse" n'était pas une vrai terrasse et la place était assez étroite. Heureusement, j'en ai eu assez pour m'accroupir. Devant moi, il y avait les barreaux que l'on voyait depuis l'intérieur de la chambre. Ils ont sûrement -obligatoirement- été placé pour éviter les suicides. J'ai sorti un deuxième briquet que j'avais caché dans une paire de chaussette. J'ai allumé mon pet' et pouf... Mes problèmes sont partis pour un moment...
Nous étions dans cette période de l'année la nuit tombe vite, alors personne de dehors ne pouvait me remarquer. A ma gauche, la mini terrasse continuait. A ma droite c'était le vide.
J'ai tiré une deuxième bouffée. L'effet n'était pas encore là, mais rien que de le faire ça me faisait du bien.
Je dois l'avouer, mon amour pour la dope est inconditionnelle. C'est définitivement mon premier, et mon dernier amour. La sensation que ça me procure... Je ne sais pas comment l'expliquer, mais fumer cette merde est probablement l'une des meilleurs chose que j'ai faite dans ma vie. Sans ça, je ne serais peut-être plus de ce monde...
Je ne serais plus de ce monde.
Quinze minutes plus tard, j'étais défoncée. Je suis rentrée précautionneusement dans la chambre puis je me suis affalée de nouveaux sur mon lit. J'ai sorti mon mp3 de mon sac (c'était autorisé d'en avoir un) et j'ai passé mes chansons préférées en boucle. J'ai peut-être chanté les paroles sans m'en rendre compte, j'avais mis le son à fond dans mes écouteurs. Puis quand je me suis sentie fatiguée, je me suis endormie.
"Putain il est quelle heure?..."
J'ai ouvert les yeux et le réveille lumineux posé sur la table de chevet de Mia que je n'avais pas remarqué plus tôt indiquait 4 heure du matin. Mia dormait dans son lit à poings fermés. J'ai tapé un sale coma. Si je me suis endormie, c'est parce qu'il n'y avait rien à faire. L'ennui total.
J'ai tourné ma tête et il y avait un comprimé. Ça devait être un somnifère. Ils savent que je ne dors pas souvent la nuit, alors ils doivent m'en prescrire.
Je me suis levée et je suis sortie de la chambre en faisant bien attention de ne pas réveiller Mia. Je me suis retrouvée dans la salle d'entrée. C'est la première salle où on arrive lorsqu'on arrive au deuxième étage du bâtiment. Le deuxième étage est réservé aux chambres. Sur le canapé de la salle d'entrée, il y avait un garçon avec des cheveux brun bouclés qui semblait dormir. Il ne bougeait pas, il avait même l'air d'être mort. Je me suis approchée de lui, j'ai tendu ma main pour le toucher, vérifier s'il dormait vraiment, mais lorsque j'allais poser ma main sur lui, il se tourna vers moi comme paniqué. Il avait le visage d'un enfant perdu, déboussolé. Il m'a regardé droit dans les yeux puis il a jeté un coup d'œil à son poignet. J'ai regardé son poignet et il était plein de sang. Je l'ai regardé de nouveaux dans les yeux, et son regard qui n'avait pas bougé semblait avoir peur.
-Ne me juge pas... Dit-il en baissant les yeux.
-Je ne te juges pas.
Il allait s'enfuir, mais je l'ai attrapé. Sans même lui demander son avis, je l'ai amené dans ma chambre. Je l'ai amené dans la salle de bain et j'ai nettoyé ses blessures. J'ai utilisé un coton et une huile chinoise à l'eucalyptus qui sert à nettoyer les plaies pour le désinfecter. Quand ses cicatrices étaient propres, j'ai pu voir la forme des nouvelles mais aussi celles des anciennes.
J'ai enlevé le bandana que j'avais à mon poignet et je l'ai mis sur le sien. Il n'osait pas me regarder dans les yeux.
-Va dormir maintenant, ai-je dis à voix basse.
Il est sorti sans faire un bruit. J'ai regardé mon poignet. Ils étaient identiques...
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