Chapitre 49

Pdv de Lina

Une brûlante chaleur se fait sentir sur mon front et un halètement haché très proche capte mon attention. J'écarquille grandement les yeux quand je remarque que mon front est collé à celui de Draco tandis que lui, me regarde d'un air amusé dans les yeux.

– 𝐽𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑝 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒́𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑛𝑒 𝑡𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑛 𝑓𝑟𝑜𝑛𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑢𝑦𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑒𝑛 𝑣𝑢 𝑡𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖

J'avale difficilement ma salive et lui réponds

– Je pensais que c'était l'inverse

Qu'est-ce qui me prend de lui répondre au lieu de m'éloigner. Quand est-ce que j'ai commencé à le voir différemment pour qu'il ait une si haute importance à mes yeux ? Est-ce que c'est sa façon de comment il se permet d'être attentionnée et dès fois ambiguës envers moi que je n'arrête pas de sentir mon cœur battre contre ma cage thoracique ? 

Je ne sais pas, mais tout ce que je sais à cet instant, c'est que je crois que mon front contre le sien ne me déplait pas du tout et puis j'ai une vue plus proche de ses yeux ténébreux.

– 𝐽𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑝𝑎𝑠 𝑏𝑜𝑢𝑔𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑠𝑠𝑖𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑖. 𝑇𝑢 𝑒𝑠 𝑑'𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑑𝑒́𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛𝑒́𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑡𝑢 𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑙𝑒̀𝑟𝑒. 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑓𝑎𝑠𝑐𝑖𝑛𝑒́ 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑓𝑎𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑒

– Ce n'est pas de ma faute si j'apprends de la part de ton ami que tu es têtu pour n'accepter personnes pour s'occuper de toi quand tu es malade

– 𝐸𝑡 𝑐𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑎 𝑓𝑎𝑢𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑛 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑠𝑖 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑝𝑎𝑠 𝑒𝑛𝑣𝑖𝑒 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑠'𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖. 𝐿𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑖𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑗'𝑎𝑖 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑡'𝑎𝑣𝑜𝑢𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑞𝑢'𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡𝑜𝑖 𝑚𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑔𝑒, 𝑗𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑓𝑒́𝑟𝑒𝑟 𝑡𝑎 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑖𝑒 𝑞𝑢'𝑎̀ 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒.

Il doit être trop malade pour me sortir ce genre de phrase

– Arrête de dire n'importe quoi. Regarde, tu es tellement mal en point que tu dis peut-être des choses que tu ne penses pas vraiment !

– 𝑁𝑒 𝑡'𝑒𝑛 𝑓𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐̧𝑎, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑙𝑒̀𝑣𝑟𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑔𝑒

Je rougis face au surnom qu'il vient de répéter pour la deuxième fois et me gifle intérieurement. Il faut que je me reprenne, il n'est pas du tout dans son état normal.

– Sinon, tu vas manger la soupe avant qu'elle se refroidisse ?

– 𝑁𝑜𝑛

– Tu viens de m'avouer que tu préfères ma compagnie à la solitude !

– 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑐𝑐𝑒𝑝𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑜𝑛 𝑎𝑖𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡'𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑚𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑔𝑒

– Que c'est dommage que tu ne la manges pas et dire que ses parents l'ont préparé de bon cœur. Ces parents vont bien être tristes d'apprendre que tu ne la manges pas mon ami. Surtout que c'est Lina elle-même qui m'a demandé de cuisiner quelque chose avec ses parents exprès juste pour toi. Dit quelqu'un d'un air ironique

Je jette un coup d'œil à la porte et aperçois Léon à l'entrée de la porte de la chambre faire une petite moue. J'enlève mon front collé à celui de Draco et me rassoit rapidement. Quand est-ce qu'il est là Léon et comment ça se fait que je n'aie pas entendu le bruit de la poignée de porte s'actionner ? 

J'espère qu'il n'a pas vu la position à laquelle j'étais et qu'il n'a pas entendu comment son ami me surnommait il y a un instant.

– Tu sais, Lina s'inquiète tellement pour toi qu'elle n'a pas vraiment eu l'appétit. Révèle Léon qui me fait écarquiller grandement les yeux à son égard

J'entends Draco soupirer lentement et remonter son masque jusqu'à couvrir ses yeux. Il dirige le bol de soupe à ses lèvres et souffle dessus avant de mettre rapidement dans sa bouche, les médicaments et d'avaler d'une seule traite tout le contenu du bol. Draco remet ensuite correctement son masque et ne fait aucun commentaire sur ce qu'il vient de faire

– 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒́𝑙𝑖𝑐𝑖𝑒𝑢𝑥, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖

– Je pensais que tu n'avais pas faim ? Fais-je la remarque

Il me fuit du regard tandis que Léon rigole. Je ne comprends pas ce qui se passe pour le coup. J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?

– Bon, je vais vous laisser. Je dois aller faire un rapport pour l'agence pour dire que c'est moi qui prends le relais de ta protection temporairement Lina. Le temps que notre cher malade se remette sur pied. Après, j'irai tenir compagnie à tes parents donc à toute. Dit Léon avant de s'en aller en fermant la porte

Il s'en va toujours rapidement sans attendre que je puisse lui dire quoi que ce soit. Il est trop pressé Léon.

Je remarque que Draco s'est allongé à nouveau sur le dos et qu'il s'est rapidement rendormi. Je souris face à la vue qu'il m'offre. Il est tellement mignon, enfin qu'est-ce que je raconte ? Je ne devrais pas penser comme ça envers lui, ce n'est pas bien.

Je secoue la tête de droite à gauche, je devrais un peu refroidir son corps avec le gant de toilette au lieu de penser qu'il est adorable. Je prends le gant de toilette laissé dans la bassine d'eau, l'essore puis le passe sur le visage de Draco qui fronce des sourcils dès le contact du tissu sur sa peau. 

Je retrempe le gant et l'essor à nouveau pour répéter les mêmes gestes sur ses quatre membres et me fige quand une pensée me traverse l'esprit. Je ne vais pas passer le gant devant son corps quand même.

– Draco ? Tu peux te mettre sur le côté pour quelques secondes s'il te plait ?

Il marmonne quelque chose d'inaudible à mes mots avant d'exécuter ma demande.

Je passe le gant sur son dos et remarque une trace. Je la frotte délicatement en pensant que ça s'enlèverait, mais quand je passe le gant plus loin sur le dos à Draco, son sweat remonte. Je remets immédiatement son haut comme avant et fais de mon mieux pour le remettre sur le dos avant de répéter encore une dernière fois le même geste avec le gant de toilette pour pouvoir ensuite le poser sur le front à Draco en essayant de maîtriser mes tremblements.

Je prends la bassine d'eau et sors de sa chambre pour me diriger vers l'étage du bas en espérant ne pas tomber, je sens mes jambes qui deviennent toutes fébriles petit à petit. Je passe rapidement dans le salon où je vois mes parents regarder le téléphone de Léon, amusés.

Je me dirige vers la cuisine pour verser le contenu de la bassine brusquement avant de me mettre accoudé sur le robinet. Je pose ma tête sur mes mains et souffle un grand coup, sentant mon cœur battre frénétiquement. Ma vision commence à devenir floue à cause de mes yeux qui deviennent embués de larmes. Je revois encore répétitivement ce que je viens de voir...

Draco... il... il avait des cicatrices toutes droites plus ou moins profondes un peu partout sur son dos. Il en avait tellement que sur le coup, la vision m'avait coupé le souffle. Certaines cicatrices sont blanches et d'autres sont rosés qui montre comme quoi il a dû les avoir depuis des années et que malgré tout ce temps, certaines d'entre elles n'ont pas encore bien guéris. Son dos tout meurtris, blessé et marqué à jamais sur lui... 

Je couvre mes lèvres d'une de mes mains pour étouffer l'arrivée d'un sanglot. Même si je ne sais pas comment il a pu avoir autant de ces marques, ça m'attriste quand je m'imagine comment il a dû les avoir. Il a dû tant souffrir et endurer sur lui-même la douleur qu'il a dû subir. Je me sens coupable d'avoir vu son dos, surtout qu'il a dû pas avoir l'esprit clair pour se tourner aussi facilement et ne pas réagir quand je passais le gant froid derrière son corps...

J'inspire profondément et essuie les larmes présentes au coin de mes yeux pour éviter qu'ils coulent puis me décide à sortir de la cuisine. Je passe au salon et remarque que mes parents ont l'air très amusés de ce que montre Léon à eux. Quand je monte des escaliers, j'entends Léon dire.

– Je vois que ça va rejoindre quelqu'un.

Je le regarde et découvre que lui et mes parents sont tous en train de me regarder d'un air taquin. Gênée, je monte à pas vifs les escaliers et entre directement dans la chambre où se situe Draco. Mais qu'est-ce que Léon a fait à mes parents pour qu'ils me taquinent comme lui maintenant.

Je m'assois au bord du lit qui me donne une vision proche de la fenêtre et regarde Draco. J'enlève doucement le gant de toilette et le pose sur la table de chevet puis pose ma main au plat sur son front. Je souris, ravis que sa température ait diminué et il a l'air d'arrêter de tousser en plus. Je décale une mèche de ses cheveux, il est tellement beau...

Je sens Draco prendre fermement mon poignet et m'attire vers lui. Je me retrouve près de lui allongée et rougit fortement, sentant mon cœur battre la chamade. Je secoue mon bras pour me libérer de son emprise, mais celui-ci se met maintenant sur le côté et me prend par la taille avec ses bras. Je me retrouve désormais coincée dans son étreinte.

– D-Draco, tu peux me lâcher ?

Aucune réponse de sa part. La seule chose qu'il fait, c'est de remonter la couverture sur nous et il continue à dormir paisiblement en me serrant contre lui. D'un coup une montée de chaleur monte en moi. Je ne sais pas si c'est à cause de sa chaleur corporelle ou du fait que je sois embarrassée de notre proximité. 

Son visage est proche du mien et pour une raison que j'ignore, je lui chuchote de se rétablir rapidement même s'il ne doit pas m'entendre et dépose un léger baiser sur son front. Je le regarde en espérant qu'il ne se réveille pas face à mon geste et attends de voir ses beaux yeux sombres pour pouvoir me libérer de son étreinte.

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Saï Seiyuro

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