Chapitre 47
Pdv de Lina
Je pense à ce qui s'est passé hier soir. Les retrouvailles avec mes parents m'ont un peu chamboulée, mais je suis ravie de savoir que je pourrais passer quelques journées avec eux.
Tout ça ne serait pas arrivé sans Draco, il faudrait que je le remercie pour m'avoir poussé à venir voir mes parents et... pour son geste aussi.
Je sors de ma chambre et croise Léon dans le couloir qui a l'air lui aussi de sortir de sa chambre vu son nœud papillon un peu défait. Il croise mon regard en faisant son nœud papillon correctement et me dit
– Bonjour Lina, tu as bien dormi ?
– Oui et toi ? Tu es plutôt matinal non ?
– Un agent doit toujours être matinal, surtout un gentleman comme moi. Répond-t-il en souriant grandement
Je ris face à ce qu'il m'annonce et lui dit en pointant le haut de sa tête
– Un gentleman doit-il avoir les cheveux éparpillés de partout ?
– Oh non, oublie ce que tu viens de voir Lina. C'est un p'tit souci imprévus cette chose. Dit-il en ébouriffant ses cheveux blonds de ses deux mains qui retrouve leur forme normale rapidement
Je pouffe de rire et descends des escaliers suivis de lui. Je retrouve mes parents qui commencent déjà à dresser la table pour le petit-déjeuner et les rejoints pour les aider avec Léon.
Après avoir mangé, mes parents sont partis faire les courses et nous ont dit à Léon et moi de rester chez eux pour qu'on se repose. Je débarrasse la table tandis que Léon lave la vaisselle et après avoir fini ma tâche, je regarde vers les escaliers.
Draco n'est toujours pas descendu. Est-ce qu'il dort encore ou est-ce qu'il est parti quelque part ? Ça m'inquiète de ne pas savoir où il est
– Au fait, où est Draco ?
– Bonne question. D'habitude, il est toujours matinal. Peut-être, il est sorti prendre l'air ou il est encore dans sa chambre. Réponds Léon en essuyant les couvercles
– Je vais aller vérifier s'il est dans sa chambre alors. Dis-je en partant vers les escaliers
– Ok, préviens-moi s'il est bien là ou non. Me dit Léon avant que je l'entende commencer à chantonner
Je monte les escaliers et marche jusqu'à être devant la chambre que mes parents ont attribuée à Draco. Je toque à sa porte, mais aucune réponse de sa part. Je toque en l'appelant, mais rien non plus.
Je soupire en sortant mon téléphone de ma poche de jogging. Où est-ce qu'il est passé cet homme sérieusement ?
Draco, où êtes-vous ? : [Moi]
Où es-tu* je veux dire : [Moi]
Aucune réponse de sa part non plus. Je m'apprête à m'en aller quand j'entends un bruit de toux qui provient vers sa porte.
– Draco ? Je me permets d'entrer o-ok ?! Dis-je avant d'ouvrir tout doucement sa porte sans m'attendre à une réponse de sa part
Je ne vois rien, il fait complètement noir dans cette pièce. Je marche à l'aveugle, les bras bien tendus devant moi pour repérer les obstacles dans mon chemin. Je me dirige vers l'endroit où la fenêtre est cachée par les rideaux, mais me cogne le pied contre le bout du lit. Je me recroqueville sur moi-même en tenant mon pied.
Le cœur battant rapidement, je me retiens de crier en soufflant plusieurs fois profondément pour calmer la douleur qui a l'air de se répandre partout à l'extrémité de mes doigts de pieds comme des fourmis.
Je reste assis au sol pendant plusieurs minutes avant de me relever et de marcher tout doucement pour replier les rideaux à chaque extrémité de la fenêtre qui me donne une magnifique vue du soleil ensoleillé et un ciel bien éclairé.
Un bruit de toux m'interpelle et je me retourne pour découvrir Draco encore au lit en train de respirer lourdement. Je m'approche à son chevet et à la seconde où je pose ma main au plat sur son front, Draco fait un geste brusque avec son bras qui repousse ma main.
– 𝐿𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒-𝑚𝑜𝑖 𝑋𝑒𝑛𝑜𝑠, 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑑'ℎ𝑢𝑚𝑒𝑢𝑟, 𝑛𝑖 𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑙𝑎̀. Marmonne-t-il d'une voix basse avant de tousser plusieurs fois
– Mais je n'ai rien fait sale marmot ! Dit une voix près de l'entrée de la porte de chambre
– Chuuuut ! Dis-je un doigt sur mes lèvres en allant rapidement vers Léon pour qu'il parle doucement
– Mais quoi ? C'est vrai. En plus il est encore au lit, c'est quoi ça ? Intolérable vraiment
– Il est brûlant Léon ! Il a dû être malade quand il s'est absenté le jour de son anniversaire en étant sous la pluie. Chuchoté-je
– C'est possible, ça lui arrive tout le temps d'être malade à ce jour à chaque fois qu'il s'absente
– Et il fait quoi quand il est malade ? Lui demandé-je, intriguée
Il hésite pendant plusieurs secondes avant de me répondre
– Eh bien, il reste enfermé dans sa chambre et il dort jusqu'à qu'il guérisse
– Et personne ne s'occupe de lui ? Attends, est-ce qu'il mange même ?
– N-non, il ne veut personne qui s'occupe de lui au cas où quelqu'un voudrait le regarder sans son masque quand il est vulnérable et non, il ne mange pas non plus
Je suis surprise par ce qu'il me révèle et lui demande
– Mais toi, tu es son ami et son coéquipier, non ? Pourquoi tu ne t'occupais pas de lui ?
– Parce qu'il préfère être seul, souffrant dans son coin. Il m'a clairement dit de ne pas m'occuper de lui et de ne pas m'inquiéter. Malgré ça, je le surveillais toutes les heures en lui laissant un plat discrètement sur sa table de chevet, mais il ne le touchait pas. Il s'endort juste et c'est tout. À la limite, il boit juste le verre d'eau que je lui laisse avec les médicaments. Dit-il tristement
Je soupire et respire profondément avant de lancer à Léon
– Écoute, tu sais quoi. Je vais m'occuper de lui ou plutôt, on va s'occuper de lui tous les deux. Ramène-moi, une bassine remplie d'eau froide et un gant de toilette s'il te plait. Ensuite, je pense que dans quelques minutes mes parents vont arriver. Tu les rejoindras et tu prépareras avec eux un repas chaud pour cet âne têtu souffrant débilement au lit.
Léon rit face à mes indications. Je le dévisage du regard
– Qu'est-ce qui te fait rire ?
– La façon dont tu es déterminée à t'occuper de mon ami et ta façon de parler montre à la fois que tu es inquiète et un peu en colère contre lui
Je rougis face à ce qu'il dit et réplique
– C'est faux, j-je ne suis pas inquiète pour lui. Ça m'énerve juste de savoir qu'il n'accepte pas l'aide des gens quand il ne va pas bien
– Mais oui, bien sûr, ça doit être ça. Aller, je reviens. Je vais aller chercher ce que tu m'as demandé madame qui est inquiète pour Draco. Dit-il avec un clin d'œil avant de s'en aller rapidement.
Je mets mes mains sur mon visage, sentant mes joues se chauffer énormément. Qu'est-ce qui m'arrive décidément pour que je rougisse à chaque fois aux taquineries de Léon.
J'observe la mine mal en point qu'affiche Draco et me mordille légèrement les lèvres. Je m'en veux... j'aurais dû me dire que ce n'était pas normal ses toux d'hier soir, mais il avait l'air tellement en pleine forme. J'aurais dû m'en douter qu'il cacherait son mal-être comme le soir de son anniversaire
■:*:—-:*:□:*:—-:*:■
Saï Seiyuro
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top