Chapitre 42

Pdv de Lina

– Tu te souviens d'une période où tu as essayé de voler mon amie en essayant de captiver toute son attention ? Dit une voix que je ne connais que trop bien

– Je n'essayais même pas de voler ton amie et puis elle est mon amie à moi aussi !

– Arrête de dire n'importe quoi. Tu voulais l'éloigner de moi, tu n'es qu'une voleuse d'amies Lina. Tu ne mérites rien, tu mérites personne ! Et tout ce que tu as et tout ce que tu es ne te vas pas. Rien ne te va du tout ! Dit cette voix qui résonne tandis que je cours indéfiniment dans cet endroit tout sombre

– Tu peux courir autant que tu le veux, ça ne changera rien au fait que tu fuis la vérité que tu n'es qu'une voleuse d'amies !

– Je ne le suis pas, arrête de dire n'importe quoi ! Cris-je

– Menteuse ! P-pourquoi essayes-tu de piquer mes amies Lina ? Tu es trop méchante ! Dit-elle en pleurant. Pourquoi tu essayes de piquer mes amies quand tu ne comptes pour personne ? Personne ne se soucie de toi Lina, personne ! Exprime-t-elle en riant exagérément avant de reprendre son dialogue

– Regarde-toi un peu. Ta voix et comment tu te comportes sont insupportables. Comment tu t'habilles, tes yeux, tes cheveux, tes lèvres et ton nez, tout ton corps est ignoble. En fait, toutes les choses qui te caractérisent sont horribles. D'ailleurs, tu te souviens il y a un jour où tu étais avec ton ancienne meilleure amie-

– Tais-toi ! Ne dis plus rien ! Dis-je en couvrant mes oreilles, mais ses mots passent dans mes tympans comme de l'air

– Je me suis déplacée près de vous et il m'a fallu qu'un seul mot prononcé par mes lèvres, qu'elle te laisse déjà bien seule derrière nous tandis qu'on papotait et marchait rapidement sans te lancer une once de regard. Ou tu te souviens de cet autre jour quand il m'a fallu qu'imiter un regard et une expression triste pour faire semblant d'aller mal pour que ton amie accoure à mon secours. C'était tellement satisfaisant, surtout le moment où encore une fois, elle t'a encore délaissée sans prêter attention à ton égard

Je m'assois, recroquevillée sur moi-même alors que ses ricanements d'amusement ne cessent de faire écho de je ne sais où. J'ai compris que je ne mérite rien et qu'elle n'a pas tort. Je sais qu'elle essaie de me convaincre que personne ne se soucie de moi, mais il y a Draco et Léon maintenant, même s'ils sont là que parce que c'est leur boulot. Après ça, ils partiront eux aussi...

Pourquoi fais-tu ça à moi... Je n'ai jamais compris pourquoi. Chaque chose que tu me fais me serre le cœur tellement fort et celui-ci devient si pesant de la douleur qu'il reçoit. Je sais que comparer à toi, je suis facilement oubliable et qu'on peut m'ignorer avec simplicité. Je sais que je ne suis personne d'important pour préoccuper les pensées des gens.

Comme ce jour où j'étais absente parce que j'étais malade ou cet autre jour quand je ne voulais plus venir, car j'en avais marre de te voir, te voir toi et mon amie me faisait tant souffrir. Je savais que mon amie ne se préoccupait plus de moi réellement quand elle a arrêté de m'envoyer des messages pour me demander de mes nouvelles. Je pouvais à la limite pleurer à ses côtés ou lui dire que je vais mal. Elle ne remarquait même pas ma détresse et ma souffrance tellement elle était obnubilée par toi. Grâce à toi, elle m'ignorait et prétendait de ne pas me voir dans les couloirs quand elle était à tes côtés.

Ou encore de ce jour où j'étais contrainte d'être dans ton groupe avec elle et une autre personne pour travailler... Tu adressais la parole à tout le monde sauf moi. Je voyais que tu ne voulais pas faire un effort pour me parler ou plutôt, je voyais à quel point tu voulais qu'on ne me calcule pas. Tu ignorais ma présence et les autres faisaient de même. Je pensais que mon amie ferait un effort pour me parler, mais rien du tout alors je vous écoutais juste. J'étais là au bout de la table en train de vous écouter parler de tout et de n'importe quoi et tu n'arrêtais pas de mentionner le fait que tu es géniale, que tu aies des bonnes notes et tu n'arrêtais pas de te complimenter et de te mettre en avant pour être le centre de l'attention. Tu as même dit que tu étais sociable et je me souviens quand un léger sourire s'étirait de mes lèvres ce jour-là. Toi, sociable ? Tu te plaignais toujours que tu étais introvertie. Menteuse va, c'est faux, complètement faux et pourtant les gens te croient quand même.

Je te hais... Je te hais toi et mes camarades de classe. Je hais ceux qui ne me parlaient que par intérêt. Je hais ceux qui me côtoyaient juste parce qu'ils ne voulaient pas se retrouver seuls. Je hais ceux qui me critiquaient, ceux qui me jugeaient, ceux qui se moquaient et ceux qui parlaient derrière mon dos sans aucune discrétion. Je hais ceux qui me comparaient à toi et leur regard qui insinuait du dégoût et de la déception à mon égard.

Je hais les regards de ces gens sur moi, je hais la façon dont ils m'ignoraient tous et à quel point ils étaient hypocrites. J'ai horreur comment des personnes se lient d'amitié avec moi, crée un début de relation avec moi pour au final couper les ponts. Je me maudis à tendre gentiment la main à ces gens pour créer une nouvelle relation pour pouvoir sortir de ma solitude. Je me maudis de faire des efforts pour finalement me faire abandonner à nouveau et replonger plus profondément dans la pénombre quand ces personnes ne trouvaient rien d'intéressant chez moi comparer à toi.

Je me maudis surtout de me sentir blessée par tes messages que tu envoies

Et je me maudis quand tu arrive à me faire culpabiliser

Je te hais Lina Chavez. Je te hais tout comme Kimberley Ducan aussi. Je vous hais toutes les deux, comme ces personnes qui n'ont fait que de me reprocher ma prétendue jalousie. Je vous hais tous comme moi, je me hais du plus profond de mon âme.

■:*:—-:*:□:*:—-:*:■

- 😢Je les hais aussi Lina...

Saï Seiyuro

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top