Chapitre 46 : Alvaro

En sortant du bureau, je vois que Jake est anéanti. Quant à Jeffrey, il s'en veut plus que tout. Alors avant de partir je rappelle à Jake que tout ce qu'a fait son père c'est pour l'aider et les protéger. Son seul but était l'amour. Il ne voulait pas que son fils endure la mort de celle qu'il aimait plus que tout. Il voulait donner une chance aux filles d'avoir une belle vie. Jamais mon connard de père n'aurait fait un tel geste d'amour envers Noami ou moi. Lui la seule chose qu'il donnait sans compter. C'était des corrections à coup de ceinture. Et depuis ma rencontre avec  Jeffrey, Jake et le club, c'est eux ma famille. Et je ne tolérerai jamais que l'on touche à ma famille. 

Je descends et rejoins le bar où je trouve Charly en plein descente d'une bière. 

_ Où est Laura, lui demandé - je brutalement sans le vouloir.

_ On se calme, le bar est fermé donc elle bosse pas, j'te rappelle. Ensuite, elle doit être avec son nouveau mec, me répond Charly en finissant sa bière d'une traite.

Pour lui rien de plus normal à ce que sa sœur traîne avec son nouveau mec. Hors pour moi depuis l'attaque du pique nique plus rien n'est normal. On nous a attaqué en plein jour, on a attaqué nos familles. C'est pire qu'une déclaration de guerre. Et depuis mon côté protecteur est des plus exacerbés surtout avec ma famille et ceux que j'aime. Et Laura fait partie des deux.  

_ C'est qui ce type ? Lui demandé - je de façon encore assez brutale.

_ T'es jaloux le ténébreux ? Reprend Charly en plaisantant.

_ Non mais en ce moment, j'aime bien savoir où sont les membres de ma famille, dis - je calmement mais fermement. 

_ Oh alors tu m'aimes vraiment, commence Charly en riant avant de se jeter contre moi et de me serrer contre lui.

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire avant de reprendre plus sérieusement car il faudra pas qu'il s'habitue l'idiot.

_ C'est bon t'as fini ta connerie ?

Charly hoche la tête, m'embrasse sur la joue et se rassoie sur son tabouret.

_ Tu le connais son nouveau mec ? Lui redemandé - je plus sérieusement. 

Charly hausse les épaules mais quand il croise mon regard, il comprend que je ne blague pas le moins du monde. 

_ Spencer Travis, c'est un col blanc. Il bosse à la mairie. Laura l'a rencontré là - bas. Et apparemment c'est lui qui a fait les papiers pour les autorisations dans ce nouveau coin du pars pour notre . . . enfin tu sais. Et depuis, c'est l'amour fou, enfin il la baise quoi, termine Charly.

_ Parle pas comme ça de ta sœur couillon, lui rétorqué - je en lui donnant un taquet.

_ Bon encore une question. Il était là le don juan au pique nique ? Repris - je.

_ Oui. Tu pouvais pas le rater c'était le seul gus en costard, me répond Charly en se marrant. 

Et là, il y a un flash qui se fait dans ma tête. Je revois ce mec qui n'avait rien à faire là. Je revoie cet échange de regard avec le mec que Declan a comment dire interrogé. Ce même type que nous avons capturé et questionné dans la cave car il a ouvert le feu sur ma famille. Donc ce connard en costume fait parti de nos assaillants. Spencer est dans le coup et Laura est très certainement en danger. 

_ Ils sont où Laura et Spencer ? Lui demandé - je avec ma tête de"t'as intérêt à dire c'que tu sais gamin"

_ Oh ! C'est bon Alvaro ! Toi tu vas peut être me dire que sait exactement où est Naomi ? M'interroge - t - il  sans vraiment comprendre que je ne blague pas le moins du monde. 

_ Putain Charly . . . Où est Laura ? Lui rétorqué - je le regard en noir en prenant le temps d'articuler et d'appuyer chaque syllabe. 

Charly finit par comprendre  l'urgence de la situation.

_ Elle l'a invité chez elle. C'est leur premier week - end. Elle a prévu de lui sortir le grand jeu, me répond - t - il en se levant enfin.

Nous regagnons rapidement nos motos et nous nous mettons en route dans la direction du domicile de Laura. Tout au long de la route, j'ai une boule dans le ventre avec le même pressentiment que lorsque je suis allé chez Chrystal ce fameux soir. Si jamais ce connard touche à un seul de ses cheveux, je lui pèle la peau des couilles avant de les lui faire bouffer en carpaccio. J'accélère roulant à tombeau ouvert sachant que chaque minute compte. 

Quand je déboule enfin dans la rue de Laura, je souffle de soulagement pour deux raisons. Il n'y a ni flics ni pompiers et une voiture que je ne connais pas est dans son allée. Ils sont donc encore chez elle. Il va pas passer le week - end caliente qu'il espère ce gros bouffon.

Charlie et moi nous garons derrière sa voiture et lui crevons les quatre pneus de sa belle décapotable flambant neuve. En passant le long de la carrosserie, je ne résiste pas et la raye en allant du pneu arrière au pneu avant.  

Je fais signe ensuite à Charly de passer par le porte de derrière alors que j'entre par la porte d''entrée sans bruit. J'ai envie de dégueuler quand j'imagine une fille aussi géniale qu'elle avec les pattes de ce connard sur elle. Je soupire quand j'entends des bruits de conversation et de la musique qui proviennent du salon. J'avance sans bruit mon arme à la main. Puis j'entre dans le salon et braque ce connard sans le moindre scrupule.

_ Lâche la tout de suite espèce de connard, dis - je calmement. 

_ Oh putain de merde ! Alvaro ! Mais bordel de merde ! Qu'est - ce que tu fous ici ! Et range moi ton arme merde ! commence Laura surprise mais ensuite clairement agacée. 

_ Laura éloigne toi de lui, s'il te plait, dis - je en la regardant dans les yeux.

_ Non mais c'est bon Alvaro. Toi et moi on était d'accord plan cul sans attache et je croyais que c'était clair ? Termine - t - elle en croisant les bras sous sa poitrine.

_ Putain mais tu t'es vraiment tapé ma sœur, commence Charly en arrivant dans le dos du couple.

_ Euh je ne veux pas gêner et je ne comprends rien à ce qui se passe donc je vais y aller, commence le costume trois pièces. 

_ Toi mon connard, tu bouges pas, dis - je en m'approchant doucement.

Ce salopard joue très bien les idiots et le pire c'est que Laura va tomber dans le panneau. Et merde, elle est trop proche de lui. Beaucoup trop proche, je risque de la blesser à tout moment.

_ Non mais c'est bon vous êtes plus drôle les gars, reprend Laura moins confiante comprenant qu'il y a clairement un truc qui cloche.

Elle fait un pas sur le côté mais cet abruti comprend qu'elle lui échappe. Tout s'accélère. Il saisit Laura au niveau du cou et bloque sa tête entre ses mains. Un seul geste et il lui brise le cou. Je serre les dents mais ne le montre pas alors que je lis la terreur et l'incompréhension dans les beaux yeux bleus de Laura. 

_ Tout doux ma belle. Tu étais pas aussi farouche hier soir quand on baisait, commence le fameux Spencer. 

Je vois les larmes perler aux coins des yeux  de Laura. Ma mâchoire se crispe d'autant plus de la voir ainsi. Je jette mon arme au sol et fais signe à Charly de faire pareil. Il hésite mais il me fait confiance, il sait que je tiens à Laura. 

_ Eh bien les gars je suis surpris. Je ne pensais pas que cette petite pute avait autant de valeur, dit - elle en lui léchant la joue.

_ Non rien à foutre d'elle. Ce que je veux, c'est un un conte un avec un des fils de pute qui est responsable du massacre du pique nique, dis - je en le regardant droit dans les yeux. 

Spencer me regarde avec la même lueur de défi dans le regard. Même si c'est un col blanc, il appartient à un club. Et il ne rêve que de ça m'en mettre une.

_ Je garderai une main dans le dos si cela peut t'aider, repris - je en me foutant ouvertement de sa gueule. Mais surtout sachant qu'il ne le supporterait pas. Il jette Laura à ses pieds comme si elle ne représentait absolument rien. Puis sans me quitter des yeux, il déboutonne sa chemise avant de la laisser tomber au sol. Je fais un discret signe à Charly pour qu'il éloigne Laura de là, car elle a pas besoin de voir ça la petite.

Je ne bouge pas d'un iota et le laisse venir. Ce Spencer met une patate, puis une deuxième et enfin une troisième. Je les encaisse sans bouger d'un millimètre même si je sens le goût ferreux du sang dans ma bouche.

_ C'est tout ce que tu as en réserve le col blanc ? Lui rétorqué - je sans bouger.

Il n'en faut pas plus pour que ce taré me remette deux coups supplémentaires. Mais au suivant je bloque son poing. Et oui du con, j'ai pas juste encaissé pour le plaisir. A chaque coup qu'il m'a infligé j'ai observé son corps pour savoir où et quand porter mes attaques. Il semble un bref instant surpris. Mais la douleur supplante vite la surprise quand mon poing droit frappe violemment son foie. Ses yeux s'arrondissent mais il serre les dents et il essaie de se dégager de ma prise. Mais c'est trop tard, je suis un pitbull. Quand je commence je ne m'arrête pas . . . jamais . . . jusqu'à la défaite ou la mort de l'autre en face. Je le termine avec quelques coups bien placés et ce dernier s'effondre à mes pieds comme une sombre merde.  

_ C'est bon tu attends quoi pour me buter ? Me défie le col blanc. 

_ Oh mais toi tu es le veinard de la semaine du con. Toi tu vas vivre car j'ai des questions à te poser et toi des réponses à me donner, terminé - je en lui broyant la main pile au moment où Charly revient.

_ Alors ? Me demande - t - il.

_ Tu vas conduire, on prend la voiture de ta sœur, mets Laura à l'avant. Je monte à l'arrière avec notre invité. Il a le droit à un traitement VIP ce con.

J'explique à Charly qu'on dépose Laura au club et ensuite on ira à la cave discuter avec mister du con.

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