Chapitre 22 : Laura
Je m'étire dans mon lit en me retournant quand la bombe à mes côtés commence à me caresser le dos. J'avoue que si je ne bossais pas ce matin, je serais bien restée avec elle au chaud sous la couette. Mais ce n'est pas possible malheureusement. Je me retourne pour lui faire face et l'embrasse langoureusement. Quand elle commence à caresser mes seins avec sensualité, je retire ses mains à contre cœur. Je me redresse légèrement et lui dit simplement mais clairement pour qu'elle comprenne.
_ Ecoute, c'est pas que tu ne sois pas canon mais j'ai du boulot et je ne suis pas une nana du genre à offrir le petit déjeuner. Donc, repris - je en sortant nue du lit, je vais prendre ma douche et quand je reviens, et bien tu seras partie, terminais - je en me dirigeant vers la salle de bain sans même un regard en arrière.
Une fois sous la douche, je profite un peu. Le matin, je suis toujours à la bourre donc c'est douche rapide et bain relaxant quand je rentre du boulot. Là pour une fois, je peux, donc je prends mon temps. Une fois finie, je m'enroule dans ma serviette et me dirige vers mon dressing. Devant ma garde robe, je garde à l'esprit que je dois manger avec Cat ce midi. Je peux être moi mais trop non plus. Cat ne dit rien concernant mes goûts vestimentaires. Je dirai même qu'elle commence doucement à oser certaines choses. Mais je ne voudrais pas choquer de pauvres étudiants, quoique je croquerais bien un voire deux, me dis - je en souriant.
Je finis donc pas choisir une tenue sage mais pas trop. Je reste moi quoiqu'il arrive. Donc je prends un slim imitation cuir noir, un top moulant et décolleté. Puis je retourne dans la salle de bain pour me maquiller. Je me maquille toujours. Pas que je ne sois pas jolie au naturelle non, . . . c'est juste que je refuse de lui ressembler plus que ce n'est déjà le cas.
Elle était brune alors je suis devenue blonde. Elle était faible et fleur bleue alors je suis devenue forte et réaliste, refusant de m'attacher à quiconque homme ou femme. Donc j'avais pris le rythme des relations d'un soir, je choisis et je jette ce qui me convient parfaitement. Mais le plus important de tout, j'ai appris à me battre. Jamais un homme ne fera subir ce qu'elle a accepté. Seul Charly et les membres du club qui avaient toujours gardé un œil sur nous sont pour moi ma famille.
D'ailleurs quand je pense à Charly, j'ai un pincement au cœur. La pauvre, je lui en ai fait baver pendant mon adolescence et il ne m'a jamais abandonné. Inconsciemment ou consciemment, j'ai été odieuse pour voir si lui aussi n'allait pas faire comme notre mère. C'est à dire de nous en avoir fait baver pendant des années avec tous les connards qu'elle pouvait ramener à la maison. Et des connards, j'en avais vu défiler avec elle, entre les alcoolos, ceux à la main baladeuse et ceux à la main leste. Elle nous avait fait découvrir ce qu'il y avait de mieux dans Portland et les environs. Avec Charly, on avait fini par la surnommer l'aimant à minables. Car si il y avait un minable dans un rayon cent miles, il était pour elle.
Je soupire et continue de me maquiller. Tout cela est derrière moi, derrière nous maintenant. Charly m'avait sortie de là, dès qu'il a eu dix - huit ans et je ne lui en serai jamais assez reconnaissante. Bon, mon smoky eye est nickel, mes lèvres sont rouges mat. Je termine en lissant ma chevelure blonde et la ramène en queue de cheval haute sophistiquée. Quelques gouttes de parfum et me voilà prête. Je repasse par la chambre et prends mon portable et mes clés de voiture. Je souris en voyant qu'elle a quitté les lieux. Mais ce qui me fait sourire encore plus, c'est la façon dont je l'ai soufflée à Alvaro, hier soir au club. Encore un pari de perdu beau brun.
Je me gare sur le parking du club moins de vingt cinq minutes après être partie de chez moi. A cette heure - ci, les routes sont plutôt dégagées et bon pour être honnête les limitations de vitesse et moi sommes . . . comme dire . . . un peu fâché.
_ Salut Jeffrey, dis - je en entrant dans le bar. Je pose mon sac et je te rejoins.
Jeffrey est celui que je considère comme un grand - père de substitution. Il ne parle pas beaucoup mais il est toujours là quand on en a besoin. Et puis, il a un regard bienveillant sans oublier qu'il en a sous la pédale. Je l'ai vu virer un type qui était incorrect avec sa copine en le jetant littéralement dehors. Quand je me place à côté de lui derrière le comptoir, il me sourit et me dit simplement.
_ Bon je voulais que tu viennes plus tôt ce matin, car à partir de maintenant tu vas commencer à gérer une partie des commandes pour le bar. Et . . . quand tu seras à l'aise avec ça, on attaquera la comptabilité. Tu vas pas rester serveuse toute ta vie, lâche - t -il avant de déposer un baiser sur mon front.
On passe la plus grande partie de la matinée entre son petit bureau où il m'explique à qui commander quoi en quelle quantité et ainsi de suite et la réserve pour calculer les stocks. Il m'apprend aussi comment remplir les bordereaux en fonction des entreprises et les taxes douanières à acquitter car une grande partie de ce que l'on sert vient directement d'Irlande, le pays d'origine des O'Connell. Bref, cela n'est pas si simple qu'il n'y parait mais j'apprends vite et je suis débrouillarde.
Vers onze heures trente, je quitte le bar direction la fac. Arrivée sur le parking, je me gare non loin de la voiture de Cat. Elle m'a envoyée un message pour dire dans quel bâtiment elle se trouve. Je choisit de l'attendre dehors et constate avec plaisir que je ne passe pas inaperçue. Mais je reste sur le cul si l'on peut dire quand je la vois sortir en compagnie d'un beau brun pas mal du tout pour ne pas dire carrément canon. Ils se saluent et Cat se dirige vers moi avec un sourire jusqu'aux oreilles.
_ Je veux tout savoir sur cet apollon, commençais - je en passant mon bras sous le sien.
Catriona sourit en m'assurant qu'il n'y a rien de formidable mais qu'elle répondra à toutes mes questions.
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