Elle ouvrit les yeux doucement et vit qu'elle avait changé d'emplacement. Elle essaya de se lever mais lorsqu'elle sentit une vive douleur au crâne, Lou-Andréa s'empressa de l'aider à se rallonger. Elle décida finalement de garder les yeux fermés et de ne pas se précipiter.

 - Je ne vois plus le monstre, annonça Ayden après un instant de silence.

 - Qu'est-ce qui t'as pris de la jeter au sol comme ça ? T'aurais pas pu juste l'avertir ? Maintenant on va être deux fois plus lents qu'avant... Déjà qu'elle courrait pas vite de base, se plaignit Mohamed.

 - Je crois qu'elle peut t'entendre..., l'avertit Lola.

 - Du calme, elle ne m'aurait pas entendu si je lui avais juste crié dessus. Elle était entrain de courir pour empêcher Julien de mourir, ce qui l'aurait tuée au passage aussi puisque comme tu l'as si bien dit, elle ne sait pas courir. Désolé mais c'était le seul moyen de l'en empêcher, expliqua Ayden.

Bronwyn finit par prendre la parole.

 - Je ne pouvais pas juste le regarder partir en sachant qu'il n'avait aucune chance...

Ils la fixèrent un moment puis Mohamed s'en alla en marmonnant dans sa barbe et personne ne sut quoi dire.

 - Tu aurais peut être dû..., dis Ayden en rompant le silence. Quoi ?! Ne me regardez pas comme ça, je lui ai sauvé la vie et puis je n'aurais pas eu besoin de le faire si elle ne s'était pas lancée à ses trousses comme ça, fit-il en haussant les épaules l'air indifférent.

 - Tu voulais que je le laisse faire? demanda Bronwyn, outrée.

 - Eh bien ça nous aurait grandement avancés.

 - Comment peut-on être si content d'une victoire si, par ce chemin il fallait que quatorze autres personnes meurent?

 - Tu prend toujours tout au sérieux, fit le garçon en levant les yeux au ciel.

 - Ah oui ?! Eh bien peut être que c'est toi qui devrais voir la réalité en face ! s'énerva Bronwyn, indignée par un tel comportement.

Il grommela et s'en alla à son tour les mains dans les poches. Bronwyn, quant à elle, grimaça. Sa tête lui faisait encore mal, ça n'allait sûrement pas partir si elle restait énervée ainsi. Elle avait l'habitude de se disputer avec Ayden pour tout et rien, mais cette fois c'était trop. Si la mort d'autres personnes l'importunait si peu alors peut être qu'il ne valait pas la peine de se réconcilier. Sans ou avec lui, elle essaierait de sauver tout le monde, mais il fallait déjà commencer par savoir ce que faisait et où se trouvait le groupe 1. Elle alla à la rencontre de Mohamed qui s'était assis sur le bord de la table à manger, s'assit à ses côtés et mit ses mains sur ses genoux  pour se donner un appuie. Quand elle baissa la tête, elle aperçut les yeux de Mohamed qui fixait ses ongles et qui jouait avec ses doigts. Quelques minutes passèrent mais aucun d'eux n'osait prendre la parole, du moins jusqu'à ce que Mohamed s'y décide.

 - Qu'est-ce que tu fais là ?

 - Je... Uhm, elle hésita. Je suis venue te chercher.

 - Pour faire quoi ?

 - Eh bien nous sommes une équipe, il faut bien qu'on reste groupés.

 - Mh, fit-il, peu convaincu.

 Elle descendit de la table et se posta devant lui.

 - Aller, c'est censé être amusant les jeux non ? dit elle en essayant de se convaincre elle-même aussi.

 - Oui, mais c'est stupide les groupes.

 - Tu dis juste ça à cause de ce que j'ai fait tout à l'heure... J'en suis désolée, sincèrement.

 - Oui. Enfin non. Écoute, t'as pas à être désolée pour ne pas vouloir que les gens meurent, mais faut réfléchir avant d'agir c'est tout. Si tu n'es plus là y a pas que toi que tu va rabaisser, c'est toute ton équipe. Je ne sais pas encore si tout ça est bien réel ou pas mais faut tout de même faire attention.

 - Promis, allez viens, dit-elle dans un sourire.

Il la suivit pour rejoindre les autres tandis qu'Ayden se ramenait vers eux.

 - Maintenant qu'on est tous rassemblés... Ça vous dit qu'on aille chercher ces indices ? demanda Lou-Andréa.

 Lola sortit la carte de sa poche et prit la parole :

 - Je propose qu'on aille vers le parcours...

 - Attends... Quel parcours ? demanda Ayden inquiet.

 - Il y en a qu'un seul patate, puis c'est pas compliqué il est juste à côté. Rempli de lignes brûlantes qui ont l'air de saccager ta peau doucement, répondu Mohamed avec un sourire en coin.

 - Hors de question, si c'est comme ça ce sera sans moi ! C'est bien trop risqué, et si on mourrait dès la première ligne ? Non, non, non.

 - Oh calme-toi, je blaguais, même si ces lignes rouges tuent on fera attention. Puis pour avancer il faut prendre des risques tant qu'ils ne sont pas inutiles. Le plus tôt c'est fait le mieux c'est, non ?

Ayden grommela à nouveau et sortit de la maison de poupée, suivi des autres.

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