Chapitre 6

Les examens approchant, Fluke refusait que Ohm ne l'approche, décidant de lui faire réviser sans pause, tout ce qu'il devait assimiler pour ces derniers.

Entre l'université et le travail au garage, Ohm se sentait épuisé, mais le soutien de son professeur à la maison comme en cours, lui était bénéfique et il pouvait l'en remercier de penser à lui avant tout pour réussir cette année d'études intense. Bien qu'érinté par ses journées à rallonge, Ohm pouvait se féliciter de réussir à tenir la route, accepté dans un travail qui lui plaisait, proche de chez lui, l'université n'était certes pas aussi drôle que ce qu'on pouvait raconter, mais il était très assidue et ne manquait aucune journée. Pourtant ce n'était l'envie qui lui manquait par moment, mais un regard brillant de son compagnon et il se sentait pousser des ailes, le soir il pouvait se prélasser devant un chips & chill sur le canapé, comme promis par l'enseignant quand il rentrait après lui le soir.

Mais avec les examens approchant, ces instants étaient rares et l'un comme l'autre en souffrait, mais Fluke voulait à tout prix que Ohm vive à 100% son expérience universitaire pour ne pas la regretter plus tard. Alors durant une semaine, aucun contact n'était autorisé et les regards à la limite du proscrit pour ne pas les tenter. Pourtant, c'était la veille des examens qu'ils se retrouvèrent pour un câlin furtif devant un film aussi vieux que les 3310 mais aussi chiant que la pluie. Pourtant, ils en profitaient juste pour se retrouver en silence et apporter à l'étudiant le soutien et la chaleur dont il aurai besoin pour le lendemain.

Les examens se déroulaient sur plusieurs jours et il allait devoir prendre une pause au garage pour rester concentré, chose que son chef avait entièrement compris et le lui avait accordé à condition qu'il rattrape les heures pour compenser celles qu'il n'avait pas faites.

Cette année s'avérait enrichissante pour lui, sur le plan éducatif comme professionnel mais sur un tout autre plan dont il n'aurai jamais pensé voir une si grosse avancée : l'amour.

Pour lui, ce sentiment était très différent de ce qu'on pouvait décrire. Il n'était pas aussi doux et fusionnel que ce que disaient les romans, il ne lui donnait pas envie d'être sur un nuage. Pour lui ce sentiment le rendait tout autre, mais avec une violence inouïe qui, par moment lui faisait peur. L'amour entre hommes était-il si différent de celui avec une femme ? Il ne saurai le dire, car n'ayant jamais été amoureux, bien qu'il ai eu des relations, mais aucune ne lui avait donné des envies fortes de répondre à chacune des phrases du jeune enseignant, ni à vouloir l'admirer à chaque instant ou à le faire gémir tout en recevant ses punitions brutales qui lui marquaient le corps. Son coeur pulsait si fort quand il était en sa présence ou quand il pensait à lui, l'imaginant le dominer pour mieux le faire plier, lui ordonnant de lui faire plaisir et de se laisser aller quand il souhaitait le voir jouir...

Tant de choses qu'il ne pouvait décrire, lui venait quand il pensait à ce qu'il ressentait pour cet homme au regard fou.
Si l'amour ressemblait à quelque chose, pour lui ça serai ça, impossible pour lui de le voir autrement.

- Tu es prêt ? l'entendit-il dans l'entrée avant qu'ils ne quittent la maison pour se rendre au premier jour des examens.
- Oui Phi, j'ai tout et j'ai fini mes révisions, j'ai pris avec moi de quoi continuer pendant les pauses.
- Bien, entendit-il souffler.
- Tu stresse pour moi ?
- Tu poses vraiment la question ?
- Oh...

Ils se regardèrent durant un instant, puis quittèrent les lieux en direction l'université. Mais une fois arrivés, Fluke l'attira à lui pour lui murmuré, devant de nombreux regards curieux, quelque chose qui fit réagir le jeune homme. Son coeur fit une embardée et son corps se tendit si fort qu'il cru devenir un morceau de fer froid.

- Su su* ! lui dit-il avant de le quitter dans le couloir du bâtiment.
(courage)

Si la mort était aussi douce avec lui, ce n'était qu'à cause de l'enseignant dont le déhanché lui donnait l'eau à la bouche. 

- Hey ! lança un des étudiants avec qui il avait plus ou moins sympathisé depuis quelques temps.
- Salut.
- Phi, il te voulait quoi le prof ?
- Me souhaiter bon courage pour cette semaine d'examens, pourquoi ?
- Il est pas un peu étrange ?

Ohm ne répondit pas et se garda bien de lui dire qu'au contraire d'être étrange il était diablement sexy, surtout quand il le dominait pour qu'il puisse mieux le faire soupirer de plaisir. Mais à quoi cela lui servirait de griller le professeur alors que lui-même ne voulait pas que ça se sache ?

Ohm se contenta de hausser simplement les épaules et de continuer d'avancer vers les tableaux qui indiquaient les salles et groupes d'examens.

- Hey Phi ! Attends moi ! T'es vraiment pas sociable toi !
- Rien ne t'oblige à me suivre.
- Haha ! Tu m'étonne que toutes les nanas de l'uni' sont en kiff sur toi ! éclata le jeune homme, mort de rire, un bras par dessus les épaules de l'étudiant qui se figea, fronçant les sourcils.
- Oups, pardon.

Pensant que Ohm s'arrêtait à cause du contact physique, il retira immédiatement son bras et leva ses deux mains en signe de paix, s'éloignant de quelques pas.

- T'as dit quoi ?
- Que j'étais désolé.
- Non, avant ça.
- Que... AH ! Que les nanas de l'uni étaient toutes dingues de toi ? C'est ça qui te choque ?
- Re tente pas non plus de me toucher je suis pas fan. Mais ouais, pourquoi tu dis ça ?
- T'as pas vu les regards qu'elles te lancent toutes comme si le moindre contact était capable de  les mettre enceinte ?
- Non, répondit Ohm qui n'y avait jamais fait attention, lui qui était surtout concentré sur Fluke et son corps ainsi que sa façon d'être à chaque seconde de chaque jour qu'ils passaient ensemble.
- Oh toi t'as déjà quelqu'un ! Allez avoue !

Dans les hauts parleurs de la faculté, la voix du directeur invitait tout les élèves à se diriger vers les salles et groupes indiqués sur les tableaux afin de s'installer avant le début des examens qui allaient débuter sous peu.

Pas le temps de répondre et de toute façon il ne le ferai pas, Ohm en profita pour repérer son nom et les informations puis le quitta pour se rendre dans l'une des nombreuses salles aménagées pour les examens. Il posa ses affaires à sa place mais une des filles de son groupe posa sa trousse sur sa table.

- Oh pardon ! s'écria t-elle faussement désolée, je n'avais pas vu que c'était ta table Phi.
- Récupère ça. ordonna t-il sombrement.

Elle se précipita pour la prendre tout en faisant bien attention d'obtenir un contact avec lui.

- Tout le monde à vos places ! s'exclama la voix de Fluke qui entrait dans la salle.

Phi ? s'étonna Ohm qui tourna rapidement la tête vers ce dernier. Mais rencontra un regard noir et furieux qui le fit frissonner de la tête aux pieds.

Serait-il jaloux ? De cette fille ? Ou aurait-il entendu sa conversation avec l'autre étudiant ? Quoi il en soit, son regard n'était pas avenant et Ohm se devait d'éclaircir rapidement les choses avant que cela ne s'envenime pour tout les deux.

Il se dirigea vers lui pour lui murmurer quelque chose mais l'enseignant n'en démordait pas et il dû se résoudre à retourner s'installer à sa table avant que les examens ne commencent. Ohm était énervé et contrarié, mais sentait, durant tout l'examen, les regards de Fluke qui le pointaient, comme si il tentait de savoir à quoi il pensait réellement.
Il ne tiendrait pas longtemps dans cette situation qu'il n'aimait déjà pas. Le simple fait de le savoir jaloux le mettait en joie, mais savoir pourquoi il l'était l'agaçait assez fortement et il voulait le rassurer.

Il se concentra autant qu'il le pouvait sur le dossier d'étude. Une fois fini, après plusieurs relectures consciencieuses, il déposa son examen et sortie dans le couloir, attendre que Fluke finisse à son tour afin de l'embarquer dans une salle vide et discuter avec lui de la situation.

[...]

- Ohm ! s'écria l'enseignant alors que ce dernier venait de bloquer la porte une fois assuré que tout les étudiants avaient quitté la pièce et ne se concentraient pas sur eux.
- Phi, il faut qu'on parle.
- J'ai rien à dire.
- Heureusement, mais moi si, donc tu vas m'écouter.

Le ton était menaçant, dur et sombre, mais le regard implorant du jeune homme laissa Fluke sur la défensive.

- Très bien.
- Est ce que tu es jaloux par rapport à cette fille qui a tenté une attaque foireuse ou parce que tu nous as entendu parler sur le chemin des tableaux ?
- Les deux ! s'exclama Fluke hors de lui. Quand je l'ai entendu de dire que toutes les filles étaient dingues de toi et que tu as demandé à ce qu'il te le re dise, j'ai...
- Eu peur que ça m'intéresse ?
- Et pourquoi pas ? Tu n'es pas comme moi à la base, alors tu peux très bien y retourner.

Ohm soupira, il était trop dingue de ce jeune enseignant pour espérer retourner à une vie qu'il n'aimait déjà pas. Il souleva ce dernier pour le plaquer contre le grand tableau, l'obligeant à entourer sa taille de ses jambes, garder un équilibre assez menacé par la hauteur et le risque que cela apportait si quelqu'un s'aventurait dans la salle.

- Phi, tu sais que je ne veux pas parce qu'elle ne m'a rien apporté.  Si je lui ai demandé de répéter c'est parce que je ne le crois pas et même si il a raison, je m'en fous assez. Mais au moins je comprends pourquoi certaines me regardaient étrangement ces derniers temps.
- Ohm...
- Phi, je suis dingue de quelqu'un depuis que je suis ici et c'est toi. Ne me demande pas de reprendre mon genre parce que je ne suis pas gay. Je t'aime juste toi et personne d'autres. dit-il front contre front.
- Ohm, je...
- Je sais que tu as peur, mais je suis aussi inquiet que tu décide de me laisser pour aller voir ailleurs ou retourner avec un ancien petit ami.
- Ne m'insulte pas s'il te plaît ! gronda alors Fluke soudainement piqué par cette déclaration. Impossible que je retourne avec lui ! Il ne m'a apporté que de la déception et de la douleur, alors que toi...

Ohm posa sa bouche dans son cou, dégustant cette peau sensible, le sentant feuler sous ses assauts, le coeur battant contre lui, leurs corps quémandant une attention toute particulière qu'ils se refusaient depuis des jours et qui risquait de les tuer si ça s'éternisait.

- Tu me le diras quand tu seras prêt, mais pour moi... Tu es tout ce que je possède de précieux Phi.

Fluke se cacha contre lui, souriant bêtement, mais pourtant il n'avait pu retenir cet accès de jalousie qu'il avait ressentit sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Même avec un an de différence, il savait que Ohm avait vécu principalement avec que des femmes et que ce genre là ne l'avait jamais tenté même si il n'était pas contre eux. Les regards ? Oh il les avait déjà repéré mais à chaque fois qu'il posait un regard furtif sur lui, ce dernier ne regardait aucune d'entre elles, lui uniquement et seulement. Mais est-ce bien normal ? Est-ce même bien  ?

- Je t'aime P'Fluke... murmura t-il contre son oreille.
- Moi aussi N'Ohm... répondit-il instinctivement.

Ils se figèrent tout les deux. Venait-il vraiment de le lui dire ? Ils s'affrontèrent du regard.
Oui, il l'avait réellement dit. Puis qu'on y était autant assumer ses sentiments jusqu'au bout.

Fluke allongea son cou et déposa un baiser sur cette bouche fine qu'il aimait beaucoup trop et qui lui répondit d'un grognement satisfait.

- Cette fois, tu sauras pourquoi je suis jaloux, le prévint l'enseignant.
- Sache une chose, je le suis aussi.
- De quoi ?
- De ces étudiants qui te reluquent, de ces professeurs ou du directeur qui adorent te regarder ce demandant ce que tu donnes au lit ou si tu cris aussi fort qu'une femme... J'ai tellement envie de leur enfoncer mon poing dans le visage.

Fluke fut surpris, mais apprécia la déclaration tout comme cce regard sombre d'une envie de se battre pour prouver qu'il lui appartenait.

- Si tu fais ça il sera difficile pour toi de finir ton année, lui rappela t-il en caressant sa lèvre inférieur d'un coup de langue habile.
- Pitié Phi fais pas ça !
- Une semaine.
- Une torture...
- Je sais comment te récompenser si tu tiens et on y passera tout le week end.
- Tu dis ça alors que j'attends que ça...

***

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