Chapitre 5
Devant la télé, chacun dans sa chambre, l'un comme l'autre se remémorait cet instant, passé quelques heures plus tôt.
Fluke n'avait pas su retenir ce côté dominant, mais Ohm avait accepté de lui donner la réplique parfaite et s'en était suivi un instant mémorable, pourtant...
- Qu'en penses-tu ? demanda alors Fluke à Haru, un de ses chats.
L'animal lui adressa un regard félin brillant, la tête posée sur ses genoux, il semblait chercher à capter le file de ses pensées pour l'aider à les remettre en place.
- AH... je suis vraiment le pire. souffla l'enseignant complètement abattu par ce qu'il venait de faire à son propre élève.
Mais le souvenir était encore trop puissant et son corps réagit assez vite à la sensation de sa langue, de sa bouche ou de ses doigts sur lui. Partout où il s'était posé, Fluke les ressentaient comme si elle le brûlaient, marquant son corps et son esprit de façon indélébile.
Comment allait-il pouvoir affronter le jeune homme quand il le verrait le lendemain alors qu'ils devaient se retrouver le matin pour signer le contrat avec le garage puis aller faire des courses au Siam Center ?
Fluke ne se sentait pas coupable de ce qu'il avait fait, mais s'en voulait de l'avoir fait avec un élève ! Le sien qui plus est... Mais ce dernier avait répondu avec tellement d'envie qu'il n'avait pu s'arrêter à simplement un regard sur ce torse puissant et dessiné, à se tatouage qui lui grignotait le corps et ce regard enfiévré qui semblait aussi torturé que le sien, attendant qu'on vienne le délivrer de ce besoin violent de passion.
Si avec son ex, il avait cru avoir eu besoin d'une raclette pour retirer la moindre trace de son touché sur lui, avec Ohm c'était totalement différent et il en voulait encore.
- Au lit, souffla t-il en éteignant sa lumière, je verrai demain.
[...]
- Et voilà ! Tu commenceras Mercredi pendant ton après-mid, c'est là où on a le plus de commandes, annonça alors le propriétaire du garage après avoir vérifié et signé les documents qui engageaient enfin Ohm dans son établissement.
- Merci Phi, dit le jeune homme encore secoué par la veille mais également très heureux d'avoir fait un premier pas dans ce futur qu'il s'était peu à peu dessiné aux côtés de Fluke.
- Chef, le rectifia alors le patron.
- Merci Chef.
- C'est bien mon gars. Merci de vous êtres arrêté ici hier pour me le proposer.
- Il voulait un garage et je voulais que ce soit ni trop loin de chez nous ni trop loin de l'université, répondit simplement Fluke encore enfermé dans son souvenir de la veille. Merci à vous de l'avoir engagé malgré son passé.
- Il devra faire ses preuves, mais je pense comme vous.
Ohm ne comprit pas tout de suite, mais le regard qu'échangèrent Fluke et le patron du garage le fit frissonner, une sorte de colère et de jalousie entra dans son coeur.
- Bien, fit alors l'enseignant, faisant sursauter le jeune homme perdu dans ces nouvelles émotions toxiques. Il est l'heure pour nous d'y aller. Je vous l'amènerai mercredi après le déjeuner avant que je ne retourne à l'université.
- Pas de soucis, à bientôt !
Ils saluèrent le patron puis quittèrent les lieux pour se rendre au Siam Center comme prévu.
Mais Fluke resta étrangement calme durant tout le trajet et même durant les achats de nouveaux vêtements et fournitures pour le jeune homme, il garda une certaine distance avec lui jusqu'au retour.
Ohm ne comprenait pas pourquoi alors que jusqu'ici tout c'était bien passé ! Regrétait-il ? Avait-il déjà envie de le mettre à la porte ? Avait-il joué avec lui ? Pourtant rien n'indiquait qu'il était ce genre de personne. Il savait que Fluke était un jeune enseignant sensible mais également très affirmé. Alors pourquoi ce revirement de situation ?
Il avait tenté de lui parler, mais à chaque fois Fluke trouvait une bonne excuse pour s'enfuir loin de lui et mettre une bonne distance jusqu'au dîner.
Durant la première semaine ce passa le même manège, pourtant il restait très soucieux de son apprentissage et quand Ohm commença à travailler au garage, Fluke appelait le patron pour avoir des retours alors que Ohm avait déjà quitté l'endroit pour rentrer à la maison.
Fluke s'en voulait d'agir ainsi mais il n'arrivait pas à faire autrement. Il devait passer outre le fait qu'il avait faillit coucher avec son étudiant, mais surtout passer outre ce désir violent et puissant qui l'attirait... qui LES attiraient l'un à l'autre. Il le voyait chez Ohm et ss'en voulait de lui faire vivre ça, mais que faire quand le passé nous retient de chaînes rouillées et encore tenaces dans une situation que l'on a pas choisi ?
Devait-il prendre un appartement pour se tenir éloigné de Ohm durant quelques temps ? Non, quoi qu'il fasse, il n'y arriverait pas. Ces derniers temps loin de l'université ne lui avaient-ils pas prouvé qu'il ne pouvait pas se tenir loin de lui très longtemps ? Ne se souvenait-il pas de comment ohm l'avait récupéré ce jour-là ? Complètement épuisé à tenter de se faire une raison qu'il devait travailler dur pour le faire sortir, mais aussi pour ne plus avoir à le voir afin de tempérer ce besoin bestial de le dominer et de se perdre dans la folie de ses bras ?!
Le weekend suivant Ohm avait cessé de cogité et avait toqué à la porte du bureau de l'enseignant. Ce dernier ne répondit pas, trop accaparé par ses pensées noircissant son esprits pour entendre quoi que ce soit venir de l'extérieur de sa bulle. Pourtant, il fut surpris par une ombre qui avait pénétré la pièce aussi vite qu'Usain Bolt. Il ne l'avait ni vu ni entendu, mais Ohm était planté là, face à son bureau, les deux mains posées à plat dessus. SOn visage était sombre et colérique.
- Nong ?
- Phi, ça suffit.
- Hm ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Phi m'évite depuis samedi dernier et même si je pense savoir pourquoi, c'est blessant.
- Phi a juste passé la ligne, soupira Fluke au comble du désespoir.
Son corps avait réagit à sa voix, ses yeux sombres qui le pourfandaient, son corps imposant et ses grandes mains qu'il...
- Stop ! s'écria Fluke en se levant, bien décidé à y mettre un terme.
Mais alors qu'il cherchait à fuir une nouvelle fois, une paire de bras l'arrêta, le plaquant à un torse chaud, dont les battements de coeur s'affolaient. Il sentit ses larmes monter à ses yeux.
C'était immoral, mais il en avait besoin, tout en lui lui criait de le prendre, de le laisser le posséder et de le déclarer comme son partenaire, son animal de compagnie d'exception ! La bête qui ferait de lui un maître dur mais juste et qui lui prodiguerait tant et tant de plaisir jusqu'à en mourir d'extase.
- C'est trop compliqué, Ohm, l'entendit-il pleurer.
Fluke était pas fragile, mais son sens de la justice se battait avec ce que tout son être s'évertuait à avoir.
- Phi... Je sais pourquoi tu me fuis, lui murmura t-il à l'oreille à voix grave et profonde. Mais je ne reculerais pas.
- Tu ne peux pas... On a pas le droit... Tu es mon élève.
- Et tu es le maître.
- Tu joues réellement à ce genre de "petplay" ?
- Parle encore anglais, je vais mourir de plaisir.
Cet avoeux était sortie tout seul, mettant en émoi le jeune enseignant qui se tue d'un coup, surpris.
- P'Fluke, je m'en fous que ça soit immoral, nous avons le même âge, nous sommes des adultes, il suffirait juste de ne pas le laisser voir en extérieur jusqu'à ce que j'ai fini mes études.
Cette perspective était alléchante, Fluke y avait pensé, mais avait peur que ça leur porte préjudice. La société dans laquelle il vivait était encore très critiqué et aimait pointer du doigts ceux qui ne rentraient pas dans le moule défini par leur gouvernement.
Fluke sentit un bouton de sa chemise beige, sauter, ouvrant son col, un deuxième et un troisième suivit pour qu'au final, les doigts de Ohm ouvre entièrement le vêtement et viennent caresser se torse fin, dessiné et au gran lisse.
L'enseignant feula quand il le sentit venir lui pincer une pointe impatiente et rose. Fluke bascula sa tête contre l'épaule de Ohm qui le tint contre lui tout en le caressant.
- Phi, souffla t-il à son oreille. Dis moi ce que tu veux réellement.
- Tu... serais prêt à faire ça ?
- Tout ce que tu veux.
- Touche moi.
Ohm sourit sombrement, tandis qu'il parcourait le corps de ce jeune homme en prise avec sa conscience et son envie de lui, il pouvait voir ce corps alléchant, frissonner sous ses caresses, il pouvait le voir trembler quand il s'arrêtait, si il descendait il se risquait à rencontrer le témoin brutal du désir de son maître qui ne souhaitait qu'une chose : qu'on l'en délivre et qu'on le sauve de cet acte immoral pour le plonger dans la passion et ne plus en ressortir.
- Phi...
- Vas-y...
D'une main, il défit les attaches de la ceinture qui tomba contre les hanches de Fluke, dans un tintement grisant. Puis, d'un doigté d'expert, il fit sauter le bouton et glissa le zip pour s'enfouffrer dans le vêtement.
Sa surprise fut de le sentir pulsant, aussi tendu qu'il ne l'était lui-même. Ohm le fit pivoter pour le porter dans ses bras et rallia sa propre chambre, claquant la porte d'un coup de pieds, à l'abrit des animaux de la maison, des fenêtres et de tout, les isolant complètement du monde qui les entourait et qui, à tout moment, pouvait venir les importuner et réveiller Fluke.
Il l'allongea sur le lit, surplombant le jeune homme de sa haute silouette. Son regard brulant happait Fluke dans un tourbillant dont il n'était pas étranger.
- Déshabille moi, ordonna Fluke dans un souffle rauque.
Silencieusement mais méthodiquement, son élève tira sur son pantalon, le lui retirant, récupérant également la chemise, laissant son caleçon, mais Fluke l'attrapa par la nuque pour plonger furieusement son regard dans le sien.
- Déshabille moi.
Ohm aimait le taquiner et voir ressortir cet akpha en quête de dominance. Mais le vrai alpha était celui qui se pliait à ses ordre, attendant le moment où Fluke lacherait prise pour le laisser le posséder enfin et entièrement.
Fébrilement pourtant, il le défis du tissus qui ne cachait, qu'avec grande peine, une belle érection. Une fois nu, effeuillé avec attention, Ohm dégluti, admirant enfin ce corps qui peuplait ses rêves les plus inavouables.
- Approche.
Un bras l'attrapa par la nuque et le plaqua contre l'enseignant, dont la bouche le posséda avec langueur, attisant le feu qui les brûlait déjà. La langue glissant sur sa lèvre inférieur, ordonnant qu'il lui laisse l'accès, Ohm se laissa faire avec bonheur, il n'avait jamais pu rêver mieux.
Sa jumelle s'ajouta à l'exploration, taquinant le jeune homme qui s'était suspendu aux épaules larges de l'élève, un bras autour de sa taille, arquant ce corps délicieux et étroit.
Des doigts fins et chauds se glissèrent sous son t-shirt pour caresser les coutures de son corps imposant, trouvant le chemin de son pantalon, Fluke était impatient.
Ohm gronda quand cette main là l'attrapa à travers le tissus de son pantalon toujours fermé sur sa taille. Fuke jouait et il ne pouvait que trouveer cela indescant. Mais dieu qu'il aimait ça, le voir prendre les commandes pour mieux les approcher du précipice.
- Retire tes vêtements, murmura l'enseignant sur sa langue.
Ohm se redressa pour obéir et découvrit u corps imposant, sans défauts, une couleur tannée faisait briller ses muscles qui roulaient à chacun de ses mouvements. Mais quand il eut fini, Fluke lui ordonna de s'accroupir devant le lit.
Allongé, tel un Prince antique, Fluke était à la fois beau et impressionné. Il voulait être sûr que Ohm accepte ce qu'ils allaient faire et ce qui suivrait. Mais son obéissance était déjà une réponse et l'enseignant ne put empêcher un frisson de lui prendre le corps, secouant tout son être. Il se leva alors à son tour et s'approcha d'Ohm qui ne le quittait pas du regard.
- Pas de retour en arrière.
- Je ne promet pas de me retenir non plus.
- Alors ne le fait pas.
TOP DEPART !
L'esprit de Ohm devint sombre, ne voyant plus que le jeune homme debotu face à lui dont il embrassait la taille, frottant sa gorge contre son intimité, faisant gémir Fluke aux doigts plongés dans ses cheveux noirs. Leurs esprits cédèrent à la vague et leurs corps ne seraient plus jamais les mêmes.
Ohm le marquait, le goûtait, sentait l'odeur de sa peau douce uniquement perturbée par les tatouages qu'il arborait sur son torse et son omoplate. Fluke était l'être parfait pour lui. Ravagé par un besoin de passion, il faisait résonner en lui quelque chose de plus noir encore qu'il laissa sortir.
Il l'attrapa par les fesses et le souleva contre lui, plaquant leurs intimités qui se découvraient, se sentaient, se touchaient jusqu'à ce que leurs doigts s'invitent à la fête.
Fluke n'était plus rien qu'un corps criant à l'aide pour que Ohm lui vienne en aide.
- Ohm...
- Je suis là Phi...
Il l'allongea de nouveau pour mieux faire pleuvoir des baisers sur son torse, empoignant son compagnon et appliquer sur lui une lente caresse qui le fit gémir de plaisir. Son souffle trop court, irrégulier était en rythme avec la cadence de son propre coeur qui ne voulait plus obéir correctement. Ils y étaient enfin ! Tout les deux en avaient réve, voir fantasmé, mais voilà qu'aujourd'hui Ohm se découvrait plus sombre que dans ses premières fois. Si il avait eu quelques rapports avec une femme, ce qu'il vivait là avec Fluke n'était en rien comparable. C'était doux, violent et passionné. Sa langue s'ajouta soudainement à ce mélange, faisant crier le jeune ensiegnant écartelé sur le matelas, cramponné aux draps.
- Ohm ! l'appela t-il alors qu'il se sentait si proche du but. Maintenant !
- Je vais te faire mal, déclara t-il réticent.
- N-Non, je... me suis déjà préparé.
Ohm le dévisagea surpris.
- Qu-Quoi ?
- Je... J'attendais. Même si c'est immoral sur le point de vue étique, je n'ai pas pu m'empêcher d'espérer. lui avoua alors l'enseignant, le regard luisant d'une supplique que Ohm se devait de combler.
- Phi, si je te fais mal, dis le moi.
Mais Fluke ne s'appartenait déjà plus, il avait quitté le plan humain pour celui de la passion et de l'anticipation. Ohm se plaça alors et sentit contre lui l'antre fremissante et bien ouverte. Il n'était pas le premier à y aller, il le savait, mais savoir que quelqu'un avait déjà fait gémir son compagnon, le fit entrer dans une folle jalousie que Fluke interrompit.
Il lui pris le visage entre ses mains et le força à capter son regard larmoyant.
- Je n'ai pas crié. Je n'ai pas gémis.
- Phi...
Fluke l'attira à lui pour l'embrasser sans se rendre compte que Ohm en profita pour s'enfoncer dans son corps.
- Ohm ! s'écria t-il surpris.
- Désolé...
- Non ! Non je.... Ah !
Ohm était à la fois fière mais également plongé dans la jalousie, voulant à tout prix faire mieux, faire bien mieux que celui qui l'avait laissé sur sa faim. L'empoignant par les hanches,, il le sureleva contre lui pour mieux l'atteindre et propulsa son corps pour se ficher entièrement en lui.
C'était exquis, rien n'était comparable à tout ce qu'il avait pu imaginer en rêve. Non, rien ne pouvait décrire ce qu'il ressentait en cet instant hormis ce besoin bestial d'être à lui, de l'entendre crier son nom, de gémir ses envies et pousser ses orgasmes.
Dans un rythme d'abord tatonnant, ils s'accordèrent ensuite et Fluke le fit basculer sur le lit, reprenant le contrôle et imposant son propre désir de jouir de cette magnificence.
Ohm n'arrêtait pas de le toucher, caresser son corps, l'embrasser, le mordre, le faire onduler sur lui. Fluke lui rendait chaque geste avec une aura encore plus marquée que la sienne.
- La douche... souffla alors Fluke tandis qu'il quémandait une pause, mais Ohm lui répondit :
- Pas besoin de prendre une douche puis qu'on va être en sueur, peu importe ce qu'on fait et où on le fait Phi.
Fluke était en transe.
L'un comme l'autre s'était perdu dans une étreinte qui s'éternisait dans des corps tremblant de passion.
- Ohm ! hurla alors Fluke en jouissant de façon impressionnante, surprenant son propre corps.
- P'Fluke ! répondit à son tour Ohm, répendant sa chaleur dans son corps.
Le front posé sur son torse, Ohm ne voulait pas bouger, mais Fluke se sentait si bien que son corps en demanda encore.
- La mort est si douce. soupira Ohm plus tard dans la nuit alors que l'enseignant dormait enfin paisiblement contre lui.
- Laisse la où elle est, lui répondit alors le jeune homme.
- Tu ne dormais pas ?
- Comment veux-tu alors que tu bouges encore en moi ?
Ohm pouffa, toujours fiché dans le corps délicieux de son partenaire qui se mit soudainement à rougir, planquant son visage dans son coussin.
- Tu es tout aussi inépuisable que moi, Phi.
Fluke gémit alors qu'il se perdait entre ses cuisses.
Ce weekend là ne vit de fin que le lundi matin mais que pour quelques heures...
***
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