Chapitre 10
Jour J !
Ce n'était pourtant pas simple, mais Ohm avait trouvé comment faire et il avait dû s'employer à rester très neutre sur sa surprise. Mais Fluke avait été si occupé le reste de la semaine qu'il n'y avait pas fait attention, même si il restait assez suspicieux envers son compagnon et ses agissements étranges.
- Bon, on a fini pour aujourd'hui, j'espère que vous avez tous noté et pris les devoirs à faire, je vous envoi les consignes pour le weekend. annonça enfin Fluke, complètement épuisé par sa journée devant son écran à devoir gérer 7 classes non stop.
- Merci Monsieur ! entendit-il à travers son micro.
Il envoya alors en pièce jointe, les documents énoncés puis quitta le programme, éteignant son ordinateur.
- Phi, tu as fini ?
- Oui, il était temps. J'en peux plus.
Ohm s'approcha de lui et vint l'embrasser sur le front. Il était tendu et Fluke était épuisé, mais sentait qu'il préparait quelque chose.
- Ohm, qu'est-ce que tu as ?
- Je... Phi, j'ai préparé des affaires pour le week-end.
- Tu pars quelque pars ?
- Hein ? Oui, euh NON ! Enfin...
Ohm entendit klaxonner devant la maison et son regard était pressant.
- Je t'emmène en week-end pour la Saint Valentin.
- Hein ?
- Une cliente nous a offert un bon pour un week-end dans un hôtel de luxe, le chef, sa femme et un de mes collègue et sa copine viennent avec nous, si ça peut te rassurer.
- Très généreux de sa part.
- Ils nous attendent dehors, nos affaires sont prêtes et on attendait que tu aies fini ta journée pour partir. avoua le jeune homme.
- C'est pour ça que tu agis bizarrement ?
- En partie.
- Et je peux savoir c'est quoi l'autre partie ?
- Tu vas voir. Allons-y.
Il lui attrapa la main et l'embarqua avec lui pour le voir prendre deux sacs déposés dans l'entrée. Il ouvrit la porte et Fluke aperçu trois voitures garées devant chez eux. De l'une d'elle en sortie le chef qui le salua dans large signe de main, de l'autre le collègue de Ohm qui devait aussi les accompagner. Mais de la dernière, personne n'en sortie, pourtant elle était allumée. Il jeta un coup d'oeil à son compagnon qui ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, il sortie une carte de son manteau et la lui montra.
- Attends... Tu...
- J'ai passé le permis pendant mes heures de travail. Je sais, j'aurai pas dû te le cacher ! s'exclama Ohm sentant que son compagnon n'appréciait pas ce qu'il avait osé faire. Mais le chef m'a assisté et il me laisse la voiture jusqu'à ce que j'ai assez pour m'en prendre une à mon nom. Phi, tu m'as aidé plus que n'importe qui et je voulais te montrer que j'étais capable de faire bien plus avec ce que tu m'as offert comme opportunité de vie.
- Je... Je ne sais pas quoi te dire. Je suis très heureux de te voir réussir, mais je n'aime pas que tu me caches des choses qui pourrait te renvoyer là bas. Ça... je le supporterai pas.
Si Ohm pensait tout savoir sur son compagnon, il s'était entièrement trompé. Fluke ne détestait pas qu'il prenne son indépendance, bien au contraire ! Mais il ne voulait juste pas le voir partir. Ohm lui prit la main et en embrassa le dos.
- Je ne ferai rien pour te quitter, ne t'en fais pas Phi, je suis incapable de m'éloigner de toi. Je t'aime trop pour ça. Mais je veux pouvoir t'épauler et devenir celui sur qui tu te repose quand tu en as besoin, être celui qui est là pour t'encourager et te soulager.
Fluke accusait le coup, Ohm voulait bien faire et il l'en remerciait, mais il n'aimait pas que ce dernier lui cache la moindre chose qui, à tout moment, pouvait le renvoyer loin de lui pour une durée plus qu'indéfini. Comprenant alors mieux les agissements de ce dernier, Fluke décida de laisser passer et de profiter ensemble de ce week-end et des bonnes nouvelles qu'il amenait avec lui.
Et puis, n'était-ce pas la Saint Valentin ? Le jour où les amoureux se faisaient des cadeaux romantiques ou invraissemblables ?
- Allons-y, répondit le professeur en lui souriant adorablement, le regard chaud et une larme brillante au coin de son oeil.
Ohm le laissa passer et ils purent tous enfin partir en direction de l'hôtel.
Le bâtiment était d'un luxe pimpant, typique de l'américain Las Végas, mais soit, ils n'étaient pas là pour y vivre, juste pour un court week-end et ils comptaient en profiter au maximum. Ils garèrent leurs voitures devant l'entrée et furent assez vite remplacés par des voituriers, on leur prit leurs sacs et les dirigèrent vers l'accueil de l'hôtel où on leur souhaita la bienvenue.
- Une coupe de champagne ? leur proposa l'hôtesse.
- Non merci, répondit le groupe, très peu enclin à se mettre à boire dans l'immédiat.
- Nous avons une réservation au nom de...
- Nong Ohm ! Vous êtes venu au final ! s'exclama une voix féminine non loin d'eux.
- Bonjour madame, merci beaucoup pour le bon.
- Oh vous connaissez notre directrice ? s'étonna l'hôtesse surprenant le petit groupe qui tourna la tête vers la femme dont le sourire était chaleureux et légèrement moqueur.
- Veuillez nous excuser Madame, fit le chef, nous ne savions pas !
- Nul besoin de vous en excuser, je ne vais pas crier sous tout les toits qui je suis, mais je suis bien heureuse de vous voir ici pour ce week-end.
- Merci beaucoup.
- Du tout, du tout, veuillez monter leurs sacs dans des chambres à côtés.
- Oui madame.
- Voici vos clés, s'exclama l'hôtesse en leur tendant des cartes d'accès, puis des dépliants expliquant les activités à faire et les menus du week-end prévu ainsi qu'une animation pour le 14.
Ils furent dirigés vers leur étage, tout en saluant et remerciant la cliente qui les avait invités à profiter d'un week-end dans son établissement.
- Ils sont adorables, dit-elle au comptoir.
- Vous avez vu le beau gosse ? Vous pensez qu'il est en couple avec l'autre ?
- Même si c'est le cas, je vous demanderai la plus grande discretion et un respect pour ces jeunes gens qui doivent traverser beaucoup d'obstacles dans la vie.
- Oui Madame ! Vous êtes trop généreuse.
- Restez adorable et je vous donnerai un bonus ce week-end.
Le staff pouffa mais réagit immédiatement.
Devant leurs chambres, les trois couples hésitèrent à entrer mais finalement entrèrent pour découvrir des suites décorées pour des couples fou amoureux.
- C'est très...
- Rose ?
- J'allais dire autre chose, mais oui Rose est le mot. pouffa Fluke en admirant les lieux.
- J'ai déposé vos sacs ici, Bon séjour Messieurs. annonça l'homme en les saluant, sur le pas de la porte.
Ohm s'approcha du bagagiste et lui donna quelques baths* pour le remercier et le regarda partir.
- Combien tu lui en as donné ?
- 40.
- Très généreux. sourit Fluke alors qu'il revenait vers lui pour le prendre dans ses bras.
- Tout travail mérite salaire.
- Tu la sors d'où celle là ?
- De mon professeur particulier, gronda t-il, mordillant le lobe de son oreille.
- Très bon... professeur...
- Il l'est et délicieux avec ça...
Mais alors qu'il glissait déjà sa main vers la ceinture de Fluke, on toqua à leur porte, rompant l'instant qui pourtant aller s'avérer succulent et érotique.
Mais les coups à la porte se firent assez pressent.
- On va devoir remettre ça à plus tard, soupira Fluke en pouffant. Va dans la salle de bain, je vais voir ce qu'ils veulent.
Un baiser sur la joue et l'enseignant le laissa aller se refroidir les esprits dans la grande salle de bain tandis que Fluke ouvrait au reste du groupe.
- Alors les jeunes, comment vous trouvez la suite ? demanda le chef que Fluke avait laissé entrer.
- Très... rose.
- Ah vous voyez chef ! Je suis pas le seul à le dire !
- Où est Ohm ?
- Dans la salle de bain.
- Oh ? Aurait-on interrompu quelque chose ?
- Je te l'avais dit ! Pourquoi les déranger dès maintenant ? le gronda sa femme en lui frappant le bras. Vraiment désolée Professeur Natouch.
- Pas de mal, nous avons tout le week-end, répondit-il en lui adressant un sourire entendu.
- Oh, oui vous avez raison.
Un regard outré à son mari et une frappe sur l'épaule plus tard, Ohm sortie plus frais, de la salle de bain.
- Par quoi commençons nous ?
- Vu l'heure on devrait voir si il faut réserver une table pour le dîner.
Fluke attrapa le téléphone de la chambre, regardant sur le répertoire le numéro pour le restaurant et discuta quelques secondes avec le serveur qui le reçu.
- Nous pouvons descendre, la directrice nous a réservée une table dès notre arrivée. dit-il.
- Eh bien, nous sommes traités comme les Rois du pétrole ! s'exclama le collègue de Ohm.
- Allons-y.
La salle du restaurant était bondée et le brouhaha était plutôt joyeux, confortant notre petit groupe qu'ils avaient eu raison de se laisser tenter. On leur proposa des appéritifs, ils commandèrent leurs dîners et passèrent une bonne soirée à discuter de tout et de rien, mais quelque chose tendait Fluke.
Un regard en particulier, insistant, percistant sur lui qui le mettait mal à l'aise. Il ne savait pas d'où ça venait mais savait de qui ça venait. Et pourtant il espérait se tromper.
- Phi ?
- Ohm, je me sens pas bien.
- Tu veux remonter dans la chambre ?
L'enseignant se pencha vers son oreille et lui murmura un mot qui tendit le jeune homme.
Où ? Où était l'enfoiré qui mettait à ce point mal à l'aise son compagnon.
- Vous devriez monter, le prof doit être épuisé de sa journée, indiqua le chef en se préparant également à quitter la table, mais une silhouette apparu au bout de leur table.
- Nong Fluke ?
-P'Sasha....
- Quelle surprise de te voir ici.
- En effet.
- Comment vas-tu ?
Le jeune homme refusait à le regarder, il ne voulait pas embarquer la table dans une querelle et préférait éviter que Ohm ne lui saute dessus pour le réduire en pièce, quoi que l'idée n'était pas mauvaise.
- Je suis en pleine forme. Mais tu nous excuseras, on s'apprêtait à remonter.
- Tu es venu tout seul ?
Il le faisait exprès ! Fluke en était persuadé et avait une très forte envie de lui faire remarqué que c'était déplacer, mais un regard au chef lui indiqua qu'il vallait mieux pour eux de se lever dignement et de partir sans faire d'exclandre au risque que ça retombe sur leur cliente.
Il hocha la tête et se leva, suivant le mouvement imposé par le chef du garage.
- Chéri, dit alors Fluke à Ohm, surpris. Tu as la clé avec toi ?
Ohm lui jeta un regard sombre, entra dans son jeu.
- Dans ma poche de jean, pourquoi ?
- Je crois que j'ai laissé la mienne dans la chambre.
- T'en fais pas j'ai la mienne.
Fluke passa alors sa main dans l'une des poches avant du jean, mais ne chercha pas la clé, il voulait se rassurer tout en jouant sur les nerfs de Sasha qui l'étudiait de ce regard fourbe et avide de le vouloir de nouveau sous son joug.
- Pas celle-là mon ange, gronda Ohm alors que ce dernier caressait son érection.
- Oups, pardon. AH ! Trouvé... On peut y aller ?
- Bien sûr, bonne soirée Monsieur.
Ohm prit la main de Fluke, y entrelaça leurs doigts, serrant ces derniers tant il le sentait tendu et inquiet.
- Tout va bien.
- Je veux juste être dans la chambre, et qu'on ferme la porte à double tours.
- Entendu.
- Je suis désolé Phi, pour cette scène.
- Pas de soucis, prof. Mais il vaudrait mieux ne pas tarder, car de ce que j'entends, il est derrière nous.
Quoi ?!
- N'Fluke ! J'ai des choses à te dire ! Reviens !
- Ohm.
- T'en fais pas Phi, je me contient trèèèès fort.
Fluke sourit et ils pressèrent le pas, mais une main forte l'attrapa à l'épaule, l'attirant en arrière pour le plaquer contre un murs. La force de l'impact lui coupa le souffle, la douleur dans son dos était vive et il vit blanc durant quelques instants.
- Tu ne m'échapperas pas cette fois, entendit-il contre son oreille.
Il devait le repousser, mais son corps avait si mal qu'il se demandait si il allait réussir à s'extraire de sa poigne.
- Phi ! entendit-il crier. Phi !
Ding !
AH non ! L'enfoiré le faisait entrer dans un ascenceur !
Fluke devait réfléchir, sa situation actuelle était complexe car il voyait trouble, mais surtout, il devait empêcher Ohm de le frapper. Sasha le fit sortir à un certain étage, le tirant à sa suite comme un poids mort jusqu'à le faire entrer dans une pièce.
La porte claqua derrière eux et il réussi enfin à retrouver la vue. ils étaient dans une des suites de luxes de l'hôtel, le rose caractéristique le dégoûtait, mais ce qu'il y vit encore plus.
Sasha avait visiblement préparé son coup, il y avait étalé sur le lit, tout un attirail pour le blesser, l'attacher et l'entailler comme il aimait le faire déjà à l'époque.
Fluke avait eu le temps de voir les années passer et de s'être mis à la boxe thai pour savoir se défendre. Il devait juste annalyser son environnement et se préparer à l'attaque, le temps que Ohm le trouve ou qu'il réussisse à mettre hors course son adversaire qui déjà se déshabillait, content de sa prise.
- Tu sais, je n'ai pas pu t'oublier toutes ses années après que tu sois partie.
- J'allais pas rester avec un taré qui avait décidé de me dépecer pour son plaisir ! renchérit Fluke prêt à bondir hors de la chambre.
- Voyons, tu sais bien ce que j'aime et tu appréciais tout autant que moi.
- FAUX ! J'ai aimé l'initiation mais pas l'extrême ! Qui serait assez con pour apprécier se faire découper vivant et jouir ?!
- Mais moi ! Et toi aussi ! Allez, mon lapin... Je vais te faire passer une nuit dont tu te souviendras toute ta vie, quoi que... elle sera courte.
Sasha éclata de rire, donnant des nausées au pauvre enseignant qui réfléchissait à son prochain mouvement. Il repéra un sac ou une bache ? C'était posé à même le sol et semblait être rempli de quelque chose... ou quelqu'un...
- Tu as tué ?
- Hm ? Oui, pourquoi ? J'ai tué mon temps en t'attendant, tu me manquais beaucoup trop.
Le grand malade ! Il lui promettait la même mort que cette pauvre âme enfermée dans le sac ? Fluke devait s'assurer que la personne enfermée était encore en vie ou au moins assez en bon état pour être identifiable. Pourtant, ce fou était assez fêlé pour avoir imaginé découper sa victime et y faire des choses assez crades. Rien que de l'imaginer, Fluke retint un haut de coeur assez difficilement.
- P'Fluke ! entendirent-ils dans le couloir.
- Ohm ! hurla ce dernier, tout en gardant Sasha dans son visuel.
- Phi !
- Ohm je suis là !
- Ferme la !
***
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