Chapitre 39: Plaisirs collectifs

Minho sautait sur le lit d'Enzo en criant, le réveillant brusquement. Il rigola face à la tête étonné de celui-ci qui ébouriffait ses cheveux et frottait ses yeux d'incompréhension. Il regarda Minho qui l'observait en souriant.


Allez grouille, je veux te montrer un truc avec les autres.

De si bon matin ? Qu'est-ce que ça peut être ?

Ne te pose pas de question. Allez viens !


Curieux, il s'habilla en vitesse d'un haut blanc à l'effigie de SAO et d'un pantalon noir. Il sortit de la chambre et à l'extérieur, ils rejoignirent Makoto, Juuya, Dimitri, Florent, Prince, Ben, Frédéric, Fabrice et Daniel.


Que faites-vous tous là ? demanda Enzo en les voyant tous réunis de si bon matin.

Allez, je suis sûr que tu es tout autant excité de ne pas savoir, fit Dimitri.

Non, ça m'inquiète plus qu'autre choses. Que fait-on ?

Tu te poses autant de question le matin, petit écureuil ? Laisse-toi aller, fit Minho.

—Arrête avec ce surnom débile, râla Enzo.


Minho leva les yeux au ciel et guida ses amis vers une pente courbée à l'opposé du terrain.


—Vous savez qu'il y avait une école pour fille juste derrière votre terrain ? Un lac sépare seulement votre école à la leur. J'ai trouvé ça après ma course du matin. J'étais tellement excité que je l'ai montré aux autres. Vous êtes les prochains, je suis sûr que cela vous plait. Ça vous fera autre chose que les magazines de Dimitri, ria Minho.

—T—Tu es au courant ? signala Dimitri surprit.

—Oui, il faut dire que ta cachette n'est pas très secrète, hein, avoua Makoto.


Dimitri rougit à cela et se gratta l'arrière crâne sous les rires de Makoto et Juuya. Minho sourit tout simplement, content qu'une amitié naissante soit autant complice et simple que la leur bien qu'ils étaient mal partis au début.


Et que comptez-vous faire ? Vous savez très bien que c'est interdit ? répliqua Enzo.

Oh, détend-toi un peu, petit écureuil, nous allons juste faire un tour, dit Minho.


Enzo leva les yeux au ciel. Ils arrivèrent dans un sentier plutôt boisé et seul les feuilles denses des arbres les uns sur les autres cachaient les rayons solaires, amenant une petite noirceur dans l'atmosphère. Enzo se rapprocha inconsciemment de Minho qui souriait face à ce geste incontrôlé.


Ils aboutirent sur une petite falaise qui amenait vers un petit pan de sable près d'un bateau et des arbres qui surplombaient étrangement l'eau et le kayak.


Allons-y, les filles nous attendent, prévient Minho, confiant.

Hein ? Vous les avez déjà vu ?

Oui, confia Makoto.


Enzo l'observa intriguer et seul un rire parvint à ses oreilles. Ils s'installèrent tous dans le kayak en ligne et restant collé les uns aux autres. Minho à l'avant et Fabrice à l'arrière, ramant afin de diriger le kayak sur la surface de l'eau. Le vent était très peu présent et faisait seulement des ondes sur la surface. Des insectes parcourraient celles-ci et se faisaient repousser par les rames des garçons qui discutaient entre eux très fort, brisant le silence de la nature.


Au loin, ils virent un autre pont où une bande d'adolescente discutaient, regardant le paysage. Derrière elles, s'étendaient un autre long terrain de verdure et d'arbres qui entouraient un établissement qui surplombait la deuxième partie de la forêt.


—Ouhouh ! salua les filles en les voyant arriver.

—Hey les gars, les filles nous appels, haussa Minho, amusé de leur réaction.


Le rouge parvint rapidement aux joues des garçons sauf Enzo qui soupira, exaspéré par ce trop plein d'exagération. Il pouvait effectivement voir les filles les saluer de leur chapeau et de leur foulard qu'elles tenaient en main. Ils se rapprochèrent dangereusement de l'interdit et le kayak qu'ils conduisaient avec tant d'effort s'accota contre le pont des filles.


—Alors, vous avez pu venir de si bon matin ? Ça fait plaisir, dit l'une d'elles en se rasseyant.

—Oui, j'ai dû les booster tellement qu'ils étaient gênés de venir, railla Minho.

—H-Hey, ce n'est pas vrai ! le contredit Fabrice, gêné.

—Vous n'avez pas à être timide, je trouve ça plutôt mignon, déclara l'une d'elle.


Le cœur de Fabrice battit plus rapidement et il ne regardait qu'elle. Cette fille aux courts cheveux carrés blonds et aux yeux noirs. La poitrine rebondissante sur son corps à tous ces gestes.


—Vous êtes prêt pour une petite baignade ? Ou vous avez peur ? demanda la plus grande, dénommé Charlotte.

—Non, on est bien venu pour cela ?


Charlotte sourit face à la réponse de Minho. Elle le regarda intensément et celui-ci détourna regard pour observer ses amis.


—Vous êtes prêt ?

—Prêt à faire quoi ? demanda Enzo.


Minho leva les yeux au ciel et commença rapidement à déboutonner sa chemise sous les gloussements des adolescentes qui le regardaient faire sans gêne. Il se retrouva bien vite torse nu, montrant ses muscles avantageux et dégoulinant de sueur fait par l'effort un peu plutôt.


—Je viens de rentrer de ma course matinale, expliqua-t-il.

—Ooooh, Charlotte, il est pour toi. Elle aussi, elle aime sortir de si bon matin pour courir, fit la blonde.

—Diaspro, l'appela Charlotte.


La blonde sourit et lui asséna un petit coup de coude amicale la faisant rougir et rire. Minho sourit, un sourire aguicheur faisant rougir de plus belle Charlotte. Il fit un coup de tête, levant son menton, demandant instinctivement à Charlotte de se déshabiller à la suite. Minho se redressa, descendant son pantalon. Enzo regarda avec surprise et rougeurs, Minho faire en même temps que Charlotte.


Dimitri lui assigna un petit coup pour qu'il se reprenne. Enzo avait senti son cœur battre le tocsin. Rapidement, ils virent Minho sauter dans le lac suivit rapidement par Charlotte qui la rejoignit en nageant. Ils tournèrent autour d'eux et s'éclaboussaient. Charlotte leva son bras mouillé et regardait ses amies.


—Allez, ne faites pas vos timides ! Je vous connais ! Dépêchez-vous avant que les bonnes sœurs nous surprennent, fit-elle.


Les filles se regardèrent et se jetèrent à l'eau. Les garçons les rejoignant à leur suite sous leur encouragement. Ils s'éclaboussèrent et se rapprochèrent. Charlotte et Minho finirent par s'embrasser sous les sifflements de leurs amis communs. Makoto s'était rapproché de Dimitri et lui tenait la taille, caché par l'eau et Dimitri ne pouvait que rougir. Juuya et Enzo furent entouré des deux autres filles. Fabrice, Ben et Florent également.


Au bout d'un moment, après éclaboussure sur éclaboussure et bataille d'eau, ils s'allongèrent sur le pont, regardant le ciel, leurs pieds touchant toujours la surface de l'eau. C'était agréable. Aucun des garçons ne regrettaient d'être venu ici de si bon matin.


Cependant, cela restera de courte durée puisqu'ils entendirent des voix hurleuses et vieilles peaux les rappeler à la réalité. Ils s'enfuirent au bord du Kayak sous les rires des jeunes demoiselles qui se firent rouspéter par les bonnes sœurs.


Revenant sur leur terrain, ils se firent accueillir par Monsieur Courtney-Hash et Gaspard. Les bras croisés et le regard lourd.


—Je vais m'en occuper, Monsieur Courtney-Hash, vous pouvez retournez à votre poste, prévient Gaspard.

—Je compte sur vous, professeur, fit celui-ci.


Gaspard hocha la tête et amena les enfants à son bureau. Un silence lourd de reproche les entoura avant que le prof d'histoire ne le brise.


—Je suis très déçu de votre comportement. Vous savez très bien que c'est interdit et vous avez enfreint cette règle de l'école. Je contacterais vos parents pour cela. Et vous aurez tous le droit à une retenue avec moi.


Des soupirs se firent entendre et les élèves se firent fusiller du regard par le professeur de leur comportement insolent.

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