Chapitre 34: Sortie dans les bois

Jeudi 14h30.


—Une partie ? demanda Minho en tenant le ballon dans ses mains face à Enzo.


Enzo arrêta de discuter avec Dimitri, installés sous un arbre, ils révisaient pour les prochains cours. Ils avaient levé la tête lorsqu'une ombre cacha les rayons du soleil qui les réchauffaient.


—Une petite partie, décida Dimitri en se levant, déposant son manuel de latin sur l'herbe fraîche puisque la veille il avait eu une petite averse qui s'était éternisé jusqu'à ce midi-là.


Mercredi 16h50


Ainsi, ils avaient dû rester dans l'établissement scolaire ou dans les dortoirs pour ne pas attraper froid et être malade par la suite. Cependant, une après-midi, Juuya et Makoto, les avaient introduits dans leur groupe et ils s'étaient, en groupe de cinq, sorti du dortoir. Dans le groupe, on pouvait y retrouver Enzo, Dimitri, Makoto, Juuya et Minho. Ainsi, ils étaient tous parti vers la forêt sous les pas de Minho. S'arrêtant dans une petite clairière où une rivière faisait partie du décor.


De ce fait, Minho les regardait avec un énorme sourire.


—Y'a une légende urbaine qui dit qu'à cause de nombreux suicides faites par les étudiants du coin, de nombreux fantômes hanteraient la forêt afin de s'en prendre à ceux qui osent seulement y pénétrer, commença Minho.

—Qu'est-ce qu'on fait là, Minho ? demanda Dimitri, le cœur battant.


Il n'aimait pas les histoires d'horreurs, surtout quand ça venait d'un fait réel.


—J'ai l'impression de l'avoir déjà entendu ça quelque part, marmonna Enzo.

—Chuut, ils peuvent vous entendre, annonça Minho.


Makoto souriait, il trouvait que Minho racontait vraiment bien les histoires assez pour qu'on en ait peur. Il trouvait ça plutôt excitant. Juuya frissonna en voyant son frère aussi veinard et regardait plutôt Dimitri et Enzo afin de se foutre de leur gueule, préférant ne pas trop y penser pour pas avoir peur à son tour. Il savait Minho très convaincant sur ce genre de sujet.


—De ce fait, dès que l'un de notre espèce entre dans cette forêt, il se fait rapidement entourer jusqu'à en devenir fou avant de se diriger solennellement dans cette clairière pour y mourir. Hurlant à la mort, agonisant et se déchirant la peau pour que le fantôme arrête de lui susurrer des mots incompréhensibles, la victime se jetterait dans cette rivière. Comme ça, la souffrance qu'il obtenait plutôt s'évanouissait, le froid l'engloutissant dans les profondeurs. On dit aussi, qu'à la lumière de la lune, la nuit, l'eau de la rivière se changeait pour du rouge sang, raconta Minho d'une voix glaciale.


Dimitri hoqueta et reculait avant de sursauter et de se retourner en sentant une main sur son épaule. Il soupira en voyant que ce n'était que Makoto qui lui faisait signe de se taire.


Dimitri regarda Makoto avec un air curieux et le regarda se mettre derrière Enzo qui écoutait attentivement Minho, accroché par son histoire effrayante qu'il ne pensait pas tout à fait réel. Réfléchissant toujours avait-il put entendre cette légende urbaine.


—Aah ! Je sais ! s'exclama-t-il faisant sursauter Makoto.


Makoto lâcha un cri de surprise faisant se retourner Enzo qui ne l'avait pas vu venir. La peur de Makoto fit rire Dimitri et Juuya, tandis que Minho amenait ses mains sur ses hanches, furieux que la supercherie fut découverte. Enfin, pas tout à fait. Il avait encore une chance de faire peur à Enzo.


—Qu'est-ce que tu sais, Enzo ?

—Je me souviens, d'où j'ai pu entendre cela. Dis, Minho, tu te ne serais pas trompé par hasard ?

—En quoi ? Je ne me trompe jamais.

—C'est une légende urbaine japonaise. Ça ne se passe pas ici, mais dans la forêt d'Aokigahara communément aussi appelé la forêt de la mort. J'ai vu un film d'horreur récemment qui incorporait cette légende à travers une protagoniste qui essayait de retrouver sa sœur, déclara-t-il.


Minho l'observa bouche-bée. Il ne l'aurait jamais fait peur...Il soupira fortement pour montrer sa frustration et releva son corps pour montrer une nouvelle fois sa supériorité et cacher sa gêne.


—Mah, on peut souvent se tromper.

—Je sais, mais fait attention, la seconde partie, le truc avec l'eau, c'est du vent, n'est-ce pas ?

—Effectivement...Tu as tout deviné, déclara lâchement Minho.


Makoto soupira et Juuya riait toujours que leur supercherie nulle soit découverte. Il savait que ça n'aurait pas marcher. Subitement, il vit Makoto se rapprocher de Dimitri, le prit dans ses bras et Dimitri hurlait attirant les regards de Minho et d'Enzo.


—LÂCHE-MOI ! BORDEL ! QUE COMPTES-TU FAIRE ? REPOSE-MOI ! SALE PERVERS ! cracha Dimitri sans crédibilité, sa voix remontant dans les aigus.


Juuya ria encore plus, à s'en arracher les cordes vocales. Minho souriait lorsqu'il vit Makoto jeter Dimitri dans la rivière, mouillant son tee-shirt blanc et son pantalon noir. Une fois son tee-shirt mouillé, on pouvait apercevoir les muscles travaillés de Dimitri ce qui ne gêna pas à Makoto de regarder.


—T'es content ? Je suis trempé de la tête au pied, maintenant, Tsss...

—Très, merci, répondit Makoto.


Dimitri rougit et détourna le regard.


Jeudi 15h02


Enzo suivit du regard Dimitri qui rejoignit Minho pour faire une partie de dribble avec le ballon. En repensant à cet événement, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Leurs liens s'étaient améliorés et depuis peu, Enzo avait l'impression d'être bien entouré, d'avoir des amis pour la première fois depuis son entrée ici. Y'avait juste Guidever qui tâchait le tableau d'une traînée de poudre prêt à exploser à la moindre opportunité de le tabasser.


Tout de même, Enzo se releva en s'appuyant sur sa main faisant tinter deux clochettes qui étaient accroché à un fil en cuir autour de son poignet. Bracelet qui lui a été offert auparavant par sa mère avant qu'elle ne parte de la maison. Petit, il revoyait le dos de sa mère passer le pas de la porte, il revoyait ses cheveux d'ors ondulant son dos et virevolter au rythme de ses pas.


Chassant cette mauvaise période de sa vie, puisque son père -après le départ de sa mère- était rendu invivable. Enzo rejoignit ses nouveaux amis, le cœur battant, il piqua la balle à Juuya qui cria de surprise. Enzo souriait et passa la balle à Dimitri qui courut vers le but ennemi, Makoto était rendu le gardien et se préparait à réceptionner le ballon. Dimitri souriait et leva la jambe gauche vers l'arrière et frappa la balle. Le ballon atterrit dans les mains gantées de Makoto qui recula de quelques pas sous le choc de la réception. Il sourit et remis la balle en jeu en la passant à Minho qui feinta Enzo afin de passer et marquer avec l'aide de Juuya et ses passes merveilleuses.


—Alors, petit écureuil, pas trop déçu ? demanda Minho rigolant et en tapant amicalement l'omoplate gauche du jeune étudiant.


Celui-ci croisa les bras et le dénigra du regard, en se mordillant la lèvre inférieure, frustré.


Au loin, Enzo pouvait voir Samuel accompagné de son club de Baseball, prêt pour attaquer leur activité. Minho l'observait et il ne pouvait s'empêcher d'être mal à l'aise, il n'en avait pas l'habitude après tout. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top