Chapitre 16: L'équipe de Frosffal

En après-midi, Enzo était avachis sur son pupitre dans le cours de Monsieur Courtney-Hash. Sa tête reposée sur son avant-bras où sa main droite dépassait légèrement le bord du bureau. Il regardait l'extérieur d'un air las et en soupirant tandis que le professeur leur enseignait la langue morte d'une voix théâtrale. Le soleil le réchauffait, tellement que des gouttes de sueur dégoulinaient de son visage, glissant sous sa tempe pour atterrir sur la commissure de ses lèvres rosies et charnues.


Il se redressa en s'étirant lorsque la cloche sonna la fin du cours de Latin et il s'apprêta à sortir de la classe, accompagné de son nouveau camarade : Dimitri Ernest. Dimitri, dès la fin des cours, essayait d'éduquer son camarade au foot et qu'il apprenne les prénoms de leur équipe adverse.


— Alors, après le gardien, tu as les défenseurs, leur rôle consiste à perturber les joueurs qui arrivent trop près de leur but ou préférablement à les empêcher de marquer un but, tu vois ? Normalement, par match, tu as deux ou trois joueurs à ce poste. Dans notre équipe, tu as Caspian et Fragael. Dans l'équipe adverse, ils sont trois. Tu as Hosh Dourtey, Sasha Laclerc et Gabriel Frontenac.


— Eeeh, dit Enzo, on ne pourra pas passer l'équipe adverse s'ils sont trois dans l'équipe en défense alors que nous, nous ne sommes que deux.

— D'où les entraînements. Normalement, les équipes de foot doivent être équilibré pour justement que ce genre de chose n'arrive pas. Mais on manque cruellement de joueur dans notre équipe. Le club n'est pas très apprécié par la plupart des étudiants dans notre université comparé à d'autre. Et c'est ça que je ne comprends pas, le foot c'est sacré !


Enzo leva les yeux au ciel face à sa dernière phrase.


— Bref, ensuite tu as les milieux de terrain. Leur rôle est avant tout de chose, de relier la défense et l'attaque. Ils doivent récupérer la balle quand elle arrive vers eux et la transmettre aux attaquants dans d'excellente conditions le plus possible sans que les joueurs adverses puissent la récupérer, tu vois. C'est un poste très important, en réalité, tout les postes de l'équipe sont importants. Autant l'attaquant que le plus faible bataillon. On ne doit en aucun cas laisser un blanc dans un poste pour laisser place à l'équipe adverse, expliqua Dimitri dans une voix excitée, rapide et entraînante.


Enzo était déjà perdu au beau milieu de la discussion. Il avait reçu trop d'information depuis le début de la journée et que son ami l'en remplisse encore plus avant la vieille au match, il ne pouvait pas supporter. Il soupira et Dimitri tiqua avant qu'ils entendent du bruit chahuter à l'extérieur. Un attroupement se firent dans la cour extérieur, les intriguant.


— Tu sais ce qu'il se passe, Enzo ? demanda Dimitri tout en tenant sa béquille.

— Non, je ne savais pas qu'il y avait un événement, aujourd'hui, répondit-il.

— Allons voir.


Enzo hocha la tête et fut bousculer par les amis de Guidever et Dimitri le rattrapa de sa main libre avant qu'Enzo ne tombe par terre. Enzo le remercia en hochant la tête, Dimitri lui sourit.


— Il ne faudrait pas que mon remplaçant ne se casse quelque chose avant le match de demain alors que déjà le capitaine est hors-jeu. Qu'est-ce qu'on ferait ? dit-il, je te jure, si j'attrape ces garnements, ces fouteurs de trouble je les enfermerait dans un placard à balai !

— Désolé de te le dire, mais nous aurons besoin d'eux demain. Je crois qu'ils sont dans l'équipe, non ?

— Ouais, trop la galère.


Enzo émit un rictus et foudroya du regard les amis de Guidever qui poussa les jeunes pour s'interposer et mettre de l'impact sur leur présence, faisant reculer beaucoup d'étudiant ; connaissant leur sale réputation, ils préféraient reculer plutôt que de connaître les représailles plus tard. Dimitri et Enzo étaient resté à l'arrière ne voulant pas s'approcher plus. De toutes les façons, regarder était mieux que toucher. Dimitri écarquilla les yeux de stupeur en voyant un autobus apparaître dans la cours avec une forte musique, New Kids On The Block – Hangin' Tough, qu'on pouvait entendre de l'extérieur.


L'attroupement s'écarta tranquillement lorsque les étudiants du bus jaune et noirs arpentaient l'aller, leur sac de sport et de bagages sur leurs épaules. Dans leur rang, au milieu il y avait un asiatique au cheveux noirs, la peau mate et portait un haut noir où au milieu une tête de mort s'y dressait faisant référence au film « Pirate des Caraïbes ». Il se nomme Minho Wlatz. À sa droite, se tenait un brun aux yeux noirs, la peau légèrement moins foncé que l'asiatique. Haut bleu et pantalon blanc. Il lui arrivait légèrement au-dessus des épaules. Il se prénommait Ben Vaillant. L'asiatique était plus grand que lui. À la droite de celui-ci (du brun), un autre jeune homme avait les cheveux mi-longs de couleur blond et avait les yeux bleus. Il était plus petit que le brun et lui arrivait au niveau de son biceps. Débardeur gris montrant ses biceps et avait un jean trouée au niveau des genoux. Il se nommait Vlorian Boris.


À gauche de l'asiatique, il y avait un homme à la peau très blanche comme s'il n'avait pas eu de coup de soleil depuis belle lurette alors qu'il s'imprégnait tout les jours des rayons solaires. Il était plus grand que ses coéquipiers et était plus embonpoint. Haut vert et short blanc dépassant légèrement les genoux. Il se nomme Daniel Gallois. À ses côtés, se tenait un petit gringalet et était très désavantager sur son physique comparé à ses coéquipiers. Il était roux, yeux vairons et avaient des tâches de rousseurs parsemant son visage rempli d'acné. Il portait un haut en velours dans les tons rouges et noirs mélangé à de l'orange, il portait un short noir. Frédéric Cortez. À côté de lui, un jeune homme plus grand que lui surplombait ses camarades. Il avait les cheveux mi-longs, attaché en une tresse et avait la peau noire. Il portait un haut à l'effigie de Game Of Thrones et avait un pantalon rouge. Il se nomme Tobby McCartley. C'était l'équipe de foot de Frosffal.


Quatre autres joueurs étaient derrière eux, il y avait deux jumeaux l'un portait un habit à l'effigie de One Piece et l'autre avait un tee-shirt à l'effigie de Sword Art Online. Ils avaient tous d'eux les cheveux argentés dans les tons foncés. L'un s'appel Makoto et l'autre Juuya. Ils étaient asiatiques eux aussi. Les deux autres plus en retrait, il avait un air plus féminin et moins costaud que ses propres coéquipiers. Il portait un slim bleu foncé et un débardeur à l'effigie de My Hero Académia. Il se nomme Fabrice Bullet. Le dernier joueur qui parlait avec lui, il avait les yeux bleus et les cheveux teintés de vert. Il se nomme Florent Valley. Les joueurs qui étaient en retraient étaient les remplaçants (Florent et Fabrice).


Se pressant, Dimitri se dirigea vers l'équipe de foot et Enzo le précéda rapidement. Dimitri se présenta en tant que capitaine et montra sa main pour faire signe d'amabilité afin de créer des liens positifs entre les deux équipes qui allaient s'affronter. Le soleil se couchait déjà et traversait l'équipe de Frosffal avec élégance et monstruosité. Minho regardait Dimitri d'un œil intrigué, rieur et malveillant, mettant sa prestance de capitaine en jeu pour montrer ce qu'il valait hors du terrain.


Dimitri attendait que le capitaine lui serve la main, mais visiblement ce dernier était contre ce geste puisqu'il tardait l'échéance. Derrière eux, le directeur arriva avec la troupe de professeur sauf Célestine, qui était partie préalablement, le suivant comme ferait des poussins avec leur maman.


— Oh! Vous êtes déjà arrivé ! Je ne vous pensais arriver de bonne heure ! s'alarma le directeur en parlant avec le manager et le prof de l'équipe de Frosffal.

— Eh bien, nous sommes là comme vous pouvez le voir, fit le manager.

— O-Oui, je vois, bégaya Benjamin.


Le manger fit un rictus. L'accueil lui semblait trop fade pour une université aussi réputé.


— Mes élèves sont fatigués de la route, j'aimerais qu'ils mangent et dorment de bonne heure avant le match de demain pour qu'ils se reposent. Est-ce que vous aurez un dortoir ? demanda le prof de Frosffal, un homme à l'allure costaud et inquiétant.

— Oui, j'ai pensé qu'ils pourraient partager leur chambre avec les membres de l'équipe adverse.

— Quoi ? Nous ne voulons pas dormir avec ces demi-portions ! s'exclama Minho, le capitaine en bombant son torse pour montrer son importance.

— Y'a pas à discuter, jeune homme.


Minho cracha au sol face à la résignation de son professeur de sport. Dimitri fit une grimace face à ce comportement désagréable. Les étudiants de l'équipe de Dimitri montrèrent aux étudiants de Frosffal leur chambre. Ils allaient rester ici un bon moment, voir trois jours, c'est-à-dire la fin de journée de Samedi, Dimanche et Lundi avant de repartir pour leur université à deux villes d'ici.


Le capitaine de l'équipe adverse entra dans la chambre d'Enzo et déposa son sac de sport sur le lit d'Enzo et le deuxième au sol. Il s'asseyait sur le matelas et le fit rebondir pour tester la matière. Il hocha la tête satisfait et s'allongea sur le matelas. Croisant ses jambes l'une sur l'autre, balançant son pied de part et d'autre et mettant ses bras entrelacés derrière son crâne. Il regarda le plafond.


— Hey ! Que penses-tu faire ? C'est mon lit ! répliqua Enzo.

— Pour ce Week-end, ça sera mon lit, riposta Minho.


Enzo haussa les épaules et un sourcil, n'en revenant pas du culot de son adversaire.


— Et quel poste occupes-tu dans l'équipe, morveux ? demanda sans gêne Minho.

— Je-je ne suis pas-

— Il me remplace, le coupa Dimitri.


Minho se redressa, soudainement intéressé par ce que venait de dire le présumé capitaine de cette université.


— Ooh ?

— Il est fait pour être dans l'équipe. Je l'ai vu jouer, alors tu n'as pas à t'inquiéter, Minho, tu auras un adversaire à ta taille, fit Dimitri dans un ton énergique et encourageant.


Enzo se sentit de trop face aux regards déterminées que se lançait les deux capitaines. Une aura imposante, effrayante et importante s'installa dans la chambre, tellement que le camarade d'Enzo s'enfuit de la chambre pour ne plus y revenir jusqu'à nouvel ordre de lui-même.


— *soupire d'énervement* Ce n'est pas lui que je veux affronter, je ne veux pas me battre avec un microbe et un débutant dans ce sport. C'était toi que je voulais affronter et personne d'autre, avoua Minho en se penchant vers Dimitri et en lui mettant une pression sur son torse, si tu n'es plus dans l'équipe, ça ne sert à rien de vous affronter, on ferait mieux de partir, rajouta-t-il.


Dimitri sursauta de stupeur, étonné des paroles de son adversaire. Il était ému de ses paroles, mais il n'acceptait pas le fait que Minho dénigre son ami comme un clébard.


— Ne t'inquiète pas, tu ne seras pas déçu, Minho.


Minho se redressa et quitta promptement la chambre afin de se diriger vers les jardins qui entouraient les trois grand bâtiments qui faisaient office d'université de Val-De-Rosey.


Dimitri soupira et s'allongea sur le lit du camarade de chambré de son ami. Enzo reprit son lit et s'y allongea pour enfin pouvoir se reposer de sa journée remplit d'émotion qui la chamboulé, notamment sa discussion avec Célestine et Gaspard.


Gaspard, pensa-t-il.


Enzo regarda le plafond et se tourna vers sa lampe de chevet qui était faiblement allumée. En-dessous, un réveil à l'effigie de Sanji de One Piece indiquait l'heure de la fin de journée. Il approchait le couvre-feu et les rayons du soleil se reflétaient à travers la vitre de la chambre. Et il vit au sol son tee-shirt blanc et bleu à l'effigie de l'animé Noragami représentant Yukine avec son éternel manteau vert et Yato avec son éternel mouchoir autour de son cou et son éternel habit de sport avec une petite couronne au niveau de son pectoraux droit. Le nom de l'animé était écrit en hauteur et au centre des deux protagonistes de l'histoire.


Enzo se remit sur le côté et enfonça sa tête dans le creux de sa taie d'oreiller à l'effigie de Bleach ; son personnage préféré y étant représenté, Toshiro Hitsugaya. Il avait les joues rosées, à force de pensé à la prestance de Gaspard. Il finit par s'endormir tout en gardant dans son esprit Gaspard. Le cœur battant, il se délaissa dans les bras de Morphée qui lui fit de doux rêves. 

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