Chapitre 15: Aide supérieure

On était Samedi, la vieille du match. Enzo était allongé sur son lit, regardant le plafond et essayant d'imaginer n'importe quels scénarios pour convaincre la prof de musique d'enlever sa retenue de demain.


Hier soir au self, il avait retrouvé Dimitri avec un bandage autour de sa cheville droite pour camoufler la blessure et pour qu'elle ne soit pas infectée. De plus, pour se maintenir, il avait une béquille. Dimitri avait encore insisté pour qu'il prenne sa place pour le match d'aujourd'hui et ça l'étonnait que quelqu'un veut vraiment de lui dans une équipe parce qu'il était toujours choisi en dernier dans une équipe sportif dans les cours de sports.


Enzo souffla et se redressa. S'il devait rattraper Célestine avant qu'elle ne s'en aille, il devait se bouger les fesses et ce n'est pas en restant cloîtré dans leur chambre, qu'il y arrivera. Sur cette pensée, Enzo s'habilla de son éternel chemise blanche et de son pantalon gris. Il mit ses chaussures marrons et sortit promptement du dortoir. L'air frais de l'automne l'agrippa à la figure et fit virevolter ses cheveux courts. Il vit au loin la prof avec sa valise, son sac-à-main qui pendouillait contre son corps svelte et les clés de sa voitures. Il courra en l'appelant. Il crut voir Célestine lever les yeux au ciel en l'apercevoir et elle croisa les bras.


— Que voulez-vous, jeune homme ? Je dois partir, je suis pressée, dit-elle.

— J'ai une requête à vous demander, professeur, commença Enzo.


La prof de musique éclata de rire faisant sursauter Enzo qui resta quand même de marbre devant l'une des professeurs les plus sévères de l'établissement.


— Vous ? Me demandez une requête ? Non, mais c'est une blague ? Je ne vous l'accorderais pas de toutes les manières, peu importe votre raison et votre scénario que vous allez me donner. Ça sera un « non » catégorique, fusa-t-elle tout en se dirigeant vers le coffre de sa voiture, l'ouvrant et mettant sa valise noire à l'intérieure.


Elle referma son coffre et regarda Enzo qui lui bloquait le chemin. Elle l'observa de son regard noir.


— Enzo Levalier, j'aimerais passer et vous n'avez pas autre choses à faire ? Comme étudié votre partition de Beethoven ou vos autres cours ? Monsieur Courtney-Hash sera heureux d'apprendre que son élève se pavane à l'extérieur sans étudier et être aller à ses cours, menaça-t-elle.

— Et si je vous disais que vous pourrez me faire toutes les retenues possibles, est-ce que vous m'écouterez ?


Célestine leva les yeux au ciel et siffla d'énervement. Elle croisa les yeux déterminées d'Enzo et hocha la tête pour le laisser parler.


— J'aimerais participer au match amicale demain, professeur.


Soudainement, la professeure de musique se mit à rire. Son rire retentit dans tout le jardin et elle se cambrait pour s'empêcher de rire encore plus fort. Elle releva la tête, faisant voltiger ses cheveux et passa une de ses mains pour placer une de ses mèches rebelles derrière son oreille.


— Toi, participer au match opposant notre académie avec l'académie Frosffal ? Tu te moques de moi ? demanda-t-elle impoliment, brisant tout lien de politesse entre elle et son étudiant.


Enzo se renfrogna face à ce refus. Il plissa le nez et les sourcils, sentant la colère envahir son corps. Elle ne pouvait pas refuser, si ?


— Eh bien qu'est-ce qu'il se passe ici ? demanda une voix d'homme.


Ils tournèrent leur regard vers le professeur d'histoire qui venait de faire sa petite lecture de l'avant-midi. Enzo plissa les yeux afin de voir ce que lisait son prof d'histoire et il haussa les sourcils en ne lisant que l'auteur « Arthur Conan Doyle », en lettre dorée pour amplifier le relief, sur la tranche du bouquin qu'il tenait sous son aisselle.


— Monsieur Levalier veut participer au match amicale de demain avec l'université de Frosffal.

— Oh !

— Évidemment, je refuse qu'il y participe, il a manqué trop de cours pour pouvoir m'accorder ne serait-ce qu'une faveur, déclara la prof de musique de son ton froid.


Gaspard haussa un sourcil et un rictus se forma sur son visage mate.


— Ne croyez-vous pas que vous en faites un peu trop ?

— Que voulez-vous dire exactement, Monsieur Venderdrake ?

— N'agissez-vous par pur égoïsme ? Vous agissez comme si Monsieur Levalier vous avait personnellement fait quelque chose, qu'il vous aurait attaquez personnellement, fit Gaspard comme réflexion.


Célestine hoqueta et se mordillât la lèvre inférieure. Que répondre à cette réplique qui était particulièrement vraie ? Enzo Levalier lui avait manqué de respect et ça, elle ne l'acceptait pas, mais absolument pas du tout. Elle bégaya sur plusieurs mots encore surprise que Gaspard l'ait autant analysé pour répondre à la perfection à ses sentiments.


— Dans tous les cas, la discussion est close. Levalier fera sa retenue Dimanche, un point c'est tout. Maintenant, si vous le vouliez bien, j'aimerais partir chez moi faire mon Week-end.

— Madame Guérin, s'il-vous-plaît. Laissez-lui une chance de se racheter. Je suis sûr qu'il vous fera honneur par la suite de ces événements. De plus, Monsieur Ernest est blessé et c'est principalement lui qui a demandé à Levalier de prendre sa place. Vous ne voulez tout de même pas ternir l'image de notre université par égoïsme et en dénigrant la volonté d'un autre étudiant ? menaça Gaspard

— Co-Coment osez-vous ? Sachez que j'en parlerais au directeur, vociféra-t-elle.

— Sachez que le directeur est de mon côté, Madame Guérin, soudoya-t-il d'une voix tonitruante, par ailleurs, je rajouterais que je pourrais prochainement m'occuper des retenues de Monsieur Levalier.


Célestine déglutit et reculait, son bas du dos touchant légèrement le rabat en plastique de la fenêtre de sa Porche. Elle soutien le regard de Gaspard avant de soupirer et de se tourner vers Enzo, le regard lourd de reproche et de froideur.


— Très bien, qu'il en soit ainsi. Je te laisse entre les mains de votre professeur d'histoire, Monsieur Levalier. Mais sache que je n'en ai pas fini avec vous, dit-elle avant de s'engouffrer dans sa voiture blanche.


Enzo retenait son souffle depuis l'échange des deux enseignants et souffla de soulagement lorsqu'il vit s'éloigner dans le chemin boisé la Porche de Madame Guérin.


— Ne soyez pas si soulagé, Monsieur Levalier, je serais peut-être plus dure que Madame Guérin. Ne te repose pas sur tes lauriers pendant la première bataille, la deuxième peut être un échec, fit-il.


Enzo n'eut le temps de le remercier plus que cela que l'enseignant quitta l'emplacement pour se diriger vers les bureaux administratifs de l'établissement scolaire. Enzo avait qu'une chose en tête et son cœur faisait le tocsin.


Il n'était plus dans la merde pour l'instant et il pouvait participer au match de foot. Opposant son école et celui de Frosffal.


***


Note : Le nom des deux écoles est totalement inventé.

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