Chapitre 11: Dévotion

— Bien. Quelqu'un pourrait me dire pourquoi Jules César a été assassiné ? Cette question sera dans vos examens, fit remarquer Gaspard.


Gaspard se massa la tempe et tendit son doigt vers les élèves qui buvaient ces paroles. Ses cours étaient instructives pour les élèves qui s'intéressaient fortement à l'époque Grec et Romaine. Avec l'enseignant précédent l'arrivé de Gaspard, ils avaient tous passé l'époque Grec et ils suivaient l'avancement Romaine dans la société. Et ils savaient leur professeur très mordu d'histoire. Pour ainsi dire, dès qu'ils posaient une question, Gaspard en avait la réponse.


— Michel, auriez-vous la réponse à cette question ?


Ledit étudiant secoua vivement la tête se qui fit rire Guidever et sa gang. Michel était reconnu pour être le moins mordu d'histoire et le moins fort de la classe. Il était le dernier peu importe ce qu'il faisait comme effort. Gaspard soupira et se tourna alors vers Guidever.


— Auriez-vous une réponse, vous, Monsieur Ramtaigne ?


Guidever se tut et serra son poing par l'affront de son professeur qui l'humiliait. Il secoua négativement la tête.


— Personne a la réponse ?


Il en fut surpris lorsqu'un silence s'installait pour donner suite à sa énième question depuis le début du cours. Il balaya du regard l'assemblé et vit un corps allongé sur le pupitre. Les bras dépassant le pupitre faisant pendouiller les mains appartenant à son propriétaire. Il haussa un sourcil. Les autres étudiants tournèrent leur regard face à l'absence de voix de leur enseignant et pouffèrent de rire en voyant Enzo dormir sur son bureau.


— Monsieur Levalier ? appela Gaspard à répétition.


Aucune réponse. Il siffla et prit le manuel d'histoire de Monsieur Douglas et le fit rebondir près de la tête d'Enzo. Celui-ci sursauta et se redressa promptement. Enzo regardait la salle de classe, les rires fusèrent face à son air désemparée et endormie. Ses cheveux étaient en bordel et ses yeux encore dans les vapes. Il n'avait pas dormi de la nuit et ça se ressentait le lendemain. Son corps était fatigué et lourd.


Il remarqua brusquement le livre posé lourdement sur son bureau et le prit. Il l'ouvrit pour voir à qui appartenait le livre. Caspian Douglas était inscrit sur la page blanche suivant la couverture. Il regarda devant lui.


— Caspian, pourquoi ton livre est sur mon bureau ? demanda-t-il sans remarquer le prof à ses côtés.


Les rires fusèrent encore plus. Guidever l'insulta. Enzo tourna le manuel essayant de trouver une réponse au dos du manuel.


— La réponse à votre question ne sera pas dans le livre ni à son extérieur et ni auprès de vos camarade, Monsieur Levalier.


Il sursauta en entendant la voix de son professeur aussi près de lui. Il releva la tête et vit son professeur à ses côtés, le surplombant de toute sa hauteur. Il s'empourpra et baissa la tête.


— Vous ne faites pas d'effort, Monsieur Levalier. J'aurais à vous parler de votre comportement à la fin du cours.

— Oui Monsieur Vanderdrake.


Ce dernier reprit le livre de Caspian et le lui redonna. Caspian le prit dans un mouvement précipité et timide. La cloche sonna lorsque Gaspard allait reprendre la parole, mais laissa délibérément ses élèves quitter la pièce. Seul Enzo se rapprocha du bureau de Gaspard, les mains dans le dos.


— Bien, en quoi mes cours vous ennuient-ils Monsieur Levalier ?

— Ce n'est pas vous, Monsieur, c'est que j'ai mal dormi la vieille et ça se répercute, vous le saurez bien professeur.

— En effet, Monsieur Levalier.


Enzo scruta les yeux de Gaspard et se plongea à l'intérieur avec discrétion. Gaspard fit tournoyer un stylo dans sa main. Un court silence s'était installé avant que Gaspard ne reprenne la parole.


— Ce matin au déjeuner, Monsieur Courtney-Hash m'a avoué qu'il vous a parlé hier soir, n'est-ce pas ?


Enzo hocha la tête confirmant l'information.


— Il m'a dit aussi que les devoirs qu'il donne sont très peu comparé aux autres professeurs et qu'il ne comprenait pas vos dévouements à faire des devoirs le soir si vous ne rendez pas les vôtres.


Enzo crispa. Au bout d'un moment, le fait qu'il n'était pas apprécié des autres élèves allaient se dévoiler, mais pas aussi rapidement et surtout auprès d'un nouveau prof. Il a toujours été détesté des étudiants de l'enceinte, mais bizarrement cet année de sixième était la plus dure des autres années, le concernant.


— Bien, est-ce que vous avez un quelconque problèmes avec vos camarades, Monsieur Levalier ? J'aurais à parlé de votre comportement avec votre père. D'abord, parce que vous manquer à votre devoir en tant qu'étudiant en ne rendant pas vos copies, mais aussi parce que vous avez manqué beaucoup de cours autant la musique que le latin depuis le début d'année. Pour Madame Guerin et Monsieur Courtney-Hash, c'est inadmissible. Par ailleurs, vous avez eu beaucoup de retenue et vous continuer à en avoir. Ce n'est pas normal de la part d'un élève qui me semble être studieux dans ce qu'il entreprend, je me trompe, Monsieur Levalier ?



Enzo avait le teint livide et les yeux globuleux. Il était choqué que le nouveau prof l'avait analysé depuis son arrivé il y a trois semaines déjà. Il ne comprenait pas comment ce prof avait pu l'observer autant sans qu'il ne le remarque. Lui aussi, il l'avait analysé, observer et juger, mais pas autant que lui. La seule information qu'il retenait était que ce prof allait parler de lui à son père de son mauvais comportement dans l'enceinte de l'établissement.


Et ça, c'était hors de question. Ce qui le choc aussi, est que Monsieur Venderdrake lui trouvait quelque chose de studieux, il trouvait encore en lui la force de faire quelque chose de bien et de pouvoir appartenir à l'école, à sa classe. Enzo regardait Gaspard sans rien ajouter à sa réponse qui lui venait soudainement obsolète.


Que dirait son père ? Rien qu'à cette idée, il avait la gorge nouée et l'estomac retourner, les mains moites. Une épée de Damoclès venait naître au-dessus de sa tête comme par magie.


— Vous pouvez disposer.


Enzo hocha la tête et quitta la classe d'un pas lent.


— Monsieur Levalier ? Appela Gaspard.


Enzo se retourna, intrigué.


— « Heureux celui dont la victoire a couronné les efforts », cita-t-il.


Enzo hocha la tête comprenant ce que le prof veut lui transmettre. Il ouvrit la porte et soupira une fois qu'il fut en dehors de la classe et Dimitri l'attendait. Il ne dit rien sur ce qu'il s'apprêtait à faire lors de l'avant-veille du match amicale.


Il finit par rejoindre Dimitri pour le cours de Latin qu'il n'avait pas participé depuis quelques semaines. Son prof vu surprit de le revoir. Il le salua et s'installa à sa place, au fond de la classe.




Citation de Pindare  (poète lyrique grec né en 518 av. J.-C); Les odes olympiques - Ve s. av. J.-C.

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