Chapitre 05: Règlement de compte

Il fut bousculé dans les couloirs du dortoir et emmené dans une chambre du couloir ouest. Le hall du dortoir fut surplombé par de grands escaliers séparés en deux. À côté et en contrebas, sur le premier étage, deux couloirs étaient à l'extrémité du hall. Les étages supérieurs étaient sans aucun doute dédiés aux enseignants. Les couloirs du premier étage étaient dédiés aux étudiants. Les chambres des étudiants étaient deux par deux, certains étaient part trois ou voir quatre, par manque de place. Seuls les enseignants étaient en chambres seuls. Les toilettes étaient dans un petit couloir en-dessous des grandes marches qui surplombaient le hall, à l'abri des regards indiscrets.


Les chambres comportaient seulement des bureaux pour que les étudiants puissent faire leur devoir, tout dépendant des chambres, des lits superposés ou des lits seuls, deux à trois armoires pour les vêtements, un lustre, deux tables de chevet et une fenêtre sur le côté droit pour que les élèves puissent voir l'extérieur. Une moquette ornait le sol de chaque chambre. Les murs avaient du papier-peint avec des motifs d'étoiles.


—YAH ! LÂCHEZ-MOI ! cria-t-il.


Enzo retira ses bras musclés de l'emprise des deux garçons. Un avait les yeux bridés, la peau mate et les cheveux noirs. L'autre avait les yeux en amande, des tâches de rousseurs parsemant son visage en partant de ses joues et allant sur l'arrête de son nez. Il avait les cheveux blonds.


En face de lui, un autre étudiant était assis sur le lit aux draps blancs. Une balle de Baseball dans sa main, la jonglant d'une main à une autre avant de croiser son regard.


—Tu sais ce que c'est ? demanda-t-il en regardant la balle.

—Je ne suis pas bête comme toi. C'est une balle de Baseball, railla Enzo en regardant Guidever.


Un regard noir de la part de Guidever fit déglutir Enzo qui essaya de reculer, mais l'asiatique lui bloqua le chemin de son bras musclé. Il se renfrogna.


—Tu vas regretter ce que tu as fais la dernière fois, Enzo.

—Qu'est-ce que je t'ai fait ?


Sans plus ni moins, Guidever lâcha la balle de Baseball et se redressa en se massant les poings et en se craquant le cou. Enzo sentit un frisson lui parcourir le corps à l'entente des craquements d'os. Guidever lâcha son poing contre la joue droite d'Enzo qui sentit sa tête tourner vers la gauche sous le choc. Il lâcha un grognement et regarda Guidever d'un œil noir.


—Bloquez-le. Il ne doit pas s'échapper, ordonna Guidever à ses complices.


Sentant le danger, Enzo pris d'un certain courage, poussa Guidever qui se retrouva sur le lit et poussa les deux colosses derrière lui d'un coup de pied dans le ventre.


—ATTRAPEZ-LE BON SANG ! hurla Guidever hors de lui en se redressant.


Enzo courra dans les couloirs, ses souliers de sport Nike glissèrent sur le parquet qui a été nettoyer il y a à peine une heure. Il se cogna l'épaule contre le mur pour se rattraper et se prit de l'élan en s'appuyant de ses deux mains contre le mur gauche avant de se diriger, à la hâte, vers le deuxième étage. C'était risqué. Si un professeur venait de le voir courir à l'étage supérieur, il allait avoir une heure de retenue. La règle d'or du dortoir était qu'on ne devait en aucun courir dans le dortoir.


Enzo pouvait entendre les pas des deux autres le poursuivre jusqu'à l'étage supérieur. Il se cacha dans un bureau, son corps collant la porte en bois et son oreille coller à l'entrebâillement pour entendre les jurons des complices de Guidever. Il soupira de soulagement en les entendant s'en aller. Il ouvrit légèrement la porte et écarquilla les yeux en voyant un torse devant lui. Il releva la tête et vit le sourire machiavélique de Guidever.


Il se fit empoigner l'épaule durement et emmener dans les toilettes. Il se fit jeter par terre et ses mains s'égratignèrent sur le plancher dans un glissement assourdissant. Son dos heurta les extrémités des tuyaux des lavabos. Il geint. Il allait sûrement avoir un bleu dans son dos. Le blond l'empoigna et le poussa vers Guidever qui le prit par les cheveux. Il cria de douleur faisant rire Guidever.


Celui-ci ouvrit une cabine tandis que les autres s'amusait à ouvrir les autres cabines dans un bruit jacassant en les ouvrant d'un coup de pied. Guidever fit mettre à genoux Enzo qui écarquilla les yeux avant d'avaler de l'eau des toilettes. Sa tête fut relevée à plusieurs reprises tandis que Guidever mettait sa tête dans les cuvettes pendant une bonne minute avant de la relever. Ses cheveux étaient mouillés, la plupart lui cachant son visage dégoulinant d'eau et toussota.


—La prochaine fois, ne me fait pas attendre. Tu as intérêt à faire mes devoirs, fit Guidever avant de faire cogner le corps endolori d'Enzo contre la cabine.


Des rires fusèrent et ils s'en allèrent de la zone de crime, laissant à son sort Enzo. Il se recroquevilla contre lui-même et encerclant ses jambes de ses bras remplis d'eau. Il puait. Il allait devoir prendre une douche pour enlever toutes cette mauvaise eau. Il se releva, mais tomba à nouveau. Il regarda le carrelage et soupira en le voyant rempli d'eau. La cuvette ayant débordé à cause de sa tête. Enzo sortit péniblement des toilettes, alla dans sa chambre afin de prendre ses affaires et se dirigea vers les douches qui étaient sous l'autre escalier à l'est.


Il soupira en sentant l'eau chaude décrasser toutes cette eau qui le couvrait. Son uniforme traînait sur un tabouret, son pyjama sur le comptoir près des miroirs qui longeaient le mur en face des cabines de douches. Chaque cabine de douce avait à côté de la porte, un tabouret pour aider l'étudiant à mettre ses affaires.


Enzo sentit ses cheveux plus doux et son corps relaxer. Il resta encore une bonne heure sous l'eau chaude qui avait rougit sa peau platine et s'enroula dans une serviette brune. Il se sécha et mit son pyjama tandis qu'il vit les cabines de douche se remplir à la vitesse de la lumière. Les cours de sport étaient finis. Il avait séché un cours. Il soupira de lassitude. De toute les manières, il n'allait pas se montrer en cours de sport, mouillé de la tête au pied par l'eau des toilettes.


—Hey, mais ça ne serait pas notre cher Enzo ? Alors, tu étais ou pour manquer le cours de sport de Monsieur Valroy ? Tu auras une retenue, tu le sais, non ? Avec lui, il faut toujours se méfier, ria une voix qu'Enzo reconnait que trop bien.


Guidever.


Les autres étudiants rirent de cette remarque. Il vit Guidever se rapprocher et humer son odeur tandis qu'il se pencha pour murmurer dans son oreille. Il se glaça le sang.


—Tu sais, je n'ai pas fini avec toi et tu as beau t'enfuir en courant, sache que je te trouverais n'importe où, murmura-t-il avant de se relever.


Enzo le regarda d'un œil mauvais et tenait ses vêtements mouillés dans ses mains qu'il serrait fermement.


—Oh mais, c'est quoi cette odeur ? Ça vient de toi ? mais tu pues ! Qu'est-ce que tu as fais ? Tu as roulé dans la crotte de cheval ? Oh ou dis-moi, tu n'es pas tombé dans les toilettes par hasard ? rajouta Guidever en se pinçant le nez et en s'éventant de sa main droite.


Les autres élèves humèrent l'atmosphère et rirent en faisant des grimaces dégoûtées pour la plupart. D'autres préféraient ignorer et prendre rapidement leur douche pour ne pas manquer l'heure du dîner. Enzo, mal-à-l'aise de cet aveu, se rua vers la porte, mais fut bloqué par une main. Il se tourna surpris vers le meilleur ami de Guidever, le blond, nommé Caspied.


Celui-ci le poussa de son pied droit le faisant haleter et couper sa respiration. Il buta contre le torse musclé de Guidever qui le fit tomber au sol dans un coup de poing dans le dos. Ses vêtements de douche et son uniforme s'éparpillèrent au sol tandis qu'ils se fit ruer de coup par Guidever. Le prénom de celui-ci résonna dans toute l'espace de douche par les exclamations des élèves. Enzo pouvait aussi entendre dire de leur part « Bataille ! Bataille ! Bataille ! » à travers le brouhaha. Bientôt, il se plongea dans le sommeil. Las, Guidever arrêta et souleva la tête endormie d'Enzo en plissant le nez.


—Petite merde, siffla-t-il avant de la relâcher et de quitter les cabines de douche à la suite des autres étudiants.


Les élèves se ruèrent vers la cantine, laissant seuls Enzo dans de sales draps. 


***

J'espère que ça vous plaît ! S'il-vous-plaît, ne dites rien pour les prénoms de certains personnages, je n'avais vraiment pas d'inspiration et sinon, une touche d'humour pour les prénoms, ce n'est pas plus mal, non ? Avez-vous rit malgré le contexte du chapitre ?

🤣🤣


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top