L'eau lèche doucement mes chevilles, j'observe le vieux marin, criant les poings en l'air sur les enfants qui sautillent de bateau en bateau, ou pataugeant dans la mer. Je ferme doucement les yeux le soleil rare chatouillant ma peau, j'espère ne pas avoir de coup de soleil. Discrètement, je jette un œil au marin, il part, je le suivis discrètement, tout en piquant une pomme. Je croque un bout de ce fruit et soupir d'aise, la récolte a été bonne, ce fruit se bonifie de jour en jour.

Le marin s'arrête, je continue de marcher, mais ralentis le rythme. Il reprend sa marche, j'accélère un peu. Il arrive vers une rue un peu moins peuplé, je monte sur la gouttière du coin de rue à l'abri des regards et le suit de toit en toit. Heureusement pour moi, les toits du village sont relativement rapprochés m'évitant des sauts périlleux.

Il s'arrête devant un homme, je ne vois pas son visage mais pour l'instant ce n'est pas cela qui m'importe le plus. J'écoute attentivement et lorsque que je ne peux pas j'essaye de lire sur leurs lèvres, essayant de reproduire muettement les phrases, j'en conviens que l'exercice est extrêmement compliqué et que j'arrive à des phrases très étranges comme "le chien à uriner du chocolat dans la pinte de caramel fondu". Vraiment étrange...

Mais j'ai compris en majeur parti. Ce n'est pas mon suspect, du moins pas totalement, des noms reviennent dans leur discussion, les mots "enfant" et "orphelin" ainsi que "détective" reviennent aussi, ils cachent quelque chose, j'espère que tout cela a un lien avec les mineurs disparus.

Leur discussion finie, le vieillard part, je le suis. Il revient chez lui j'en profite donc pour espionner mon autre suspect en rentrant dans la maison du détective. Je le vois préparer mon chocolat chaud, il me demande comment avance l'enquête, je lui réponds en souriant que cela avance bien, et je lui demande ce qu'il en est de son coté, il me dit ses suspects, les Mobiles...

Je souris, et après avoir bu mon chocolat, je monte voir Nala, je discute comme d'habitude avec lui, mais je le sens tendu.

L'eau doucement se rapproche, mes pensées s'aiguisent, le nombre de suspect s'avance, les raisons de ces disparitions restent obscur à mes yeux, mes pensées se fixes, mon suspect numéro un a changé.