Les cheveux mouillés et les bottes trempées, je m'installe sur la chaise, le détective habitué à me voir sauter de la falaise me regarde avec son air réprobateur. Il me demande encore une fois, pourquoi je saute, alors que je ne sais ni plonger ni nager, mais que pourtant, j'aimais la vie. Je lui réponds d'un ton arrogant que ce n'est pas parce que l'on aime vivre que l'on ne peut pas décider de plonger, et puis que cela m'aide à réfléchir. Les pensées vont plus vite, elles sont plus claires quand l'adrénaline coule dans nos veines.

Je prends un peu d'argent et un chiffon puis je repart dehors après avoir mis des rangers et une chemise noire, j'indique à Sals que je vais chercher des informations et part.
Je flânais dans les rues, traînant mes oreilles un peu partout. Je sens que quelqu'un me suit, je me dirige vers un coin de rue, grimpe sur la gouttière et monte sur le toit du bâtiment voisin. Je regarde la rue où j'étais il n'y a pas longtemps. Je vois un adolescent, le reconnaissant d'en haut, je lui lance un bonjour. Il lève les yeux et m'observe souriant, il grimpe à la gouttière pour me rejoindre, il me tend une pomme.

On parle tranquillement rigolant de temps en temps, il me sourit, doucement, il me tend une feuille, je lui souris. Je lis la feuille, mon nombre de suspecte passe de 4 à 2. Il me tend sa main, et je lui tend un peu d'argent, il me sourit, et me demande plus, prétextant que l'information a été dure à trouver, je ris doucement et lui tend de l'argent en plus.

Je redescends du toit, et me dirige nonchalamment vers le cimetière, je me faufile entre les tombes, cherchant la tombe anonyme. Arrivé à cette dernière, je dépose une fleur, la tombe est sale, elle n'a pas dû être lavé depuis plusieurs jours, j'utilise un chiffon que j'avais ramené exprès pour la nettoyer.

Une fois fait, je souris, et m'assis à même le sol, le chat du cimetière se dirige vers moi et miaule doucement. Pendant que je le caresse je parle à la tombe. J'expose mes projets à une statue de marbre, comme si la personne enterrée était encore vivante.
Je me lève remarquant que le soleil était en train de se coucher, je me dirige vers la maison de Sals.

J'aurais dû remarquer ce jour-là que je n'étais pas seul.