Le froid mord mes lèvres, mes mains glacées tiennent mon chocolat chaud, je trempe doucement le bout de ma langue et siffle de douleur. « C'est trop brûlant », je pose la tasse et renifle bruyamment, marmonnant des menaces contre l'hiver. Le détective rit doucement, et gentiment me sert un bouillon de légumes, je le regarde comme si il allait m'empoisonner, il rit, et toujours avec cet affreux air moqueur, me dit de boire, que cela me fera du bien.

Je m'apprêtais a sortir, quand il m'ordonna d'une voix paternel de rester ici, et me reposer, je geins que je ne souhaite pas perdre de temps, que j'ai encore des suspects à éliminer, mais rien à faire, même les yeux de chien battu ne fonctionne pas. La mine basse je vais dans ma chambre. J'entends le détective sortir, j'en profite pour fouiller son bureau, si je dois rester là autant faire quelque chose de moins ennuyeux que s'allonger et regarder une tache de moisissure ou une fissure.

Soudain, je trouve un document, un registre de tous les enfants et orphelins du village, c'est un détective, il serait normal qu'il possède un registre de naissance, je suppose, je regarde les documents, quand je trouve le miens...

Je cache le nom de mes parents, et regarde les observations faites sur moi. Je remarque qu'il n'y a que deux phrases écrites : « Une intelligence redoutable comme ses parents, agile, discret et étrangement loyal. Faire attention à son étrange manie de se jeter d'une falaise, il faut surveiller son alimentation, il manque de vitamine, et disparaît souvent en se dirigent vers le cimetière, pourquoi ? ». Étonné de cette analyse, je regarde ceux des enfants disparus. J'ai dû lire plus de quarante dossiers quand je l'entends rentrer.

Je me dirige vers la cuisine ouvrir le frigo, « Tu devrais mieux ranger mon bureau au lieu de faire ton innocent, gamin » s'exclame-t-il en entrant dans la pièce où j'étais quelques secondes avant. Je fais ma mine la plus innocente et réplique en toussant que je voulais voir si il avait avancé. Il me sourit et me raconte ce qu'il a trouvé.

Le soir s'installe, et on continue de parler, je ne l'écoute plus depuis longtemps, mes suspects changent encore et leurs nombres augmentes.