n'oublis pas pourquoi tu es là?(2/2)

C'est en murmurant ses prières qu'elle mourra, c'est en protégeant l'homme au bras de métal qu'elle partira pour un monde de néant, c'est dans cette ultime au revoir au monde qu'elle se rappellera avoir eu une famille, C'est en souriant dans cette chaleur étouffante, que dans sa tête resonna une douce musique que lui chantait sa mère. C'était en fermant les yeux, que le son des lames de métal s'entrechoquant qu'elle se disait qu'elle avait bien fait de venir aider Eden.

C'est grâce à lui que ces souvenirs lui sont revenus, grâce à lui, elle se rappela enfin de son père lui citant Freud :« Autrui joue toujours dans la vie de l'individu le rôle d'un modèle, d'un objet, d'un associé ou d'un adversaire. » Comme un mantra qui l'accompagnât jusqu'à son dernier soupir. Comment ai-je pus oublier tout cela, ces dix-sept années de ma vie ? « Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus. » Dis-je dans un murmure, doucement en fermant les yeux, je passe dans l'intermédiaire du néant, ou je retrouve ma mère qui d'une voix chantante me demanda « te souviens-tu de nos vies d'avant ? » Je réponds avec un simple sourire avant de m'envoler en millier de pétales de cerisier, la dernière chose que je vois est le sourire de ce qui avait partagé 17 années de ma vie et qui enfin s'était retrouvé.


Nous courions en suivant cette femme et ces hommes, la chaleur étouffante et l'odeur de sang qui nous étouffaient depuis des jours, des mois, des années. Nous rendant la tête lourde et les pensé cotonneuse, nous courions sans savoir où. Nous avions pour seule certitude que nous serions plus en sécurité qu'avec nos geôliers.

Certain était assez en forme et portait les plus jeunes, Myosotis nous avait promis que l'on serais retrouver, avant qui ne soit plus là... Il n'est pas mort, ils ne nous tuaient pas, ils nous emmenaient et c'est tout... Nous nous regardions, chacun espérant sortir de cet endroit, nous n'étions pas blessés physiquement, ils nous nourrissaient, certain n'avait pas leur ration et impossible de partager pour dix, mais au moins on savait qu'une fois qu'on nous emmenait, c'est parce que notre vie était finie...

Nous étions comme une portée de rat qui s'écrase, dans l'ordre naturel des choses certain étaient trop faible et on les revoyait plus... Chacun ici espéraient sans sortir et pouvoir reprendre un semblant de vie normale... Mais nous le savions, aujourd'hui seul les plus puissants pourrons espérer revoir leur parent... Soudain, un de nos geôliers arrive vers nous, les personnes qui nous accompagnait ne les avait pas vues, nous nous apprêtions à les prévenir, quand une jeune fille nous fait signe de nous taire, ne l'écoutant pas, on les prévient.

C'est là que nous avions compris que ce que l'on pensait disparut ou mort, ces enfants trop faibles, était devenus ces même personne qui nous avaient enfermé...


Asamando tenait un petit garçon contre elle, elle souriait à son mari, elle en avait des crampes tellement son sourire lui mangeait le visage. Elle avait retrouvé une partit de son cœur et de son âme, elle était enfin avec son bébé, elle pouvait enfin accepter d'être heureuse. Elle tremblait, l'adrénaline n'étant pas encore redescendue. Elle embrasse son visage poupin en murmurant des mots d'amour dans sa langue natale. Elle ne faisait plus attention à la chaleur étouffante, elle ne faisait plus attention aux blessures reçut, elle n'était plus un hors-la-loi, elle était juste une mère et son enfant, ce fut la seule qui gagnât au final dans cette bataille... Ou pas, tout dépendait de la notion de victoire, du point de vue que l'on adoptait...


Soudain, tout explosa, une pluie de cendre et de paillette rouge tombait sur les survivants, la petite fille accompagnée de son Dady était là en face de Hel et d'Eden, Widar écarté de la bataille, raccompagnait les enfants qui avaient survécu à cette explosion.

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