Les rires et le sang se mélangeaient dans une funeste danse, les points noirs comme des feux follets à qui l'on aurait volé la flamme qui éclairait le chemin trompeur des voyageurs malchanceux. L'odeur putride qui émane de cette fosse ou est emmaillotée des dizaines d'humain, leur sépulture se résumant à une décharge. Alors qu'il regardait parmi les corps, presque inquiet de trouver son camarade, ses yeux se fixe sur quelque chose de brillant, il se dit que sans doute était-ce le bras mécanique qu'il avait perdu dans la bataille. C'était naïf de penser que peut-être il serais vivant... Mais il courut vers cet objet brillant.

Widar réveille-toi, lui ordonnais-je gentiment, en le faisant tomber du lit. Il grogna pour la forme, je l'habillais rapidement et l'emmène dans les rues, j'étais prêt avec mes alliées à faire un repérage avant la finalisation du plan. Lorsque je sentis une main fine, enserre mon poignet, mais alors que je me retournais, je ne vis rien. Trouvant cela étrange, je regardais Widar et Cho qui eux semblent aussi avoir senti une présence. Je regardais autour de moi, me disant que la personne ne doit pas être loin, quand je vie une enfant, de quatre ou sept ans difficiles à dire, elle me regardait, et dans ses yeux j'eu la brève impression de revoir Sals, elle a les mêmes yeux que le détective, la même frimousse. Étonner, je m'approche doucement d'elle. Elle pousse un petit glapissement comme un animal effrayé et part dans la foule, j'aurais pu la poursuivre, mais je l'aurais vite perdu.

Obligé de poursuivre mon plan initial, je n'oubliais pas dans un coin de ma tête cette fille semblable à ce père dont je n'ai pu bénéficier pleinement avant... Tout ça... Je continuais à me préparer, avec les autres, on avait préféré récupérer les enfants demain, on a assez attendu et les parents aussi.

Hel était partie tôt, je ne sais pas trop où et pour être honnête, j'aurais souhaité la savoir dans mon camp, qu'entre les deux. Elle est une alliée de taille et je l'apprécie, son caractère est difficile à décoder et c'est intéressant de la voir évoluer dans un environnement, elle donne cette impression d'en être la reine. Lux semble morose au fil des heures, tout comme Amokye qui lance frénétiquement des regards autour d'elle.

En dormant tranquillement après cette journée intéressante mais ennuyante, je me demande une dernière fois avant de glisser dans le monde des rêves qui était la fille chétive qui pourtant possède une sacrée poigne.

Dans ce rêve, je courais, pour survivre, survivre pour se faner, faner comme une fleur, fleur comme le temps, le temps se rapprocher de moi, moi et la mort. Toutes les informations arrivaient à une vitesse affolante, sens aucun sens comme un raz-de-marée. Je ne savais plus où j'étais qui j'étais un homme, un homme ou une femme, une femme ou sans genre, sans genre ou mort. Cela galopait dans ma tête comme des milliers d'étalons. Étais-je sur un champ de bataille, bataille pourquoi, pourquoi étais-je mort. C'est en me réveillant pris d'une intuition soudaine, je pris une feuille et écrivis...