Je frappe quelque chose devant moi, je n'ose pas hurler de peur de manquer d'air, les yeux toujours bandés, je cherche un courant d'air salvateur. Je sens mon cœur battre trop vit. Je me sens étourdi, je manque d'air, quand soudain, je sens une main sur mon épaule, paniquant, je me débats avec mes dernières forces.

Ne voyant pas revenir le gamin, il décide d'aller là où le jeune avait rendez-vous. Il voit une trace de corps, sur le sol remplis de poussière, l'absence de vent aidant, il déduit que le gamin a dû tomber et être enlever, étant donné que les traces de pas autour ne correspond pas à ce dernier. Il suit rapidement les traces, mais malheureusement, il arrive un moment ou la chance et la déduction ne marche plus, le détective déçus et frustré décide de récupérer un chien qui a été formé pour retenir qu'une odeur, en l'occurrence celui du gamin. Il savait qu'un jour, il en aurait besoin.

Le chien regarda l'humain lui filer un bout de tissus. Il court vers l'odeur savourant d'avance la récompense qu'il aura. Il court, saute, évite une chose baveuse à deux pattes, il arrive à une tombe, il geignit, l'humain ne va pas lui donner de récompense. Ce n'est pas l'humain au jambon qu'il devait retrouver, ce n'est qu'un vulgaire caillou. La main de l'humain lui donne à manger, tout content, il secoue la queue, et jappe de bonheur.

Bien soit il y a un passage, soit ce chien a perdu le flair. Il chercha sur la tombe anonyme un moyen de trouver un loquet. Il entend des bruits sourds, gardant son sang-froid, il se dit que peut-être le gamin est enfermé devant. Il ordonne au chien de creuser, le berger allemand creuse en jappant, attendant sans aucun doute une récompense. Il touche enfin le cercueil, et l'ouvre. Il le voit. Il pose sa main sur l'épaule, le garçon se débat.

J'entends une voix que je connais, je sens l'air effleurer ma peau, je me calme progressivement, quelqu'un m'enlève mon bandeau, je regarde le détective, malgré son regard froid, je remarque ces prunelles exprimer une peur sourde ainsi qu'une colère grondante. Il m'examine sous toutes les coutures cherchant une quelconque blessure. Puis soudain il me serre contre lui, je lui dis qu'il est en train de m'étouffer, il rit en relâchant son étreinte. Je regarde autour de moi et soupir, je murmure dans une langue norvégienne « beklager å forstyrre min evige hvile, jeg lover å finne den som gjorde dette mot oss. »*, le détective ne comprenant pas cette langue me demande ce que cela signifie, je lui souris.

En rentrant chez lui, je prends une bonne douche glacée pour me remettre les idées en place, alors que je sortais de la baignoire, je lance un juron, j'avais oublié mes habits, je prends ma serviette et passe la tête dehors, je marche à toute vitesse dans ma chambre et m'habille ensuite je descends, je vois le détective tenir une photo de ma mère. Je le lui annonce que je sais qui est derrière tout ceci, mais que je ne sais pas pourquoi.

Surpris il lâche la photo, et regarde le gamin au même yeux verts que sa mère, et au cheveux bruns, blonds aux reflets roux tomber sur son visage androgyne. Dans ses pensées, il se dit que sa mère doit en être fière.

*"Désolé de perturber mon repos éternel, je promets de trouver celui qui nous a fait ça. »