8. vérité / j.draxler
Lyon 0-4 Paris Saint-Germain.
Le troisième but marqué par Julian, avec une passe décisive...de Presnel. Ce qui a perturbé l'Allemand, qui a ensuite mal joué ensuite, et est sorti à la 68'.
Lorsqu'il était sur le terrain, plus rien d'autre n'existait. Il ne pensait plus à ces histoires d'âmes sœurs et de tatouages, plus au fait qu'il était amoureux d'un de ses coéquipiers. Il vivait le football. Sauf que là, eh bien, tout lui était revenu au visage quand Presnel s'était jeté sur lui pour le prendre dans ses bras.
-Ça va, Ju ? lui demanda Kevin en allemand avant qu'ils n'entrent dans le vestiaire, et Julian hocha la tête.
-Ça va. Et toi ?
-Ça va. Si l'envie de parler de la raison pour laquelle t'es super chelou en ce moment, je suis là, tu le sais, hein ?
-Je sais, il hocha la tête avant de s'arrêter. Je t'ai menti, il lâcha tout à coup, et Kevin fronça les sourcils, un sourire aux lèvres.
-Euh...d'accord, à quel propos ?
Julian se mordit la lèvre.
-Mon tatouage. Je...quelqu'un l'a dit. Est-ce que tu crois que je dois dire à la personne ?
Kevin haussa les épaules.
-C'est difficile à dire, ça. J'ai jamais pensé à le dire à Ellie, tu vois, parce que je crois qu'elle m'en voudra encore plus. Mais chaque cas est différent. Peut-être que ton âme sœur à toi réagira bien ?
-J'en suis pas si sûr, Julian soupira, et Kevin posa une main sur son épaule.
-Tu as le droit de lui cacher jusqu'à ce que toi, tu dises son tatouage. Tu le sais, hein ? Tu n'as pas à te sentir coupable de choisir cette solution.
-Oui. Tu as raison, il hocha la tête pour bien se convaincre de ce que son coéquipier et ami venait de lui dire. Je suppose que je vais juste...continuer à attendre. Merci Kevin. Désolé d'avoir menti.
-Pas de problème, c'est à ça que servent les amis. À pardonner les mensonges et à donner des conseils, il haussa les épaules, et ils entrèrent tous les deux dans le vestiaire. L'ambiance était déjà au beau fixe—les Brésiliens avaient déjà mis de la musique, et tout le monde dansait à moitié nu.
Julian s'assit à sa place en soupirant. Il était fatigué et en colère contre lui-même. Tout ce qu'il voulait, c'était dormir, mais pour ça, il allait devoir affronter Presnel.
Et comme si ce dernier avait lu dans son esprit, il s'assit à côté de lui.
-Hey Ju, t'as l'air complètement crevé, genre comme si un train t'avait roulé dessus.
-Ce n'est pas « un camion », normalement ? Julian lui demanda, et Presnel hocha la tête.
-Ouais, ouais, mais toi c'est pas un camion, c'est vraiment un train. Genre les longs trains de la SNCF, là.
Julian ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il avait dit cette phrase avec tellement de sérieux qu'il n'avait pas vraiment le choix.
-N'importe qui l'aurait mal pris, content de voir que toi ça te fait marrer, Presnel sourit avant de sortir une paire de chaussettes de sa poche et de commencer à les enfiler en chantonnant une chanson que Julian ne connaissait pas. De toute évidence, Presnel ne savait pas du tout chanter, mais ce qui rendait la scène encore plus épique était le fait que les chaussettes du défenseur étaient remplies d'un tas de petits extraterrestres verts fluo du dessin animé Toy Story.
-J'adore ton chaussettes, il lui lança avec un petit sourire—il ne savait même plus s'il était sérieux ou s'il se moquait. Cependant, Presnel n'eut pas du tout la réaction à laquelle il s'attendait. Il se leva brusquement, fixant Julian avec surprise. Qui commença à paniquer. Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fait une faute de français, pardon. C'est tes chaussettes.
-Tu—, balbutia Presnel, toujours en train de le dévisager. Tu viens de—
Il ne termina pas sa phrase, enlevant brusquement sa chaussette droite pour regarder sous son pied. Il n'y avait rien du tout, évidemment, et c'est là que Julian tilta.
-J'ai dit ton tatouage ?
Presnel releva directement la tête vers lui.
-Pardon ? Commen—
Il ferma les yeux, et tout à coup, la colère traversa son visage.
-J'ai déjà dit le tien ? J'ai déjà dit ton tatouage.
-Oui, avoua Julian, peu fier.
-C'est une blague, Presnel secoua la tête, à présent complètement énervé. Quand ?
-Finale de Coupe de France.
-Tu plaisantes ? C'était en mai, Draxler !
Draxler. Même pas Julian. Mais Draxler.
-On se connaissait pas, il secoua la tête, je pouvais pas te dire...
Il laissa la phrase en suspens, sachant que Presnel allait comprendre sans entendre la fin.
-Bien sûr, et quand je t'ai posé la question il n'y a même pas un mois ? On se connaissait pas, là ? Ça fait des mois que tu prétends être mon ami, tu t'es pas dit que ce serait cool de mentionner, que, je sais pas, qu'on est l'âme sœur l'un de l'autre ?
Il n'y avait plus aucun bruit dans le vestiaire, et Julian se demanda depuis quand ça durait. Est-ce qu'ils avaient arrêté dès que Presnel s'était levé ? Ou quand il avait commencé à hurler ?
-Je...
Mais encore une fois, Julian n'alla pas au bout de sa pensée. Parce qu'il ne savait pas quoi dire pour sa défense. Il avait merdé. Il avait vraiment merdé.
-Laisse tomber, j'ai pas envie d'entendre l'excuse que tu vas m'inventer, Presnel déclara avant d'attraper ses chaussures et de sortir du vestiaire.
-Presnel, attends, je—
Mais il était déjà parti.
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Personne n'a osé se moquer ouvertement des extraterrestres de la couverture mais mtn vous savez pq 😉
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