L'eau

       Elle observa le tuyau vomir sa gerbe liquide et transparente. Une vapeur lourde s'échappait de son impact avec le sol. Elle était gelé, frigorifié par son passage, nu sous la pluie violente. Colin l'avait recueilli et enfermé dans cette pièce, lui sommant de se laver. Mais elle resta immobile, tremblante devant cette cascade de goutte d'eau qui tombaient du tuyau à tête ronde. Une drôle d'odeur emplit ses narines, une odeur chaude qui embaumait son nez, brûlant ses narines.
       Elle risqua une main. L'eau s'abattit sur sa peau avec force. Elle retira immédiatement sa peau de cette horrible douleur brûlante. Devait-elle réellement aller la dessous ? L'ombre de Colin se dessinait toujours de l'autre côté de la vitre teinté, encastré dans la porte de cette pièce. Elle serra les lèvres et se Jetta toute entière sous le jet d'eau.
       La violente brûlures du liquide lui saisit les extrémités. Ses chairs engourdit par le froid se faisait violemment frapper par des gouttes chaudes, bien trop chaudes, qui mordaient ses chairs avec avidité. Elle se recroquevilla, se laissant tomber sur le sol. C'était douloureux, elle ne parvenait pas à rester sous se jet puissant.
      Elle ne présentait plus que son dos à la mâchoire humide de l'eau. Elle morsures se muèrent en massages et caresse. Elle se sentait subtilement détendu, c'était chaud et agréable. Si agréable. Peu à peu le reste de sa peau s'habitua à la chaleur de l'eau et son corps entier se détendit. Elle observa sa peau, pâle et ruisselante sceau, des gouttes bien plus fine que la pluie qu'elle avait enduré. Elle contempla les perles liquides rouler sur sa peau, s'écoulant le long de ses formes et glissant jusqu'au sol. Un goutte tomba sur son visage, au creux de l'oeil et dégringola le long de sa joue. Était ce ça pleurer ? Était ce la sensation d'une larme sur sa peau ? Était ce aussi chaud, aussi doux ? Elle observa son corps, couvert de larme. Si toute les personnes qu'elle avait tué, massacré, avaient pleurés sur elle, aurait-elle ressemblé à ça ? Aurait-il été aussi chaud ? Aussi agréable ? Et si le sang était comme l'eau, aurait-il laisser un sillon rouge sur sa peau ? Si elle pleurait des larmes de sang, ce serait bien plus chaud ! Bien plus doux !
       Elle passa ses main sur ses bras, caressant sa peau qui frissonnait à chaque goutte. Elle voulait voir, savoir ce que ça ferait. Elle connaissait la grisante sensation du sens dans la bouche, mais trop peu sur la peau. Elle voulait voir, elle voulait savoir.
    Ses jambes, hors de l'eau se mirent à frissonner, réclamant la chaleur humide. Sa peau appelait l'eau, se dressant une multitude de bossé, clamant son mécontentement. Elle se décala pour mettre ses jambes sous le jet du tuyau. Et ce fut son dos qui s'indigna. Elle voulait la caresse de l'eau sur tout son corps, elle le désirait. Son corps hurlait sa dépendance et elle se laissa porter par ses envies. Ses épaules ondulait sous le jet, passant de l'une à l'autre, pareil à une danse sensuelle qu'elle ne parvenait pas à dominer. Elle se sentit prise par cette eau, il l'a tenait au creux de ses mains et elle ne voulait pas en partir. Elle sentit monter en elle un désir inconnus, pesant, persistant. Elle se mordit la langue, douce douleur qui tentait d'éloigner son esprit de la tentation.
      Ses mains rencontrèrent son visage et elle sentit ses doigts fripé glisser sur ses lèvres. Elle sursauta et contempla ses mains. D'étranges rides creusaient ses doigts. Combien de temps était elle là ? Des jours ? Des mois ? Des années sans doute. Elle inspecta le reste de son corps, mais il n'avait pas changé, pas d'autres rides.
       Elle secoua la tête pour sortir de sa rêveries. Elle attrapa le tube que Colin lui avait donné et en déversa une partie du contenu dans sa main. Caressant sa peau, elle fit mousser le savon, procurant à son corps une nouvelle sensation délicieuse. L'eau, jalouse et furieuse, balaya la mousse avec force et brûlure. Assez. Elle ne voulait plus rester sous l'eau. Assez. C'était douloureux. Assez !
      Elle se jeta hors du jet et saisit la serviette qui pendait au mur. À nouveau son corps réclama l'étreinte liquide. Mais elle se fit violence et frotta sa peau humide pour la débarrasser de sa dépendance. Sa peau lui parut divinement douce et une fragrance inconnu flotta à ses narines. Elle huma sa peau qui avait absorber les parfum du savon. Elle devra s'y habitué, à présent ce serait sa nouvelle odeur.

Elle sentait la pivoine.

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Nouvel extrait de Lock Porter et Colin Bliss (oui j'ai pas encore de titre)
Sans doute la première douche de Lock depuis bien longtemps ;)

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