- Lucie ! Où étais-tu passée par Merlin?! S'exclama Sirius, qui venait de la voir passer la porte d'entrée.

- J'ai fait quelques courses, répondit Lucie l'air quelque peu bouleversé.

- Je m'en doute. Mais tu n'avais pas à partir, et tu...

- Mais je vais bien, Sirius, donc plus besoin de s'inquiéter, le coupa la rousse.

- Mais...

- Et que serait la vie sans un peu de risques? Répliqua-t-elle en lui faisant un clin d'œil.

- Je...

Mais Lucie était déjà partie se coucher.

Sirius alla prévenir tout le monde que Lucie était de retour, mais personne ne put venir la voir, elle avait verrouillé la porte, et les Alohomora que Molly lança ne servirent.

***

- Coucou tout le monde ! Lança Lucie en débarquant dans la cuisine.

- Ah, vous voilà jeune fille, s'exclama Molly qui se leva brusquement de sa chaise. Ce que tu as fait hier est...

- Je sais, mais je suis en vie et il ne m'ait rien arrivée donc c'est bon, répliqua Lucie sans laisser le temps à la mère des Weasley de dire quoi que ce soit.

- Non tu ne sais pas, c'était dangereux et...

- J'ai passé cinq ans à fuir, je sais ce que c'est. De toute façon les Mangemorts ne se montreront pas, ce serait trop dangereux, et tout le monde comprendrait que Voldy serait de retour.

- Voldy? S'exclama Mme Weasley, choquée, tandis ce que Sirius étouffait un rire. On parle d'un des plus grand mage noir que le monde des sorciers n'ait jamais...

- Je sais tout ça, dit Lucie la bouche pleine - elle venait de mordre dans un toast beurré. Bon, vu l'ambiance qu'il y a ici, je vais aller me recoucher.

- Te recoucher? Demanda Sirius en haussant un sourcil.

- Ou faire mes devoirs, on verra en haut. Et surtout, si tu vois Remus, dis lui que je dors encore, sinon j'aurai le droit à un sermon de sa part à lui aussi.

C'est sous les remontrances de Molly et le sourire de Sirius que Lucie retourna dans sa chambre pour y passer toute la journée enfermée, à faire ses devoirs et à réfléchir.

***

Le 12 Square Grimmaurd n'avait jamais semblé aussi joyeux et chaleureux. Des guirlandes de lumière, des sapins miniatures givrés éternellement et des boules de Noël colorées décoraient toute la maison, et même les têtes d'elfes de maisons étaient décorées, portant des barbes blanches et des bonnets rouges.

Sirius était aux anges. Il était actuellement dans sa cuisine, une Bière Au Beurre dans la main, regardant Harry et Lucie ouvrir leurs cadeaux au pied du sapin avec des étoiles dans les yeux.

- Oh ! Un nouveau kit pour balais ! Le mien était presque fini ! S'exclama Lucie en ouvrant un de ses cadeaux.

- Et regarde ça! Des livres de Défense contre les forces du mal! Parfait pour l'AD! Dit Harry en découvrant son cadeau.

- Une nouvelle tenue de Quidditch! lança une voix à l'autre bout de la pièce, que Lucie identifia comme étant celle de Ron.

- Regardez ça! J'ai...

Et l'ouverture des cadeaux continua ainsi jusqu'il n'y ait plus aucun cadeau sous l'imposant arbre de Noël. Toutes les personnes présentes reçurent de la part de Molly un fidèle pull avec la première lettre de son prénom, et Maugrey se trouva affublé d'un - horrible d'après lui - pull vert kaki avec un grand « A » jaune moutarde au milieu.

Plus tard dans la journée, alors que le repas venait de se finir, Lucie faisait le compte dans ses cadeaux. Elle avait reçu un grand nombre de livres, la plupart venant de Hermione, qui les avait rejoints la veille. Tonks lui avait offert un kit de farces et attrapes qu'elle lui avait fait promettre de déballer seulement lorsque la rouquine voudrait faire une farce. C'était de ses amis de Gryffondor - Neville, Dean et Seamus, dont elle s'était rapprochée à la fin du trimestre - qu'elle avait reçu le kit de nettoyage pour balai. Elle avait reçu, comme tout le monde, un pull de Molly qui l'avait émue bien qu'elle n'avait rien dit. Il était d'un beau jaune poussin éclatant et un « L » rouge carmin se trouvait au milieu, bien visible. Des jumeaux, elle avait eu de la Poudre d'Obscurité, qu'ils avaient fait importer du Pérou rien que pour elle, et qui lui permettrait dorénavant de s'enfuir après ses farces sans être vue. Ron lui avait offert des confiseries, tout comme elle, et Harry une chaîne en argent avec un « L » au milieu. Il était serti d'émeraudes, ce qui le rendait plus que magnifique d'après la rousse. Ce qui avait détendu l'atmosphère un peu gênante qui s'était installée après que Le Brun lui ait dit que lorsqu'il avait vu le bracelet il avait immédiatement pensé à elle, était qu'elle lui avait offert la même chose, à la différence qu'un « H » trônait au milieu de la chaîne et nom un « L ». Ils avaient rit tous les deux, avant de se prendre dans les bras dans un élan d'émotion. Sirius les avait regardé dans son coin, un sourire aux lèvres, heureux qu'ils s'entendent si bien. Ce qui avait rajouté une dose d'émotion dans la matinée était la peluche de chien noir que Sirius avait offert à la rouquine, et celle de cerf à Harry. Mais ce qui avait achevé Lucie était le bracelet que lui avait offert Remus. Il était affublé de plusieurs breloques, comme un balais, une émeraude, ou encore une étoile - désignant l'amour de Lucie pour les étoiles et les constellations, mais qu'elle n'avouait jamais à personne. Mais ce qui lui avait fait monter les larmes aux yeux n'était pas la preuve que Remus la connaissait si bien, mais plutôt les petits animaux qui séparaient les autres breloques : une tête d'un chien noir tirant la langue, une d'une biche la tête penchée, une d'un cerf avec un air malicieux - chose normalement impossible - et d'un loup hurlant à une lune non présente. Une larme avait coulé le long de la joue rouge de la rousse, qu'elle avait rapidement essuyé avant de remercier chaudement Remus et de le serrer dans ses bras.

Lucie toucha du bout des doigts la biche sur son bracelet, lorsqu'un bruit de toquement la fit sursauter. La rousse se retourna et son regard accrocha immédiatement des prunelles argentés. Pendant un bref instant, Lucie crut que Malefoy venait de faire irruption dans sa chambre, mais ce n'était enfaite qu'un hibou au pelage noir de jais qui tapait bruyamment du bec contre sa fenêtre.

Lucie s'empressa d'ouvrir, puis referma aussitôt le battant, un froid hivernal s'installant dans la pièce en à peine quelques secondes.

L'hibou grand-duc se posa sur la chaise en bois du bureau en face du lit de Lucie, et prit une expression dédaigneuse que la jeune fille ne connaissait pas aux hiboux.

Un fois la fenêtre fermée, Lucie alla se placer devant le hibou, à la recherche d'une lettre ou d'un paquet accroché quelque part.

L'oiseau nocturne, agacé qu'elle mette autant de temps, lui tendit sa patte gauche, à laquelle était attaché un petit paquet enroulé dans du papier cadeau vert sapin et affublé d'un ruban argenté. Un petit mot y était accroché. Lucie détacha le paquet de la patte de l'oiseau, qui commençait sérieusement à s'impatienter, puis ouvrit le mot. Elle eut un sourire le lisant :

« En espérant que cela te rendra moins catastrophe,
Joyeux Noël,
D.M. »

La rouquine s'empressa de déballer le paquet. Elle tira tout d'abord sur le ruban, puis sans prévenir, le papier s'écarta de lui-même comme une fleur s'ouvrirait. Lucie, d'abord étonnée, se demanda comment le paquet avait résisté au long voyage sans s'ouvrir. Ah la magie, murmura-t-elle, une lueur amusée brillant dans ses yeux.

Le paquet défait et l'étonnement passé, Lucie inspecta attentivement ce qu'elle venait de recevoir. Il y avait plusieurs livres, différents échantillons, et des instruments de potion. Mais le plus étrange, était que tout était au format miniature.

La Gryffondor se saisit tout d'abord d'un livre, qu'elle dut placer juste devant son œil droit, en fermant le gauche, pour pouvoir lire le titre : « Tout savoir sur l'art des potions [niveau débutant] ». Lucie fronça les sourcils. Comment allait-elle bien pouvoir lire le...

Elle n'eut pas le temps de dire Quidditch que le livre qu'elle tenait dans les mains ainsi que tout ce qui se trouvait sur son lit et qui venait du paquet s'agrandirent soudainement, prenant une taille normale et adéquate. Et évidement, puisque Lucie était dotée d'une chance inhumaine, le livre qu'elle tenait dans les mains repris sa taille initiale, et le coin du livre alla rencontrer son globe oculaire.

Lucie poussa un cri de douleur et lâcha le livre en se tenant l'œil du mieux qu'elle pouvait. Elle se mit à sauter à cloche pied dans toute la pièce pour une raison inconnue, et le hibou, qui n'était toujours pas parti - il avait fait un long voyage pour venir jusqu'ici, il avait bien le droit de se reposer un peu, non mais - la regardait comme si elle devait se faire interner à Sainte Mangouste au plus vite.

En parlant de Sainte Mangouste, la voix de Molly résonna dans le couloir, l'informant qu'elle devait descendre si elle voulait venir avec eu voir Mr Weasley.

Tout en se tenant l'œil et le pied, parce que Lucie, dans sa folie du cloche pied, s'était cognée le petit doigt de pied contre le coin de son lit, cria à Molly qu'elle arrivait.

Toujours à cloche pied, sinon ce n'était pas drôle, Lucie se dirigea vers un sac posé à côté de son bureau, se pencha, faillit tomber en avant mais se retint en posant une main au sol - du coup plus rien ne tenait son pied, ce qui fit qu'il partit en arrière et se cogna de nouveau, mais cette fois-ci contre le coin du bureau. Sous la douleur, la main qui la tenait lâcha et Lucie se trouva la tête la première au sol, s'affalant de tout son long.

Le bruit qu'elle fit en tombant résonna jusqu'au rez-de-chaussée, et Mme Weasley l'interpella, inquiète :

- Tout va bien ma chérie?

- On ne peut mieux, marmonna Lucie la bouche pleine de poussière.

- Comment? Retentit la voix de Molly.

- Tout va bien vous inquiétez pas, j'arrive, réussi à dire Lucie tout en toussant et recrachant la poussière qu'elle avait dans la bouche.

- Tu es sûre? Cria de nouveau Molly.

- Je suis entrain de manger de la poussière, je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas, grogna Lucie, qui fut ensuite de nouveau prise par une quinte de toux. SÛRE, répondit-elle tout de même.

- Parfait, alors je t'attends.

Lucie se releva, toussant encore une fois, puis attrapa un paquet enroulé dans du papier cadeau rouge et parsemé de petits sapin de Noël et de bonhomme de neige. Le paquet, comme le papier cadeau, était moldu, alors Lucie était convaincue que ça plairait à Mr Weasley.

La rouquine descendit les escaliers, passant devant les têtes d'elfes de maison accrochées au mur, en continuant de tousser. Elle tenait son paquet à la main, l'autre devant sa bouche, et l'œil droit hermétiquement clos.

- Oh la la, mais tu es couverte de poussière, s'écria Molly en la voyant. Et tu boites! Et pourquoi donc fermes-tu ton œil comme ça?

- Je... hum... une chute, rien du tout, balbutia Lucie, ayant soudain honte de ce qui venait de se passer, plus encore en voyant tous les regards sur elle.

Un cri d'oiseau coupa soudain court au moment gênant. Lucie ouvrit grand les yeux, se retourna, et remonta les escaliers aussi vite qu'elle put.

Dans sa chambre, le hibou grand-duc battait des ailes furieusement tout en poussant des cris de colère, montrant son énervement. Comment cette rousse maladroite avait bien pu l'oublier, lui? Le hibou personnel des Malefoy?

- Pardon, pardon, dit précipitamment Lucie en se dirigeant à grand pas vers son bureau. Elle ouvrit d'abord un tiroir, en sortit des friandises de hibou qu'elle posa sur le bureau, bien en vu du hibou mécontent, puis sortit d'un autre tiroir un parchemin et une plume. Sur le bureau, se trouvait déjà une bouteille d'encre entamée, dont elle ôta le bouchon. Lucie trempa le bout de sa plume dans le liquide bleu nuit et commença à écrire sur son parchemin :

« Je te remercie pour ce cadeau, il me sera très utile.
Je te souhaite un joyeux Noël à toi aussi, et je t'envoie ce cadeau de ma part pour l'occasion.
L.B.
Ps: tu aurais quand même pu me prévenir pour le sort de rétrécissement et le hibou capricieux. »

La rouquine attacha rapidement le paquet déjà préparé - contenant un cadeau pour Malefoy - et le mot à une des pattes du hibou, puis lui donna une friandise et lui gratta rapidement le derrière de l'oreille. Le hibou s'étant calmé, il apprécia les caresses, puis s'en alla en poussant un dernier cri.

Lucie fila à toute allure dans le couloir, et se plaça devant la porte d'entrée, avec les autres.

Après des regards suspicieux et des questions auxquelles la jeune fille ne répondit pas, chacun leur tour, ils sortirent de la maison des Black, en direction du métro.

***

Voilà un nouveau chapitre! (qui est enfaite la suite du précédent)...

La troisième partie arrive dimanche prochain, avec le retour imminent à Poudlard...;)

Désolée pour l'heure...

Lucilemim