Chapitre 16 - Incident
Klara débarqua dans La Vigie, telle une fusée. Elle stationna vulgairement le véhicule au sous-sol et alla se calfeutrer dans ses appartements. Elle n'en bougea point du reste de la journée. Tous les accès vers l'extérieur se trouvaient fermés.
Le Soleil déclinait peu à peu. Du blanc quasi pur, il devint oranger ; il ne faisait maintenant qu'un avec l'horizon. Dans le salon, inquiet, ne sachant pas que sa belle-sœur était cachée plus haut, Fabrice appela les gardes-du-corps qu'il avait confiés à Klara :
« - Allô ?, fit l'un d'entre eux.
- Mais bon Dieu, où êtes-vous ?!
- Nous l'avons perdue, Patron ! Elle nous a semés..., ajoutait toujours le garde gêné. »
Fabrice épongeait la sueur de son front :
« - Mais je vous avais pourtant demandé de la suivre ! S'il lui est arrivé quelque chose, je ne pourrai pas me le pardonner !! »
Au même moment, un garde de la propriété arriva au chevet de Fabrice et lui dit :
« - Patron, c'est urgent, venez !
- Quoi ? Où ?, demandait Fabrice.
- C'est votre belle-sœur Monsieur ! Venez vite !, poursuivait l'homme.
- Où est-elle bon sang ?! »
Le vigile le rassurait comme il le pouvait :
« - Tout va bien... Ou presque ! Elle s'est calfeutrée dans ses appartements ! Sur les caméras, on la voit assise au bord de son lit, elle a les yeux ouverts mais elle ne bouge pas ! »
Fabrice comprenait :
« - C'est encore ce malade qui lui a envoyé un gentil mot ! Allons la voir ! ».
Ils gagnèrent la porte des appartements de Klara. La porte était verrouillée.
« - Klara ! Ouvre-moi ! C'est Fabrice ! »
Pas de réponse.
« - Tu n'as aucune crainte à avoir, je suis là ! Ouvre-moi pitié !, criait encore celui-ci. »
Toujours aucune réponse.
« - Que fait-elle à l'heure actuelle ?, lança-t-il à son garde.
- Elle n'a toujours pas bougé !, répondait le vigile, Attendez, je zoome ; elle tremble beaucoup et semble mouillée ! Oh mon Dieu ! ...
- Quoi ?!, s'inquiétait Fabrice.
- C'est horrible Monsieur, elle saigne ! Elle a du sang sur elle et sur ses vêtements !, s'exclamait le garde. »
Fabrice, à ce moment-là, ne réfléchit pas, et il fonça épaule devant dans la porte qui céda. Et en effet, Klara saignait beaucoup, elle semblait s'en aller... Fabrice appela le Samu qui se précipita à La Vigie. Il se précipita vers les secouristes.
« -Venez vite !, hurlait-il. C'est plus qu'urgent !
-Bonsoir Monsieur, où se trouve-t-elle ?, demanda un urgentiste.
-Mais à l'étage pardis ! Dépêchez-vous bon sang ! »
En arrivant sur les lieux, les secours prenaient conscience de l'état de la jeune femme. Les vêtements entièrement tachés de sang. Les yeux regardant dans le vide et la bouche grande ouverte, Klara demeurait en très mauvaise posture.
« -Savez-vous ce qu'il lui est arrivée ?, demanda un homme à Fabrice, alors que la journaliste passait devant lui en civière.
-Je n'en sais pas plus que vous... Elle était pourtant en pleine santé et saine d'esprit...
-Pour le moment, il semblerait que cela soit une tentative de suicide.
-Vraiment ? Oh... Mais va-t-elle s'en sortir ?, demanda Monsieur Lechevallier inquiet.
-Euh..., lança l'urgentiste en réfléchissant longuement. A première vue il se pourrait bien que oui... »
Le lendemain matin, un médecin sortit de la chambre de Klara, Fabrice attendait:
« - Alors Docteur ?
- Son état est stationnaire. répondait celui-ci. Elle a perdu beaucoup de sang. Nous l'avons placée dans un coma artificiel dès son arrivée afin de pouvoir faciliter le travail des équipes médicales. Mais ce que je peux vous dire, c'est que le pronostic vital a été engagé pendant de longues heures, et ce durant toute la nuit. Elle a été transfusée, deux litres de sang lui ont déjà été administrés pour vous dire ! Il lui en faudra encore je pense.
- Bien ..., quand allez-vous la réveiller ?
- Elle devrait se réveiller d'elle-même d'ici deux à six jours. Seul le temps nous le dira..., poursuivait le médecin.
- Bon ..., je retourne la voir !, affirmait Fabrice.
- C'est inutile Monsieur Lechevallier !, fit le Docteur, vous avez besoin de vous reposer ! Elle est entre de bonnes mains ici !
- Ah non !, s'énerva-t-il, Jamais je ne laisserai ma belle-sœur seule, vous savez, vos confrères de l'hôpital de Bonn disait la même chose à Klara à propos de son père et pourtant, ce pauvre homme s'est fait assassiner au sein de l'hôpital ! Alors non Monsieur, je reste ici ! Je sais qu'elle ne me voit pas, mais elle m'entend et cela la rassure ! ».
Le médecin s'en allait en soupirant. Mais peu importait, Fabrice était au chevet de Klara.
Dans l'après-midi, Fabrice reçu un appel inattendu :
« - Allô ?, dit-il.
- Fabrice ? Mais où es-tu ?, répondait une voix féminine.
- Adeline ? Enfin ! Mais où étais-tu tout ce temps ?
- Oui désolée, assurait-elle, il y a eu un attentat suicide dans l'aéroport de New-York, les autorités ont cloué les voyageurs sur place pour l'enquête, mais maintenant je suis à La Vigie ! Et où es-tu ?
- Oh ! Je suis si content que tu sois rentrée ma chérie ! Je suis à l'hôpital de la Palmosa !, s'exclamait Fabrice.
- Quoi ?! Tu n'as rien de grave ?
- Non, non ! Ce n'est pas moi c'est une amie que j'ai rencontrée par hasard l'autre jour et que j'héberge depuis sauf qu'il lui est arrivé malheur ! Rejoins-moi ! Je serais à l'entrée, justifiait son époux.
- Bien, j'arrive. »
L'épouse Lechevallier arriva. Les retrouvailles furent excellentes. Mais Fabrice semblait bouleversé. Adeline sentait que son mari lui cachait quelque chose :
« - Écoute Fabrice, je vois bien que quelque chose ne va pas ! Tu peux m'en parler !
- Oui tu as raison ! Il faut que tu saches !
- Qu'est-ce qu'il faut que je sache ?, s'inquiéta Adeline.
- Mon amie qui est dans cet hôpital, ce n'est pas n'importe qui pour moi ..., lâcha-t-il.
- Quoi ? Me dis pas que c'est une ex ?, se fâchait sa femme.
- Non ! Loin de là d'ailleurs !, s'exclamait Fabrice.
- Qui est-ce alors ?
- Écoute Adeline, tu vas sûrement mal réagir ! Mais je me jette à l'eau ! Cette femme, c'est..., l'homme balbutiait.
- Qui ... ?! S'impatientait Adeline. »
Fabrice hésitait :
« - ... Ta ... Ta sœur ! Voilà, tu sais tout, c'est ta sœur ! »
Adeline s'assit sur un banc et réalisa :
« - Ma sœur... Ma sœur, répétait-elle, t'es sûr de ce que tu dis ?
- Oui, elle s'appelle Klara... Klara Dietriech-Legrand..., lui répondait son mari.
- Oh mon Dieu Dietriech... Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas entendu ce nom ! Comment m'a-t-elle retrouvée ?
- Je n'en ai aucune idée... Mais elle voulait renouer avec ceux qu'elle n'a pas connu, c'est légitime non ?, la convainc Fabrice. Les médecins l'ont placée en coma artificiel, quand elle se réveillera, je la préviendrai que tu es là. Il faut que tu lui parles ! C'est quelqu'un de bien ! Je t'assure !
- Bien ! Hâte de connaitre cette petite sœur que je voulais tant voir !, dit-elle en souriant. »
Voilà, ce chapitre est à présent terminé ! On espère sincèrement que les péripéties de Klara auront su vous plaire une fois de plus ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire, alors Merci ! Suivez l'évolution de l'état de Klara avec la suite...
Rédigé par les Éditions Café
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