Chapitre 15 - Messages et passage
Au Soleil levant, les lueurs de pureté réveillèrent Fabrice qui remonta se coucher, il dit tout de même à Klara :
« - Désolé Klara, je suis épuisé ! Je remonte me coucher, La Vigie est comme chez toi, si tu as faim, soif ou quelque envie, fais comme bon te semble ! Par contre, j'insiste, si tu vas à l'extérieur te promener, pars avec mes gardes-du-corps ! Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose !
- Entendu !, lui répondait-elle. »
Il était visiblement tôt. Mais Klara ne se reposa guère pour autant. La panique avait quasiment disparu, presque quasiment.
Klara gagna ses appartements, elle prit une longue douche et s'habilla comme si de rien n'était, elle se pliait au Carpe Diem. Deçà, elle dégusta un excellent café expresso sur la terrasse face à Monaco, la garde rapprochée n'était pas loin d'elle. Les hommes la protégeaient.
Ce n'est que vers onze heures que Fabrice émergea. Il se leva péniblement.
« - Je te fais un café ?, lui demanda Klara.
- Volontiers, répondait-il en s'étirant. »
Puis il réalisa et s'emporta aux rires :
« - Attends, tu n'es chez moi que depuis hier et tu as déjà tes marques ! C'est tellement drôle, quand Adeline m'a rejoint ici après qu'elle soit revenue d'un long voyage, bref j'ai déménagé seul, mais en deux jours aussi elle avait déjà ses repères ! Plus j'apprends à te connaître, plus je réalise à quel point vous avez des points communs !
- Au fait, poursuivit Klara, pourrais-je t'emprunter une voiture pour aller visiter la Principauté ainsi que les alentours ?
- Aucun problème ! Celle que tu veux ! Par contre, les 4x4 seront avec toi ! Alors laquelle puis-je te prêter ? »
Klara hésita :
« - Pourquoi pas une Ferrari... L'Italie n'est pas très loin en plus... »
Fabrice riait, il sortit un jeu de clefs qu'il tendit à Klara :
« - Bien sûr, une Ferrari... Allez tiens, je savais bien que c'était celle-là qui te faisait de l'œil ! Allez va, profite ! Ce n'est pas tous les jours qu'on peut se permettre de piloter une voiture comme ça !
- Je... Je ne sais pas quoi dire... Comment te remercier ?
- Tu pourrais me dire tout simplement «A tout à l'heure !» ? »
Klara accompagnée de sa garde rapprochée se rendit au garage, elle monta à bord de la Lamborghini, les hommes montèrent dans leurs 4x4 et la suivirent de loin comme de près. La jeune femme quitta La Vigie avec son escorte.
Cette promenade lui fit oublier ses ennuis de la nuit précédente, elle passa un bon moment, c'était ce qui comptait le plus.
Elle errait maintenant sur les hauteurs provençales. Mais de voir les 4x4 la suivre la lassait et lui rappelait combien elle était en danger, c'est ainsi qu'elle prit la décision de les semer, rien de plus simple avec une super-car de trois cent quarante chevaux.
Elle écrasa, elle en fut d'ailleurs collée au siège. Le compteur indiquait près de cent-quatre-vingt kilomètres par heure ; Klara passa la quatrième vitesse. Le moteur ronronnait paisiblement. Dans son rétroviseur, les gardes n'étaient pas prêts à une telle fugue. Les 4x4 diminuaient rapidement de taille, si bien qu'on ne les voyait plus.
A un endroit donné, la route se scindait en deux. A droite continuait la route bitumée, à gauche se trouvait un mince et sinueux chemin de terre en montée, Klara ralentit et entra dans celui-ci. Une fois bien avancée dans ce chemin, elle coupa le moteur ainsi que les feux, mais laissa la radio tourner.
Klara sortit de la voiture, le temps de souffler un instant et de contempler ces beaux paysages. Au travers des arbres, en contre-bas, elle vit les 4x4 passer sur la route goudronnée. Lorsqu'elle remonta dans le bolide, elle vit une enveloppe sur le siège passager. La jeune femme regarda aux alentours mais rien ni personne.
« Je suis pourtant sûre qu'elle n'était pas là avant ! Je l'aurais vue et ouverte !... » Pensait-elle.
Ô ma tendre, cet engin,
Ne te permettra pas de m'éviter !
Moi aussi, je suis dans ce sinueux chemin.
Tu as peut être réussi à les semer, mais moi, tu ne pourras que me supplier.
Car oui, ô belle Klara.
Je vais te rendre visite.
N'importe où que tu sois !
Tu ne pourras jamais prendre la fuite.
Oui, le destin doit s'accomplir !
Ô, la Main de Feu,
Te feras regretter d'avoir un jour ouvert les yeux !
Ainsi, tu devras comme tous les Dietriech, mourir...
Sache, ma douce proie.
Qu'au moment où tu lis ceci.
Je me trouve non-loin derrière toi.
Et je lis la peur sur ton esprit.
Tu peux fuir, tant qu'il en est encore temps !
Mais saches qu'un jour,
La Main de Feu se posera ton doux visage d'enfant.
Et tu seras disparue pour toujours.
Alors je te dis « A bientôt ! »,
Après huit nuits, au Soleil couchant,
Coulera ton doux sang.
Et tu m'imploreras, moi, ton bourreau.
On aurait cru que Klara sortait de la douche, tant son visage s'était transformé : tant la sueur coulait, tant la colère et la peur se mélangeaient. C'est alors qu'une pulsion de crainte et d'animosité s'empara d'elle qui sortit de la voiture et hurla :
« - Où te caches-tu espèce de monstre ?!! Allez viens ! Je n'ai pas peur de toi ! ».
Sa pulsion disparut et elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire :
« - Si, en fait je suis morte de peur ! ».
Elle ne tarda pas à remonter dans sa voiture et à rejoindre La Vigie.
Voilà, ce chapitre est à présent terminé ! On espère sincèrement que les péripéties de Klara auront su vous plaire ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire, alors Merci ! La suite, vous attends dès à présent...
Rédigé par les Éditions Café
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