Chapitre 10 - Couloir de vérité


Deux jours étaient passés. Klara n'était pas sortie de chez elle depuis son effraction à l'hôpital. Elle reçut un appel ce matin-là :

« - Allô ?

- Mademoiselle Dietriech ?, fit une voix masculine.

- Oui, c'est bien moi, répondit Klara., Qui êtes-vous ?

- Je suis le Docteur Moritz Bernstein, médecin légiste de l'hôpital de Bonn.

- Si vous voulez des excuses de ma part, c'est non ! Cria-t-elle.

- Non Mademoiselle...c'est difficile à dire..., balbutiait ce dernier.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?! Dites-le moi !, s'inquiétait-elle.

-Monsieur Klaus Neumann est mort Mademoiselle..., je suis sincèrement désolé, ajouta le légiste. »

Le monde s'écroula pour la jeune femme, et la colère la gagna :

« - C'est vous, vous les médecins, ce sont vos calmants à répétition qui l'ont tué ! Vous l'avez tué !, elle hurlait.

- Mademoiselle... Non... Klara... Écoutez-moi Nom de Dieu!, cria le médecin.

- Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez savoir ?, répondit-elle.

- Non... Mademoiselle, Klaus a été assassiné !, déclara-t-il. »

Le monde s'écroulait encore plus pour elle.

« - Vous n'êtes pas en train de m'accuser là ?!, pleurait Klara.

- Non Mademoiselle, confirma le Docteur, mais dans ces cas-là, la procédure nous autorise à lire le testament de la victime.

- Et alors... Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse ?, bredouillait Klara.

- Votre nom figure dedans, vous êtes en droit de le lire, venez à l'hôpital. »

Sous le choc, la jeune femme n'en revenait pas, elle dit simplement :

« - Oui...j'arrive. »

Elle était bouleversée. Elle se rendit tout de même à l'hospice.


Quelques minutes plus tard, elle franchit le seuil du « Universitätsklinikum Bonn », elle posa son regard sur celui des aides-soignants, ces derniers baissèrent les yeux. A l'accueil se trouvait un homme de grande taille et blond, il se présenta à la jeune femme :

« - Bonjour Mademoiselle Dietriech, Docteur Bernstein, je suis profondément désolé.

- Je veux le voir, affirma cette dernière.

- C'est impossible Mademoiselle, fit un autre homme. »

Cet homme de taille moyenne et aux cheveux grisonnants se présenta :

« - Mademoiselle Dietriech, je suis l'Inspecteur Redick, en charge de l'enquête. Et vous n'avez malheureusement pas le droit de le voir. »

Le légiste continua :

« - Si vous voulez bien nous excuser Inspecteur, je crois que Mademoiselle Dietriech veut lire le testament de Monsieur Neumann.

- Je vous en prie, fit le policier.

- Suivez-moi, dit le médecin à Klara.

- Entendu ».

Klara et le Docteur Bernstein prirent l'ascenseur pour se rendre à la morgue. Pendant l'ascension :

« - Comment a-t-il été assassiné ?, demanda-t-elle.

- Il a été abattu d'une balle dans la tête à bout portant, répondit tristement le Moritz Bernstein.

- Mon Dieu, qui a bien pu faire une chose pareille..., pleura la journaliste. »

L'élévateur arriva à destination. Klara suivait l'homme sans dire un mot. Ils entrèrent dans un bureau. Le médecin tendit une feuille à la jeune femme et quitta la pièce en fermant la porte. Ce papier était le testament de Klaus Neumann, voici ce qu'il y avait d'écrit :


Moi Klaus NEUMANN, de mon véritable nom Klaus DIETRIECH jure sur l'honneur qu'il s'agit de mon testament officiel. Mon entrée dans le Universitätsklinikum Bonn est mon arrêté de mort.

Voici donc mes dernières volontés :

Tout d'abord, maintenant que je suis au ciel, je tiens à révéler mon secret : l'enfant qui m'a été enlevé de force par cette horrible seconde guerre mondiale est en vie et porte le nom de Klara DIETRIECH, et c'est à elle que je donne mon maigre héritage. Elle est ma fille et je ne l'ai su que bien trop tard...

[...] Et à celui qui lira en premier ce texte, je veux qu'il remette l'enveloppe que j'ai mise avec ce testament à ma fille Klara Dietriech, elle et elle seule pourra l'ouvrir.

Que Dieu la bénisse.


Klara essuya ses larmes, prit le papier ainsi que l'enveloppe qu'elle n'avait pas encore ouverte, elle demanda à récupérer les affaires personnelles du défunt et rentra chez elle.


Une fois arrivée chez elle, Klara ouvrit l'enveloppe et en découvrit son contenu :


Chère Klara, chère fille.

Voici ce que je n'ai pas voulu dire dans mon testament : la chose qui me ferait le plus plaisir serait qu'en plus de mon nom « Dietriech »... Serait que tu portes celui de ta mère. Car oui, je ne t'ai presque jamais connu, et c'est à elle que revient le privilège que tu sois en vie aujourd'hui. Lorsque j'ai appris que tu travaillais en tant que journaliste, je n'ai pas hésité une seule seconde.

Dès que je t'ai vue, j'ai tout de suite compris que devant moi se tenait une Dietriech. C'est le sang d'une Dietriech qui coule dans tes veines. Fais-le pour moi et ta regrettée mère. Je t'en serai à jamais reconnaissant.

Il y a aussi autre chose que je voulais te dire... Tu as une sœur. Une grande sœur, cela fait bien longtemps que l'on ne s'est vus, nous nous sommes disputés il y a plusieurs années, elle vit depuis longtemps en France. Elle ne figure pas dans mon testament car autrefois elle a changé son nom et elle a refusé de recevoir mon héritage. Elle ne s'appelle plus Dietriech, d'après mes renseignements, elle se serait mariée à un français du nom de Lechevallier, Fabrice Lechevallier. Et elle vivrait dans le sud de la France.

Ah j'oubliai... Elle s'appelle Adeline.

Prends bien soin d'elle et de toi.

Ton père qui t'aime.



Voilà, c'est sur cette révélation fracassante que ce chapitre s'achève ! On espère sincèrement que les péripéties de nos protagonistes auront su vous plaire ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire, alors Merci ! Continuez votre voyage avec la suite !

Rédigé par les Éditions Café

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