Chapitre 11

Le vendredi soir, après que Louis ait passé plus de temps que ses cinq minutes habituelles sous la douche, il passe le sèche-cheveux dans ses cheveux et trouve un vieux pot de pommade qu'il utilisait pour se coiffer quand il sortait en boite, et quand il se préoccupait de ses cheveux. Après vingt bonnes minutes à se peigner avec ses doigts, il soupire en se rendant compte qu'il n'est pas allé chez le coiffeur depuis des mois, donc au lieu de sa coupe ébouriffée qu'il avait lors de ses jours de gloire, il se retrouve avec une sorte de version élevée de sa frange, qui pointe vers le haut aux extrémités et s'affaisse sur son front. Ça fera l'affaire, se dit-il.

Après avoir sorti son jean de soirées du fond de son placard, où il était caché pendant l'été en faveur des bermudas et de pantalons qui le laissaient respirer, il enfile une veste en jean et sa paire de Vans sans trous vers les orteils avant de se reluquer dans le grand miroir dans la chambre de Zayn. Ce qu'il pense voir est une sorte de pseudo Louis d'il y a un an, mais.... Ça fera l'affaire.

Il s'assoit à l'arrière de la voiture de Zayn une fois qu'ils quittent enfin l'appartement et se dispute avec Liam sur le siège passager sur le dernier épisode du Bachelor, jusqu'à ce qu'il réalise se dispute avec Liam sur le dernier épisode du Bachelor, puis s'occupe en envoyant un sms à Harry en ignorant le bras de Liam posé sur le siège en face de son visage. Il a retroussé les manches de sa chemise juste assez pour montrer l'écriture noire sur son avant-bras, comme s'il attendait que les gens en demandent davantage à ce sujet, pour raconter à quel point cette histoire est drôle, et - oh, voici mon petit ami Zayn qui va m'aider à la raconter. Louis en a fait une sorte de but dans la vie de ne jamais savoir ce que le tatouage de Liam signifie réellement, alors il détourne le regard et regarde le paysage le reste du voyage.

Le salon de tatouage est de l'autre côté de la ville près de l'Université, le long d'un bloc qui est fréquenté par les étudiants visitant les petits cafés hipsters, ou les boutiques vintage qui vendent des pantalons de 2005. Louis passe parfois par-là quand il marche vers l'arrêt de bus après les cours ou quand il a envie de se moquer des gens après une dure journée. A dix heures, un vendredi soir, les quelques étudiants qui prendraient encore un café ou traîneraient dans la rue ne sont pas là l'été, donc la plupart des magasins de la rue sont fermés ou sur le point de fermer, à part le salon de tatouage qui est encore remplit de gens aux cheveux orange, aux lèvres percées et crâne tatoué. Si les hipsters peuvent être considérés comme des gens, Louis n'en est pas convaincu. Puis il se dit qu'il a peut-être couché avec un hipster, alors peut-être qu'ils peuvent.

« Où est ton amoureux ? » Dit Zayn en regardant autour des épaules de Liam après avoir réussi à entrer et avoir dit un bonjour amical et rapide à son patron.

Louis sort à moitié son portable de sa poche pour vérifier de n'avoir aucun message. « Je lui ai envoyé l'adresse, il devrait bientôt arriver. Il emmène Niall, aussi, au fait. »

« Oh, génial, » dit Zayn et Louis passe une main dans ses cheveux.

« Est-ce que ma mèche tombe ? » Demande-t-il en tripotant les extrémités.

« Je croyais que c'était ce que tu voulais ? » Louis fronce les sourcils et ses épaules s'affaissent. « T'es bien comme ça. T'embêtes pas avec ça, tout le monde ici s'en fiche d'à quoi tu ressembles. » Il appuie un coude sur l'épaule de Liam et le col du t-shirt noir et probablement très cher de Zayn laisse entrevoir les tatouages ​​sur ses clavicules. Louis lève les yeux au ciel et vérifie à nouveau son téléphone.

« Ils sont là, » dit Liam, en agitant vivement la main en direction de la porte derrière Louis. Louis se retourne pour voir Harry, suivi de près par Niall, qui traversent la petite foule rassemblée à l'entrée. Harry porte son t-shirt blanc loose habituel et un jean pas si loose que ça, mais il a mis un blazer gris foncé sur le tout, les manches atteignent seulement la moitié de ses avant-bras et très étiré sur ses épaules.

Louis essaie de se rappeler s'il a déjà vu Harry dans un vêtement qui n'était soit pas trop baggy ou soit qui semblait venir du placard de quelqu'un de beaucoup plus petit ou d'un autre sexe que lui. Il essaie aussi de comprendre pourquoi tant de choses qui ne devraient pas aller ensemble, vont toujours si ridiculement bien à Harry. Peut-être que Louis lui demandera où il fait les magasins.

« Bonjour ! » Les salue Harry, puis il fait traîner son regard de haut en bas sur Louis et ajoute: « T'es vraiment beau. »

Zayn se faufile à côté de lui et Louis fronce des yeux à Harry. « Uh - Zayn, tu te souviens Niall ? » Demande-il assez inutilement puisqu'ils sont déjà en train de se serrer la main. « Liam, voici Niall... »

« On se connait tous, Louis, » dit Zayn tandis que Liam et Niall se font un check.

« Pas vraiment, » dit lentement Louis mais la façon dont Niall et Liam ajoutent une demi-accolade amicale semble dire le contraire.

« Bien sûr que si, » lui dit Niall. « Ces deux sont mes plus grands fans. Liam ici présent m'a presque sucé sous la table à mon dernier concert, pas vrai ? » Rit-il en ébouriffant les cheveux de Liam, qui se dérobe.

Louis rit bruyamment avant de remarquer les regards complètement sincères sur leurs trois visages. « Euh, quoi ? » Il ouvre et ferme sa bouche plusieurs fois, et clignote rapidement des yeux. « J'ai raté quelque chose là... » Il regarde Zayn.

« Ouais, Niall a une plus grosse collection de jeux vidéo que nous, mec. Tu devrais voir ça. »

« Vous vous voyez et jouez ensemble ?! Depuis quand ? » S'exclame Louis en regardant les trois, encore un peu incertain de s'ils plaisantent ou non. « Et ils sont allés à un de tes concerts ? »

Niall hausse les épaules, « Quelques-uns, ouais. » Il ajuste ses cheveux sous sa casquette et regarde autour de la salle. « Qu'est-ce qu'on doit faire pour avoir des boissons ici... »

Zayn propose à Niall et Liam d'aller prendre des rafraîchissements et Louis se tourne vers Harry lorsqu'ils disparaissent. « Je suis jamais allé à un concert de Niall. »

Harry hausse les épaules et balaye la pièce du regard. « Il en a fait un la semaine dernière, je crois que c'était le soir où tu voulais regarder The Notebook en portugais... »

« Mais ils sont tous amis. Des vrais potes, pourquoi Zayn n'en aurait pas parlé ? Tu savais ? »

Harry semble imperturbable. « Ils sont venus à l'appart une ou deux fois, oui. » Il mord le coin de sa lèvre et fait un pas de plus vers Louis. « T'as acheté des nouveaux produits capillaires pour l'occasion ou... ? »

« Non. » Louis fait une moue. « Je l'avais déjà. » Il croise les bras en signe de mal aisance lorsque Harry le reluque à nouveau avec un sourire espiègle.

« Tu t'es rasé, aussi ? » Demande-t-il en caressant la joue de Louis.

« Putain, je fais vraiment si clochard que ça d'habitude ? » S'étonne Louis en se reculant.

Harry rit et se rapproche. « T'es beau, » dit-il. « T'es tout le temps beau. »

« Je euh, j'aime bien ton blazer. » Louis tire sur la manche de Harry.

« Merci, » répond Harry, l'air amusé. « Il vient d'où ton pantalon ? »

« De chez, je euh, arrête ! » S'exclame-t-il en repoussant la main de Harry lorsque celui-ci glisse ses doigts dans la poche avant du jean de Louis.

Harry rit à nouveau et fait marche arrière, toujours collé à Louis d'un peu trop près compte tenu qu'ils sont dans une salle pleine d'inconnus, mais il garde sa voix basse : « Je me demandais juste quel type de matériel j'allais avoir besoin pour te le retirer. »

« C'est bon. Tu ne sors plus jamais en public. »

« Ah ouais ? » Harry lui fait un sourire narquois et hausse les sourcils tout en se rapprochant de Louis. « Tu vas m'enfermer- » Il s'arrête rapidement lorsque quelqu'un l'appelle et relèvent tous les deux la tête en se séparant lorsqu'ils voient Niall bondir derrière eux, tenant en équilibre au moins une demi-douzaine de boissons dans ses bras.

« Tu mentais pas mec, il y a vraiment de la bière gratuite ! » Leur lance-t-il d'un ton beaucoup trop joyeux.

Harry se repenche vers Louis pendant que Niall essaye de ne pas renverser les gobelets qu'il a dans les mains et murmure, « Plus tard, » à son oreille tout en pinçant discrètement ses fesses, avant de regarder et saluer Niall avec un sourire innocent.

« Tiens, je crois que celles-ci sont fruitées, » dit Niall en tendant deux gobelets remplis de liquide mousseux bleu à Harry. Louis prend le sien sans demander ce que c'est et le boit d'une traite.

Harry reste vers lui en discutant avec Niall et quand Zayn les rejoint à nouveau et les présente à son ami Josh, qui travaille aussi au salon, et quand ils leur font tous une mini visite, en soulignant tous les différents dessins et photographies et les choses bizarres accrochés sur les murs.

Louis a déjà rencontré Josh et il a arrêté de compter combien de fois il est venu ici, donc il arrête d'écouter les gens parler autour de lui, préférant apprécier la façon dont Harry interagit avec eux; comment il salue tout le monde, même un passant, souriant et riant avec des inconnus comme s'il les connaissait depuis des années. Il regarde la façon dont Harry se concentre intensément sur celui qui parle, les sourcils froncés et se penchant vers eux comme si ce qu'ils disent est la chose la plus intéressante qu'il ait jamais entendu. Et ça pourrait l'être, mais Louis n'écoute pas.

Harry est emmené par quelqu'un qui veut qu'il parle à des étudiants en art, donc Louis va se prendre un autre verre et discute un certain temps avec une fille qu'il pense avoir rencontré lors d'une fête de Noël où il est allé avec Zayn l'an dernier. Elle a les cheveux rouge vif et ses bras bronzés sont couverts de tatouages ​​colorés. Louis lui demande la signification d'un d'entre eux, écoutant son discours et prétendant ne pas se sentir une paire d'yeux le regarder toutes les quelques minutes de l'autre bout la pièce. La jeune fille est emmenée ailleurs pour rencontrer quelqu'un, tout comme le couple avec qui il discute avec vers la petite table avec de la nourriture et de boissons, donc Louis se retrouve seul avec sa boisson, se demandant pourquoi personne ne veut jamais le présenter à tout le monde.

Il voit Harry lui sourire tendrement depuis l'autre bout de la pièce au milieu d'un petit groupe rassemblé autour de ce qui ressemble à Liam assis sur un tabouret, refaisant la scène de quand Zayn a tatoué son bras. Louis attire son attention et lui fait un clin d'oeil avant de retourner à son verre et écouter la conversation du groupe à côté de lui à propos du dernier épisode du Bachelor. Louis pense que celui qui a décidé que les artistes et hipsters tatoués étaient au sommet de la culture pertinente était clairement dans le déni.

Il termine son verre et se dirige vers les toilettes. Ce n'est que lorsqu'il y retourne qu'il réalise à quel point la petite salle s'est remplie depuis qu'il est arrivé, il y a des petits groupes de gens de partout. Il y a également plus de bruit qu'il ne l'avait réalisé et il ne peut pas voir tout le monde qu'il reconnaît à travers la lumière tamisée et la fumée de cigarette. Il est seul et mal à l'aise à côté d'un couple qui se dispute à propos de politique ou de quelque chose qui n'est même pas assez intéressant pour écouter.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Louis entend une voix familière à son oreille provenant de derrière lui, et il ignore la façon dont son corps semble être formé pour se détendre à ce son tout en se tournant pour faire face à Harry, qui a les mains dans ses poches, se balançant sur ses pieds et souriant comme toujours. Louis remarque ses yeux sont encore plus brillant que d'habitude, probablement à cause de toutes les boissons sucrées qu'il a bu ces dernières heures.

« Pas grand chose, tu t'amuses bien ? » Louis lui sourit.

Harry hoche la tête. « Le patron de Zayn est vraiment sympa. Il a dit que je peux avoir "un prix d'amis" pour mon prochain tatouage, même si je sais pas trop ce que ça veut dire... »

« Je pense que ça veut dire que t'auras droit à une jolie sucette à ramener à la maison quand ça sera terminé, » dit Louis. « Qu'est-ce que tu vas faire, alors ? »

« Que tu penses de LOUIS en grosses lettres en forme de bulles sur ma fesse gauche ? » Demande Harry en se tapotant les fesses.

Louis hoche la tête. « Que si tu te fais tatouer mon portrait sur celle de droite. »

« Oh, je l'ai déjà celui-là. »

« Merde, j'avais oublié. »

Harry sourit. « T'es prêt pour y aller ? »

« Ouais. Je crois que Zayn ramène Liam à la maison après, donc faut juste appeler un taxi, » dit Louis en attrapant son téléphone dans sa poche.

« Hum, ou on pourrait aller chez moi ? » Propose Harry. « Mon immeuble est à seulement quelques rues d'ici. On a marché pour venir ici, mais je peux te ramener chez toi après, si tu veux. »

« Oh, » Louis s'arrête de chercher le numéro de la compagnie de taxi et relève la tête. « Ouais, parfait. Euh, tu veux prévenir Niall qu'on y va ? »

« Non, je pense qu'il va sûrement rester ici un bon moment, » dit Harry, regardant où Niall semble avoir une guitare de nulle part et joue une cover acoustique d'une chanson de Katy Perry à un petit public, avec Josh qui tape sur des bongos à côté de lui.

Louis sourit et cherche la direction de la sortie. « Bon bah on y va. »

Harry le suit à travers la pièce vers la sortie, et Louis sent les deux doigts dans le bas de son dos le brûlant à travers sa veste. Il attire l'attention de Zayn à travers la foule quand ils arrivent à la porte et lui baiser un baiser quand lui et Liam lui font signe de la main.

« C'est par là, » lui dit Harry marchant dans la rue qui commence à être plongée dans l'obscurité, soudainement très calme par rapport à l'agitation du salon.

« J'aurais dû me douter que tu vivais là-bas, » dit Louis. « T'es dans quelle rue, Avenue des Artistes Péteux ou un truc comme ça ? »

« On est sur la Rue des Connards Prétentieux, en fait. »

« C'est un quartier sympa ? »

« Oh ouais, » rit Harry. « On a des voisins vraiment sympas. »

Louis sourit et écoute Harry parler de sa soirée tout en flânant à côté de lui, agitant ses mains en l'air et riant à des blagues qu'il a entendues ou quelque chose de niais que Liam a dit au cours de sa reconstitution avec Zayn. Louis reste silencieux, le regardant juste s'agiter en parlant, et se dit que Harry a l'air si heureux, comme toujours. Louis sent quelque chose se serrer autour de son abdomen et il se sent vraiment bien, et léger, et il ne pense pas que ce soit à cause de l'alcool ou de l'air lourd d'Août. Il pense que c'est à cause du garçon à côté de lui - et de ses vêtements bizarrement proportionnés, et de ses boucles qui frisottent à cause l'humidité et la façon dont il semble trouver tant de choses vraiment intéressantes et semble charmer tous ceux qu'il rencontre sans le vouloir - et Louis se sent soudain plus que bien. Il a envie de s'accrocher à l'énergie s'émane constamment de Harry et de ne jamais le lâcher. Il veut tout le temps être autour de lui, le mettre en bouteille et le garder pour lui, comme un secret pour lui tout seul et personne d'autre.

Mais il pense aussi qu'il veut vraiment que tout le monde sache qu'il est assez chanceux pour avoir ce secret, et la rue dans laquelle ils marchent est complètement déserte, mais Louis a envie de courir avec Harry sur ses épaules et crier à tous ceux qui l'entendent que cette personne existe. Il veut embrasser Harry au milieu de la rue où tout le monde le verra et de l'exposer comme ses peintures, dans une galerie où les gens peuvent l'apprécier pour toujours.

Puis Louis se dit qu'il a envie de toucher Harry, d'avoir un peu de sa chaleur, et sa main sort de la poche de sa veste presque involontairement en y pensant. Il fait ce qu'il pense être un son presque silencieux de surprise, mais Harry s'arrête de parler et regarde Louis d'un regard interrogateur. Ses yeux se posent sur la main de Louis, frôlant presque la sienne qui pend à ses côtés, avant que Louis n'enfouisse rapidement sa main sous son autre bras et regarde droit devant lui.

Ils restent silencieux lorsqu'ils approchent l'immeuble de Harry et Louis essaie de garder une expression décontractée tandis que Harry n'arrête pas de tourner pour le regarder.

« Et voilà ! » Dit Harry, levant les bras lorsqu'ils atteignent un bâtiment en brique à la fin de la rue. Il mène Louis à travers les grands portes et dans le petit hall. « Euh, je sais pas si les ascenseurs marchent en ce moment, » marmonne-t-il timidement.

« Oh s'il te plaît, les hipsters ne prennent pas l'ascenseur de toute façon, Harry. Tu crois qu'on est où ? » Dit Louis en se dirigeant vers la cage d'escalier en face des portes des ascenseurs. Harry rit puis le suit dans les escaliers jusqu'à ce que Louis se rend compte qu'il ne devrait probablement pas être le chef de file - parce que ce bâtiment a environ dix étages et qu'il n'a aucune idée d'où vit Harry - donc il laisse Harry passer devant lui.

« J'ai probablement pas besoin de te dire que ce n'est pas grand chose, » dit Harry une fois qu'ils atteignent le quatrième étage, faisant un geste vers le couloir lugubre tout en ouvrant sa porte d'entrée.

« Non, mais je reste pour ta cuisine, pas pour ton argent. Donc, je m'en fiche, » dit Louis lorsque Harry pousse la porte grinçante et allume la lumière. Une lampe scintille faiblement dans l'espace de la cuisine, et l'appartement est assez petit pour que la lumière se répande dans le salon, juste un petit carré de quatre murs et un petit couloir où Louis peut voir deux chambres de chaque côté, et une troisième porte qu'il suppose être la salle de bain.

Louis fait quelques pas dans le salon sans un mot, et voit un petit musée de guitares soutenu tout le long du mur du fond, « Elles peuvent pas toutes être à Niall, » dit-il, en regardant Harry. « Tu m'as caché ça, gamin ? » Il compte huit guitares, la plupart sont acoustiques et de bois différents. Il y en a une électrique avec des bords pointus et peinte avec des rayures roses et blanches. « Celle-là semble être ton style, non ? »

Harry rit. « Je ne pense même pas qu'elle ait fait une note depuis ma naissance. Elles sont toutes à Niall. Il en a encore quelques-unes dans sa chambre, je crois. Il les récupère à des vide-greniers et les répare, il dit que ça 'habille ce vieux placard' s'il les expose ici ... il - euh, a fait le plus gros de la décoration, en fait... »

Il y a une petite chaise qui a l'air très confortable au milieu de la pièce que Louis suspecte d'avoir aussi été récupérée, et un pouf avec un imprimé de ballon le football géant dégonflé se trouve également à côté, faisant tous les deux face à la X-Box sur le sol et l'écran plat accroché au mur. À côté d'elle se trouve un grand poster encadré de Baby Spice, souriant dans sa mini robe bleu clair et avec ses couettes blondes.

« J'adore. »

« Tu trouves ça nul. »

« Non, sérieusement. J'adore. Je vais demander à Niall des conseils sur la façon de dépenser son argent, il a clairement tout compris. »

Harry lève les yeux au ciel mais ses fossettes sont visibles. Il glisse ses mains dans ses poches et rebondit un peu sur ses talons. « La visite est pas encore finie. » Il incline la tête vers le couloir derrière eux et Louis le suit vers la porte de gauche.

La première chose que voit Louis est un grand matelas et sommier à ressorts empilés directement sur le sol en face de la porte, occupant une bonne partie de la chambre, le reste de l'espace est occupé par la table de nuit et une petite armoire à côté de la fenêtre contre le mur opposé.

Ce n'est qu'après que Louis ait fait quelques pas dans la pièce qu'il voit les piles de toiles empilées sous la fenêtre, et posées contre chaque espace mural disponible dans la pièce. Dans le coin se trouvent plusieurs toiles vierges et une petite boîte à outils débordant d'innombrables tubes de peinture et de palettes recouvertes de couches de peinture sèche. Louis remarque que tout semble être parsemé de petites éclaboussures de peinture, comme celles qu'il voit parfois sur les chaussures et les vêtements de Harry et autour de ses ongles.

Louis fait un autre pas vers la peinture posée le plus près de la porte et lance un regard interrogateur à Harry, qui hoche la tête. « Elle est peut-être encore un peu humide, fais attention. » Il sourit et Louis s'accroupit pour mieux voir.

Ça semble être des bâtiments ; des rangées de toits et de briques rouges et des bouts de cime des arbres verts foncés sous un ciel sans nuage ​​gris-bleu. Louis suppose que c'est la vue depuis le minuscule balcon qu'il aperçut dans le salon. Il pense avoir raison lorsqu'il se déplace dans la chambre et trouve près d'une douzaine de toiles de tailles différentes de la même scène ; sur certains d'entre elles, les arbres sont sans feuille ou recouverts de neige blanche tout comme les toits des immeubles, l'horizon recouvert de nuages ​​gris foncé ou jonché de petites lueurs jaunes entourant les fenêtres dans un ciel nocturne.

Louis ne s'en rend pas compte tout de suite - mais il a écouté Harry parler de peinture et d'art pendant des heures, a vu les flocons de couleur séchés dans ses cheveux et qu'il s'attend à l'odeur de térébenthine mélangée avec le léger parfum de weed et de vanille et de Harry que Louis a mémorisé si facilement qu'il pense qu'il pourrait probablement le reconnaître entre mille - mais a en quelques sortes jamais vu la preuve de ses oeuvres, et il se sent stupide maintenant de ne pas avoir pensé à demander, tandis qu'il regarde le reste des peintures jonchées tout autour de la pièce.

Il y a encore des bâtiments et des paysages, d'autres qui incluent des gens, aussi. Quelques-unes semblent être des choses que Harry a juste peintes pour lui-même ou pour le plaisir, Louis remarque un brouillon accroché sur le mur au milieu d'autres photographies et documents, montrant ce qui ressemble à un sourire de près à moitié fini, il peut deviner qui c'est grâce aux bagues qui recouvrent les dents. Il y a d'autres détails sur d'autres toiles que Louis reconnaît aussi, comme les lampadaires vintage qu'il y a vers l'université, ou une vue à travers ce qui ressemble à une grande fenêtre que Louis trouve vaguement familière ; de longues lignes des vitres en face d'une demi-lune grise dans le ciel noir.

En se redressant pour aller vers la garde-robe à côté de la fenêtre, il fait une pause et regarde Harry. Il est toujours appuyé contre l'encadrement de l'autre côté de la pièce, regardant Louis se promener en silence dans de sa chambre avec un sourire calme, mais il regarde maintenant Louis avec une expression curieuse, comme s'il attendait qu'il dise quelque chose. Louis ne trouve pas ça bizarre, car il se rend compte qu'ils n'ont pas parlé depuis longtemps mais qu'il ne sait pas vraiment ce qu'il veut dire. Il y a

beaucoup trop de choses qui occupent son cerveau pour n'en choisir qu'une à dire.

Il y a aussi cette sensation dans le creux de son estomac qu'il ressent vaguement, c'est celle qui envoie habituellement une alarme à son cerveau, celle qui clignote Parle ! Parle ! Fais quelque chose ! à chaque fois qu'il devient conscient de s'être mis dans une situation dont il n'a pas vraiment le contrôle. Louis avale sa salive et ignore ce sentiment, le repoussant pour une fois, en faveur des autres choses qui se passent dans sa tête, parce que ces choses sont désormais plus importantes, plus fortes, et lui disent ce qu'il faut dire lorsqu'il remet la toile à sa place et rencontre le regard de Harry.

« Je veux- » Sa voix est plus faible que d'habitude, ça pourrait être ses nerfs qui jouent avec lui. « J'ai envie que tu me baises. » Harry se redresse lentement contre l'encadrement de la porte et Louis peut presque entendre sa propre voix tourner en boucle dans la tête de Harry, s'assurant qu'il a entendu correctement avant de réagir. « Je sais qu'on a pas, euh. » Putain, Louis n'a jamais eu autant de mal de sa vie à demander du sexe. « On l'a jamais fait ... mais j'en ai envie. Si - si tu veux... » Sa voix est plus petite maintenant que Harry a traversé la petite pièce et est soudainement juste en face de lui, dans son espace personnel.

« D'accord. » La voix de Harry déraille. Il se racle la gorge et se rapproche, surplombant Louis avant de continuer, « Ouais, d'accord. Ça peut se faire. » Louis le tire par les revers de sa veste et la bouche de Harry s'entrouvre immédiatement, laissant Louis glisser sa langue dans sa bouche tout en passant ses longs doigts dans les cheveux de sa nuque jusqu'à ce que sa tête soit assez levée pour regarder Louis dans les yeux. « J'ai pas vraiment de canapé, comme t'as pu le remarquer... » Il sourit, et Louis l'embrasse à nouveau, ses nerfs s'étant un peu calmés.

« Je pense qu'on va s'en sortir, » dit sarcastiquement Louis en tirant Harry plus près de lui et il se sent sa main se serrer là où elle repose sur sa hanche.

Ils se déshabillent l'un l'autre facilement (à part pour le jean de Louis, qui ne finit par prendre un peu de temps) et tombent sur le lit de Harry. Les nerfs de Louis menacent de revenir pour le faire douter, mais Harry est au-dessus de lui, peau à peau, brûlant où son torse est pressé contre celui de Louis, et ses mains sont chaudes et réconfortantes dans sa nuque et descendant le long de ses côtes et de sa taille avant de tirer Louis par les genoux pour les rapprocher encore plus. Ils s'embrassent encore et encore, leur langue glissant toujours plus profondément dans la bouche de l'autre, lentement mais plein d'intention, et le goût Harry est aussi familier que le sentiment qu'il ressent.

« Okay, » soupire Louis surtout pour lui-même, mais il sait que Harry comprend. Il tend le bras en continuant d'embrasser Louis et cherche à l'aveugle dans le tiroir de sa table de chevet avec difficulté avant d'attraper ce qu'il veut et de se mettre à genoux entre les jambes de Louis. Il met le préservatif de côté sur le matelas et Louis essaye de se relaxer en le regardant ouvrir le petit flacon de lubrifiant et en recouvrir ses doigts. Harry pose son autre main sur le genou de Louis et fait de petits cercles avec son pouce jusqu'à ce que Louis le regarde dans les yeux, et Harry sourit tendrement avant de s'avancer pour l'embrasser à nouveau tout en posant son doigt sur son entrée. Louis a le reflex de se tendre mais Harry l'embrasse encore plus langoureusement en enfonçant son majeur, et il passe son pouce sur la pommette de Louis tout en enfonçant son doigt après la première phalange et Louis laisse ses épaules se détendre contre le matelas.

Harry semble savoir qu'il doit y aller doucement sans que Louis ait besoin de le lui dire, il dépose de légers baisers sur son ventre et l'intérieur de ses cuisses tout en faisant pénétrer un second doigt. Louis halète un peu, fermant les yeux à la sensation de tiraillement, et Harry se penche pour lécher la longueur de son érection, le prenant en bouche pour le sucer et lécher et faire tourner sa langue autour de son gland jusqu'à ce que Louis soit mouillé sur son propre ventre et que sa respiration soit saccadée.

« Lou. Dis-moi- dis-moi quelque chose. » La voix de Harry est rauque et granuleuse et quand Louis ouvre les yeux, il est juste au-dessus de lui, scrutant son visage tandis que ses doigts s'enfoncent profondément en lui.

« Quoi ? » Demande-t-il doucement.

« Juste... parle-moi juste. Dis n'importe quoi, je- » Harry s'arrête lorsque le souffle de Louis se coupe lorsqu'il l'ouvre plus profondément, mais Louis garde ses yeux fixés à ces pupilles vertes si familières et passe ses mains sur son torse.

« Je veux te voir peindre, » dit Louis aussi calmement qu'il le peut, et Harry sourit, sa tête penchée d'un côté pour empêcher ses cheveux de lui tomber dans les yeux pendant qu'il regarde Louis. « Je veux que tu peignes quelque chose en étant nu et je veux te regarder. » Louis veut lui faire un sourire narquois, mais les doigts de Harry se replient en lui et il laisse échapper un gémissement, faisant tomber sa tête contre le lit en sentant la sensation de plaisir parcourir soudainement ses veines.

Harry respire chaudement au-dessus de lui, doublant ses efforts maintenant qu'il a trouvé sa prostate. « Je te veux, » sort-il, et sa main libre s'active sur l'érection de Louis en rythme avec ses doigts. Louis gémit à nouveau, ses yeux se fermant malgré lui et Harry baisse la tête pour mordiller un de ses tétons. « Putain, Louis. Je ve- tellement. » Ses lèvres bougent à peine contre le torse de Louis lorsque ses mots sortent.

Louis veut dire à Harry qu'il l'a. Veut lui dire à quel point ça fait longtemps qu'il n'a pas laissé quelqu'un lui faire ça, depuis le temps qu'il voulait que quelqu'un l'ait comme ça. Mais il sent Harry insérer un troisième doigt pile quand il allait le demander, et il se dit que Harry sait peut-être déjà ça, comme il semble savoir tout ce dont à quoi pense Louis, qu'il le veuille ou non. Il se dit qu'il n'a pas besoin de le dire à voix haute ; la façon dont il s'accroche aux draps sous lui et dont ses hanches se lèvent du matelas pour rencontrer la main de Harry autour de son érection puis ses doigts en dit assez, donc il préfère l'embrasser, tirant Harry par les épaules, et putain. Tout ça est beaucoup trop et ce n'est pas encore tout. « Je veux pas venir comme ça, » gémit Louis entre deux baiser. « Je te veux en moi. »

Harry se redresse, retire lentement ses doigts en ne lâchant pas des yeux le visage de Louis ou ses bras tremblant ou sa poitrine qui se soulève incontrôlablement tout en déchirant l'emballage du préservatif, l'enfilant sur son érection avant de récupérer le flacon et de se lubrifier. Louis écarte encore plus les jambes et regarde Harry entre ses genoux, éclairé à moitié par la lumière de la cuisine et à moitié par la lumière de la lune. Il semble si grand, même avec les jambes pliées sous lui.

« Je peux te chevaucher ? » Chuchote-t-il rapidement.

« Ouais, Lou. » Harry se penche et dépose un dernier baiser à l'intérieur de son genou avant que Louis ne se redresse doucement et le pousse sur le matelas. Son érection frotte contre le ventre de Harry lorsqu'il se met à califourchon sur lui et plane au-dessus de son membre, lui faisant en même temps quelques va-et-vient d'une main en posant l'autre sur son ventre.

« Ça va ? » Demande doucement Harry quand Louis commence à se baisser lentement, la tête dirigée vers le plafond et les yeux se fermant lorsqu'il sent Harry en lui.

Louis contracte ses doigts contre le ventre de Harry et expire en direction du plafond, « Ouais, ouais. Ça va, juste- bouge pas, d'accord ? »

Harry ne bouge déjà plus lorsque Louis lâche son membre et descend en un mouvement lent et régulier, passant ses mains sur ses cuisses puis les posant sur la courbe de ses fesses une fois qu'il est entièrement en lui, effaçant la surprise qui doit être visible sur le visage de Louis avec ses mains sur lui et des petits mots d'encouragement.

C'est assez surprenant ; même avec les doigts de Harry, Louis se sent encore plus ouvert qu'il ne pense l'avoir été depuis longtemps, parce que Harry est assez gros, Louis le sait, mais il a aussi tout à coup conscience de l'évidence, qui est qu'ils sont seuls. Et il doit y avoir des gens à part eux deux en ce moment, des gens encore au salon ou qui marchent dans la rue, des gens qui ne sont pas sur ce matelas ou respirent le même air chaud qu'eux, mais Harry le regarde comme s'il était la seule personne qu'il a vu de la soirée, comme s'il était la seule chose qu'il voit. Alors Louis se laisse croire ça pour l'instant, car c'est plus facile pour lui d'être si ouvert - où Harry peut voir chaque pensée qui est probablement visible sur son visage - et parce qu'il ne peut pas vraiment réfléchir à autre chose que ce qui est allongé sous lui.

Se penchant en avant pour équilibrer ses deux mains sur le torse de Harry, Louis se laisse s'habituer à la sensation avant de bouger son bassin contre lui pour la première fois. Harry grogne et Louis répète encore et encore l'action, le griffant par la même occasion.

« Bon sang, Louis. » La peau pâle de Harry est chaude et rouge à cause des marques des ongles de Louis. Ses boucles sont collées sur son front à cause de sa sueur et étalées sur le drap sous lui et ses yeux sont sombres et vitreux lorsqu'il regarde Louis, se mordant la lèvre inférieure de la manière à laquelle Louis s'attendait. C'est un signe qu'il attend lorsqu'il veut chauffer Harry, et Louis aime que ça se passe maintenant, qu'il puisse encore faire ressentir ça à Harry.

« T'es vraiment beau comme ça, » dit Louis à travers un souffle fragile. Il chevauche pleinement Harry désormais, et il peut voir que Harry ne va pas durer beaucoup plus longtemps que lui, de petits grognements s'échappent de ses lèvres lorsqu'il lève le bassin pour rencontrer les fesses de Louis à mi-chemin, touchant sa prostate à chaque mouvement tandis que la bouche de Louis reste à moitié entrouverte pour laisser sortir des gémissements silencieux.

Il se penche pour embrasser et mordiller les clavicules de Harry et le centre de son torse, sentant son pouls sous ses dents, puis saisit ses deux épaules en laissant Louis prendre le contrôle de leurs mouvements. C'est de plus en plus rapide et moins doux, maintenant qu'il ne pense plus à la sensation de brûlure mais aux yeux sombres de Harry qui fixent son visage et Harry qui le remplit et Harry qui empoigne son érection et fait des va-et-vient brouillons au même rythme que le reste de leur corps.

Ses bras ne le soutenant plus, Louis jouit avec un cri étouffé dans le cou de Harry, éjaculant sur le poing de Harry et jusqu'à son ventre. Harry est juste là avec lui, faisant encore quelques va-et-vient en Louis, avant de s'effondrer sur le matelas.

Louis remarque à peine quand Harry se retire doucement et jette le préservatif à côté du lit, sa respiration est toujours plus haletante qu'elle ne devrait l'être dans le creux du cou de Harry et il pense pouvoir voir de petites étoiles quand il a les yeux fermés.

Les mains de Harry caressent sa colonne vertébrale et l'enveloppent complètement dans ses bras, Louis ne peut rien faire d'autre que de se lover dans la chaleur de Harry en attendant que sa respiration se stabilise et que son rythme cardiaque revienne au moins à un rythme légèrement supérieur à la normale.

Il se dit qu'il devrait se sentir petit enveloppé contre le long corps de Harry sous lui, nu et couvert de son propre sperme et de sueur. Il se sentirait normalement petit et exposé et chercherait normalement à empêcher ça quand il s'en rend compte. Mais Harry passe ses doigts le long de sa cage thoracique et respire dans son oreille et Louis croit entendre des mots doucement expirés entre chaque respiration. De mots que Louis ne comprend pas vraiment, mais il a peur que s'il part ou change de position ou parle, il ne pourra plus les entendre du tout.

Donc, il reste où il est pour l'instant, et il devrait se sentir petit, mais ce n'est pas le cas. Pas quand s'endort avec l'odeur de Harry et du sexe écrasant ses sens, et pas non plus quand la chaleur du soleil à travers la fenêtre le réveille le matin. Quand il se retrouve seul au milieu d'un lit qui ne lui appartient pas et qu'il se sent léger et, qu'il sent qu'il a désespérément besoin d'une douche, mais qu'il y a des oreillers sous sa tête et une couverture sur lui qui ne se sont pas mis là tous seuls et qu'il sent cette odeur qui l'enveloppe, un mélange entre ce qu'il pense être du bacon et des crêpes et jus d'orange, et il ne peut pas vraiment être autre chose qu'heureux.

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