Joanna a la sale habitude de m'appeler après quatre verres. Et j'ai la sale habitude d'appeler un chauffeur après ses demandes.
Ce soir, je la retrouve dans le carré VIP d'un club du XIIIème. M'apercevant, elle se lève avec un grand sourire et saute dans mes bras, comme si on ne s'était pas séparés en s'arrachant la gueule la dernière fois. Mes mains glissent sous ses hanches et je souris contre ses lèvres : mes souvenirs ne me faisaient pas défaut sur cette partie là... Quel cul.

Ses amis, habitués, me saluent, alors que je viens m'effondrer sur le canapé et qu'elle me monte presque immédiatement dessus.

« Eh bien...

- Tu n'es pas venu pour enfiler des perles, que je sache ?

- Mais j'ai quand même ma pudeur, p'tit cœur. »

Ignorant mes paroles, elle m'arrache un soupir, venant embrasser mon cou alors que je clos les yeux. Mais une vibration dans mon pantalon me sort de ma torpeur.

Décidément, je suis demandé ce soir.

« Pousse-toi.

- Pardon ? »

Je ne me répète pas et me contente de la saisir par les hanches pour la repousser sur le côté, alors que je me lève pour partir. Son air effaré m'arrache un sourire et je lui envoie un baiser dans l'air avant de m'éloigner.

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« Le Ritz ? Un hôtel, carrément, tu n'y vas pas de main m- »

Je m'interromps à la vue de la jeune femme en panique dans un coin du couloir, derrière un pilier.

« Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Tu te souviens de cette robe ? Je galérais à la fermer quand tu me l'as achetée et tu y étais arrivé, tu peux m'aider ? »

Le regard que je lui lance en dit long mais je m'approche tout de même pour l'aider. Mes mains trouvent la fermeture et je la remonte doucement, protégeant sa peau du bout des doigts. Froide, plus que la mienne en tout cas, alors que les poils se dressent sur mon passage. Lorsque je relève les yeux, je trouve ceux de Dove, sur moi. Un instant passe.

« Merci. Désolée de t'avoir dérangé, tu peux y aller maintenant. »

Mes sourcils se haussent.

« Tu plaisantes ? Je demande avec un sourire, sans reculer.

- Tu veux rester pour un repas entre associés avec mes parents ?

- C'est mieux que là où j'étais avant de venir, crois-moi. »

Pensive, elle se mord la lèvre en penchant la tête.

« ... Ok. Au moins, ça me fera un peu de compagnie. »

- Et un joli accessoire à ta tenue. »

Avec un sourire, je lui présente mon bras, sur lequel elle passe le sien.

« Je ne suis pas sûre que la veste en cuir soit adaptée au dress-code, par contre. »

Roulant des yeux, je ne réponds pas et me contente de désigner la chemise que je porte en-dessous. Si on me fait la remarque, je suis paré.

« Au fait...

- Oui ?

- T'es presque pas mal, avec cette robe. »