Chapitre 14: Jesse


Merde ! Je viens de passer pour le mec jaloux de service. Super ! Merci Ella !

Elle n'aurait jamais laissé tomber, je n’aurai jamais pu la faire mienne. Alors j'ai dû admettre que la voir avec ces gigolos m'a énervé. On repassera pour le côté insensible de notre « relation ».

Peut-on seulement appeler ça une relation ? On joue à touche pipi toutes les nuits sans pour autant aller plus loin. D'ailleurs je n'ai toujours pas percé le mystère.

J'ai besoin de prendre un peu de recul, savoir où je nous emmène. Car je ne veux pas la lâcher, mais j'ai l'impression que je n’arriverai pas à mes fins. Elle semble ouverte mais en un instant elle peut se braquer.

Et d’après ce que j'ai vu, elle n'aime pas qu'on l'envoie chier. Note à moi-même : ne pas trop la chercher. Elle pourrait sortir les crocs.

Penser à ses dents, me fait repenser à sa bouche autour de ma queue, et comme si on l'appelait elle se dresse. Je n'aurai peut-être pas dû rentrer chez moi. J’hésite à la rejoindre.

Il y a deux secondes je voulais prendre du recul, et me voilà voulant m’enfoncer en elle.
Jesse : 0 – Ella : 1

Cette fille me rend fou, je n'ai pas une seule idée cohérente. Pendant qu'elle n'est pas avec moi, j'essaie de réfléchir. Seulement je n'arrive qu'à me poser cinquante-six questions.
Que ressent-elle pour moi ?
Pourquoi est-ce si important ?
Pourrais-je me relancer dans une relation ?
Ces petits cons veulent-ils lui faire ce que moi je veux lui faire ?
Et merde ! Repenser à eux fait remonter la colère. Voilà un bon moyen de me calmer !
Et elle ? Elle aimerait se faire toucher par eux ?
Changer de pensées. Changer de pensées. Je pars sur une mauvaise pente. J'ai les jointure des mains qui blanchissent, mes poings étant serrés trop fort pour que la circulation se fasse correctement.

N'arrivant pas à me calmer je décide d'enfiler un survêtement et d'aller me défouler un peu. Oui je sais, ce n'est pas vraiment prudent d'aller courir à vingt-trois heures passées mais c'est ça ou taper sur le premier truc qui passe pour me défouler. On est d'accord mieux vaut aller courir !

* * *

Après plus d'une heure de course effrénée à travers les rues de Chicago je rentre épuisé.  Une bonne douche s'impose je pense en étant couvert de sueur. En rentrant je laisse couler le jet pour que l'eau soit bien chaude et me glisse dessous. Je me prélasse un peu puis me sèche rapidement. Alors que je rejoins mon lit nu, je me rends compte qu’Ella s'y trouve déjà : nue et endormie sous mes draps. Je souris et la rejoins.

On repassera pour le recul, je ne peux pas me passer de cette fille. Et sentir son petit corps tout chaud contre moi est la preuve que je ne peux lui résister.

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