Chapitre 19 :
Je me suis réveillé seulement quelques heures plus tard et j'étais aussi fatigué que lorsque je m'étais endormi. Le soleil commençais déjà à monter haut dans le ciel, alors ses doux mais lumineux rayons blessaient mes pupilles encore cachées par leur paupière ; Je me sentais bizarre... j'ai les bras engourdis et la tête lourde. Mes yeux papillonnent sans jamais s'ouvrir. Ma position n'est pas confortable alors je gesticule un peu avant de grogner de mécontentement. L'odeur autour de moi n'est pas normal.... Ça sent... Le cuir. Je fronce les sourcils, suis-je entrain de rêver ? Mes pensées vont et viennent mais je sens mes paupières lourdes. J'ai mal à la nuque, et mes jambes sont en coton.... Une image horrible fait écho dans ma tête... Kaleb, la tête en sang. Ces yeux dilatés par la douleur, des cris déchirants, puis le silence et le sommeil. Ces pensées me font sursauter et mes yeux s'ouvrent sur mon pare-brise.
Je suis dans ma voiture, sur le bas-côté.... Qu'est-ce que je fous là ? Le moteur tourne encore et je cligne des yeux pour m'assurer que tout est réel. Qu'ai-je fait hier ? Où est Kaleb ? Pourquoi suis-je dans ma voiture ? Qu'est ce qui s'est passé ? J'essaie de me résonner et je me force à me rappeler en me massant les tempes, qui me sont douloureuses certainement à cause de la quantité d'alcool que j'ai bu. Peu à peu les événement me reviennent en mémoire, mais comme un vieux film que l'on aurait mal tourné et coupé au montage. Je me vois allongé sur le canapé, je ne m'étais pas vraiment endormi, je me vois me lever doucement en me tenant la tête et en titubant pour grimper les escalier, je suis ensuite dans la chambre, je prends au hasard deux grosses valises que je pose difficilement sur le lit et mets un peu n'importe quoi à l'intérieur, puis ça coupe.
Je passe devant mon ex, je peux enfin dire cela je pense, je le bouge légèrement avec mon pied mais il reste immobile, ça coupe encore, je me vois ensuite mettre les valises dans la voiture de Kaleb, je lui ai pris ses clés ? Apparemment oui, légère coupure, puis je me vois poser un sac à côté de moi, et je démarre enfin, ayant eu assez de difficulté à entrer les clés dans le trou de démarrage car je voyais un peu flou, la suite n'est qu'une suite de paysages qui défilent, d'excès de vitesse, de rires et de pleures, avant que ça ne soit le grand trou noir. J'ai du m'endormir. Une sueur froide me remonte alors le long de la colonne vertébral, j'aurai pu me tuer, avant même d'avoir pu vivre de nouveau, j'ai failli mettre un terme à tous ça par ma simple bêtise. J'ai mal à la tête... si mal. Je ferme les yeux très fort, j'attends quelques secondes puis je me décide à les ré-ouvrir. Je suis toujours au même endroit, je regarde mes mains qui sont sur le volant et....
Elles sont couvertes de sang, j'ouvre mes yeux en grand sous la stupeur et je jette un regard apeuré devant moi. Je baisse tout à coup le petit miroir au dessus de ma tête pour voir si tout va bien, mais apparemment oui, la voiture à l'air en bon état. J'ai le nez éclaté, couvert de sang séché avec un gros bleu tournant au violet dessus. D'un certain côté, mon souffle se relâche. Le sang sur mes mains doit forcément venir de moi... Je regarde sur le siège passager où est posé un sac, le fameux sac. je me penche et fouille à l'intérieur. Je finis par trouver des mouchoirs, des pansements, des clés et même une tirelire, une tasse mickey et une assiette, bordel j'étais vraiment bourré.... Je prends les mouchoirs et m'essuie sommairement le nez avant de trembler légèrement lorsque je repense enfin sérieusement à ce qu'il s'est passé, notamment la dispute dans la cuisine avec mon amant.
L'ai je tué ? Je n'espère pas car bien que je ne le porte plus dans mon cœur, je ne veux pas être un assassin et surtout pas pour lui . Ce qui m'inquiétait aussi, était que j'étais parti dans l'urgence, j'avais donc forcément oublié des choses, notamment de me rendre à l'agence de déménagement pour ordonner l'envoie de mes cartons et comme je n'avais pas de téléphone... il faudrait que je les appelle une fois chez mes parents. D'ailleurs avais-je pensé à prendre mon ordinateur ? Là ou une petite vingtaine de chapitres attendait bien au chaud ? Une certaine panique me pris et je regardais dans le sac a côté de moi mais... rien. J'ouvre alors ma portière et sors, j'ai quelques courbatures, j'ouvre rapidement le coffre et les valises et après une fouille intensive entre, dentifrice, verres à pied, assiettes, vêtements, et quelques paires de chaussures, je trouvais enfin mon ordinateur.
Satisfait, je regardais plus en profondeur tout en m'étonnant du nombre de choses sans queue ni tête que j'avais pris. En réfléchissant bien, je jetais dans les herbes les choses farfelues, tel que les assiettes ou les verres, de peur qu'ils ne bloquent mon baguage à l'Aéroport ou bien que mes parents que prennent pour un psychopathe en me voyant déballer mes affaires. Une fois tout cela fait, je remontais dans la voiture et appuyais sur la pédale d'accélération. Je prendrais un billet directement sur place, heureusement que j'avais pensé à prendre ma carte bleu et qu'elle était plus que pleine vue que j'avais à peine dépensé un peu d'argent pour payer le docteur car le reste du temps je restais chez moi. Je roule quelques kilomètres avant de reconnaître enfin le trajet, je ne suis plus très loin de l'aéroport. Tout est encore assez flou dans ma tête mais j'ai une sorte d'euphorie qui commence peu à peu à prendre possession de mon âme. Je suis libre, si libre que s'en est incroyable.
J'ai l'impression d'être un évadé de prison et que peut-être... on pourrait me rattraper et me faire retourner en enfer... Je sais c'est idiot mais cette sensation me broie l'estomac, et mon cœur. Le trajet en voiture passe plutôt vite et j'arrive à l'aéroport. Avant de sortir de la voiture, je me colle un pansement sur le nez, ce sera toujours ça, et avale un anti douleur à sec. Puis je sors enfin les bagages du coffre et verrouille la voiture. J'ai vraiment pensé à tout ...Même si je ne m'en souviens pas vraiment. Je traîne mes bagages jusqu'au tapis de contrôle. Tout se passe bien, je commande un billet que je tends ensuite à une hôtesse de l'air pour rentrer dans l'avion et quelques secondes après j'embarque enfin. Je suis un des derniers passagers alors je prends place, je suis assis à un siège du hublot. Il n'y a personne pour l'instant sur ma rangée de siège alors je me permets de souffler.
Et en regardant la piste de décollage, je me permets de rêvasser, alors que les regards des passagers essayant de trouver leur place me brûlent. J'ai toujours été ce mec bizarre, ou du moins trop décalé par rapport aux autres pour rentrer dans le moule de la société. J'avais pourtant des amis et des copines. Puis quand mon homosexualité est arrivée, personne n'a trouvé rien à redire. Pour eux, j'étais déjà tellement bizarre que j'en devenais incroyable que cela ne faisait que compléter ma personne. Faut dire que j'étais longiligne, les cheveux souvent colorés. Je m'habillais souvent en noir et j'écrivais déjà des histoires, mais elles étaient plutôt sombres et tristes à l'époque Le parfait profil de l'adolescent homosexuel légèrement suicidaire, n'est ce pas ? J'ai fait une dépression, c'est vrai. Je n'ai jamais été stable dans ma tête. Mes parents m'ont soutenu, j'ai survécu, je me suis stabilisé, et puis, fin de l'histoire. Ce n'est pas une chose sur laquelle j'aime débattre, même seul, avec moi même.
Et après, je me plains mais... Avec un tel profil psychologique, j'ai toujours eu besoin d'une présence imposante me faisant sentir en sécurité . Faut dire que toutes mes décisions étaient pires les unes que les autres, et les gens devaient le sentir. Je me complaisais dans ma propre déchéance. Puis un jour, je pensais enfin que ça allait filer droit, quand je suis sortis avec mon meilleur ami, c'était un type bien mais... Il n'a jamais vraiment eu d'amour pour moi. Alors on a arrêté et peu après je suis tombé sur Kaleb. Ma vie est vraiment une suite de catastrophes. Je soufflai bruyamment avant qu'un raclement de gorge me fasse tourner la tête, surpris. Un homme d'une cinquantaine d'années, très bien habillé, avec un visage....Aussi familier que étranger me fit un sourire, assez mal a l'aise. Je clignai des yeux avant de sourire légèrement et de lui demander ce qu'il voulait.
- Euh...Je peux vous aider ?
- Certes... en effet je n'apprécie guère la place à côté du hublot, pourrions-nous donc échanger de place ?
Je le regardai avec de grands yeux....D'où sortait cette espèce de...Personnage parlant comme à l'ancien temps ? Il n'avait pas l'air méchant... mais juste étrange. Un peu comme moi non ? Je finis par hocher la tête et me décaler d'une place. Il s'assit a côté de moi et ne semblait toujours pas à l'aise dans son costume, certainement hors de prix, mais là n'était pas la question. La question était...Qu'est ce qu'un... homme d'affaire faisait dans le compartiment classe économique ? Me voyant le dévisagées l'homme me tendit la mains, en se présentant.
- Je suis Genesy, enchanté !
Sur quelle sorte de personne étais-je encore tombé ?!
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alors votre avis ? je publie aujourd'hui car demain je serais occupée.
Pourquoi ce nouveau personnage s'appelle genesy à votre avis ? Haha bonne chance, le prochain chapitre à lire en exclus par le gagnant ou celui qui se rapproche le plus de la bonne réponse
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