Chapitre 18 :
Cela doit faire quelques heures que nous sommes arrivés. Étant tout à fait dans mon élément, je ne m'ennuie pas vraiment, bien au contraire. J'ai déjà eu le temps de saluer au moins trois fois tout le monde... et il y a plus d'une centaine de personnes. J'ai eu des discutions intéressantes en buvant une bonne demi-douzaine de coupes de champagne en tout et... je crois que je suis légèrement soûl. Tu n'es même pas resté une heure avec moi, et dire que je pensais que tu essayais de faire des effort vis à vis de moi... je me suis bien trompé.Il doit être dans les une heure et demi du matin, et tout cela n'est plus amusant maintenant, alors je te regarde faire, et le moindre de tes mouvements me fait du mal car tu es avec « Elle » j'en suis sur, j'ai reconnu sa voix lorsque cette femme s'est approchée de nous... La même avec qui tu danses.
Je l'ai fixé alors que tu nous présentais, quel culot tu as, et à peine m'a-t-elle dit bonjour que j'ai su. J'ai reconnu sa voix de chienne en chaleur et pourtant je t'ai laissé partir. Je n'allais pas faire d'esclandres alors que tu ne me présentais que comme ton "ami" et que je devais être ignorant de ta tromperie. Cela me blesse un peu que nous ne nous présentions pas comme un couple, mais j'imagine que tu ne veux pas t'afficher, alors je comprend et respecte ta décision mais... pourquoi t'afficher avec elle, alors ? Je suis sûr que la seule chose qui te retient de l'embrasser c'est moi, et tu dois regretter ma présence.Tu es parti pour aller danser la valse avec cette « Émilie », d'après ce que j'ai compris, il y a bien deux heures et depuis tu ne n'arrêtes plus. Mais lors-qu'autour de toi tous dansent et tous sourient... Moi je me morfonds un peu plus. Et pourtant c'est bien à toi que je pense... À ta sale gueule d'égoïste.
Mais ce n'est bientôt plus mon problème car mon esprit s'envole ce soir. Tu n'en as même pas conscience mais autour de moi et dans mon cœur, notre histoire tremble et se finit, comme elle n'aurait jamais dû commencer. Tu m'as trompé depuis le début et tu as été un sacré salaud quand tu as commencé à me laisser t'aimer. Tu t'en souviens ? Tu ne voulais pas de relation sérieuse, mais moi je t'ai poussé à m'en donner plus. Toujours plus...Peut-être est-ce de ma faute... ou bien celle du destin ou... tout simplement la tienne, si entre nous ça ne marche pas. Penses-tu à moi lorsque tu es avec elle ? Notre couple doit fuir ton esprit quand tu la serres dans tes bras. Ma vie avec toi était comme un bouquet de cadres de photos cassés. Chaque image que j'ai de toi, à tôt ou tard été gâchée, déchirée ou brûlée dans mon esprit. Mais la photo globale reste toujours la même, tachée de sang et de violence. Alors que toi tu danses, souriant en apparence, j'essuie l'ennui, les larmes et les regrets de mon visage. Et moi, qui croyais au début qu'il serait facile de te quitter, de m'échapper de tes griffes destructrices...
Mais tu me dissuadais à chaque fois, à chaque coup de poing, ou à chaque baiser, ça dépendait de ton humeur, et moi je restais... parce que je pensais que tu pourrais changer. Depuis, c'est toujours la même histoire qui se répète, tu ne cesses de me faire des promesses, que tu ne tiens pas... Tout ce que je déteste. Je me sens seul, et minable, assis au fond de cette salle et caché par quelques invités. Tout ce monde et cette hypocrisie me donne du mal à respirer tout à coup. Mais je m'en fiche car mon esprit est loin d'ici et n'appartient à personne ce soir.Je les voyais de loin, tous ces mauvais côtés que tu me cachais, mais mes yeux m'ont toujours trompé. Car j'ai toujours voulu ne voir que le côté positif chez ces gens. Et je n'avais cessé d'y croire car quelques fois, il me semblait que tout commençait à marcher droit de nouveau avec toi. Et moi, je pensais que tous le monde méritait d'être aimé ... Mais pas toi... oh non toi tu ne mérites rien du tout. Je sors de mes pensées lorsque tu te plante devant moi, les yeux assez vitreux sous l'alcool mais tu semblais tout à fait te contrôler, alors que moi je me sentais au bord du coma éthylique tellement j'avais bu entre temps
- Allez, on y va, me dis-tu d'une voix dure.
Je te suivis jusqu'à la voiture sans faire d'esclandre, ne disant au revoir à personne, après tout je ne les reverrai jamais. L'air frais me faisait reprendre un peu mes esprits mais je ne marchais pas vraiment droit. Tu n'as pas l'air en colère... ton visage est juste impassible comme... le docteur. Et je me mets à rire. Ce médecin blond... un bel enfoiré de pervers et de fouineur. Je le déteste comme je me déteste, mais je déteste aussi Kaleb et ma mère, qui a été si aveugle. J'en veux au monde entier... Nous arrivons à la maison, et je crois que je me suis endormi dans la voiture car je me réveille alors que tu me jette sur le lit peu délicatement. Et tu commence à me crier dessus, encore et encore, mais je ne t'entends pas, je me sens tellement loin d'ici.Je peux à peine distinguer tes "regarde-toi" ; "pathétique" ; "fais pitié". Mais je n'ai pas envie d'écouter plus, alors je mets lentement mes mains sur mes oreilles en fermant les yeux. Qu'il se taise... qu'il se taise... Sa voix me donne mal à la tête.
Je veux partir maintenant, rejoindre ma mère plus tôt, finalement. Titubant, je me relevai du lit et poussai Kaleb pour descendre les escaliers. Je ne me sens pas très bien, j'ai envie de vomir et je vois flou. Une soudaine envie de boire me fait faire un détour par la cuisine. J'entends les pas lourds de Kaleb derrière moi mais je m'en fiche... Qu'il me laisse tranquille. Je pars ce soir, même si il me reste des cartons à faire. Oui, peu importe si j'ai un accident, je m'en fiche et je le dis à Kaleb en me retournant vers lui. Il a l'air furieux mais je ne m'arrête pas, je continue à déballer ce que j'ai sur le cœur. Je dis absolument tout, le plan avec ma mère, mon déménagement, le fait que je sache qu'il me trompe... tout. Il s'avance vers moi, alors que mon monde semblait tanguer. Il a vraiment l'air en colère et moi je ris. Si fort que j'ai presque mal à la gorge et au ventre. Il me secoue et me dit des choses que je n'entends pas, il me fait mal et je commence à grimacer. Il me pousse contre les meubles de la cuisine et je me prends douloureusement tous les angles et m'effondre au sol.
Alors que j'essayais de me rattraper aux poêles sur l'égouttoir, je tombais dans un bruit fracassant, causé par les poêles et je ferme les yeux. Ça fait trop de bruit, ces trucs, et en plus, j'ai mal j'ai la tête. Je n'ai pas la force de me relever et je reste à terre en le regardant comme s'il était le pire des nuisibles, alors que j'ai juste envie de pleurer de frustrations. Il finit par me relever en me disant d'arrêter mes conneries mais je me sens étrange ce soir, et je ne veux pas que tout se tasse, je veux qu'il arrête, qu'il souffre un peu à son tour. Alors qu'il me disait une autre remarque blessante en me tournant le dos pour aller se coucher, je récupérais une poêle au sol et le frappais en pleine tête. Je ne sais pas comment c'est arrivé mais il faut me comprendre. Il me faisait mal... Il titubait avant de tomber au sol, en gémissant de douleur et je le regardait en tremblant mais je ne m'arrêtait pas là, je lâchais la poêle et ce fut au tour de mes pieds de le frapper.
Je l'ai frappé, encore et encore, jusqu'à que je me sente mieux, jusqu'à que j'estime qu'il avais assez payé, jusqu'à qu'il ne bouge plus... La poêle est pleine de sang... et moi aussi. Je voulais juste lui faire mal... juste lui montrer un quart de ma douleur quotidienne. Quand le silence lourd revient dans l'appartement, je crois que mon esprit est un peu plus conscient, mais je n'ai pas vraiment le moyen de le savoir. Je suis épuisé, et je regarde le canapé d'un air envieux. Je soupire et me couche dessus, pas le moins du monde inquiété par mes actes ou quoi que ce soit d'autre. Je m'endors rapidement, mon esprit étant trop imbibé d'alcool pour tenir plus. Mon esprit part ce soir, Mais moi je serais parti au matin.
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tadamm en avance pour une fois, alors à votre avis que va t'il se passer ensuite ? je fait lire en exclusivité le chapitre suivant avant la publication de mercredi à celui qui trouve à peu près xD
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