Chapitre 14 :
J'avais enfin arrêté de hurler lorsque dans la cuisine il m'avait relâché, je le regardais maintenant avec crainte, plaqué contre les tiroirs, faire les cents pas d'un air rageur, tandis que je pleurais à moitié en répétant inlassablement que quoi qu'il en soit, j'étais foutu.
- Comment as-tu osé me faire ça ? Cria-t-il brusquement en me regardant.
Au début, je n'arrivais pas à répondre alors que les sanglots noyaient ma gorge mais je pris quand même sur moi pour essayer d'articuler une phrase
- ce n... est pas, ce... que tu cro...is.
Je doutais qu'il ait compris grand-chose mais je ne m'attardais pas dessus, j'étais totalement terrorisé et je n'arrivais pas à chasser les larmes qui semblaient couler sans fin. Mais apparemment il ne prenait pas compte de mes paroles, puisque quelques secondes plus tard il continua à crier.
- Tu vois ? Malgré toutes mes précautions, tu trouve le moyen de te faire baiser comme une chatte en chaleur !
Ces mots me blessaient car je savais que ce n'était pas vrai et le seul fait de croire qu'il pouvait penser cela de moi me donner envie de vomir. Je n'essayais plus de défendre ma cause car je savais que c'était cause perdue. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il ne me ferait pas trop mal. Surtout que mes côtes n'avaient même pas terminées de guérir. Je sortis brutalement de mes pensées alors que Kaleb m'attrapais par les cheveux pour me relever. J'eus juste le temps d'apercevoir son regard de pur haine avant qu'il ne me pousse en arrière me faisant tomber à la renverse par terre. J'étouffais une plainte douloureuse, lorsque mon dos et mes côtes frappèrent brutalement le parquet. Je fermais les yeux sous le choc avant de rapidement les ouvrir de nouveau pour apercevoir Kaleb qui me tenait par le col, le poing brandi en l'air d'un air tout à fait menaçant.
Alors rapidement, je me détachai de lui en me retournant pour ramper plus loin, seulement il me rattrapa rapidement en me tirant par la cheville. Je m'aplatis au sol quand il posa violemment sa chaussure au creux de mes reins. Je gémis de douleur alors que la pression appuyait sur mes côtes. Alors que je gigotais pour me défaire de son emprise un certain tintement se fit entendre, nous nous arrêtions tous les deux, il y eut quelques secondes de flottement. Puis mon amant semblait retrouver la parole, alors que je déglutissais difficilement en le regardant
- Tu a les clés ? demanda-t-il, partagé entre l'incrédulité et la colère;
Il réussi à me maintenir ventre contre sol pour finalement s'asseoir sur mes fesses pour récupéré les clés, moi qui pensais que c'était fini, je fus déçu quand précipitamment il avait arraché mon haut et alors que je pleurais en me débattant, il avais tracé un trait avec la clé de l'appartement dans mon dos d'un air rageur. N'ayant pas l'air de se soucier du sang qui coulait de mon dos et de mes hurlements. D'ailleurs cela semblait même l'encourager car dès le premier trait difficilement tracé, il recommença en appuyant plus fort. La douleur était inimaginable, je crus que j'allais mourir mais ce fut le trou noir.Je ne sais combien de temps après, je me souviens avoir senti les draps froids contre mon ventre... puis deux bras me soulevant par la taille.
Et c'est à peu près à ce moment donné que j'ouvris les yeux. Tout mon corps me faisait mal et mon esprit était embrouillé, un peu comme si je délirais. Je remarquais rapidement que j'étais contre Kaleb et nous étions dans la salle de bain, j'entendais l'eau couler dans le bain alors que mon regard fixait le mur blanc derrière Kaleb. J'étais apparemment nu, j'avais chaud et... Terriblement mal entre les omoplates. Je me retournais alors lentement, sachant que derrière moi se trouvait le miroir et... Je laissais un gémissement d'horreur s'échapper d'entre mes lèvres. Mon dos était trempé de sang... mais ce n'était pas le pire. Sous tout ce sang... il y avait... Non... il n'avait pas osé faire ça. Se rappelant soudainement de ma présence, Kaleb me déposa dans le bain.
Alors que moi, totalement choqué, je regardais le plafond, des larmes dégoulinant de mes joues. MINE... Un horrible "MINE" déchirait ma peau, dans une douloureuse plaie sanguinolente, dans mon dos. Les jours suivants furent tout aussi terribles, je passais mon temps à dormir et à souffrir, la plupart de mon temps épié par Kaleb. Il avait décidé de prendre des jours de congé, pour "prendre soin de moi"... tss, il avait juste peur que je crève, oui. Je ne pouvais presque pas bouger, alors je restais allongé toute la journée dans la chambre et c'est Kaleb qui m'emmenait aux toilettes, prendre une douche ou me ramener à boire ou à manger.
Je n'osais absolument rien dire ayant peur qu'à la moindre chose qui ne lui plairait pas, il me tombe dessus... et de la pire façon qui soit. Mais ce matin là, je me sentais un peu moins mal lorsque j'ouvris lentement les yeux et que les souvenirs affluaient doucement dans ma tête pour cette nouvelle journée horrible. Je me fichais un peu de savoir ce que Kaleb pouvait bien foutre, je voulait juste... Qu'il me laisse tranquille. Et heureusement à la place à côté de moi, il n'y avait que des draps froids... comme d'habitude, alors je me permis un petit soupir de soulagement. Il fallait croire que Kaleb avait finalement abandonné l'idée de me coller à longueur de journée. Je me souvenirs alors que c'était aujourd'hui que j'aurais dû passer le scanner pour mes côtes et ensuite me rendre cher le docteur, revoir son magnifique visage, bien que son attitude m'effrayait un peu.
Un léger sourire prit place sur mes lèvres alors que je me souvenais ne pas avoir eus hâte d'aller à mon rendez vous et maintenant que je ne pouvais tout simplement pas y aller, j'en mourrais d'envie. Car plus vite ce sera fait, moins j'aurais à m'en faire, je suppose... Mais je me demandais si tout cela servait encore à quelques chose... Kaleb devait avoir repris les clés... J'étais en plus mauvaise état que jamais auparavant même si je crois que ces dernières blessures que j'avais reçu de Kaleb n'avaient fait que renforcer ma rage de lui désobéir peux importe ce qu'il pouvait bien penser. Il n'était pas mon père, et je n'étais ni un enfant, ni un prisonnier.
Je commençais d'abord par essayer de me redresser dans le lit, la peau me tirant légèrement, mais c'était supportable, puis je me levais lentement en me tenant au mur et tout allait plus ou moins bien, je ne me tordais pas de douleur ce qui était déjà une bonne nouvelle. Alors, je déambulais difficilement jusqu'à la salle de bain, je nettoyais et bandais tant bien que mal mon dos ainsi que mes côtes en serrant les dents avec des compresses, du sparadraps et beaucoup de rouleaux de bandage. Quand je descendis dans la salon, mon espoir de m'enfuir s'évanouit encore. Il n'était pas du tout parti, il m'attendait juste en bas.
- Tu peux te lever finalement ? Me lança-t-il d'un air indifférent en regardant la télé.
Je n'ajoutai rien et me fis le plus discret possible, pour aller faire un tour dans la cuisine. J'avais soif. Et un peu faim aussi. Je bu alors un verre d'eau et grignotai quelques biscuits, appuyé contre le plan de travail, la tête basse. J'étais finalement plus fatigué que quand je m'étais endormi. Je peinais à garder mes yeux ouverts, quand Kaleb déboula dans la cuisine. Tout mon corps était tendu mais à mon grand étonnement, il me porta , jusqu'au canapé pour m'y allonger. Je me laissais faire, trop épuisé pour emmètre une quelconque objection. Il s'assit et me fit allonger, la tête contre son torse. Je n'avais aucune envie de le remercier pour ce ridicule geste d'affection si rare alors qu'à côté il me causait tant de douleur et de peine.
Alors, n'étant nullement intéressé par le programme que diffusait la télévision, je m'endormis lentement, détendu par les légères caresses de mon amant contre ma hanche. Je ne sais pas ce qu'il se passait dans la tête de Kaleb mais une chose était sûre, c'est que cela ne devait pas tourner rond. Et sûr ces pensées, je continuai à somnoler le reste de la soirée. Je dormais trop et cela m'énervait car je ne voyais plus ma vie défiler devant mes yeux. Tout passait trop vite car je ne vivais aucune seconde de ma propre vie pleinement. Je sortis de mon sommeil quand Kaleb se releva doucement en me faisant signe de me rendormir. Seulement j'avais un horrible mal de tête alors je me redressais et articulais un faible "Mal à la tête"
- Attends, je vais te ramener quelques chose.
Et sur ces paroles, il monta à l'étage pour en redescendre quelques secondes plus tard, un médicament et un verre d'eau à la main. Je pris les deux sans broncher et lui dit
- Il faudrait... Racheter des bandages, du désinfectant... des antidouleurs aussi... Il n'y en a plus.
Il hocha la tête faiblement et sortit de l'appartement sans même me dire au revoir, mais ce n'est pas comme si j'allais m'en plaindre. Je m'allongeais alors de nouveau et regardais quelques secondes la télé. Jusqu'à qu'un vibrement se fasse entendre. Je me redressais alors et tournais la tête vers la source du bruit et... Le portable de Kaleb était là, posé sur le comptoir de la cuisine...
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Tadaaaam à samediiii
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