Chapitre 1 :
"On ne peux retenir un cœur en cage, au risque de l'y voir dépérir" - Alex
Je soupirai doucement en me massant la nuque, effleurant ensuite mon visage puis mes cheveux châtains du bout de mes doigts. Ma lèvre fendue me faisait un peu moins mal et le contour de mon œil, que j'apercevais dans le reflet de la télé, était un peu moins foncé aussi. Je finis par tirer une mèche devant mes yeux verts, l'évaluant du regard, un air assez contrarié apparut alors lentement sur mon visage.
- Il faudrait vraiment que je les coupe.
Je relâchai la mèche prisonnière de mes doigts puis continuai de soupirer. Comme pour y répondre, Kaleb apparu tout a coup dans mon champ de vision un calepin a la main avant de venir s'asseoir en face de moi sur un canapé en cuir blanc.
- Je t'ai libéré la semaine le temps que ton visage redevienne parfait
Je ne relevai pas la tête de mes genoux pourtant je savais parfaitement qu'il me lançais un regarde de reproche, comme si c'était forcément de ma faute. Je me pincer les lèvres mais ne dis rien en attendant la suite.
- Demain tu as donc une visite médicale mais avec un nouveau médecin...puisque tu n'as pas pu t'empêcher de te taper l'autre, j'ai dû le renvoyer, me dit-il d'une voix amère
Sans pouvoir me retenir plus, je relevai la tête en prenant un air outré avant de crier
- Tu sais très bien que je ne me le suis pas tapé comme tu dis...il palper juste gorge car TU penser que j'avais une angine !
- Il te tripotait ! Claqua-t-il en se levant d'un air menaçant
-c'est faux et tu le sais ! Dit je en me levant aussi
Il se planta devant moi et me fit un sourire mauvais, agrippant une poignée de mes cheveux pour tirer mon visage vers le sien, mon souffle paniquer caressant son visage.
- Ne m'oblige pas à t'abîmer encore une fois OK ? Dit-il d'un ton presque doux alors que ces yeux lançaient des éclairs
Sans protester une fois de plus, je me laissais retomber dans le canapé, alors qu'il glisser un ordinateur sur mes genoux.
-Travail maintenant, Je reviens dans quelques heures et je veux les 3 premiers chapitrer fini sinon...
Il ne finit pas sa phrase mais un désagréable frisson me remonta le long de mon échine et je fermais les yeux douloureusement. Il gratifia ma joue d'une caresse avant de sortir du salon et quelques secondes après la porte claqua alors qu'un bruit de clé retentit. Enfermer, j'étais de nouveau enfermé, prisonnier même. Je me mis alors à pianoter sur mon ordinateur dans l'espoir de m'enfermer une nouvelle fois dans mon imagination débordante. Les heures passèrent lentement dans un silence pesant. À peine un livre terminé, Kaleb me pousser toujours à recommencer à écrire, mais la vérité était que je commençais à fatiguer, cela faisait la troisième fois qu'il me faisait le coup. Il ne m'accordait que deux heures par jour de repos le matin et en général, je sortais dans le jardin et nous faisions comme si tout aller bien. Parce que cela avait toujours été ainsi.
Je tendis l'oreille, cherchant tout pour me détourner de mon travail qui n'avançait pas d'un poil depuis au moins une cinquantaine de minutes maintenant et je n'étais qu'au début du chapitre trois. Kaleb, me ferait sûrement passer l'envie de me dérober de mon travail en me voyant faire mais, heureusement il n'était pas là. Rapidement, l'horrible bruit de l'horloge du salon, me frustra lorsque je l'entendis, car le tic tac de son aiguille avait la manie de me faire stresser et de me perturber de la pire des manières, et plus d'une fois j'avais retiré les piles de cet engin de malheur pour ne plus entendre son bruit agaçant, mais Kaleb s'entêter à les remettre à chaque fois. J'aurais préféré encore entendre râler mon fiancé et tout les Dieu savent que ses plaintes étaient longues et ennuyeuses car il rabâchait toujours la même chose. En parlant de lui, il était de cinq ans plus vieux que moi.
Nous nous étions rencontrés à mes 18 ans, j'écrivais déjà des livres à cette époque et je vivais encore chez mes parents. Mais un beau jour, il y avait eu un problème sur le nombre d'imprimés d'un de mes tout premiers livres alors mon éditrice et moi, nous nous étions déplacés à l'imprimerie, pour régler le problème, puisque j'étais mon propre manager et là... j'ai eu un véritable coup de foudre pour Kaleb. Il était habillé d'une manière très classe. Un magnifique costume trois-pièces rayé noir et gris, qui coupait très bien avec ses yeux chocolat, son teint hâlé et surtout ses cheveux de jais. J'ignorais totalement qu'il était le chef du département d'imprimerie dans ma maison d'édition. Comme je ne me rendais presque jamais là-bas, il était normal que je ne l'aie jamais rencontré.
Alors tout juste sorti de l'adolescence, je pensais que la vie me souriait enfin, alors que la popularité et l'amour venaient frapper à ma porte. Après seulement quelques rendez-vous, nous nous étions mis ensemble et quelques mois après, j'avais emménagé chez lui. Mais pour être franc, j'avais eu 20 ans il y a quelques mois, cela faisait donc 3 ans que nous étions ensemble et sans mentir... Je pense avoir apprécié naïvement notre relation seulement la première année, car la suite n'a été qu'une suite de déceptions et de désillusions au goût amer entrecoupé de quelques moments de bonheur trop éphémère. Une occasion de découvrir le vrai lui qu'il cache au monde entier. Un amant tyrannique et violent avec plus de secret que n'importe qui d'autre. Pour en revenir au présent, il était parti, il y a plus de deux heures, je ne sais où, encore une fois. Et comme d'habitude, il ne m'avait laissé ni clés, ni mon portable, qu'il me confisquait une fois mes deux heures de repos dépasser pour le fouiller de fond en comble, j'en était certain.
Dès qu'il s'en aller, j'étais irrémédiablement prisonnier de notre propre maison. Je pourrais bien me faire mal et avoir besoin des pompiers et donc de mon téléphone mais Kaleb n'avait pas l'air de prendre ce risque en compte, il avait même enfermé à clé, le téléphone fixe dans son bureau. Et n'avait donc pas changé d'avis lorsque je lui avais donné cet argument car je "risque de le tromper" pendant son absence soi-disant selon lui, s'il cédait à mes demandes... N'importe quoi ! Mais je ne lui dis rien, comme d'habitude, car je trouve cela... Aussi tordu que mignon, d'un côté... Même si ça ne l'est pas pour certaines personnes, voire même toutes les autres personnes de cet Univers, mais je pense que c'est inutile de tout dramatiser alors... Je laisse faire, parce que malgré tout, je l'aime... Je finis par pousser l'ordinateur à côté de moi, le fermant soigneusement. J'avais soif.
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Dans mon immense générosité, je publie aussi ce premier chapitre (l'histoire en entier en compte 35). Alors vos avis ?
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