19 : La Saint-Valentin d'Athéna.
ATHÉNA
Nous étions aujourd'hui le 14 février, soit le jour de la Saint-Valentin. Ce célèbre jour considérée comme étant la fête des amoureux, ce jour où les couples en profitaient pour échanger de belles phrases ou des cadeaux qui prouveraient encore plus leur amour. Personnellement, je n'avais pas besoin de cette fête pour montrer à la personne que j'aimais, mes sentiments. C'était une chose qu'il fallait faire régulièrement, tous les jours, nous devions nous lever pour ça.
J'ai baillé sans aucune grâce et j'ai difficilement ouvert les yeux à cause de la lumière qui passaient au travers des rideaux. La place à mes côtés était vide, et la déception m'a envahi. Même si c'était ridicule de dire ça, j'aurais aimé me réveillant à aux côtés de Jules, l'embrasser et pourquoi pas lui faire l'amour en ce jour dédié uniquement à ce genre de choses. Je me suis redressée et un sourire est venu fendre mes lèvres quand j'ai découvert le bouquet de roses rouges à mes pieds. Il n'avait donc pas oublié la Saint-Valentin. Je me suis levée à la hâte et j'ai attrapé le bouquet en faisant attention de ne pas me piquer. Ces fleurs qui représentaient la passion, ces mêmes fleurs que je tenais entre mes mains, étaient splendides. Elles étaient toutes parfaites. J'ai plongé mon nez dedans et mon sourire c'est encore plus élargi, l'odeur était dingue.
J'ai enfilé le sweat-shirt de Jules qui gisaient sur le parquet et je suis descendue en bas, toujours avec ce foutu sourire niais et ce magnifique bouquet entre les mains. J'ai embrasé la pièce à vivre, ainsi que la cuisine du regard et c'est avec encore plus de déception que toute à l'heure que je prenais conscience de l'absence de Jules. Je m'apprêtai à poser le bouquet de roses sur la table et remonter me coucher quand Chantal m'a fait sursauter :
— Oh ma chérie, tu es réveillée ! Tu as bien dormi ?
J'ai esquissé un sourire et je lui ai répondu mais avec beaucoup moins d'enjouement qu'elle.
— Le matelas est très confortable.
— Le matelas ou Jules ? m'a-t-elle demandé avec un petit sourire coquin.
J'ai pouffé de rire, j'aimais beaucoup Chantal. Elle était super marrante, et elle semblait être tout le temps de bonne humeur. Comme celle de son petit fils, sa bonne humeur était contagieuse. En réalité, Jules lui ressemblait énormément. Pas physiquement puisqu'il ressemblait à sa mère, mais au niveau du caractère, des gestes et des mimiques. Ils avaient les mêmes expressions, un rire semblable, des répliques semblables et cet air malicieux craquant.
— Jules est très confortable, mais il se trouve qu'il n'était pas là à mon réveil. Tu ne saurais pas où il se trouve ?
Elle m'a gentiment souri, puis elle a baissé la tête sur le bouquet de fleurs rouges avant de plonger ses yeux entourés de rides dans les miens.
— Je ne savais pas qu'il avait un aussi bon goût en matière de fleurs, mon jardinier devrait en prendre de la graine !
Son jeu de mot – qui n'avait pas l'air d'être voulu – m'a arraché un rire et elle a poursuivi :
— C'est lui qui a eu l'idée de ce bouquet, je trouve ça adorable.
J'étais bien d'accord avec elle, l'intention de mon copain était adorable, mais j'aurais préféré passé du temps avec lui plutôt qu'avec ces fleurs. J'ai pu remarqué que Chantal était une pipelette, elle s'égarait toujours du sujet initial, c'est assez drôle.
— Jules m'a fait promettre de rien te dire, même si tu pleurais ou si tu quittais la maison, mais je veux pas te laisser dans cet état. Il prépare ton prochain cadeau, tu peux aller te recoucher, il est encore tôt ma chérie.
Je n'ai pas pu me retenir de sourire. Jules était définitivement le mec, le plus mignon de la terre. Et puis il a raison, je serai capable de quitter la maison si son absence m'agaçait. Il me connaissait vraiment par cœur.
— Tu veux que je mette tes fleurs dans un vase ?
J'ai acquiescé et Chantal a attrapé le bouquet pour faire ce qu'elle m'avait proposé.
— Va te rendormir, m'a-t-elle répété.
J'ai accepté en riant et je l'ai alors laissée seule dans la cuisine. J'ai monté les escaliers jusqu'à ma chambre et j'ai regagné mon lit, le sourire aux lèvres. Cette journée s'annonçait merveilleuse.
Une voix qui ne cessait de répéter doucement mon prénom, m'a sorti de mon sommeil. J'ai difficilement ouvert les yeux et c'est en reconnaissant Jules que mon sourire s'est élargi sur mon visage.
— Bonjour trésor.
Mon cœur a réagi à l'entente de son surnom, dont je n'avais toujours pas pris l'habitude. Jules s'est laissé tombé à mes côtés et j'ai immédiatement nicher ma tête dans son cou. J'adorais faire ça.
— Joyeuse Saint-Valentin, m'a-t-il soufflé en déposant ses lèvres sur mon crâne.
J'ai relevé la tête vers lui, permettant à nos billes de s'accrocher l'une à l'autre.
— Le bouquet est magnifique, lui ai-je soufflé. Merci.
J'ai laissé mes lèvres fondre sur les siennes . Sa main est venue se loger sur mes hanches pour me rapprocher encore plus de lui. Je me suis subitement retrouvée à califourchon sur lui et sous l'effet de surprise j'ai éclaté de rire.
— Tu as bien dormi ? lui ai-je finalement demandé.
— Toujours quand je dors avec toi.
Son index s'est amusé à entortiller une mèche de mes cheveux autour de lui. Sa respiration était plus rapide que d'habitude et je commençais à comprendre ce qu'il avait en tête. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il m'a dit :
— Je t'avoue que j'aurais bien faire des choses pas très catho avec toi ce matin, mais il se trouve que ton petit-déjeuner t'attend.
Il m'a indiqué la porte de la chambre et je me suis donc immédiatement levée. Mon excitation semblait l'amuser puisqu'il était mort de rire. Nous sommes descendus main dans la main et en voyant la magnifique table recouverte de nourriture, mon ventre s'est mis à gargouiller.
— Ton ventre a l'air content, m'a fait remarqué Jules.
J'ai tourné la tête vers lui en riant.
— Il n'est pas le seul à être content. Après les fleurs, ce magnifique petit-déjeuner ? Je pouvais pas rêver mieux.
— T'es sûre de ça ? m'a-t-il demandé.
Je me suis mordue la lèvre inférieure avant de répliquer :
— Roule moi une pelle pleine de salive.
Il a explosé de rire avant de répondre qu'il était à mes ordres. Il ne s'est pas fait prier, m'a attiré vers en attrapant mes hanches et a fourré sa langue dans ma bouche. Vu de l'extérieur cela devait être horriblement écœurant, mais de l'intérieur, c'était juste génial.
Nous nous sommes ensuite assis à table, il m'a tendu une assiette et j'ai pioché diverses viennoiseries ainsi que du smoothie à la banane que Jules avait fait. J'ai porté mon verre à ma bouche et j'ai savouré le goût de la boisson fruitée. C'était simplement délicieux.
Le voir me regarder avec ses beaux yeux noisette me déstabilisait et je ne pouvais pas m'empêcher de rougir.
— J'étais dégoûtée quand j'ai vu que tu n'étais pas dans le lit ce matin, lui ai-je dit en reposant mon verre.
Il m'a regardé en fronçant les sourcils, a fini de mâcher ce qu'il avait dans la bouche pour pouvoir l'avaler et m'a demandé :
— Pourquoi ?
— J'aime bien me réveiller à tes côtés. Et je pensais que tu avais oublié quel jour on était, pas que la Saint-Valentin soit mon jour préféré, mais j'avais encore plus envie que d'habitude de me réveillant à tes côtés pour faire comme dans les films romantiques.
Un sourire est venu fendre ses lèvres charnues. Il croqué dans son pain au chocolat tout en continuant de me regarder avec des yeux amoureux.
— Je me suis assez bien rattrapé alors, non ?
J'ai acquiescé et cela m'a fait rire. Il savait que j'étais une très grande gourmande. Nos pupilles ne se lâchaient pas, comme si elles avaient une discussion importante, comme si elles ne s'étaient pas parlé depuis longtemps.
— Mes chéris, j'y vais, nous a interrompu Chantal en attrapant ses clés de voiture qui se trouvaient à côté de moi.
Elle a attrapé le visage de Jules et lui a fait énorme bisou, ce qui m'a fait pouffé de rire.
— Tu vas où ? lui a demandé Jules comme un grand-frère trop protecteur demanderait à sa petite sœur.
Elle l'a reluqué l'air de lui montrer que c'était une femme libre et que personne n'avait le droit de contrôler ses sorties et a en ensuite répliqué :
— Ça ne te regarde pas jeune homme.
Jules a écarquillé les yeux et sa grand-mère l'a ignoré. Elle s'est approchée de moi, a embrassé ma joue en me souriant gentiment.
— J'ai mis le vase de votre chambre ma chérie.
J'ai hoché de la tête en la remerciant, puis elle nous a salué une dernière fois avant de claquer la porte. Quand on a entendu sa voiture s'éloigner, Jules m'a dit :
— Je parie qu'elle a un mec et qu'elle ne veut juste pas me le dire pour me faire de la peine. Elle pense que je serais triste si elle avait quelqu'un d'autre, alors que je serais heureux pour elle. Elle mérite de refaire sa vie depuis mon grand-père, c'est tout ce que je lui souhaite...
Je me suis levée et je l'ai embrassé. Parfois Jules pouvait être un véritable moulin à parole. J'aimais l'écouter me raconte sa vie, mais il parlait tellement vite qu'à partir d'un moment tout s'emmêlait dans ma tête et je ne comprenais plus rien.
— Tu peux reprendre plus calmement ? Je n'ai rien compris, lui ai-je dit en souriant.
Il a éclaté de rire et m'a ensuite serré dans ses bras. Il m'a chuchoté qu'il m'aimait et a recommencé à m'expliquer que sa grand-mère avait peur qu'il pense qu'elle oubliait son grand-père.
J'ai retrouvé Jules dans le salon, encore enroulée dans une serviette. Nous avions passé une super journée, nous étions allé boire un café en début d'après-midi dans un bar et nous avions joué avec Twily. Je n'avais jamais passé une si belle Saint-Valentin. Chantal n'était pas encore rentrée, ce qui nous laissait la grande maison pour nous tout seul. Je me suis assise à ses côtés et je lui ai demandé ce qu'il était en train de regarder :
— Deadpool.
J'ai grimacé en entendant sa réponse, et lui il s'est contenté de sourire à la vue de ma tête qui s'avérait être marrante.
— Pourquoi tu fais cette tête ? a-t-il pouffé.
— C'est le film le plus nul du monde, ai-je répondu. Comment tu peux aimer regarder ça.
— Mais nan, c'est super drôle ! s'est-il exclamé.
J'ai secoué la tête de façon exaspérée. J'ai ensuite attrapé la télécommande et j'ai éteint la télévision. Il a froncé les sourcils avant de s'écrier que c'était le moment le plus important, qu'il fallait que je rallume tout de suite.
— Donc t'as pas envie de savoir ce que moi j'ai pour toi, pour la Saint-Valentin ?
Immédiatement, son visage s'est radouci et j'ai aperçu un voile d'excitation à travers ses yeux.
— Tends ta main, lui ai-je dit.
Il m'a regardé avec appréhension sans pour autant faire ce que je lui demandais. J'ai roulé des yeux et lui ai dit :
— On dirait que je vais te mettre un araignée sur ta main.
— C'est bien ton genre de faire ce type de blagues pas drôle du tout, a-t-il rétorqué.
Sur ce coup-là, il n'avait pas tord. J'étais la première a faire des blagues comme ça tout simplement parce que c'était super fun.
— Allez, tends ta main Jules ! ai-je commencé à m'impatienter.
— Ok, d'accord, a-t-il fini par cédé.
Il m'a donc tendu sa main et j'y ai déposé mon cadeau. Il a d'abord écarquillé les yeux, le temps de comprendre ce que représentait mon cadeau puis quand il a compris un large sourire est apparu sur mon visage. Il s'est jeté sur moi et m'a embrassé, fou de joie.
— Les clefs de ton appartement ! Ça veut dire que je peux vivre chez toi quand j'ai envie ?
J'ai vivement acquiescé et il m'a embrassé une nouvelle fois.
— J'adore ton cadeau. Tes cadeaux sont toujours trop biens !
J'ai souri et puis nous avons terminé par fêté notre Saint-Valentin avec notre autre façon à nous, celle que nous utilisions pour se montrer à quel point nous nous aimions.
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