Bonzoir !

Aujourd'hui un tag un peu particulier *peur* de Marionnette03 qui a pour but d'écrire un petit texte avec le décor d'une bibliothèque et qui sortent de mes habitudes d'écriture.
Oui ça date oui, je sais même pas si tu t'en souviens xD

J'ai jamais publié de choses comme ça, alors je stresse un peu (beaucoup) mais bon, j'espère que ça te plaira !

Bref, s'il vous plaît n'hésitez absolument pas à me dire ce que vous en pensez ! Au contraire j'aimerai beaucoup savoir, pour voir si je peux réessayer ou éviter de larguer une autre bouse xD

Enjoy

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Le silence.

Le distant bruit de la vie, quelque part hors de cette sphère d'évasion : murmures des voix, voitures, bruissement de vent, bourdonnement onirique de l'existence.
Mais avant tout, si on ne prête attention qu'à l'intérieur : le silence.
Les odeurs boisées et douceureuses du papier, l'ombre des longues allées, la symétrie des livres parfaitement classés.

Les postes d'ordinateurs éteints, quelques fauteuils vides, des coussins multicolores dans le rayon enfant.
Au deuxième étage, tous les livres sérieux, pour étudier, pour s'instruire, avec des tables pour travailler. Une ambiance reposante, simple, hors du temps.

Le vieux bâtiment est encore vide : c'est la nuit. Les habitués s'en sont depuis longtemps allés, les employés ont vite fait de tout ranger. Demain matin viendra, tôt, l'heure du ménage et de l'inspection. Prêts à enregistrer des livres, à déambuler pour les ranger, ou à passer dans les allées pour lancer des "Chut" intempestifs aux quelques venus bruyants.

Mais pour l'instant, tout n'est que calme et immobilité.

Enfin presque.

Car à minuit passé, sortant des ouvrages laqués, emballés, polis, protégés : de petits personnages semblent s'évader du rez de chaussé.

Sauf qu'ils se contentent de parler, rire, échanger. Ils ne s'échappent pas, pourquoi donc le feraient ils ?
Leur vie est là, juste à côté, entre ces pages presque scellées.

Ils sont bien réels, à n'en pas douter : ils sont juste invisible pour les nous, qui nous contentont de les imaginer. Ce sont tous les personnages des livres présents qui sortent de leurs ouvrages.

Hommes, femmes, enfants, animaux.
Princes et princesses, dragons et chevaliers.
Monstres, sorciers, vampires et autres créatures magiques.
Personnages de tous les styles, qui conduisent leur récit.
Car les héros et héroïnes sont plutôt communs, ils sont comme vous et moi. Ils ne brandissent pas une pancarte avec inscrit "Je suis une héroïne gentille qui crache du feu par le nez" ou " Je suis un méchant badass qui tue des bébés pandas".

Principaux, secondaires, figurants.
Des petits, des grands, des gros et des maigres. Aux peaux et cheveux de couleur éclectiques mais aux yeux toujours pleins de rêves.

La nuit donc, ils se glissent hors de leurs tanières pour se retrouver et discuter, mais surtout pour partager.

Chaque lecteur à laissé une empreinte invisible différente sur le papier, car chaque lecteur à une manière bien différente d'imaginer. À chaque séjour hors de la sainte bibliothèque, les personnages ont un millier d'anecdotes à raconter en revenant ! Ce sont souvent eux qui parlent de leur épopée, au centre d'un cercle avide d'interessés.

Ils racontent comment un lecteur les a imaginé physiquement, à imaginer le livre tout entier. Comment une autre à pensé à une bataille si épique que le chevalier qui l'a racontait à eu les larmes aux yeux, ou bien comment quelqu'un imaginait tout avec beaucoup plus de couleur, de chair, de passion.

Bien sûr, ils étaient parfois déçus : un lecteur dépité qui n'a pas finit le livre et laissé un sentiment d'inachevé, ou un qui imagine peu, et le personnage qui raconte un monde terne, gris, sans réelle chaleur ou sentiments.
Mais ça, c'était plus rare.

La plupart du temps, les personnages ressentaient  ce que le lecteur leur offrait : ils se nourrissaient de toutes ces sensations et émotions procurées.
S'en délectaient.

L'imagination est une chose tellement puissante qu'elle est différente à chaque fois. On pourrait penser que les protagonistes se lassent à force d'histoires répétées, mais ce n'est jamais le cas. Un Imaginaire est si différent d'un autre qu'on se croirait parti pour une nouvelle aventure chaque fois. C'était beau, attachant, infini.
Car même des personnages de livres anciens, existant depuis des décennies, avaient encore des choses à raconter.

Ainsi donc, une armée, un troupeau de petits personnages, pas plus hauts qu'un petit doigt, aux couleurs bariolées, sortaient s'amuser. S'amuser par l'imagination. En fait, ils ne sont pas si différents que les lecteurs, ils sont animés par la même flamme, à la différence que le lecteur imagine ce qu'il veut, et que le personnage le vit.
Mais on peut parfois confondre ces deux choses quand on se plonge dans un livre. On peut avoir l'impression de vivre plusieurs vies, de mettre la sienne de côté, de connaître l'amour, l'aventure, et tellement plus.

Amis et ennemis se réunissaient, car une fois hors de lectures, il n'y avait plus d'animosité. Le lendemain, ils se batteraient, s'entraideraient, s'aimeraient. Mais là, ils rêvent.

S'en suivent donc des conversations très, très longues sur l'Imaginaire où ils ont été plongés. Ils ne s'en lassent jamais.

Longtemps après, la conversation prend plus des tournures de "potins" : ce livre d'amour trempé par des larmes, cet autre furieux, abimé de mains pas très soigneuses, déchirés par inadvertance.
On parlait de la bibliothécaire aux yeux brillants lorsqu'elle parlait d'une histoire ou conseillait ses préférées, de cette fille qui relie tous les tomes fiers d'Harry Potter avec acharnement, de ce très vieux monsieur qui ne lit que des histoires de vampire, de ce garçon a l'air renfermé, sombre, très discret mais que pourtant on retrouvait tous les jeudis au rayon livres d'amour...

Tous les styles de confondaient : amour, drame, aventure, fantasy, science-fiction, fantastique, horreur...
Pas de jugement, pas de préjugés : les clowns maléfiques discutent avec les fées, un sorcier bavardait avec une grenouille, et deux garçons échangent avec intérêt que les similitudes entre leurs univers.

On pourrait croire que les personnages d'un même livre restent tout le temps collés ensemble, mais c'est faux : bien sûr ils restent un moment ensemble mais ils vont aussi discuter avec les autres. Ils se connaissent déjà par cœur dans les livres, alors autant rencontrer d'autres personnages.

Un peu moins mêlés mais tout aussi présents : les personnages des livres pour enfants. Ils glissent sur les coussins, courent entre les gens et rient toutes les 30 secondes.
Certains ont des formes humaines, d'autre beaucoup moins, mais ils sont toujours colorés et souriant ; des monstres mignons, des animaux, des enfants... La plupart ne parlent pas, se contentant d'émettre un genre de gazouillis joyeux. Ce sont les mascottes du bâtiment, on les observe avec bienveillance et tendresse.

Car ce sont les tous premiers que les enfants imagineront, leur première expérience. Ce n'est pas rien, c'est une forte responsabilité.
Une belle responsabilité.
La plus importante : développer l'Imaginaire.

Le jour se lève, il est temps d'y aller.
Ils regagnent leur habitat, impatient d'être à nouveau imaginés.
Échangent de dernières remarques sur les livres de l'étage : tous ces livres culturels. Ils sont intéressants, ça c'est sûr, bien qu'un peu mal-aimés par certains travailleurs soupirant de rédiger leur exposé.

Mais eux ne sortent pas la nuit, ni jamais en fait : bien sûr en les lisant les humains les imaginent, mais eux sont soit réels soient non-vivants : dans ces conditions, difficile de raconter une histoire...
Ce ne sont pas Voltaire, les différents volcans du monde où des définissions de dictionnaire qui vont arriver avec les autres pour entamer la discution.

On est un peu tristes pour eux, mais on ne les connais pas vraiment, alors... L'Imaginaire, lui, est intéressant, vivant.

Donc, aux première lueurs du jours, tous ces personnages si différents mais unis par un même monde rentrent dans leur cocon, leur écrin ouvragé. Se pelottent entre les pages, impatients de vivre, ou d'être continués là où un lecteur n'a pu les terminer. Se renfoncent avec délice dans leur histoire et attendent de rêver. Ils ne vivent que pour ça,ais peut-on imaginer plus belle existence ?

Bientôt, après l'entretien et la vérification, viendra l'animation, le bruit, l'ambiance, la lecture et finalement l'imagination.
Personne ne se doute de ce qui se passe la nuit, pourquoi donc ? L'Imaginaire est beaucoup plus intéressant quand il n'est pas réel, c'est sa définition même.

Et le soir, les petits personnages, sans noms car trop diversifiés, se rejoindront, heureux, exaltés.
Raconteront leur périples, admirant les livres absents car empreintés.
Les personnages des histoires à plusieurs tomes sont les plus appréciés, les plus écoutés : même s'il leur manque des bouts, des tomes, ils vivent plus que les autres. Pourtant ils ne sont pas jalousés. Un peu admirés, mais il n'y a pas de place pour la querelle ici. Tout n'est que bonheur et volupté. Personne n'est plus important qu'un autre parce que son ouvrage est plus connu : l'Imaginaire n'est pas une question de quantité.
Tout le monde est sur un pied d'égalité, une utopie bien réelle et pourtant inconnue de certains...

Voilà donc ce que font ces personnages qui évoluent dans notre Imaginaire une fois le livre reposé.
Ça ne tient pas qu'à une description et des mots alignés en phrases qui forment des chapitres. Tant qu'un livre n'est pas lu son personnage n'existe pas encore : il a besoin d'un Imaginaire pour commencer à vivre.
Mais ça ne veux pas dire que les mots n'ont pas leur importance.

Beaucoup d'écrits possèdent des phrases puissantes, émouvantes, mais aussi intelligentes.
On les dévorent avidement, on y réfléchit, les retient, les modifie, on en redemande. Car chacun aura sa propre version d'une explication. Mais elle peut être des milliers de fois magnifiques.
Car après tout, pourquoi pas ?

Bien sûr que c'est dans votre tête, mais pourquoi devrait-on en conclure que ce n'est pas réel ?

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J'en profite pour souhaiter une bonne rentrée (rage pas) à ceux qui rentrent (comme moi) demain, et un espoir que vous en avez passez une bonne si c'était aujourd'hui ! Vous rentrez en quelle classe ?

La bise,
🍪🍪🍪