Le Piano

Le Piano

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One day, someone showed me a piano. That person told me to look carefully. To contemplate the black and white keys. And that person stayed silent a moment. Then, I heard her voice again, sweet and calm. « In life too, there are black and white keys. But sometimes, people forget something. Black keys can produce music too. In order to create a beautiful melody, You have to use both, each and every key. »…

Photographies

Photographies

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« Hier, j'ai rouvert une de ces boîtes qu'on décorait avant. Tu sais, la bleue, avec les peintures irisées représentant la mer, celle avec les saphirs, les turquoises et les petits diamants qu'on avait agencés pour faire tous les reflets. J'y ai trouvé un petit appareil photo, entre les papiers de soie et les dessins. Juste à côté de celle-là, j'ai vu un autre coffret, de bois lisse joliment verni, et j'ai soulevé le couvercle après avoir tourné le fermoir d'argent. J'y ai trouvé, rangée dans le velours grenat, une petite clé usb colorée, avec quelques fleurs de papier et des notes de musique, toutes douces au toucher. La dernière boîte était verte, on avait peint des herbes, des coccinelles, et on l'avait emplie de trésors de toutes sortes : des perles, des fioles emplies de sable, un CD avec tous nos morceaux, et surtout, une pochette emplie de photos. J'ai tout étalé sur mon bureau, et je les ai longuement regardées, avant de faire défiler sur mon ordinateur celles de la clé usb et de la mémoire de l'appareil en écoutant les musiques. Les mélodies sont jolies, les images pleines de couleurs. Ça me rappelle tellement de souvenirs, si tu savais. Alors maintenant, j'écris. Sur nous et sur tous ceux qu'on a pu croiser, capturer sur les clichés emplis de fugace beauté. Sur la plupart, on sourit, mais parfois, on pleure, aussi. Sur celles-là, tu me serres dans tes bras. Tu disais que c'était ça la vie, le soleil et la pluie, mais que tu serais toujours là. Et tu es encore là. Un jour, on relira tout ça, en se disant qu'on a tenu notre promesse. »We keep this love in a photographWe made these memories for ourselvesWhere our eyes are never closingHearts are never brokenAnd time's forever frozen still...…

La jeune fille au violon

La jeune fille au violon

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La musique. Certains aiment le classique, d'autres le métal, ou la pop. Certains préfèrent les chansons avec paroles, d'autres sans. Certains dansent dessus au milieu des lumières colorées, d'autres pleurent dans leur lit, leurs écouteurs dans les oreilles. Certains l'utilisent comme un autre jugement, une autre prison, et certains se laissent enfermer dans une cage invisible mais blessante, dissimulant ce qu'ils écoutent, baissant la tête sous les rires. Mais pour certains, la musique est un échappatoire. Pour Rose, la musique est bien davantage : de même que l'écriture, chaque note, chaque instrument, chaque parole est un moyen de s'évader, de rêver, de s'élancer, de s'envoler. Son moyen de transcrire ce qu'elle ressent, son refuge, un moyen de se retrouver. Écouter, chanter, jouer, et parfois même, toute seule, esquisser un ou deux pas de danse, quand personne ne la voit. Depuis toute petite, fille de musicien, elle s'exprime par son violon, joue parfois un peu de piano, de violoncelle ou de flûte, et ses amis se sont habitués à la voir, parfois, emmener sa boîte, sortir l'archet, l'instrument, pour faire vibrer les cordes. Ils l'ont vue rire, ils l'ont vue pleurer sur ce vernis couleur de feuillage en automne. Ils l'ont entendue jouer, ils l'ont entendue chanter, doucement, de sa jolie voix, acceptant timidement quelques compliments, comme apeurée de partager avec d'autres sa bulle. Ils l'ont vue transportée par la musique, le sourire aux lèvres ou les larmes aux yeux après un concert ou une comédie musicale, et tous savent que sa préférée est sans conteste le Fantôme de l'Opéra, vue à Broadway.Mais aucun d'eux ne sait que la musique lui a offert ses amis, et plus que tout, lui a sauvé la vie. Personne ne sait ce qu'elle écoute le soir, quand les premières étoiles scintillent. Personne ne connaît son attachement réel pour sa voix, son violon. Jusqu'à ce qu'une nouvelle tombe : la voilà réduite au silence.…

Nuit étoilée de la connerie

Nuit étoilée de la connerie

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Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine... Deux elfes, étendus côte à côte dans l'herbe tendre leur faisant comme un lit.Tous deux observaient les étoiles, et riaient doucement, quand quelque chose qu'ils n'auraient jamais pu imaginer se produisit.Apparurent, dans le ciel étoilé, sur la voûte céleste, des milliers de citations, d'images, de couleurs et de visages, cependant que la brise leur portait rires, cris et voix qui ne semblaient appartenir à personne. Et les tags de s'inviter, ainsi que les souvenirs, les textes, les idées, les cours et les devoirs également, mais effacés par une brume qui nimbait cette part du paysage d'un halo sinistre.Ils ne comprirent pas immédiatement et cherchèrent donc du regard Gil-Estel et la deuxième étoile à droite, avant de réaliser qu'ils étaient dans un autre monde, où chantaient les geais moqueurs, seulement éclairé par les cristaux qui scintillaient de mille lueurs. Un son étrange retentit alors, et tous deux reculèrent, tandis qu'apparaissait une cabine téléphonique de police anglaise. Bleue. Le TARDIS. Les frontières entre les mondes venaient de se briser.Mon esprit, décrit d'une manière carrément bizarre. Ouvrez ce rantbook à vos risques et périls. Et pour ceux qui en auront le courage... « Hello, sweetie. »…

Une Couronne de Fleurs

Une Couronne de Fleurs

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« She's the flowers But she's also the rain. She's the beauty of day, But also the night full of pain. »Ils ont tous les deux seize ans.Il est un garçon, elle est une fille.Il a les cheveux bruns, elles les a blonds.Il a les yeux sombres, elle les a clairs.Il est la nuit, la lune, elle est le jour, le soleil.Il a la peau de caramel, elle l'a de porcelaine.Il a le cinéma pour passion, elle vit de musique.Mais ils se retrouvent toujours, sous les étoiles,Et leurs doigts s'entrelacent toujours parfaitement,Quand ils se confient, écrivent, sourient et vivent,Grand frère et petite soeur, unis par l'écriture.Ils s'unissent dans un silence éloquent, de mots, de notes...Parce qu'il n'aime pas parler, et parce qu'elle est muette.Qu'importe, ils n'ont pas besoin de la voix pour se comprendre.Un rire, une mélodie, un violon, une histoire, un regard. C'est tout.Mais ce qui la rend si différente, c'est cette couronne de fleurs... Alors il la raconte. Il raconte les iris, les myosotis, les lys.Il raconte les fleurs de pommier, de cerisier, de poirier.Il raconte les orchidées, les oeillets, les fleurs de bleuet.Il raconte un peu de glycine, et aussi un peu d'églantine.Il raconte ensuite l'acacia, les camélias et le mimosa. Il raconte les chrysanthèmes, et les roses : « Je t'aime. »…

P O U R Q U O I ?

P O U R Q U O I ?

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Assise sur son lit, dans la nuit, une jeune fille. Ses cheveux de soie noire encadrent ses traits fins.Sa peau est pâle, lisse, comme la plus fine porcelaine.Ses yeux, enfin, émeraudes ciselées, illuminent son visage.Entre ses mains, son téléphone diffuse une douce lueur bleutée.Elle reste immobile, puis compose un numéro, appuie sur "Appeler". Ses doigts fins tremblent légèrement, elle pleure. Pas de réponse...Plusieurs fois, plusieurs, soirs, seule ou entourée, elle réessaie.Mais jamais on ne décroche. Alors elle laisse des messages.Des mots, des phrases, enregistrées, qu'on écoutera jamais.« Dis-moi... P O U R Q U O I ? »…

Arc-en-Ciel

Arc-en-Ciel

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Une jeune fille se tient au milieu de la nuit, sous les étoiles, perdue au milieu des ténèbres, éclairée par les lucioles à la chaude lueur dorée dont elle protège la lumière. Rassurée, elle rit doucement, timidement. Puis le soleil se lève, l'aube parant le ciel de rose, d'orange et de violet. Elle esquisse un sourire apaisé, ses yeux noisette grands ouverts devant cette oeuvre d'art de lumière et de couleurs. Quand l'astre s'arrête au zénith, la brise joue dans ses cheveux bruns. Elle s'élance et éclate de rire, le vent fouettant ses joues rosies par la course, le coeur battant à tout rompre. Puis la pluie vient tremper son visage et se mêle à ses larmes. Les nuances bavent, comme de l'aquarelle, se mélangent. Elle trébuche, se relève. Et le soleil revient, amenant l'arc-en-ciel. Mille teintes, de sept couleurs, se dessinent dans les nuées, et elle essuie ses joues d'un revers de la main avant de relever la tête. Le crépuscule joue à nouveau entre le jour et la nuit, les premiers astres nocturnes se rallument sur le velours bleu sombre du ciel, dessinant de délicates constellations qui semblent brodées d'argent, et tout recommence. Mais elle ne pleure plus, ne craint plus : elle sait que quoi qu'il arrive, elle peut résister, se relever, et que malgré la difficulté, la vie réserve encore un peu de bonheur. Alors elle se relève, repoussant une mèche d'une main aux longs doigts fins et agiles, et s'approche d'un pas aérien d'une autre silhouette aux yeux sombres, qui, la tête baissée au milieu d'une tempête qu'elle ne peut quitter, semble prête à s'effondrer. L'adolescente brune lui attrape la main, la prend entre les siennes, capte le regard désenchanté de celle qui lui ressemble comme un sombre reflet, et l'attire lentement à elle. Elle la berce, sèche ses larmes et finalement murmure :« Viens avec moi. »« Où on va ? »« Vers l'arc-en-ciel. »« A quoi bon ? »« Je veux te montrer à nouveau les couleurs.…