Une cigarette sous la pluie, des lumières violettes et un parapluie transparant. C'est ce dont je me souviens de notre première rencontre.Une cigarette qui embrase la pluie, des violettes transparentes et un parapluie lumineux. En fait, c'est ce dont je me souviens vraiment.C'est toi, t'as tout mélangé.…
Dépression, n.f. : mouvement de longue durée pendant lequel la croissance est ralentie et la production est en baisse.- Donc j'suis en phase de dépression.- Bah non, t'es pas un pays.- Et qui t'a dit ça ?-|- DISCLAIMER : Cette histoire contient un thème sensible et concerne la dépression. Si vous avez besoin de parler suite à la lecture ou avant celle-ci, je suis disponible. -|-…
Mes paupières se ferment. La douleur est tellement forte que j'ai l'impression qu'elle va me rendre folle. Je sens mon sang dégouliner le long de ma tempe, loin de rouler comme la jolie perle qui roule sur le doigt parfait de la Belle au bois dormant quand elle se pique sur son fusain. Je ne comprends pas ce qui s'est passé, je sens juste le sang qui colle, qui poisse, la souffrance dans ma tête, déchirante. Je me dis qu'il faut que je tienne bon, qu'on va me délivrer de mon corps. Je serais pas contre un petit shoot, un verre d'alcool, une cigarette, une dose de morphine n'importe quoi. C'est tellement insupportable que je laisserais bien mes principes pour m'échapper de cet écrin de douleur. Et soudain tout s'arrête. Je n'existe plus, je sombre dans un tourbillon de noirceur. Il n'y a plus qu'un corps désarticulé, des boucles rousses maculées de sang, des taches de rousseur constellées d'ecchymoses. Et un cri : "Charline, réveille-toi !" Tout va trop vite je ne comprends pas. Alors, comme si on remontait un film, les images se succèdent, à l'envers, tissant leur propre sens... * * * Disclaimer : Cette histoire aborde des thèmes violents et sensibles, comme le harcèlement physique et moral ou la mutilation. Pour toutes les personnes particulièrement sensibles à ces sujets, c'est à lire avec précaution. J'espère que mes mots ne blesseront personne. Si, avant ou après la lecture, vous avez besoin de parler à quelqu'un, je suis toujours disponible.~Présélectionée aux Wattys 2018~…
Et merde, mes larmes ont encore taché mon cahier.Putain on peut m'expliquer pourquoi j'vois tout en noir alors qu'autour de moi tout est blanc ?Pourquoi j'sais pas être heureuse comme les autres ?Pourquoi mes cheveux tombent par poignées, pourquoi je sais pas pleurer en vrai et que je sais que pleurer avec de l'encre, pourquoi j'ai trop mal au ventre pour mourir ?Putain !…
Le poing serré dégoulinant de sang, elle regardait son visage rougi et déformé par la rage à travers la glace brisée. L'horreur la paralysait. Elle contemplait ce qu'elle haïssait le plus au monde. Elle même. La voix dans sa tête le susurrait si fort qu'elle le prononçait en chuchotant. Les mots se lovaient dans ses tympans pour s'ancrer encore plus dans sa réalité.- Je te hais.Les larmes coulaient sur ses joues, perles de douleur sur un visage déchiré par le chagrin. Le verre brisé lui renvoyait une image déformée de sa faiblesse. Elle pleurait parce qu'elle ne pouvait pas fuir sa propre image. Et parce que ça n'avait jamais été aussi vrai.…
Une taffe. Deux. Pour calmer l'angoisse. Pour caler la faim.T'étais tellement belle, à tirer sur ta clope, les cheveux dans le vent et le nez dans la fumée. Tes yeux si spéciaux, je les voyais mal mais je les devinais décidés et perçants. Une troisième taffe. Tu m'as soufflé ta fumée au visage, t'as ri. Ton rire aussi était superbe. Pas autant que toi, c'est impossible. Je me suis surprise à vouloir fumer avec toi alors que j'avais toujours détesté ça. Tu m'en a empêchée. T'as dit qu'en plus de t'avoir pourri les poumons et la gorge, ça t'avais pourri la vie. Une quatrième taffe. Je savais que la peur de mourir grognait au creux de ta poitrine. Je savais que la peur que tu meure grognait au creux de la mienne. Tes baisers avaient un goût de cendres. Ils disaient avant qu'on ne l'accepte que ce qui nous embrasait s'était déjà éteint.…
T'avais promis, y'a dix ans, qu'on se verrait aujourd'hui. On est le neuf novembre, et je t'attends. Je sais que tu viendras pas, hein ? Mais je t'attends. Tu me manques.Je crois que je t'en veux aussi.T'aurais pas pu être là, aujourd'hui, c'était trop te demander ?Tu me manques.Je sais qu'on a fait des conneries mais toi t'existais si fort...Tu me manques merde.…
Vous n'imaginez pas le nombre d'histoire avec seulement un ou deux chapitres, parfois juste un résumé, qui pourrissent dans mes brouillons.Pourtant j'les aime bien moi ! C'est juste que j'ai pas envie de leur écrire une suite. C'est comme si elles entraient dans un trou noir, elles sont aspirées, elles se détruisent avant d'avoir existé.Mais je me dis que d'autres peut-être auront envie de les repêcher ?…
- T'es qui ? - Toi. - Pourquoi t'es translucide ? - Parce que tu me donnes la couleur que tu veux. - Ah ouais ? - Oui. - Pourquoi t'es là ? - Pour que tu me trouves. - Oh... T'as quoi comme couleur en stock ?•#64 dans la catégorie Nouvelles le 05/01•…