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POV Ginny

Alors que je commençais à courir pour trouver Harry, je le vis là, assis au sommet de la colline, son visage caché entre ses mains. Je pouvais distinguer des larmes qui coulaient le long de ses joues, scintillant à la lumière de la lune. Mon cœur se serra à la vue de son désespoir.

J'entendis alors sa voix, brisée par la douleur :

- Je ne peux pas... je... je ne pourrai pas le surmonter... Tu sais, papa, j'ai surmonté beaucoup de choses, beaucoup plus que ce que je ne voudrais d'ailleurs, mais ça... non, c'est impossible. C'est la personne que j'aime le plus, et... et qui... qui n'est pas morte à cause de moi. Je... je n'ai pas le droit de l'aimer. Tu comprends, je... je suis sûr que vous avez aimé maman et toi, et... et vous êtes morts.

Il marqua une pause, le regard perdu dans le vide, avant de continuer :

- Après, j'ai aimé Sirius. et remus .. et... et ils sont mort. Je... je ne pense pas en être capable. Pas... pas elle. Et pourtant, je ne peux pas être loin d'elle ; sinon, c'est... c'est comme si je perdais un morceau de moi-même...

À ces mots, il se remit à pleurer, son corps secoué par des sanglots. Je ne pus m'empêcher d'aller le voir, mon cœur battant à tout rompre.

- Harry... dis-je doucement, en m'agenouillant à ses côtés.

Il tourna la tête vers moi, les yeux embués de larmes.

- Ginny, je...

- Harry, je t'aime, et je n'ai jamais aimé quelqu'un aussi fort, même après ces sept longues années... Durant lesquelles tu as été avec une autre, durant lesquelles tu es parti chasser les Horcruxes, durant lesquelles tu ne me voyais que comme la petite sœur de Ron.

Je vis son expression changer, il ouvrit la bouche pour rétorquer, mais je l'interrompis.

- Non, Harry, je ne t'en veux absolument pas. Mais sache que...

Les larmes commençaient à s'abattre sur mon visage, un mélange de tristesse et de détermination.

- Sache que quand j'ai appris que tu m'aimais, je crois que si la mort par tapage nocturne de cœur existait, j'en serais morte... dis-je en souriant, tentant d'alléger l'atmosphère.

Je fis une pause, puis je me rapprochai de lui.

- Alors non, Harry, je ne te laisserai pas faire quelque chose que tu regretterais toute ta vie, seulement à cause d'un mort-vivant sans pif ! Merde, Harry, je t'aime ! Je t'aime de tout mon cœur !

Il se leva, et dans un geste impulsif, il me prit dans ses bras. C'était comme si tous mes doutes s'évanouissaient dans cet instant de réconfort.

- Oh Ginny... je t'aime tellement...

- Harry ?

- Oui ?

- Tu n'es en aucun cas coupable de la mort de Sirius, Remus, et de tes parents...

- Je... je ne sais pas, Ginny...

- Moi, je le sais, Harry. Et si tu me fais confiance, tu dois savoir que jamais, tu m'entends ? Jamais je ne resterai avec un tueur !

- Je... je te fais confiance, Ginny, depuis toujours, tu sais...

- Je sais. Et je veux, tu m'entends ? Plus jamais que toi et moi on se sépare. Et arrête d'ouvrir la bouche, ce n'est pas une demande en mariage ! dis-je en rigolant.

À ma blague, Harry éclata de rire, et le son de son rire apaisa un peu l'atmosphère tendue.

- Ginny ?

- Oui ?

- Je me demandais... dit-il en se grattant la nuque, un sourire gêné sur les lèvres.

- Harry, fais simple ! dis-je en souriant, ma bonne humeur revenant peu à peu.

- Très bien, très bien... Hum hum...

Il prit une profonde inspiration, visiblement nerveux.

- Ginevra Molly Weasley, est-ce que...

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