Pov Harry :

Le lendemain matin, alors que je marchais vers le parc, je vis Ginny recroquevillée en boule, pleurant silencieusement. Chaque pas vers elle était un combat. J'avais une envie irrésistible d'aller la réconforter, mais je savais que je devais résister... Je ne voulais pas qu'elle voie mes larmes.

— Harry ! cria-t-elle, sa voix brisée par le chagrin.

Je continuai à avancer, le regard fixé au sol, des larmes coulant sur mes joues.

Elle m'attrapa le bras avec une douceur désespérée.

— Je t'en supplie, laisse-moi te parler...

— Qu'est-ce que tu veux, Ginny ? Me faire encore plus de mal ? Si c'est ça, c'est réussi. Je n'ai jamais souffert comme ça. dis-je en relevant la tête, ma voix tremblante.

— Harry, ne pleure pas... Je ne t'ai pas trompé. Je t'aime plus que tout au monde, Harry !

— Ah oui ? Mais comment expliques-tu que... que tu sois enceinte alors que... que je n'étais pas avec toi ? Si tu m'as trompé, dis-le moi. Je ne veux pas vivre dans le déni. J'ai besoin que tu me le dises...

Les mots s'étranglaient dans ma gorge, et je voulais désespérément comprendre.

— Je... Harry, je te promets, je ne t'ai pas trompé... Sur ma vie. Mais... C'est trop dur... J'ai tellement honte...

Elle s'effondra, et je dus la retenir pour qu'elle ne se fasse pas mal.

— Ginny, dis-moi... Tu sais que je ne te jugerai jamais. Dis-moi si tu m'aimes, Ginny...

— Je... Je...

Elle ne parvint qu'à murmurer un mot à peine audible :

— Maclairon...

Avant de s'évanouir dans mes bras.

Alors que Ginny était allongée sur un lit à l'infirmerie, sa main dans la mienne, je ne cessais de me repasser notre conversation en boucle. Qui était ce Maclairon ? Mon cœur s'emballait. Je sentis sa main se resserrer autour de la mienne.

— Non, laissez-moi ! Je vous en supplie, ne me touchez pas ! cria-t-elle, en pleurant et hurlant en même temps.

— Ginny, c'est moi... chuchotai-je doucement.

Elle sursauta, puis me regarda, les larmes aux yeux.

— Harry ! dit-elle en pleurant avant de se blottir contre moi, cherchant refuge.

— Gin... C'est qui ce... Maclairon ?

Elle se recula légèrement, ses yeux remplis de larmes, ses lèvres tremblantes.

— Je ne peux pas... C'est un piège, je... Je ne veux pas que tu meures, Harry... sanglotait-elle.

— Gin, je te promets que je ne vais pas mourir. Dis-moi tout.

Elle inspira profondément, comme si rassembler ses pensées lui coûtait un effort immense.

— C'était il y a une semaine à peu près... J'étais arrivée à mon stage quand on m'a annoncé que mon prof de vol serait... serait... Gilles Maclairon. Au début, tout se passait bien, j'étais excitée par l'idée de voler, mais un soir, alors que je t'écrivais une lettre, Gilles m'a surprise...

Sa voix se mit à trembler alors qu'elle poursuivait.

— Il m'a demandé à qui j'écrivais, et je lui ai dit que c'était à toi. Puis il m'a demandé pourquoi. Je lui ai dit que c'était parce que je te donnais des nouvelles, que je t'aimais et que tu me manquais... Et là, son regard a changé...

Je serrai ma main contre la sienne, ressentant son désespoir, la chaleur de sa peau contre la mienne, mais aussi la froideur de la peur qui l'entourait.

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— Gin...

— Et... Il m'a emmenée dans son local... sous l'Imperium... et... Il m'a forcée à faire des choses...

Mon cœur se brisa en mille morceaux à ses mots. Je ne pouvais pas croire ce que j'entendais.

— Non... Gin... Il... Il t'a violée ?!

À cette phrase, elle éclata en sanglots, son corps secoué par la douleur. Chaque tremblement de ses épaules me poignardait le cœur.

— Toute la semaine, je ne pouvais plus... Je voulais te prévenir, mais je ne pouvais pas. Il a fait ça pour... Pour que tu veuilles me sauver et... En fait, c'était un Mangemort...

Je la pris dans mes bras, mes larmes se mêlant aux siennes, et un sentiment de rage et de désespoir m'envahit.

— Je t'aime, Ginny... Et lui, je te jure, je vais le tuer !

Elle s'écarta légèrement, me fixant avec des yeux pleins de peur.

— Harry, je...

— Je t'ai promis que je ne mourrai pas, donc je n'irai pas... Mais si je l'aperçois, je ne pourrai pas me retenir. Ton frère sera d'accord... Ne t'inquiète pas, Gin, tu es en sécurité. Je t'aime... Mais...

Son regard se baissa, la douleur évidente dans son expression.

— Je n'ai plus le bébé, Harry... Je... Madame Pomfresh m'a donné une potion...

Je restai sans voix, le cœur lourd. Les mots s'étranglaient dans ma gorge, et je ne savais pas quoi dire. La douleur était trop immense.

— Oh, je... Je ne sais pas quoi dire... Je... Je t'aime. Je la pris à nouveau dans mes bras, la serrant contre moi comme si je pouvais effacer sa douleur.

— Je t'aime, Harry... murmura-t-elle, et je pouvais sentir une lueur d'espoir dans sa voix, une lueur fragile, mais présente.

Je lui caressai doucement les cheveux, me promettant de tout faire pour la protéger, même si cela signifiait affronter mes plus grandes peurs. Ensemble, nous devions trouver une issue à ce cauchemar.

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