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POV Hermione
— Lavande... Je suis désolé, mais je ne veux plus continuer...
La voix de Ron était ferme, mais je pouvais sentir une tension palpable dans l'air. C'était comme si le temps s'était arrêté.
— Quoi ! Mais qu'est-ce que tu racontes, mon Ronron ?
L'incrédulité se mêlait à la colère dans la voix de Lavande. J'étais cachée derrière la porte des toilettes de Mimi Geignarde, mon cœur battant à tout rompre. Je sentais que quelque chose de décisif se passait.
— C'est la vérité, Lavande. Je suis désolé, mais je ne t'aime pas et je ne t'ai jamais aimé...
— C'est cette Hermione, c'est ça !
— Quoi ! Mais... Mais c'est ma meilleure amie... Et... Et puis qu'est-ce que ça peut te faire ?
— Ne me prends pas pour une imbécile ! Tu es amoureux ?! Je vais la tuer !
— Certainement pas...
Ses mots résonnaient en moi comme si j'avais avalé un haut-parleur. Je n'avais qu'une seule envie... pleurer jusqu'à ce que mon corps n'en puisse plus.
— Hermione !
J'ouvris les yeux en entendant son appel.
— Ron, laisse-moi.
— Qu'est-ce que tu fais là...
Je sentais ma voix trembler sous l'émotion.
— Je t'ai dit de me laisser !
Je sentais les larmes perler à mes yeux.
— Hermione... Je... Je voudrais m'excuser. Je n'ai pas été présent. Je n'ai pas vu que tu allais mal. S'il te plaît... Explique-moi... Je suis désolé, Mione...
J'ouvris la porte des toilettes, et une silhouette rousse se leva soudain. C'était lui.
— Tu veux que je t'explique ? Très bien ! De toute façon, il fallait bien que ça arrive un jour, n'est-ce pas ? Voilà, Ron : te voir avec... avec cette... cette Lavande me rendait malheureuse à un point que tu ne peux même pas imaginer... Parce que moi, Hermione Granger, idiote comme je suis, je suis tombée amoureuse de toi, Ron Weasley... C'est bon maintenant ! Je peux y aller...
L'explosion de mes sentiments était enfin libérée.
— Hermione, attends !
POV Ron
Trop tard. Elle était déjà partie. C'était impossible. Comment avais-je pu ne pas le voir, ne pas comprendre ça ? C'était si évident. J'étais vraiment bête.
POV Hermione
Cela faisait deux semaines que j'évitais Ron. Chaque moment passé près de lui était devenu un supplice. Alors que je me tenais là, seule, à regarder la cabane hurlante sous une pluie timide, un rouquin me sortit de ma torpeur.
— Hermione...
Je me retournai brusquement.
— C'est bon, lâche-moi !
Je pris mon sac, mais il retint mon poignet avec une douceur qui me toucha.
— Écoute, Hermione, tu n'as rien compris !
— Pardon ! Que veux-tu dire ?!
Il semblait chercher ses mots, son regard sincère.
— Ce que je veux dire, Mione, c'est que moi aussi je suis un pauvre idiot !
— Hum... ?
— Je suis un pauvre idiot d'avoir été avec Lavande. Je suis un pauvre idiot de ne pas avoir remarqué que... que tu m'aimais, et surtout, je suis un pauvre idiot d'avoir compris le contraire ! Parce que moi aussi, je t'aime, Hermione, depuis toujours...
Les mots que je rêvais d'entendre. C'était à la fois un soulagement et un nouveau défi. Les larmes aux yeux, je sentais mon cœur battre à tout rompre. Les sentiments refoulés que je pensais avoir enterrés surgissaient à la surface. C'était maintenant ou jamais.
Je voulais lui répondre, lui avouer tout ce que je ressentais, mais les mots restaient bloqués dans ma gorge, comme si tout cela était trop beau pour être vrai.
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