Avec beaucoup (beaucoup, beaucoup...) de retard - je m'en excuse - voici un chapitre un peu (beaucoup ?) plus sombre. En espérant qu'il vous plaise ! Bonne lecture !

Al-Horus attaqua en premier, avec un crochet du droit. Sara esquiva avec une rapidité qui la surprise elle-même. Profitant du déséquilibre de son adversaire, elle lui décrocha un uppercut dans l'estomac. Al -Horus émis un gargouillis étranglé. Sara en profita pour lui asséner un second coup au même endroit, mais cette fois, le colosse avait eu le temps et la présence d'esprit de contracter ses abdos, si bien que Sara eu la désagréable sensation d'avoir violemment frapper dans une plaque d'acier.

L'empoignant violemment par les épaules, Al-Horus repoussa sèchement la jeune femme qui heurta douloureusement le mur. L'instant d'après, il était sur elle, ses mains fermement serré autour de son cou. Sara tenta de se dégager, mais le jeune homme avait bien plus de force brute qu'elle.

« Qu'est-ce que tu dis, je n'entends rien ! » la nargua le disciple d'Al-Owal

Sara écumait de rage, tendis que l'air commençait à lui manquer.

« ... ''Les novices n'ont pas le droit de se battre entre-eux.''... C'est ça que tu dis ? Mais c'est trop tard ma jolie ! '' Le Code de l'assassin ?'' Mais on s'en balance du Code de l'assassin ! Moi, ce que je veux, c'est ma revanche ! Et crois moi je l'aurai... et avec les intérêts ! »

Al-Horus et ses deux larbin se mirent à ricaner. Sara se sentait faiblir, lorsqu'elle se rappela une leçon que lui avait un jour donner Nyssa : la taille, la force, la puissance, ne sont rien contre l'intelligence. Tu es petite et mince, ça ne changeras pas. Même avec tout les entraînement du monde, tu ne gagneras jamais contre un homme faisant deux tête de plus que toi et trois fois ton poids. Pas si tu n'apprend pas à utiliser ta tête !

Le brouillard envahi lentement l'esprit de Sara. Elle ne pouvait pas lutter. Pas de cette façon.

Elle laissa ses paupières se fermer et son corps se ramollir. Al-Horus ricana.

« Regardez-là ! Si faible ! Si impuissante ! Si pathétique ! »

Al-Horus, tout en maintenant sa prise d'une main, fit lentement glisser son index sur la joue de la jeune femme avec un rire glaçant, qui fit même grimacer ses deux complices. Sa main libre frôla ensuite les lèvres, le cou, ma poitrine et les côtes de Sara, toujours inerte. La main gauche d'Al-Horus était toujours plaqué contre la gorge de la jeune femme, tandis que la droite continuait sa petite promenade. Ses doigts s'arrêtèrent finalement sur le bas du T-shirt de la blonde, et il fit lentement rouler l'ourlet entre son pouce et son index, frôlant la peau de la jeune femme.

« Elle n'a pas tord finalement. Ne faire que la tuer ne serait pas assez satisfaisant. La faire souffrir non plus d'ailleurs ! Non... Non, je voudrais, en plus, l'humilier, comme elle l'a fait il y a trois mois... »

Les intentions Al-Horus était évidentes. Il remonta sa main et caressa langoureusement les lèvres de Sara, avant de la saisir brusquement par les hanches, de ses deux mains.

L'instant d'après, il était agenouillé par terre, les mains plaqués sur son entre-jambe, une grimace de douleur gravée sur son visage, tandis que Sara, bel et bien consciente, le dévisageait d'un regard glaçant. L'apprenti assassin s'était fait berner comme un bleu, et l'humiliation venait s'ajouter à la douleur. Lentement, le regard plein de haine il se releva, dardant un regard brûlant sur Sara.

Pendant un instant, le temps sembla s'être arrêter. Puis, d'un geste sec et parfaitement bien maîtrise, Al-Horus dégaina une lame de sa manche et se jeta sur Sara, avec la violence et la bestialité d'un loup affamé.

Sara tenta tant bien que mal de parer, mais affaiblie et sans arme, elle était en bien mauvaise posture. Le premier coup faillit lui être fatal, et le couteau de son adversaire lui entailla méchamment la pommette. Se dégageant d'un mouvement vif, elle réussit à cadrer un coup de pied en plein tibia, mais son adversaire répliqua avec un dangereux coup au thorax. Sara réussit à parer l'attaque au prix d'une profonde coupure au niveau du bras. Les coup était d'autant plus violent, car décupler par la rage de son assaillant. Elle était submergé, tant les coups pleuvaient.

Coup de pied dans le genoux. Douleur. Coup de couteau à l'épaule. Évité de justesse. Balayette. Chute. Douleur. Roulé-Boulé. Remise sur pied précaire.

Sara commençait à se laisser emporter. La noyade n'allait pas tarder.

Coup de pied dans les côte. Douleur. Couteau. Esquive. Peur. Violent coup au menton. Douleur. Peur.

Peur.

Peur...

La peur est comme un poison, tu ne dois pas la laisser te contrôler. Esquive. Tentative de défense. Côtes atteinte. Résultats visible : aucun. Riposte au couteau. Légère égratignure. Fatigue. Épuisement. Douleur.

Repousse tes émotions !  Esquive. Contrôle de la respiration. Coup. Douleurs. Riposte. Douleurs. Contre-attaque. Douleurs. Colère. Peur. Douleurs. Fatigue.

Dépasse les limites que veux t'imposer ton corps. Repli stratégique. Une seconde de répit. Reprise de la respiration. Attaque au nez. Objectif atteint. Léger pas en arrière de l'adversaire. Riposte. Coup de poignard. Entaille à la cuisse. Douleur. Peur ? Colère ?

Repousse tes émotions. Coup au ventre. Faible impact sur adversaire. Coup à la cuisse. Recul de l'adversaire.

Satisfaction. Espoir. Léger sourire.

Chute. Douleur. Ricanement de l'assaillant.

Humiliation. Peur. Haine.

- REPOUSSE TES ÉMOTIONS ! CANALISE TA COLÈRE !

CONCENTRE-TOI SUR TON ADVERSAIRE ! -

Sara entendit dans son esprit la voix de Nyssa lui hurler ces conseils. Elle devait avoir pris de sacrés coup sur le crâne. Qu'importe, ces mots eurent l'effet escompté, et elle se remémora, l'espace d'un instant, la leçon ayant eu lieu à peines quelques heures plus tôt. Un grand calme envahi soudain l'apprentie de Nyssa Ra's Al Ghul .

Tout sentiment, positif ou négatif, disparut. Chaque technique apprise durant ces trois durs mois d'entraînement lui revint avec une clarté stupéfiante. La douleurs étaient comme engourdie.

Elle se redressa et fit face à son adversaire avec une attitude aussi fière que glaciale, qui arrêta Al-Horus pendant un court instant. Mais, ne se laissa pas déstabiliser très longtemps, et de nouveau, il se jeta sur Sara, qui malgré la douleurs, ne céda pas un pouce de terrain et rendait coup pour coup les attaques de son adversaire. Ce fut finalement lui, également épuiser, qui finit par reculer.

D'un prise, exécuter d'une main de maître, elle réussie a arracher le couteau à Al-Horus, et elle le pointa sur sa gorge. Al-Horus leva les mains en signes de défaites. Sara s'apprêtait à baisser son arme, lorsque, Al-Horus, terrorisé, laissa échapper, d'une voix plaintive :

« Ne me tue pas, s'il-te-plaît ! »

Sara vit soudainement rouge. Quelques minutes plutôt, il était près à la tuer et avait faillit la violer, et voilà que maintenant, il implorer sa pitié ? Quel...

Le coup de pied partit sans vraiment que Sara est réfléchit. Il atteint Al-Horus en plein visage, avec un craquement sinistre. Le novice hurla en plaquant une main sur son nez, probablement cassé.

« Trouillard ! Lâche ! Assume tes choix ! Assume que ton plan à foirer et que tu t'es mis tout seul dans ce pétrin ! Et assume les conséquence ! Tu était prêt à me tuer, et voilà maintenant que tu trembles comme un gosse ? Où est passé ta belle assurance, hein ? Lâche ! »

Sans s'en rendre compte, Sara avait ponctué sa tirade de violent coups de pieds sur la personne d'Al-Horus, qui, recroquevillé au sol, gémissait comme un chiot abandonné. Son nez pissait le sang, son front était  entaillé , et ses côtes, sûrement cassées en plusieurs endroit.

Essoufflée, la jeune femme recula de quelques pas, contemplant avec dégoût le jeune homme allongé sur le sol. Ses douleurs revenaient au grande vitesse, de même que l'épuisement. Baissant sa garde un instant, elle remarqua que les deux complices de Al-Horus s'était volatilisé. Les lâches !

Soudain une crainte s'insinua dans ses pensée. Les combats entre les novices, hors gymnase sous surveillance des maître, étaient formellement interdit. Et bien que ce soit Al-Horus qu'il l'ai attaqué, son était actuel pouvait laisser paraître le contraire, sans compter que les deux seuls témoins étaient de mèche avec Al-Horus.

« Et merde ! » jura Sara, en balançant un coup de pied dans le mur.

Puis elle se rasséréna. Nyssa la croirais et la défendrais... non ? Avec un soupir, elle se laissa glisser au sol. Sa tête lui lançait et tout les sentiments qu'elle avait refouler un peu plus tôt lui lui revenait d'un bloc. Elle se força a respirer calmement.

Soudain, Al-Horus se redressa un peu.

Il n'aurai pas dû !

Ou peut-être que s'était son plan. Peut-être qu'il était plus malin que ce qu'il pouvait laisser croire. Peut-être qu'il acceptait finalement la mort mais qu'il voulait mettre toute ses chances de son coté pour emmener son ennemi avec lui.

Quoiqu'il en soit, il se redressa légèrement. Son souffle était rauque, il était couvert de sang, et ses yeux était vitreux mais un sourire torve barrait encore son visage. Il ne dit rien, mais Sara vit en lui, vit passer dans ses yeux, tout ce qu'elle risquait si elle était reconnu coupable de la bagarre.

Bannie de la Ligue, plus de foyer, plus personne, plus de promesse d'avenir, plus rien, que la solitude, encore, toujours. L'angoisse se mit a grandir dans sa poitrine, brûlante, étouffante, tandis que Al-Horus émettait de pitoyable grognement qui pouvait passer pour de la douleur... ou pour un ricanement malfaisant. Tu seras séparée de Nyssa. Cette pensée fut le catalyseur d'une fatale réaction en chaîne.

Avec un cri presque bestial, elle se jeta sur Al-Horus avec toute la force de sa peur et sa haine. Elle abattit ses poings sur le corps du novice, meurtrissant son visage, ses bras, son torse...

Mais ce n'était plus Al-Horus qu'elle frappait. C'était Ivo, pour ce qu'il lui avait fait. C'était Slade, pour ce qu'il avait fait. C'était Oliver, qui, dans un sens, l'avait abandonné. C'était l'ancienne Sara Lance, la jeune et naïve gamine monté sur le Queen Gambit.

C'était ses erreurs. C'était ses souffrances. C'était son passé. Un passé qu'elle croyait avoir oublié, et qui pourtant, était toujours là, prêt à resurgir à n'importe quel moment.

Mais par dessus tout, c'était sa peur. Sa peur de l'échec. Sa peur de la solitude. Car, tout comme son passé, un partie de l'ancienne Sara Lance était toujours là:  celle qui s'était toujours sentit inférieure à sa sœur aînée – raison pour laquelle elle se vengeait en draguant constamment les copains de Laurel - et celle qui avait toujours compté sur ses amis et qui craignait plus que tout la solitude, celle qui pensait qu'une petite vie parfait l'attendait, quelque part.

Petit à petit, la cadence des coups ralentit, jusqu'à s'arrêter complètement. Essoufflée, exténuée, le visage baigné de larmes, les yeux fixes, Sara regarda le visage d'Al-Horus, de plus en plus net à mesure que la rage refluait. Le vaincu émit un râle d'agonie.

Sara tremblait de toute part, et une sueur froide lui coulait dans le dos, se mêlant au sang encore poisseux. Et pourtant, ce fut avec une froideur stupéfiante qu'elle s'empara du poignard, qui gisait au sol. Et toujours avec cette même froideur, comme si elle était dans une sorte de transe, elle mit fin aux souffrances d'Al-Horus, apprenti de Al-Owal, haut membre de la Ligue des Assassins.

L'instant d'après, elle était recroquevillé sur elle-même, sanglotant comme une enfant.

Une seconde ? Une minutes ? Une heure ? Sara était incapable de dire combien de temps elle était rester ainsi.

Des bruits de pas. Le claquement d'une cape. Une main chaude sur son front. Des mots murmuré d'une voix douce à son oreille. Un parfum subtil et pourtant si reconnaissable.

« Nyssa... »

Et Sara sombra dans l'inconscience.

Voilà ! :-)

Je m'excuse encore pour le retard. J'espère que ce chapitre vous à plu, malgré sa ''noirceur''.  Dites moi ce que vous en avez pensez dans les com' !

A bientôt ! :-)

(Ceci dit, comme j'ai pas mal de chose à faire en ce moment...)

A... le plus tôt possible ? ;-) 

PS : N'hésitez pas a aller jeter un petit coup d'oeil à mes autres oeuvre... pour faire racourcir l'attente ? ;-)