Désolé pour le retard, d'autant que ce chapitre est un peu plus court que le précédent. J'espère qu'il vous plaira quand même. Il y a une petite référence à Legend Of Tomorrow , si certains d'entre-vous suivent cette (super) série !

Un coup de pied la cueillit violemment aux côtes, et Sara se retrouva au tapis, un sentiment de colère mêlée de frustration lui écrasant le cœur. Elle roula sur elle même avant de se relever d'un mouvement fluide- acquis après de longue heures d'entraînement harassant, et, avec un cri presque bestial, elle se jeta sur Nyssa, qui, en deux temps, trois mouvements – littéralement – parvint à dévier l'attaque de son élève.

« Canalise ta colère ! »

Sara haletante, en sueur, et pourtant de feu plein l'âme recula de quelque pas. Elle repris un peu sa respiration, et tenta – sans beaucoup de succès – de retrouver son calme, avant de repasser à l'offensive.  Quelques secondes plus tard, elle se retrouva une nouvelle fois à terre, avec un grognement de douleur.

« Repousse tes émotions ! »

Elle se releva, le souffle court, les mâchoires serrées, malgré ses effort pour recouvrer sa sérénité, et se força à prendre de longue goulée d'air.

« Concentre-toi sur ton adversaire ! »

Elle expulsa lentement l'air de ses poumons. Son regard de glace se planta dans celui de Nyssa. Le reste du gymnase s'effaça, tous les bruits s'assourdirent. Une force que Sara n'avait jamais ressentit s'empara d'elle, accompagné d'un grand calme. Elle n'entendait plus que sa respiration, et celle de Nyssa, tout le reste avait disparut de son esprit. Avec une maîtrise aussi froide que parfaite, elle s'élança sur sa mentor, qui eut un de ses rares et microscopique sourire.

Les échanges de coups furent intense et le combat dura plus longtemps qu'aucun autre auparavant. Sara fut finalement mise à terre, mais cette fois, pour la première fois, aucune colère ne vint brouiller son jugement. Elle se releva avec entrain, malgré son corps douloureux.

Debout, face à Nyssa, ses yeux dans les sien, la fatigue pesant sur ses épaules mais, le cœur léger, il fallut quelques instants à Sara pour se rendre compte que tout les assassins présents dans le gymnase avaient formé un cercle autour d'elles. Tous les regardaient, les yeux rond, preuve que le combat avait été aussi bluffant qu'intense. Nyssa dévisagea la foule qui se dispersa immédiatement. Le charisme et l'autorité de la fille de Ras était toujours aussi impressionnant.

Les deux jeune femmes quittèrent le gymnase, en silence. Sara avait un grand sourire plaqué sur le visage, et pour une fois, Nyssa ne lui fit rien remarqué, ce qui en disait déjà beaucoup.

Arrivée aux bains, elles se déshabillèrent et plongèrent dans l'eau glacée. Sara avait eu un léger doute avant de sauter, comme toujours. Depuis son naufrage, les étendues d'eau lui donnait des frissons, mais, jour après jour, avec un courage manifeste, la jeune femme apprenait à maîtriser son appréhension.

Maître et élève nagèrent côte à côte, à un rythme soutenu jusqu'à ce que le lieu se soit presque désert. Une fois séchée et rhabillée, elle s'engagèrent dans le couloirs, en direction de leur chambre, les cheveux encore humide, et les joues rougies par le froid et l'effort.

« Tu as bien travailler aujourd'hui ! » lança Nyssa, d'un ton moins laconique qu'à l'accoutumée.

« Vraiment ? »

Nyssa hocha brièvement la tête, et Sara compris qu'il ne fallait pas insister d'avantage. Sa professeure était avare de compliments, et rien ne semblait pouvoir altérer ce trait de caractère.

Arrivé dans la chambre, Sara passa à la salle de bain et se changea rapidement, avant de ressortir en direction du mess des novices.

« A toute à l'heure ! » lança-t-elle à Nyssa, avant de refermer la porte.

La fille du démon ne répondit rien, mais Sara ne s'en formalisait pas. Le seul fait que Nyssa lui permette ce genre de familiarité, lorsqu'elles étaient seules, en disait beaucoup sur l'affection que cette dernière lui portait. La novice ne put s'empêcher de relevé à quel point la Nyssa de l'entraînement, la maître, était différente de Nyssa, la (presque) colocataire. Au début, ce fossé entre les deux l'avait profondément décontenancée, et lui avait même valu une bonne correction lorsqu'elle s'était montrer un peu trop amicale lors de l'entraînement. Mais à présent, après presque trois mois à Nanda Parbat, elle appréciait ces moments passés toutes les deux, à méditer, à discuter, à analyser l'entraînement du jour ou bien l'une lisant, l'autre aiguisant ses armes. Bien que leur statuts respectifs, et leur relation maître-élève ne disparaissait jamais vraiment, Sara commençait à éprouver autre chose que du simple respect pour son maître, un sentiment qui se rapprochait dangereusement de l'amitié - et qui un jour, la dépasserait, pour le meilleur comme pour le pire.

Plongée dans ses pensées Sara emprunta l'étroit couloirs menant au mess, lorsqu'elle se fit brusquement saisir par le bras, et tirer dans un recoin obscur et isolé. Avant qu'elle ai pu se défendre, une habile clé de bras l'immobilisa, la tête contre le mur de pierre, glacial.

« Ah... Elle est belle la novice de la grande Nyssa Al-Ghul ! » railla une voix rauque à son oreille.

Sara reconnu immédiatement Al-Horus, et les ricanements derrière lui devaient être ceux de ces deux larbins.

« Tu crois vraiment pouvoir t'en tirer comme ça ? Je suis bien plus douée que toi ! Et même si je ne parvient pas à vous maîtriser tous, tu crois vraiment que la fille de Ras-Al-Ghul laissera cet acte impuni ? »

De nouveau, Al-Horus ricana.

« Je prépare ce coup depuis que tu m'as manqué de respect au self, il y a trois mois de ça ! Mon plan est parfait. Rien, ni personne ne pourras m'empêcher de le mener à son terme. Pas même la fille du chef suprême de la Ligue ! »

« Nyssa m'a raconter ce qui arrivé au derniers qui lui a manqué de respect. Tu n'aimerais vraiment pas être à sa place, crois-moi ! »

« Je te crois, je te crois... Seulement, sans témoins, sans preuves, sans arme, et sans corps, rien ne saurait me relier au crime ! »

Sara, sentant la panique monter, se débattit, en vain. Al-Horus était grand, baraqué et bien entraîné. Et malgré ce qu'elle avait insinué, elle n'avait aucun moyen de savoir si elle était vraiment plus doué que son rival. Celui-ci ricana grassement devant ses tentative désespérée.

« Alors, plus rien à dire, ma mignonne ? »

« Mis à part le fait que tu devrai vraiment t'acheter du dentifrice, non plus rien. Tu me lâche maintenant ? »

Al-Horus ricana une nouvelle fois :

« Et en quelle honneur ? »

« Tu ne veux pas un vrai combat ? Un mec aussi viril que toi ne veux pas montrer l'étendue de sa force en me matant dans les règles de l'art ? C'est étrange... A moins que ce ne sois parce que tu ais peur ? Non... Moi, une simple femme, frêle et fragile, effrayer un homme comme toi ? »

« Je sais ce que tu essais de faire... Et je ne marche pas... Tu veux simplement gagner du temps... »

« Du temps ? Nyssa ne commencera à s'inquiéter que d'ici deux bonne heures et ce couloir est peut-être le plus isolé de toute la citée, il n'y a jamais personne qui passe par ici ! Nous avons le temps, l'espace, et l'opportunité de nous mesurer l'un à l'autre, sachant que dans tout les cas, je mourrais, par ta main ou par celle de l'un de tes larbins, si c'est vraiment ton plan... A moins que, comme je le disais tout à l'heure, tu n'ai trop peur de te faire battre ! Ce qui, pour un futur assassin n'est pas très glorieux ! »

Sara fit une petite pause. Al-Horus ne répondit pas immédiatement, preuve que ses certitudes commençait à vaciller. La jeune femme s'engouffra alors dans la brèche :

« Je ne crains pas la mort ! Tu peux m'égorger ici et maintenant, si ça te chante ! Mais, ton désir de vengeance serait-il pleinement assouvit ? »

Le silence s'éternisa, seulement troublé par leurs respirations, plus ou moins saccadée.

« Très bien ! »

Al-Horus lâcha sa prise, et Sara se retourna et fit face à ces adversaires, l'épaule douloureuse, le souffle court.

« Tu vas regretter de m'avoir demander ce combat ! Tu vas me supplier de t'achever ! »

« Peut-être... »

« Écartez-vous, les gars ! Elle est à moi ! »

Sara et Al-Horus se mirent en garde, le regard plein de haine de l'un, fixé dans le regard plein de haine de l'autre. Ils savaient tous deux qu'il n'y aurait qu'un seul vainqueur, et que le perdant perdrait plus qu'un combat, sa vie.

Et voilà !

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(Indices 1-c'est dans la première saison de la série. 2- c'est dans la première partie du chapitre. 3- Ça concerne un dialogue.)

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