•Chapitre 4 (1/2)• «F*cking testosterone...»
Comme ce chapitre est plutôt long et pour faciliter la lecture, je l'ai coupé en deux ! La suite est postée juste après :)
Bonne lecture !
LetTheMagicHappen
~~~
LYLIAN
Le moins qu'on puisse dire était que la rencontre avec mon voisin avait été quelque peu mouvementée. Ses menaces s'étaient évaporées comme neige au soleil dès qu'il avait franchi le seuil de sa maison. À l'intérieur, on avait presque l'impression qu'il m'appréciait. Enfin, c'était sans compter les regards noirs qu'il me lançait quand il était sûr que personne ne le regardait. Je ne lui avais pas reparlé depuis qu'il avait proféré ses menaces et je devais bien avouer que la source d'une telle colère envers moi m'intriguait, mais je décidai de laisser couler, n'ayant finalement pas vraiment envie d'en découvrir la raison. A priori, lui, me connaissait et me détestait pour une raison qui m'échappait.
Après un repas copieux que Mme Madeine avait incité à partager avec nous (pour le plus grand bonheur de son fils qui avait soupiré dès qu'elle avait eu le dos tourné), nous rentrâmes chez "nous" qui s'avérait en fait être une maison quasiment vide. Il manquait presque tout l'immobilier mais ma mère, hyper positive, nous assura qu'on ira tout "acheter demain". Par bonheur, les anciens propriétaires avaient laissé trois matelas miteux derrière eux, ce qui nous fera office de lit pour la nuit à venir. Je manquai de préciser que cela ne changerait pas vraiment de l'hôtel délabré dans lequel nous nous étions arrêtés en chemin.
Le déchargement des affaires et du camion nous prit tout l'après-midi. Ce fut donc avec une véritable allégresse que je me jetai sur le matelas rapiécé qui tenait dans ma chambre parmi une multitude de cartons pas encore vidés (par flemme et fatigue). Je m'endormis à l'instant même où ma tête toucha le matelas, trop épuisé pour repenser à cette journée éprouvante.
Aux alentours de minuit, je fus réveillé par des grattements sonores contre ma porte. Intrigué, je rabattis ma couverture et me levai malgré ma forte envie de me recoucher. Tout en joignant la porte, je manquai de m'étaler sur le sol à cause d'un des nombreux cartons qui trainaient dans ma chambre, attendant d'être déballés. Je pestai dans le noir.
Comme je ne me souvenais plus où se trouvait l'interrupteur (vive la mémoire !), je décidai de me rendre vers la porte à tâtons. Une fois la main sur la poignée, j'ouvris légèrement la porte et aussitôt, je sursautai, sentant quelque chose me frôler la jambe. Je faillis hurler mais je me retins à l'instant où un ronronnement sonore résonna dans la pièce. Je ne savais pas qu'on avait un chat !
Un sourire se dessina sur mon visage et je retournai me coucher en prenant garde de laisser la porte entrouverte au cas où le petit félin aurait envie de ressortir. Lorsque je m'allongeai sur mon lit sommaire, le chat vint me rejoindre. Ses vibrices me frôlèrent le visage et son ronron me chatouilla l'oreille. D'un geste de main, je l'invitai à prendre place près de moi. Le chat, qui s'avérait au toucher être plus une boule de poils qu'autre chose, ne se fit pas prier et se cala contre mon corps, ronronnant de plus belle. Je me détendis grâce à ce son bienveillant et finis par me rendormir quelque peu rassuré par la chaleur douceureuse du corps du félin.
***
Le lendemain, je commençai à installer ma nouvelle chambre. Je déballai les cartons et au bout de deux heures, la pièce commençait à avoir des allures de chambre . Le bureau était monté et avait pris place près de la fenêtre. Le matelas miteux avait été couvert de draps propres et reposait à l'endroit où sera installé le lit quand on l'aura acheté. J'accrochai quelques posters sur les murs et rangeai mes vêtements dans le placard encastré dans le mur.
Lorsqu'enfin tout semblait avoir trouvé sa place dans la pièce, je m'assis (ou plutôt m'affalai) sur le pouf bleu turquoise situé dans un coin et contemplai mon nouveau chez moi. Niveau taille, la pièce équivalait mon autre chambre ; cependant celle-ci semblait moins lumineuse, à moins que ce soit dû seulement au ciel grisâtre qui ne semblait pas vouloir laisser place au soleil.
«-Lylian ! Tu viens manger ?»
Mon estomac gargouilla, répondant ainsi à la question de ma mère. Je ne me fis donc pas prier et je rejoignis la salle à manger, non sans avoir bifurquer dans les toilettes juste avant, ayant déjà oublié où se trouvait la pièce à vivre.
Ma mère déposa au centre de la table un plat de pâtes carbonara et lança aussitôt la conversation :
«-Tu t'es bien installé Lylian ?»
Je me contentai de hocher la tête, en signe d'acquisition. Mon père se trouvait à l'opposé de moi sur la table et n'avait pas ouvert labouche depuis le début du repas. Tout en nous servant, ma mère reprit, alors que je me demandais comment elle faisait pour apporter la bonne humeur pour trois dans cette maison :
«-La maison te plaît ? En tout cas, les voisins sont très sympas !»
Très sympas, je n'irais pas jusque là, mais bon...
«-Le fils aussi avait l'air gentil, comment s'appelait-il déjà ?»
Je haussai les épaules, ses menaces d'hier me trottant encore dans la tête si bien que je n'avais même pas songé une seconde à m'informer sur son prénom.
«-Stanley.»
Mon visage ainsi que celui de ma mère convergèrent vers mon père, qui venait de lâcher son premier mot du repas. Il sembla un peu gêné d'avoir toute cette attention soudaine sur lui, et se remit à manger, tranquillement.
«-Stanley, s'enquit ma mère. Il est gentil, non ?»
Je faillis pester devant son insistance mais je me retins. Si menacer les gens sans même leur en expliquer la raison était être gentil, alors oui, on pouvait considérer ce prétendu Stanley comme quelqu'un de gentil. Bizarrement ce n'était pas le premier adjectif qui m'était venu à l'esprit quand je l'avais rencontré, mais cela devait être une question de point de vue (notez l'ironie).
«-Oui, oui, mentis-je quand même pour ne pas m'attirer les interrogations de ma mère.
-C'est bien, tu auras déjà un ami dans le lycée comme ça ! s'enthousiasma exagérément ma mère.»
Ça m'étonnerait qu'on devienne ami, mais je gardai cette réflexion pour moi.
Le repas toucha à sa fin dans un silence des plus totales, même ma mère n'arrivant pas à trouver les bons mots. Finalement, quand vint la fin, elle fit signe à mon père et ils s'éclipsèrent calmement dans la cuisine. Ils revinrent quelques instants plus tard, l'un avec un gâteau dans les mains, l'autre avec un paquet cadeau conséquent, tous deux entonnant la fameuse chanson bien beauf "joyeux anniversaire", ma mère beuglant de telle sorte à avertir tout le quartier, mon père plus dans la retenue.
Ma mère, satisfaite, déposa le gâteau devant moi tandis que mon père me tendit timidement le cadeau. Un malaise s'installa quand je me saisis du paquet, ne sachant pas quoi dire. Heureusement ma mère lança aussitôt, couvrant le mal être :
«-Je sais que ton anniversaire c'était il y a deux jours, mais on voulait être installés pour t'offrir ton cadeau.»
Je souris en guise de remerciement. Très peu pour moi les grands discours !
«-Ouvre ton cadeau ! m'encouragea ma mère, criant presqu'aussi fort qu'elle avait chanté.»
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top