•Prologue• «I will kill the vilain...»

12 Mars 2017

Je crois que c'est la première fois que j'écris une sorte de journal intime, enfin, je ne suis pas certain que l'on puisse parler de "journal", parce que je me contente simplement de noircir une feuille blanche. D'ailleurs, je trouve que cela résume bien la situation. Je noircis cette étendue blanchâtre, pourtant si pure.

Je ne sais pas quoi écrire. Personne ne m'a conseillé de le faire, tout simplement parce que personne n'a remarqué que je souffrais. Il y a deux explications tangibles à ce constat : soit tout le monde s'en fout de moi, soit je suis un excellent comédien. À vrai dire, je n'ai pas de réponse. Je n'ai plus de réponse à rien.

La vie, c'est comme une succession d'énigmes : il faut trouver la solution à la première pour passer à la seconde. En ce moment, je suis au point mort. Je n'ai plus de réponse à la vie. Je doute d'ailleurs que je trouve une réponse quelque part. Un jour, quelqu'un a dit : parfois, la seule solution, c'est qu'il n'y en a aucune. J'en suis peut-être à ce stade (un peu prématuré certes), ce stade ultime, que l'on aime appeler par son petit nom : la mort.

Il y a deux façons de mourir dans ce monde : soit tué par quelqu'un ou quelque chose (comme une maladie ou un accident quelconque), soit mourir de vieillesse. Vous allez vous dire : et le suicide ? Après tout, lors d'un suicide, on meurt tué par quelqu'un, certes, cette personne est soi-même, mais cela reste un individu qui en tue un autre. C'est un meurtre.

Beaucoup de gens s'interrogent sur la meilleure des morts qu'il puisse exister, comme si on pouvait imaginer que mourir était une chose enviable. La plupart de ces gens pensent que le suicide est la pire des morts. Je ne suis pas d'accord avec eux. Dans un sens, ne serait-ce pas la seule façon de mourir en accord avec soi-même ? Si l'on réfléchit, mourir de vieillesse, tué par quelqu'un (autre que soi) ou par une maladie, ce n'est pas une mort que l'on désire, alors que le suicide est un acte prémédité, réfléchi, voulu.

En s'infligeant l'irréparable, on met en accord notre corps et notre âme, on atteint une sorte d'unité entre notre mental et notre physique. N'est-ce pas, au fond, ce que l'on cherche tous ? Beaucoup de gens, en lisant cela, vont se dire que je suis fou, taré, suicidaire... enfin, tout ce que vous voulez ! Mais, je ne le suis pas. Tout ce que je peux dire, c'est que je suis las. Las de lutter contre cette force transcendante, qu'est la vie. Las d'avoir à me lever tous les matins en espérant que la vie se montre moins cruelle. Las de vivre...

Personne ne lira jamais ces mots, mais cela m'a relativement soulagé, malgré la décision que j'ai prise. Écrire m'a donné une détermination que je ne me soupçonnais même pas. Cela a réveillé en moi le désir de finir tout cela, comme cela aurait du finir il y a bien longtemps déjà.

Après tout, ne veut-on pas que la vie ressemble à un conte de fée dans un sens ? Alors, je vais faire en sorte que mon histoire se termine comme un conte de fée. Je vais tuer le méchant.

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Et c'est reparti ! Voilà le prologue du deuxième tome qui se passe AVANT la fin du premier tome, du point de vue, comme vous pouvez le voir, de Lylian ! :)

La suite (chapitre 1) arrive bientôt ^^

Je vais publier tous les mardis, jeudis et dimanches pour commencer :)

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