☾ Smile M.A.X.I.M.E
☾ Chapitre 4 (publié le dimanche 26 février 2023)
Spoonful – Cream
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Un cri de surprise t'échappe quand tu te retrouves propulsée dans un univers coloré, où toutes les couleurs du monde sont regroupées. Tout ce que tu ressens est un vent glacial mais trop chaud qui te donne l'impression d'arracher ta peau et sans savoir si tu as la tête en haut ou en bas, tu as l'estomac en vrac. La gravité n'a plus d'effet sur toi alors que tu flottes et tournes à une vitesse démesurée dans un air étouffant. Tes paupières se ferment d'elles-mêmes, peut-être à cause d'un mécanisme de défense de ton corps ou peut-être à cause de la peur.
Après plusieurs minutes passées à voltiger et te dire que tu ne te rendais pas dans l'autre monde, tu es rejetée et tombes violemment sur le sol. Tu n'as jamais été aussi heureuse de te retrouver couchée par terre, malgré la douleur qui envahit tout ton corps et tes membres et l'horrible mal de tête qui te déchire le crâne. Tes pensées redeviennent à peu près censée quand tu remarques la dureté du sol.
– Au moins, la douleur me rappelle que je suis toujours en vie.
« Samantha! Vous allez bien? »
Une voix grave et réconfortante se fait entendre sans que tu ne puisses y attribuer un visage, tu es seule. Un frisson parcourt ton échine. Pas de toute, par sa façon de parler – en disant ton nom entier et te vouvoyant –: c'est L'Inconnu.
– Ah... je l'avais oublié, lui.
Tu te retournes sur le dos et reprends ta respiration pour pouvoir parler.
– J'ai mal, mais je crois que ça va.
« Je suis désolé. Normalement, le voyage n'est pas censé être si désagréable. »
– Désagréable? Sans blague...
« La prochaine fois, ça se fera plus en douceur. »
– Ah parce qu'il va y avoir une prochaine fois? Tu te moques vraiment de moi! Je parle à quelqu'un que je n'ai jamais vu, et je ne sais même pas où tu es, alors à ta place, je ne me permettrais pas de dire certaines choses!
Tu t'assois et observes la pièce dans laquelle tu es.
– Où est-ce que je suis?
« Vous avez fait le souhait de découvrir Maxime, alors... »
– Le souhait? Quel souhait?! Je n'ai rien souhaité du tout! Tu m'as juste obligé à dire cette stupide phrase. Je n'ai jamais voulu être ici!
« Parce que vous pensez que j'ai eu le choix d'être ici? Enfermé dans une carte à traquer des adolescents ayant un poids sur le cœur et à les emmener espionner leurs amis? Je n'ai eu en aucun cas le choix de me faire enlever ma vie pour payer les erreurs de mes ancêtres, sachez que vous êtes en danger ici, mais vous n'avez pas non plus le choix, nous devons faire tout ça. »
Cette révélation te coupe le souffle. Tu ne te serais jamais douté que "L'Inconnu" cachait tant de choses, tu sais qu'il avait une vie avant de se faire enfermer ici, mais pas qu'il souffrait tant que ça.
« Pardonnez-moi Sam, je ne voulais pas être si brusque avec vous, mais il fallait que ça sorte, il fallait que je dise ça. »
Tu te relèves complètement, et regardes la chambre.
– Non, je comprends, ne t'inquiètes pas. Mais guide-moi, je ne sais pas ce que je dois faire et j'ai besoin de ton aide.
« Je reste avec vous, faites moi confiance, faites moi toujours confiance. »
– D'accord, alors euh... je suis dans la chambre de Maxime. Elle a l'air aussi joyeuse que lui.
En effet, les murs bleu ciel donnant plus de luminosité à la pièce, et les figurines de comics posées un peu partout te donnent envie de sourire et d'être heureuse.
– Qu'est-ce que je dois faire? Reste avec moi...
« Je suis là. Pour le moment, patientez, visitez un peu la maison, et attendez que quelqu'un arrive, que quelque chose se passe. »
Tu tapotes nerveusement le bureau sur lequel tu t'es appuyée. Non, il n'est pas là et tu as l'impression qu'il ne le sera probablement jamais.
– Très bien. Je vais faire ça. Ouais...
Tu ne sais toujours pas ce que tu cherches, ni pourquoi tu dois voir ce qu'il se passe chez Maxime. Alors, tu pars à l'aveugle, en écoutant L'Inconnu.
Tu sors de la pièce et te retrouves dans un couloir beaucoup plus sombre que la chambre de ton ami.
– C'est contrasté. J'ai l'impression que sa chambre représente la joie, l'amour, mais que le reste de l'appartement représente la tristesse, la colère et la mélancolie, voire le désespoir.
« Vous voyez, ça avance. »
– En quoi ça avance? Je viens juste de te dire ce que je ressens ici. Craches-tu en regardant le plafond, comme si L'Inconnu s'y trouvait.
« Ne soyez pas agressive, restez calme. Je vous en supplie. »
Tu respires un bon coup.
– Bien sûr. Je suis calme... Mais, les autres, peuvent-ils me voir?
« Non, vous êtes comme un fantôme pour eux. Vous êtes toujours vivante, mais invisible, immatérielle et si vous les touchez ils seront être traversé d'un frisson glacial. »
– D'accord...
Tu réfléchis et tu t'aperçois de quelque chose que tu n'avais pas encore remarqué.
– C'est la première fois que j'entends ta voix, L'Inconnu. Et tu as une belle voix, elle est rassurante.
L'Inconnu a un beau timbre de voix malgré la fatigue qu'on y ressens. Il semble faire un effort immense, voire utiliser toutes ses forces pour parler. Pourtant, quand il dit quelque chose de sincère ou d'important, quand il y a de l'émotion dans ce qu'il dit, il s'y donne et met de la foi dans sa voix.
« Merci. »
Merci, il t'a juste dit merci. C'était refroidissant, sans jeu de mot. En gentleman, il aurait pu te dire que toi aussi tu as une belle voix, ou alors qu'il était touché par cette remarque attentionnée. Tu confirmes qu'il a un caractère vraiment spécial.
Tu soupires, mais tu te tais vite en entendant une porte s'ouvrir. Tu te diriges dans l'entrée et vois Maxime avec une femme, probablement sa mère. Il sourit comme d'habitude; elle aussi, pourtant elle a l'air abattue, c'est comme si elle était obligée de sourire.
– Donc là, je suis invisible pour eux?
« Exactement, ils ne peuvent ni vous voir, ni vous entendre »
– Je crois que c'est le seul point positif de cette histoire, je peux faire ce que je veux, on ne me dira rien.
« C'est un peu ça, mais vous pouvez toucher les objets, alors... »
Comme la mère de Maxime s'approchait de toi, tu t'es décalée mais tu as fait tomber une vase en même temps.
– Merde!
Les deux personnes se trouvant en face de toi, regardent dans ta direction. Maxime avec étonnement, et sa mère avec peur, dans ses yeux, la peur du reproche...
« Qu'est-ce que je viens de vous dire?! »
Tu réponds très agressivement cette fois-ci à la remarque de L'Inconnu, pour lui montrer que tu en as marre qu'il dise quelque chose à chaque fois que tu fais un mouvement:
– Ça va, hein. Personne n'est mort, alors arrête de tout le temps critiquer ce que je fais!
Pendant plusieurs minutes, il ne te dis rien, rien du tout. Et même si ça te soulages, ça t'angoisse un peu, parce que tu ne sais pas s'il est toujours là ou s'il est parti, et tu ne veux absolument pas te retrouve toute seule ici. D'autant plus que tu ne sais pas comment on pars de cette réalité.
Alors tu restes dans un coin, à observer les deux personnes qui sont dans la même pièce que toi. Ils semblent avoir oublié l'incident, les débris du vase ont été ramassés et mis à la poubelle.
– Petit frère, va dans ta chambre faire tes devoirs. Murmure la jeune femme.
Tu t'étais trompé sur toute la ligne, c'est sa sœur. C'est vrai qu'elle paraissait vraiment jeune pour être mère.
Écoutant sa sœur, Maxime va dans sa chambre et tu décides de le suivre, espérant que ça t'apporte quelques informations.
Aussitôt arrivé dans sa chambre, ton ami mets un casque sur ses oreilles et mets de la musique. Tu te dis que c'est tout à fait normal, toi aussi tu adores écouter de la musique, pourtant tu changes d'avis quand tu vois qu'il augmente beaucoup le volume. Soit il n'a pas une bonne audition, donc il a besoin que la musique soit forte pour bien l'écouter, soit il ne veut pas entendre des choses... des choses qui vont se passer, ou des choses qui sont déjà survenues, mais il a peur que ça recommence.
– L'Inconnu? Appelles-tu.
Aucune réponse.
– L'Inconnu, s'il-te-plaît. Ne me fait pas la tête, je suis désolée mais aussi, tu commentes toujours ce que je fais, et pas forcément de façon positive.
Toujours rien.
Tu t'approches de Maxime, assis à son bureau, il fait des maths. Il travaille sur les triangles, tu te rappelles de ça, c'est un chapitre que tu avais travaillé l'année dernière, quand toi aussi tu étais en cinquième. Vu sa tête, il n'a pas l'air d'apprécier cette matière, et tu le comprends.
– Je ne veux pas m'énerver. Je n'en ai vraiment pas envie, en plus, je pense que je n'ai pas que ça à faire, que je dois m'occuper de ce p'tit bout de chou avant mes problèmes. Pour le coup, ce sont nos problèmes, mais on se fiche des détails. Alors tu vas me parler de nouveau! Je ne veux pas rester seule ici, je ne veux pas être seule si quelque chose arrive, je veux au moins avoir ta voix comme appui pour ne pas faire une crise d'angoisse.
Personne ne te répond, tout est calme, aucun bruit, mis à part le crayon de papier de Maxime qui se frotte à la feuille.
– Je t'en supplie L'Inconnu! Hurles-tu en regardant un peu partout en l'air. Tu devrais être content que je te fasse confiance, alors qu'on s'est parlé pour la première fois il y a à peine deux heures!
« C'est vrai que, soit vous êtes naïve et inconsciente, soit vous... vous estimez que je mérite votre confiance. »
Tu souris, ravie d'entendre sa voix.
– C'est la deuxième option, L'Inconnu.
« Mais on ne va pas s'attarder sur des mots doux... »
– Je m'en doute bien, je te connais assez pour savoir que tu n'aimes pas vraiment les preuves d'affection.
« Et moi assez pour savoir que vous en avez besoin... »
Un semblant de sourire s'affiche sur ton visage, mais est effacé par une porte qui claque.
Tu as peur, tu ne sais pas pourquoi, mais tu as peur. Si tu es présente dans cette chambre, à devoir espionner cette famille, c'est qu'ils ont un problème, donc tu t'attends au pire.
« Respirez. Je vous rappelle qu'ils ne vous voient pas, ne vous entendent pas, donc ils ne peuvent pas vous faire de mal. »
Tu prends une longue inspiration et expire par la bouche.
Maxime n'a pas bronché, il n'a pas entendu le bruit, et n'a pas non plus été alerté par la vibration du choc. Tu quittes la chambre et t'avance doucement dans le couloir, en faisant attention à ne rien toucher. Tu vas dans le salon, où tu avais quitté la sœur de ton ami.
Un homme très grand et ayant la carrure d'une armoire à glace parle avec la sœur de Maxime. Ils n'ont pas l'air de rigoler, l'homme semble en colère, la jeune femme, elle, est terrifiée.
– Papa... s'il-te-plaît, je...
C'est apparemment le père de Maxime et de sa sœur.
– Tu vas me dire que tu n'as pas fait exprès d'avoir une mauvaise note à ce contrôle?! Que vont penser les autres? Ils vont croire que j'ai une fille incompétente! Tu l'es, mais je ne veux pas que les autres le sache.
Tu écarquilles les yeux. Tu n'as jamais vu un homme qui tenait autant à sa dignité, ou qui rabaissait autant son enfant.
– Je te jure que j'ai révisé...
– Mais bien sûr! Tu ne mérites pas que je t'héberge, je devrais te virer et tu te débrouillerais toute seule!
– Non... pense à Maxime...
Il soupire.
– Ah Maxime! C'est toujours de sa faute. Lui au moins, il fait quelque chose de sa vie!
– Il n'a que douze ans...
Il gifle violemment sa fille.
Tu fais un bon en arrière.
– L'Inconnu... sors moi de là...
« Croyez-moi, j'aimerai, mais je ne peux pas »
Tu supposes qu'il dit la vérité, et prenant ton courage à deux mains, tu te rapproches et restes derrière le père de Maxime.
– Qu'est-ce que tu crois Jenna?! À son âge j'aidais à construire des voix de chemin de fer! Alors que toi, à son âge, tu traînais avec tes "amis" et tu ne faisais rien de tes journées.
Jenna commence à pleurer, des larmes dégoulinent sur ses joues. Tu as de la peine pour elle, tu aimerais l'aider, mais tu ne sais pas comment.
« Ne faites rien, rien tant que ce n'est pas indispensable. »
Il la pousse, il la pousse fort, tellement qu'elle est projetée contre le sol.
– Laisse-moi l'aider... murmures-tu.
L'Inconnu soupire, mais ne proteste pas.
Tu chopes un couteau posé sur le buffet à côté de toi, et vas à côté de Jenna, pendant que personne ne te regardes, tu déposes le couteau à sa gauche et retournes là où tu étais.
L'homme marche vite vers sa fille et va pour la relever par le bras, mais, ayant aperçu l'objet, elle prend le couteau et menace son père avec. Elle se met debout, toujours pointant le couteau.
– C'est toi qui aurais dû partir. Si tu l'avais fait, maman serait toujours en vie, et on serait heureux.
D'une main experte, son père lui arrache le couteau des mains et le pointe vers elle.
Jenna a l'air de ne plus respirer, elle ne bouge plus, immobile devant son géniteur.
Il lève le couteau.
Tu sais ce qu'il a l'intention de faire, tu le sais très bien et tu ne dois pas le laisser tuer sa fille.
Il le lève plus haut... Il s'apprête à la poignarder. Tu dois l'en empêcher.
Ne sachant que faire, tu passes aussi vite que possible ton bras dans le dos de l'homme. Il lâche le couteau, il est pétrifié.
Toi aussi, sauf que tu trembles. Alors que ton ennemi frissonne de froid, tu sens une vague de chaleur dans ton bras, c'est si chaud que ça te brûle, tu retires ton bras aussi vite que tu l'as "enfoncé".
L'homme se retourne lentement, et tu l'as enfin face à toi. Il est menaçant, il te fait peur, il t'effraie... Il te regarde dans les yeux, comme s'il savait que tu es présente.
Tu jettes un coup d'œil derrière son épaule et vois Jenna se ruer sur son téléphone et taper un numéro court, sûrement la police.
Tu es toujours immobile, ne pouvant pas bouger, quand l'homme approche avec hésitation sa main de ton visage. Tu sais qu'il faut que tu recules, tu sais qu'il ne doit pas te toucher de nouveau, mais tu n'y arrives pas.
Sa main est à quelques centimètres de ton visage, tu sens que quelqu'un ou quelque chose te tire en arrière et tu tombes sur le sol. L'homme est là où tu étais il y a quelques secondes, mais ne sens rien, ni froid, ni chaud.
Tu es par terre, mais tu n'as même pas eu mal, c'est comme si tu étais tombé sur un matelas douillet, ou alors qu'on t'avait délicatement posée sur le sol...
Tu te relèves avec précipitation et tu regardes derrière toi. Personne. Il n'y a personne. Personne n'était là pour te sauver, alors comment se fait-il que tu aies été tirée?
Tu effaces les pensées troubles de ta tête et regarde de nouveau ce qu'il se passe.
L'homme s'en est de nouveau pris à Jenna, il la tire par les cheveux. Mais au même moment, la porte d'entrée s'ouvre sur deux policiers, une femme brune et un homme blond, qui disent au père de tout arrêter, leur arme en main.
Jenna sourit, elle pleure toujours, mais tu t'aperçois qu'elle est soulagée.
Tu te rends compte que toi aussi tu pleures, tu t'es mise à sangloter quand le père s'était retourné vers toi, et qu'il s'apprêtait à te toucher.
« Tout va bien Sam, vous êtes en sécurité maintenant, ça va aller, je vous... »
Tu n'entends pas les derniers mots de L'Inconnu, car tu t'es évanouie.
Tout est noir, mais tu te sens bien, tu te sens en sécurité.
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Tu ouvres de nouveau les yeux. Tu es dans une pièce où les volets sont fermés. Tu te mets sur tes coudes et regardes autour de toi. Tu es dans ta chambre, dans ton lit, en pyjama. Tu regardes l'heure sur ton réveil, il est 00:18 et la date indique qu'on est le 22 septembre 2022.
Des questions tournent dans ta tête. Est-ce que tout cela n'était qu'un rêve? Que cette mystérieuse carte n'existe pas, que tu n'es pas allée chez Maxime, que tu ne les as pas sauvé, lui et sa sœur, de leur père...
Tu farfouilles sur ta table de nuit, et trouves tes lunettes, tu les mets sur ton nez et cherche dans ton lit, sur la table de nuit, tu te lèves et inspectes ton bureau, tes étagères, ton armoire. Tu ne trouves rien, absolument rien.
Tu te dis que ça devait vraiment être un rêve, que L'Inconnu n'existe pas, n'a jamais existé, et n'existera jamais.
Tu t'adosses contre le mur et te laisses glisser jusqu'au sol.
Tu prends ta tête dans tes mains, et tu ne sais pas pourquoi, mais tu pleures. Tu te dis que tu devais vraiment être attachée à lui, pour être comme ça après t'être rendu compte que ça n'était qu'un espoir.
Tu pensais enfin avoir un ami, une personne avec qui tu pourrais parler tout le temps, une personne qui t'écouterait.
Tu sens le désespoir t'envahir de nouveau.
Soudain, une vibration te fait relever la tête.
Tu te lèves, cherchant à savoir d'où venait ce son.
– C'est toi? Chuchotes-tu.
Une deuxième vibration se fait entendre, et tu te diriges vers ton sac à dos, la seule chose où tu n'avais pas cherché. Tu l'ouvres et retrouve ce "petit carré de plastique". Tu souris en le prenant dans tes mains.
– J'ai cru que je t'avais perdu...
Tu retournes dans ton lit et allumes ta lampe de chevet.
« Si vous m'aviez perdu, je vous aurais retrouvé! »
– Sérieusement, comment est-ce que je suis revenue?
« Le voyage et le changement qu'avait fait votre corps vous a beaucoup affaibli, c'est normal, ça fait toujours ça la première fois. Alors, comme votre cerveau avait besoin de se reposer, je vous ai contrôlé... »
Tu es étonnée parce qu'il vient de te révéler, tu ne pensais pas qu'il pouvait faire ça.
– Quoi?!
« Je vous ai contrôlé pour que vous rentriez chez vous saine et sauve, et j'ai essayé d'agir comme vous auriez agit devant votre mère. Elle n'a rien remarqué de suspect. »
– C'est un peu flippant, mais je suppose que je dois te remercier. Je ne sais pas où je serai si tu n'avais pas fait ça.
« Je vous en prie, Sam. »
Tu te surprends à bailler.
– Je suis fatiguée L'Inconnu, je vais retourner dormir.
« Vous ne voulez pas encore parler un peu? »
– Aller, si tu veux.
Tu réfléchis.
– Comment ça se fait que Maxime souriait tout le temps alors qu'il se passait tout ça chez lui?
« J'imagine que c'était une sorte de protection. Sourire ne lui fait pas penser à son père, ni au décès de sa mère. »
– Je suis triste pour lui, ça devait être horrible à vivre.
L'Inconnu ne répond rien, mis à part des points de suspension.
– Est-ce que ça veut dire que je leur ai sauvé la vie?
« Oui, on peut dire ça. Leur père a été arrêté et mis en examen, les enfants ne veulent pas être séparés l'un de l'autre, alors des parents tuteurs leur ont été trouvé et ils ont déménagé chez eux. »
– Mais il continuera à venir au cours de théâtre?
« Bien sûr, les tuteurs habitent la rue à côté de leur ancien appartement. »
– D'accord. J'aime vraiment parler avec toi, sauf que je suis vraiment fatiguée, j'ai envie de dormir.
« Sûre? »
Tu souris.
– Oui, je ne sais pas si tu peux le faire, mais repose-toi et dors aussi, je pense que tu en as également besoin. Bonne nuit L'Inconnu.
Tu poses la carte sur ta table de chevet mais la reprend quand tu sens une nouvelle vibration.
– Qu'est-ce qu'il y a?
« Vous voulez bien me mettre sur l'oreiller à côté de vous? C'est beaucoup plus agréable que votre table de nuit. »
Tu éclates de rire.
– Tu entends, tu vois, tu sens! Ah la la, quelle vie, mon cher.
Tu lui fais plaisir, et le déposes sur l'oreiller. Tu poses tes lunettes et éteins la lumière.
Tu es sur le point de t'endormir, quand tu entends quelqu'un parler, et tu connais cette voix, seulement, ça t'étonnes de l'entendre, pourtant tu sais que ça t'aidera à t'endormir.
« Bonne nuit Sam »
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Ce chapitre était énorme, je vous avoue que je ne pensais pas avoir autant d'inspiration! Il fait exactement ✨3463 mots✨ = 11 pages sur LibreOffice!!! Je crois que c'est le chapitre le plus long que je n'ai jamais écrit, et probablement, disons peut-être le plus long chapitre de ce roman. ✨
En tout cas, j'espère que vous l'aurez aimé >>>>>>>
Est-ce qu'il faut que je fasse quelques changements ou vous trouvez que tout est bien? >>>>>
Bisous mes guys 🖤
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